Kalifa Gassama Diaby, ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté était l’invité de la radio Espace ce lundi 22 octobre 2018. À cette occasion, il s’est exprimé sur les violences qui découlent de l’installation des exécutifs communaux dans le pays.
Khalifa Gassama Diaby, s’est tout d’abord indigné face à ces violences notamment celles qui ont été enregistrées dans sa ville natale, Kindia. Le ministre dit n’avoir plus le goût de se proclamer guinéen fier « On a cassé des boutiques que des gens ont mis des années pour construire. On s’en prend aux gens dans la rue,… Je dis aux Guinéens, vous êtes en train de creuser vos propres tombes. Et demain, ne venez pas pleurer. (…) Il n’y a pas de Guinéen étranger en Guinée. Moi je ne peux pas dire de l’extérieur, que je suis fier d’être guinéen quand je vois mes compatriotes s’agresser entre eux et cultiver la haine. Je ne vois pas au nom de quoi, je suis fier d’être guinéen quand on voit les violences dont les femmes sont victimes, la pauvreté dans le pays et l’humiliation que nous aimons. On est fier de quoi ? Sommes nous fiers du mensonge qui est devenu notre sport favori? De la haine qui devient de plus en plus le compagnon le plus Fidèle des guinéens, de l’injustice qui est notre quotidien national, de la discrimination qui est devenue une stratégie nationale, de la méchanceté, de l’exclusion qui est devenue notre arme favorite, de la pauvreté qui pervertie notre vie quotidienne, de la misère qui humilie chacun d’entre nous, de la médiocrité qui est devenue culturelle, de l’impunité qui s’est érigée en norme suicidaire?», s’est il indigné avant de poursuivre en ces termes. « Nous sommes incapables de nous aimer entre nous, de nous respecter, d’unir nos intelligences pour sauver et rendre grand et fier notre patrie la Guinée…».
Plus loin , le ministre en charge de l’Unité Nationale, s’interroge.« Ou bien nous sommes fiers de nos capacités de haine,de fourberie ou de manipulation? Ou peut-être nous sommes fiers de nos potentialités inouïes et insencés de violences dégradantes et humiliantes pour chacun d’entre nous et pour notre pays . À moins que nous soyons fiers de nous voir sombrer dans la misère avec tout le cortège de violences honteuses et d’injustice que cela engendre….»
Poursuivant, Kalifa Gassama Diaby, ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, avertit les assassins.
«Quand les victimes écœurées, anéanties s’accumulent sans justice, sans compassion, puisque de toute façon pour leur bourreau, elles n’ont que ce qu’elles méritent, dépossédés de leur humanité et de leur dignité. À tous ces bourreaux et à leurs complices, détruisez ce qui vous reste, votre humanité. Je ne sais au nom de quel intérêt, ce couteau, ce fusil, ces haches que vous pointez sur le corps innocent de vos victimes se retournerait contre vous demain. Sûrement, demain, vous n’aurez plus de voisins, plus d’amis, plus de compatriotes pour vous défendre et vous protéger. Vous finirez sans défense…»
Plus loin , le ministre a déclaré que la loi est piétinée dans notre pays. Une chose qui, dit-il, met en péril l’unité nationale et la cohésion.
Par ailleurs, Gassama Diaby a demandé à ce que les coupables de ces violences soient trouvés, arrêtés et qu’ils répondent de leurs forfaitures devant la justice.
Pour finir, Kalifa Gassama Diaby a promis de porter la voix des victimes afin que justice soit rendue.