A l’intérieur du pays où il est en tournée, le ministre Bantama Sow a fait des constats sur le terrain qui l’amènent à remettre en cause les compétences de la CENI.
Dans un entretien avec la rédaction de VisionGuinee, Bantama Sow déclare : “Je doute fort des capacités de la CENI de nous conduire à des élections libres et transparentes. A l’intérieur du pays, j’ai constaté que toutes les listes déposées ont été validées”.
Le président du comité national d’appui aux élections locales rappelle que tout candidat doit remplir un certain nombre de critères. “Il doit notamment résider dans la localité où il veut se porter candidat et ne pas être poursuivi. C’est pourquoi, on lui demande un casier judiciaire et un certificat de résidence”, explique ce proche parmi les proches du président Alpha Condé.
“Comment peut-on valider la candidature d’une personne qui vient dans une localité uniquement pour les élections ?”, souhaite-t-il savoir, invitant la CENI à plus de responsabilité.
“Il ne suffit pas seulement de nous dire d’aller aux élections ou que la CENI est capable d’organiser des élections. Les dossiers déposés doivent être étudiés minutieusement”, renseigne-t-il.
“Comment peuvent-ils valider des candidatures de gens poursuivis par la justice ? Je connais beaucoup de condamnés qui sont dans des listes de candidatures. Il y en a aussi qui résident à Conakry et qui sont candidats à l’intérieur du pays”, martèle le ministre Sow.
A la CENI dont il se dit déçu, il rappelle que les élections sont souvent source de conflit. En dernier lieu, il invite les militants et sympathisants du parti au pouvoir à plus de vigilance.