En conférence de presse, le mardi 13 octobre, les responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont proféré des accusations à contre la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le parti accuse la CENI de rouler pour Alpha Condé.
Selon Aliou Condé, vice-président chargé des affaires politiques de l’UFDG, son parti a exprimé auprès de la CENI des inquiétudes relatives au traitement des procès-verbaux.
Il a rappelé que l’article 83 du code électoral stipule que « dans chaque bureau de vote, les résultats du dépouillement font l’objet d’un procès-verbal rédigé à l’encre indélébile. Il comporte, s’il y a lieu, des observations ou réserves des candidats ou de leurs représentants. Le procès-verbal du dépouillement est établissement en plusieurs exemplaires signés par les membres du bureau de vote. Immédiatement après le dépouillement, et dès l’établissement du procès-verbal, le résultat du scrutin est rendu public par le président du bureau de vote par ses soins dans la salle de vote ».
Il souligne que l’article 85 du même code prévoit : »Il doit être remis à chaque représentant de candidats ou liste de candidats une copie du procès-verbal des résultats provisoires ».
Il a fait savoir à la presse que « nous avons compris qu’après que la CENI nous ait dit que tout le matériel électoral est parti sur le terrain, ces fiches jusqu’à présent, n’ont pas fini d’être conçus. Les commissaires ne se sont pas entendus sur ce qu’il faut faire. Ça veut donc dire qu’il n’y a pas de PV pour les candidats ».
« Quand on voit toutes les tractations que la CENI est en train de faire pour ne pas donner de procès-verbaux, ça veut dire que nous allons à une élection du jamais vu dans le monde, une élection aveugle. Vous êtes dans l’élection, mais vous n’avez aucun résultat officiel, qui vous dit voici le nombre de voix que vous avez obtenues dans tel bureau de vote », explique l’ancien député.
« Qu’est-ce qui va se passer quand c’est comme ça ? », s’interroge-t-il, assurant qu’ils sont « capables de mettre de côté les résultats sortis du bureau de vote, pour fabriquer d’autres résultats et on va proclamer que le candidat du pouvoir [Alpha Condé] a été élu dès le premier tour avec 60 ou 65% des voix.