Constitution contre Code électoral : la DGE tranche

Le doute n'est plus permis. Ce vendredi 24 octobre, devant le Comité interparties, la Directrice générale des élections Djenab Touré…

Guinée 360

Le doute n’est plus permis. Ce vendredi 24 octobre, devant le Comité interparties, la Directrice générale des élections Djenab Touré a tranché : dans le duel Constitution contre Code électoral, c’est la loi fondamentale qui l’emportera. Alors que le code électoral fixe à 44 ans l’âge minimum pour se porter candidat à la présidentielle, la Constitution, elle, établit la barre à 40 ans. Un écart de quatre ans qui alimentait toutes les spéculations.

« L’âge qui est dans la Constitution, c’est celui-là que la Cour suprême va appliquer », a affirmé avec autorité la patronne de la DGE. D’un revers de main, elle balaie ainsi les ambiguïtés textuelles : « Elle ne va pas appliquer autre chose ». Une clarification qui tombe à point nommé, à soixante jours exactement du scrutin du 28 décembre.

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Djenab Touré lève le voile sur l’âge des candidats

La responsable électorale, qui affirme avoir participé aux travaux préparatoires des textes, se montre intraitable sur la hiérarchie des normes. « La Constitution demeure la loi supérieure », rappelle-t-elle, mettant fin aux débats d’experts sur la contradiction entre les deux documents. Sa position est sans appel : la Cour suprême, seule compétente pour valider les candidatures, suivra strictement la Constitution.

Cette précision technique a une portée éminemment politique. Elle ouvre la course présidentielle à une génération plus jeune de leaders, tout en refermant la porte à d’éventuels candidats qui comptaient sur la version du code électoral pour contester certaines candidatures.

La DGE en ordre de bataille pour le scrutin de décembre

Dans la salle de Conakry, face aux représentants des partis politiques et de la société civile, Djenab Touré a déployé une stratégie de transparence offensive. Alors que des voix dénonçaient un « manque de lisibilité » du processus, elle a présenté le calendrier opérationnel et assuré que « toutes les préoccupations exprimées ont trouvé des réponses satisfaisantes ».

La DGE concentre désormais ses efforts sur la production des documents sensibles : bulletins de vote, procès-verbaux, spécimens. Un travail de fourmi crucial pour la crédibilité du scrutin. La patronne des élections a également clarifié un malentendu tenace : la liste publiée récemment ne concernait que des « déclarations d’intention », et non les candidatures officielles qui relèvent de la seule Cour suprême.

Alors que la Guinée s’apprête à tourner la page de la transition, cette démonstration de maîtrise technique vise à rassurer tous les acteurs. Mais dans les coulisses du pouvoir, le débat sur l’âge des candidats n’est sans doute pas complètement éteint. Reste à voir comment cette clarification constitutionnelle sera accueillie par les prétendants à la succession.

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