Dans la nuit du dimanche, 21 à lundi, 22 avril, la commune urbaine de Boké, ville minière par excellence, a connu des barricades érigées par des jeunes réclamants le retour du courant électrique dans leurs quartiers.
Suite à ce spectacle désolant, les vitres des véhicules ont été saccagées par ces jeunes surexcités qui, à chaud, réclamaient aussi de l’argent aux passants notamment, les propriétaires d’engins roulants. Et tôt ce matin, lundi, 22 avril, des jeunes cagoulés et munis de machettes étaient encore présents auprès des barrages pour exiger le payement de 15 à 20 000 GNF à tous les passants pour libérer le passage. Hier nuit, les agents des forces de l’ordre ont fait recours aux tirs de sommation pour tenter de contenir les manifestants.
Le cortège de Malick Sankhon, directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui se rendait à Boké pour un mouvement de soutien à Alpha Condé est tombé dans le traquenard. Mais a échappé de justesse grâce à la bravoure des agents qui le suivaient et autres « bodyguard ». Son hôtel est en ce moment sous haute protection et la ville est toujours sans électricité. A préciser qu’au niveau des quartiers Dembaya, Koulifanya, des traces de barrages sont jusqu’ici lisibles le long des artères. Au moment où nous mettions en ligne cette dépêche, la circulation a timidement repris dans la cité minière de Boké