Education: une nouvelle menace du syndicaliste Aboubacar Soumah du Slecg contre le gouvernement

Les membres du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg) dirigé par le camarade Aboubacar Soumah ont tenu, samedi dernier, une assemblée générale à leur siège national, sis à Donka dans la commune de Dixinn.

Cette occasion a été mise à profit par le secrétaire général dudit syndicat pour faire le point sur les avancées enregistrées dans l’opération d’assainissement du fichier du corps enseignant guinéen. Opération qui selon, Aboubacar Soumah, est de nos jours arrivée à terme.

« Le mardi prochain, une réunion va regrouper les membres de la commission nationale d’assainissement, au cours de laquelle le rapport final sera présenté. Nous allons examiner ce rapport final et ensemble, la commission va décider de transmettre ce rapport au gouvernement. Et c’est suite à cela que nous allons nous attendre à une retombée en matière de salaire… », a précisé le leader du Slecg.

« Si on nous donne un résultat qui ne comble pas notre attente, poursuit-il, en ce moment, nous allons exiger à ce que nos huit (8) millions soient payés. Pas au prorata du résultat obtenu suite à l’assainissement, mais cette fois-ci, le gouvernement s’arrangera à payer nos huit millions ».

Par ailleurs, le camarade Soumah n’a pas manqué de menacer. « Nous exigeons que cette augmentation de salaire soit faite en fin décembre… l’ultimatum que nous lançons au gouvernement, dès qu’il va recevoir le rapport final, qu’il prenne immédiatement la décision de nous faire la proposition du montant qu’ils vont augmenter sur les salaires. Qu’on le fasse avant que cela ne soit une réalité sur les bulletins, mais si le gouvernement ne nous fait pas appel et que de façon fantaisiste, il propose un montant, qui ne sera pas acceptable par nous, là nous allons déclencher automatiquement la grève », a-t-il fait savoir.

Pour rappel, le Slecg de Aboubacar Soumah avait soutenu le Fndc (Front national de défense de la constitution) à travers la déclaration ci-dessous, beaucoup avaient dénoncé à l’époque, la politisation du mouvement syndical.

Législatives en Guinée: c’est pour le 16 février 2020

Les électeurs guinéens sont appelés à élire leurs députés le 16 février 2020. Le décret a été rendu public le lundi 11 novembre 2019 sur les antennes de la Radio télévision guinéenne (Rtg).

Le président de la République a convoqué le corps électoral, pour les élections législatives du 16 février 2020. Les citoyens en âge de voter et dûment inscrits sur les listes électorales choisiront leur représentant à l’Assemblée nationale ce jour.

Ainsi, le décret du chef d’Etat rappelle que le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la présidente de la Haute autorité de la communication (Hac), le ministre chargé de la Justice, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation ainsi que le ministre chargé de la Sécurité et la Protection civile sont chacun en ce qui le concerne chargés de l’application dudit décret.

 

violences lors de la marche funèbre : « C’est le président Dalein qui était visé… » (garde du corps de Cellou)

Touché par une balle au niveau du genou ce lundi 04 novembre en marge des violences survenues lors des funérailles des victimes, Thierno Mamadou Barry a brisé le silence ce mardi 5 novembre 2019. Le garde du corps de Cellou Dalein Diallo soutient que c’est le leader de l’UFDG qui était visé.

« Je pense qu’ils ont visé le président. Parce que si vous voyez que la balle m’a atteint étant sur son véhicule, c’est que c’est lui qui était visé. Sinon ça n’allait pas m’arriver », confie ce membre de la garde rapprochée de Cellou Dalein Diallo. Il précise que les médecins lui ont dit que la balle qu’il a perçue a traversé son genou droit.

Revenant sur les circonstances de sa blessure, Thierno Mamadou Barry explique : « On était déployé à Bambéto pour l’enterrement des jeunes hier. Nous avons quitté l’hôpital sino-guinéen pour venir à la mosquée de Bambéto. En allant, on a trouvé les forces de l’ordre au rond-point. Ils nous ont laissé rentrer à la mosquée. Après la prière, nous avons voulu dévier pour reprendre la T2 qui descend vers Kipé. J’étais accroché sur le véhicule du président Cellou Dalein Diallo. C’est là que j’ai reçu la balle qui m’a atteint au genou. Ensuite, je suis tombé, mais je suis resté accroché sur le véhicule qui roulait.  Il m’a traîné par terre. C’est ce qui a occasionné ces blessures que vous voyez, j’ai eu aussi des fractures. On m’a pris pour m’amener à l’hôpital sino-guinéen », a-t-il relaté.

Thierno Mamadou Barry lance un appel au président Alpha Condé : « Le président Alpha Condé a été un opposant historique. Donc il devait s’abstenir de cibler aujourd’hui les opposants. Hier s’il n’y avait pas de policiers à Bambéto, il n’y aurait pas eu de violences. Parce que c’était un enterrement simple. Mais si on vient pour enterrer des gens, on enregistre encore des morts, ce n’est pas normal », a-t-il martelé.

Manifestation du Fndc : encore une forte mobilisation hier à Labé

Contrairement à Conakry, l’antenne locale du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a maintenu une marche pacifique ce lundi 04 novembre 2019 dans la commune urbaine de Labé.

Encore, le front a réussi à faire une grande mobilisation pour affirmer à nouveau son opposition à toute modification de la constitution a constaté Guinéenews©.

En lieu et place habituels, les organisateurs ont initié un nouvel itinéraire qui s’est étendu du rond point Hoggo M’bouro (point de départ), carrefour Chaikou Baldé, cinéma Daka, Carrefour Bilaly, en passant par l’esplanade du stade régional, corniche Konkola, Kouroula, Pounthioun (carrefour Yali) pour déboucher au carrefour Tinkisso où le meeting s’est tenu aux environs de 13 heures 30 minutes.

Tout au long de ce parcours, les organisateurs de la marche se sont déployés pour sécuriser non seulement les marcheurs mais aussi les riverains qui vaquaient paisiblement à leurs occupations. Et malgré un service minimum proposé par certaines banques et entreprises, le Fndc a réussi une mobilisation de taille comme ce fut le cas lors des précédentes manifestations organisées à Labé.

Par ailleurs, écoles publiques et privées ainsi que le grand marché de Labé sont restés fermés jusqu’à la fin de la manifestation. En plus, il n’y a pas eu de barricades et encore moins de pneus brûlés au niveau des différentes artères de la ville de Labé.

Violences au cimetière de Bambeto: Cellou Dalein Diallo accuse les forces de l’ordre

Le chef de file de l’opposition guinéenne a réagi  suite à la violence enregistrée lors des funérailles des victimes de la répression des manifestations du Front national pour la défense de la (Fndc) dans l’après-midi de ce lundi, 04 novembre.

Dans une publication sur les réseaux sociaux, Cellou Dalein Diallo a décrit la situation de  »particulièrement violente » sur fond de bilan et d’accusations graves contre les forces de l’ordre.

Comme souvent ces derniers temps, c’est via Twitter que le président de l’union des forces démocratiques de Guinée ( Ufdg) a fait sa première réaction à la violence qui a émaillé les funérailles de cet après-midi .
« Les forces de l’ordre et de sécurité ont osé tirer sur le cortège funèbre qui accompagnait les 11 victimes à leurs dernières demeures, faisant 6 blessés par balles et un mort », a mentionné le principal opposant au régime  Condé. Puis,  Cellou Dalein Diallo de s’exclamer en ces termes: « Édifiant et terrifiant ! », avant de terminer son Twitte, par l’expression « consacrée » en soussou « Amoulanfé » qui signifie littéralement  »ça ne passerait pas », en français. Faisant allusion au 3ème mandat pour le président Condé.

A noter que c’est en catastrophe que le leader de l’ufdg a quitté la zone avec ses collègues membres du Fndc qui ont pris pas à ces funérailles.

Manifestations Fndc-Père d’une victime: « nous ne pardonnerons jamais à celui qui l’a tué »

Mamadou Oury Diallo, oncle d’une victime de la récente répression sanglante, accuse les autorités d’exécuter des innocents pendant les manifestations de rue.

Rencontré à la morgue de l’hôpital sino-guinéen, ce doyen, qui a perdu son homonyme, a indiqué qu’il n’est pas prêt à pardonner à celui qui a tué son neveu.

« Mamadou Oury était chauffeur de profession. Il a été tué par balle à la T8 près de sa voiture alors qu’il s’apprêtait à livrer du ciment. Il faisait la lessive à la maison quand a été appelé pour aller livrer du ciment. Les forces de l’ordre lui ont tiré dessus », a raconté M. Diallo, avant d’éclater en sanglots.

« Nous ne pardonnerons jamais à celui qui l’a tué. Que les autorités sachent qu’elles tuent les enfants d’autrui. Nous ne leur pardonnerons jamais. Le Premier ministre a des enfants, pourquoi il ne tire pas sur eux ? », s’est interrogé, en colère, Mamadou Oury Diallo.

Il affirme que « toutes les armes sont répertoriées. Donc, nos gouvernants savent quel policier ou gendarmes détient telle ou autre arme à feu. Ils connaissent aussi les auteurs des tirs. Ils ont des enfants, mais ils ne tuent pas. Ils tuent les enfants de pauvres gens », a-t-il martelé encore, ajoutant que « nous, nous ne sommes pas puissants face au pouvoir en place. Mais Dieu qui nous a créés est Puissant. Nous nous remettons à la justice divine ».

Marche funèbre à Conakry : ambiance surchauffée à l’hôpital Sino-guinéen

 La marche funèbre prévue ce lundi 04 novembre 2019 en marge de l’inhumation des victimes des violences des dernières manifestations a débuté en début de matinée. Un dispositif sécuritaire a été mis en place.

Cris, désolation étaient au menu ce jour à l’hôpital Sino-guinéen. L’électricité dans l’air était palpable ce jour à la morgue. Les forces de l’ordre ont mis le feu au poudre. En faction, elles ont demandé à la foule de reculer. Il n’en fallait pas plus pour que des étincelles jaillissent.  Des cris de colère ont été poussés sur les lieux, créant des bruits assourdissants.

Un décor qui prévaut alors que les corps des victimes des manifestations du Fndc sont rassemblés dans l’enceinte de la formation hospitalière.

Des policiers sont postés à certains endroits de la T2, sur l’itinéraire du cortège funèbre. Ceci pour éviter tout débordement.

Au commissariat urbain de Kaporo rails, un journaliste d’Africaguinee.com a constaté la présence de plusieurs éléments de la police anti-émeute.

Un pick-up rempli de policiers a quitté l’hôpital en direction de Kipé, tandis que d’autres sont immobilisés au niveau de la station services.

Conakry: Continental Fm et Ado Fm fermés par la HAC

Continental Fm et Ado Fm ont été fermés  par la haute autorité de la communication à Conakry, mercredi dernier.

Dans un communiqué signé de la Hac, mercredi 30 octobre, l’instance de régulation des médias ferme les radios Continental Fm et Ado Fm.

Ils sont ainsi sanctionnés pour des motifs de non respect de l’esprit des cahiers de charge.

Kankan : un lycéen blessé par balle par des inconnus

Les citoyens de Kankan sont confrontés à une insécurité de plus en plus grandissante. Amara Kéita a été blessé par balle par des inconnus qui ont emporté la moto de son ami au quartier Missira, dans la banlieue de Kankan.

Malgré les nombreuses mesures prises par les autorités de Kankan, l’insécurité atteint des proportions pour le moins inquiétantes. Dans la nuit d’hier mercredi, des hommes armés ont ouvert le feu sur Amara Kéita, élève en classe de Terminale Sciences Sociales au lycée Marien N’Gouaby, le blessant au niveau du mollet. La victime a été transportée au service des urgences de l’hôpital régional.

Selon Mamady Camara, compagnon d’infortune de la victime et propriétaire de la moto emportée, ils étaient partis rendre visite à une amie quand l’attaque a eu lieu. « Quand nous sommes arrivés chez notre amie, j’ai demandé à Amara Kéita de m’attendre à côté de la moto jusqu’à ce que j’aille saluer. Mais, trente (30) minutes après, j’ai entendu des coups de feu. Quand je suis venu, j’ai trouvé que la moto a disparu et mon ami était à terre. Il avait reçu une balle au mollet. Sa vie n’est toutefois pas en danger », a-t-il expliqué.

Moussa Keïta, président de la jeunesse de Missira, a expliqué que les présumés malfrats auraient été arrêtés même si l’information n’est pas confirmée par la police. « C’est vers 21h qu’on m’a appelé pour me dire qu’on a tiré sur quelqu’un. Mais, comme il y avait trop de versions, j’ai appelé la police. L’ambulance a transporté la victime à l’hôpital. Selon ce que j’ai appris, les présumés malfrats auraient été arrêtés, mais la police n’a pas confirmé l’information », a-t-il laissé entendre.

 

Retour de Alpha Condé à Conakry: écoles et administrations désertées pour l’accueil du Président

Des établissements scolaires ont été fermés afin que des élèves investissent l’itinéraire que doit prendre la cortège de Alpha Condé.

Le président de la République rentre à Conakry ce jeudi 31 octobre après d’une semaine à l’étranger. Le RPG Arc-en-ciel et ses alliés veulent un accueil mémorable pour le chef de l’Etat d’où l’appel à la mobilisation scandée depuis plusieurs jours.

Pour parvenir à leurs fins, les moyens ont été mis en jeu. Ainsi plusieurs élèves ne prendront pas des cours ce jour, comme chaque jeudi. Ils ont été mis à contribution pour montrer le « soutien du peuple » au Président. Des administrations sont par ailleurs vides. Les personnels ont eux aussi investi le macadam pour marquer un « accueil chaleureux » à Alpha Condé.

Une salle de classe vide en ce jeudi 31 octobre (c) Droits réservés

Les reporters de visionguinee.Info, descendus sur le terrain rapportent que des partisans du régime en place rallient petit à petit l’aéroport de Conakry,  arborant des t-shirts le long des artères de la ville de Conakry sur lesquels on peut lire : « Je suis guinéens, je dis oui à la nouvelle constitution », « Les urnes, pas la rue. Allons au référendum » ou encore « Le peuple de Guinée dit merci président Alpha Condé ».

Les organisateurs n’ont pas lésiné les moyens pour s’assurer de la qualité de réception du chef de l’Etat. Des bus ont été mobilisés pour diriger les personnes vers le rond-point de l’aéroport, point de ralliement des supporters d’Alpha Condé.