Bouna Keita et le RGP : « 100 usines pour la Guinée »

Ils étaient des milliers, ce dimanche 30 novembre, à encercler le siège du Rassemblement pour une Guinée Prospère (RGP) à…

Journal de Conakry

Ils étaient des milliers, ce dimanche 30 novembre, à encercler le siège du Rassemblement pour une Guinée Prospère (RGP) à Kissosso, dans la commune de Matoto. Deux jours après l’ouverture de la campagne présidentielle, le parti a montré sa force. La mobilisation pour lancer la candidature d’Elhadj Bouna Keita a attiré une foule déterminée.

Dans une ambiance électrique, le leader du RGP a présenté sa vision : faire de la Guinée une puissance industrielle africaine. « Si je suis élu président, ma force sera l’agriculture. Ma force sera l’agro-industrie. Ma force sera la création d’une banque destinée à soutenir l’agriculture et les industries », a-t-il lancé devant une assemblée conquise.

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Le pari industriel : « 100 usines pour tuer le chômage »

Le discours de Bouna Keita repose sur un constat clair et une ambition forte. Le constat : « À son époque, la Guinée était l’un des pays les plus industrialisés. Aujourd’hui, cela nous manque cruellement. » L’ambition : inverser la tendance grâce à un plan massif.

Son objectif est précis : créer au moins 100 industries dans le pays. Pour lui, cette stratégie peut réduire le chômage des jeunes et limiter l’insécurité. « Si nous parvenons à créer au moins 100 industries, le chômage des jeunes diminuera considérablement, tout comme le banditisme », a-t-il assuré.

L’agro-industrie occupe une place centrale dans son projet. Le candidat veut relancer les filières du café et du cacao. Il promet aussi de transformer ces produits sur place pour renforcer la position de la Guinée dans la région. Il prévoit enfin la création d’usines textiles, un secteur qui peut générer de nombreux emplois, surtout pour les femmes.

Une banque pour les agriculteurs, des infrastructures pour tous

Pour soutenir cette transformation, Bouna Keita propose une banque dédiée à l’agriculture et à l’industrie. Il veut offrir aux agriculteurs un outil financier adapté à leurs besoins et accélérer la modernisation du secteur rural.

Son programme inclut aussi un vaste chantier social. Le candidat promet des écoles et des hôpitaux modernes dans toutes les préfectures. Il compte améliorer la qualité des soins et valoriser les médecins guinéens. L’émancipation des femmes constitue, selon lui, un pilier essentiel de son mandat.

Son directeur de campagne résume l’idée maîtresse du RGP : exploiter durablement le potentiel du « pays vert » – agriculture, élevage, pêche et mines – pour financer les infrastructures nécessaires « de Conakry à Yomou ».

Une campagne qui démarre en force

Ce premier meeting donne au RGP un élan important dans une campagne très disputée. Le parti se positionne face à d’autres candidats, dont Abdoulaye Yéro Baldé, qui met lui aussi l’accent sur les emplois des jeunes et l’éducation.

Le pari de Bouna Keita reste clair : séduire un électorat fatigué des promesses non tenues. Il met en avant le rêve d’une Guinée qui maîtrise sa production, transforme ses richesses et crée de la valeur dans le pays. Ce discours volontariste résonne dans une nation en quête de renouveau industriel.

La question demeure : ce programme ambitieux peut-il devenir réalité, ou restera-t-il un simple slogan de campagne ?

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