Le président Bissau-Guinéen, Umaru Sissoco Embalo a réagi, le mercredi sur les antennes de RFI à la décision unilatérale de la fermeture des frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone. À quelques jours de l’élection présidentielle, le gouvernement guinéen a fermé ses frontières avec la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone, sans que le motif de cette fermeture soit connu. Du côté des autorités de la Guinée-Bissau cette décision du gouvernement guinéen est prise de façon unilatérale. Umaro Sissoco Embaló déplore cette décision, il soutient qu’il n’y a aucune menace venant de son pays contre la Guinée. Plus loin il déclare que son pays n’est pas un Etat voyou.
« Nous, nous ne fermerons jamais nos frontières avec la Guinée Conakry. Nous ignorons le motif d’une telle décision. De notre côté, sachez qu’il y a aucune menace contre son pays. Nous ne sommes pas des pays voyous ou des États qui hébergent des bandits pour déstabiliser un autre État. Nous déplorons une telle décision de sa part », a-t-il martelé.
Sur le différend qui l’oppose avec le chef d’État guinéen Alpha Condé, Umaro Sissoco Embalo relativise
« Le différend entre Alpha Condé et Moi est un problème mineur si on les compare avec les intérêts supérieurs de nos deux Etats. Le président Alpha peut avoir ses raisons que moi j’ignore ce que je peux vous assurer que nos deux pays continueront d’être de bons voisins et bons amis », a-t-il déclaré.
Rappelons que, cette fermeture des frontières ne concerne que trois pays sur les six qui entourent la Guinée. Les deux Guinée partagent une frontière commune de 324 km.