Le ton n’est plus à la contestation, mais à l’insurrection. Ce mardi 23 septembre, l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo a lancé un appel vibrant à la résistance contre la junte militaire du général Mamadi Doumbouya. Dans une allocution enflammée, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a juré que le CNRD ne parviendrait pas à imposer son « diktat » ni à détruire les acquis démocratiques du pays.
« Peuple de Guinée, jamais Mamadi Doumbouya ne réussira son nouveau coup d’État, ne parviendra pas à imposer sa volonté de confisquer le pouvoir et à détruire nos acquis démocratiques obtenus, comme vous le savez, dans la sueur et le sang de notre peuple », a-t-il averti, dans un message qui sonne comme une déclaration de guerre.
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« Rien ni personne ne pourra entraver notre marche »
Face à la répression, Diallo affiche une détermination de fer. « Ni les canons braqués sur nous, ni la répression, ni les campagnes de terreur et d’intimidation, ni les violences physiques et morales exercées sur les citoyens, ni les assassinats, ni les disparitions forcées, ni les détentions arbitraires, ni les harcèlements judiciaires ne nous ébranleront dans notre détermination à libérer notre pays de la dictature ».
Et de marteler : « Rien ni personne ne pourra entraver la marche de notre peuple vers le respect de sa dignité et la réalisation de ses légitimes aspirations à la démocratie et à la liberté ».
Un serment solennel au peuple
L’ancien chef du gouvernement a même fait le serment solennel que la victoire serait du côté des démocrates. « Nous aurons le dernier mot et la victoire sera de notre côté parce que nous sommes déterminés à défendre, si nécessaire, au prix de nos vies, la vérité, la justice et les intérêts supérieurs de notre nation ».
Pour lui, les signes de « fébrilité » du régime sont évidents : « déploiement massif et disproportionné d’un arsenal de guerre », « mobilisation forcée des fonctionnaires », « utilisation de ressources financières considérables pour acheter la conscience des leaders d’opinion ».
« C’est maintenant ou jamais »
Son appel se veut un électrochoc. « Il faut sortir dès maintenant de notre réserve et nous tenir debout comme un seul homme pour libérer notre patrie de leur gouvernance liberticide, clanique et antidémocratique ».
Et de conclure, dans un élan quasi mystique : « Ensemble, main dans la main, dans un élan patriotique et un esprit de sacrifice, nous triompherons de la dictature et de tous les imposteurs. Tous, debout et mobilisés pour une Guinée libre et souveraine ».
Un discours qui marque un tournant. La résistance passe à la vitesse supérieure. Et la junte, désormais, est prévenue : la bataille pour la Guinée ne fait que commencer.
