Le divorce est acté. Emirates Global Aluminium (EGA) a confirmé ce mercredi 9 juillet la résiliation unilatérale de la convention minière liant sa filiale Guinea Alumina Corporation (GAC) à l’État guinéen. Une décision brutale qui met fin aux activités de GAC dans la région de Boké et provoque le licenciement de plus de 2 000 employés et sous-traitants.
Une rupture lourde de conséquences
Selon le communiqué officiel d’EGA, la rupture de contrat par le gouvernement guinéen ne repose sur aucune justification valable. Cette décision touche directement les 3 200 employés de GAC, dont 96 % sont des Guinéens, et compromet l’ensemble des projets en cours, notamment la construction d’une raffinerie d’alumine.
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« Ces actions rendent impossible la poursuite des opérations de GAC », a déclaré Abdulnasser Bin Kalban, directeur général d’EGA. Il fustige une mesure arbitraire et illégale, qui porterait un coup dur à l’environnement des affaires en Guinée. « Les pertes d’emplois et le manque à gagner pour le pays sont profondément regrettables », ajoute-t-il.
Crise entre GAC et l’État guinéen : vers une bataille juridique
La crise entre GAC et l’État guinéen remonte à 2024, lorsque Conakry avait gelé les exportations de bauxite de la société et restreint son accès au réseau ferroviaire, bloquant ainsi ses activités. En dépit de plusieurs concessions et investissements — dont 244 millions USD injectés dans l’économie nationale en 2024 — la société n’a pas réussi à débloquer la situation.
EGA annonce désormais son intention de poursuivre l’État guinéen devant les juridictions internationales, estimant que cette rupture viole les règles du droit des investissements. L’entreprise rappelle qu’elle était le plus grand investisseur en nouvelles infrastructures minières en Guinée depuis plus de 40 ans.
