Grève syndicale : Zakaria Koulibaly exige la reprise du travail

Le ministre des Hydrocarbures a fait cette exigence le 25 Juillet dernier lors de sa visite au siège de la société guinéenne des pétroles
Le ministre des Hydrocarbures s’est rendu ce mercredi 25 juillet au siège de la Société guinéenne des pétroles (SGP) pour obliger les travailleurs en grève à reprendre service.
Accompagné des cadres de son département, le ministre des Hydrocarbures, Zakaria Koulibaly, s’est rendu, ce matin, au siège de la Société guinéenne des pétroles (SGP).

Selon des témoins, le ministre a intimé les patrons des sociétés des hydrocarbures à appeler leurs chauffeurs pour les obliger à venir charger le carburant.

Certains syndicalistes de la SGP, rencontrés sur les lieux, se plaignent des intimidations devenues de plus en plus récurrentes de la part du ministre des Hydrocarbures.

Le Médiateur de la République a été saisi de l’affaire par l’inter-centrale Cntg-Ustg en grève générale illimitée depuis lundi 23 juillet pour exiger la diminution du prix du carburant à 8 000 Gnf.

Les syndicalistes prêts à retourner autour de la table de négociation

L’inter central syndical CNTG-USTG est prêt à retourner sur la table de négociation avec le gouvernement.

 

C’est ce qui ressort de sa rencontre avec le médiateur de la République. Cette rencontre s’est tenue ce mercredi 25 mai au QG des syndicalistes  à la bourse du travail.

Au sortir de la rencontre Mamadou Mansare porte-parole de la confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG)  s’est exprimé en ces termes.  « Vu tous les événements qui se sont passés,  nous avons expliqué notre surprise que de tels actes puissent se produire. Nous sommes prêts à retourner autour de la table de dialogue à condition que cette fois ci, tous les sujets soient mis sur la table sans tabou. On va décortiquer le budget de l’Etat, voir le train de vie de l’Etat et on va mettre la nation guinéenne devant  et prendre des décisions… » a-t-il affirmé.

L’inter central syndical se dit confiante des arguments qu’elle compte défendre pendant les négociations.  « Nous sommes confiants de nos argumentaires, nous avons tous les documents y compris à combien le litre ou la tonne de carburant coûte. Nous ne décevrons pas le peuple. » a t-il précisé.

« Nous n’allons pas décevoir le peuple.  Nous n’avons pas vu un gouvernement sans peuple,  mais nous avons vu un peuple sans gouvernement » a promis ce syndicaliste avant d’annoncer que les syndicalistes  recevront une lettre d’invitation pour revenir sur la table de négociation.

Pour conclure, Amadou Mansare espère que le gouvernement entendra raison et baissera le prix du litre du carburant à la pompe à 8000francs.

Le médiateur de la République, accompagné de quelques acteurs de la société civile et de la présidente du Conseil économique et social,  s’est réjoui du respect et de l’espoir dont les syndicalistes ont fait montre. Mohamed Saïd Fofana se félicite que toutes les parties aient réaffirmé leur souhait d’aller sur la table de négociation.

Pour rappel, le gouvernement guinéen a revu le prix des hydrocarbures à la hausse depuis le 1er juillet dernier. Il passe donc de 8000 à 10000francs Guinéens.

Faible taux d’admission au bac : le SLEECG réclame les vrais résultats

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée a, lors d’une conférence de presse animée ce mardi,  réfuté les accusations portées contre lui par rapport aux  échecs enregistrés dans les examens nationaux avant de démentir les résultats du baccalauréat unique session 2018 publié par le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. « Le SLEECG tient à rappeler l’opinion nationale et internationale que des cours de rattrapage ont été organisés ça et là, dans toutes les écoles pour être en harmonie avec la progression du programme » a précisé Aboubacar Soumah secrétaire général du SLEECG.

Se référant au rapport des jurys de correction des épreuves du bac,  le secrétaire général du slecg révèle que les résultats  qui ont été publiés sont loin de refléter  la réalité du contenu du rapport du jury de correction. Selon Aboubacar Somah secrétaire général du SLEECG, le gouvernement guinéen a délibérément fait échoué les candidats au baccalauréat unique par ce qu’il ne veut pas les orienté dans les universités privées. « En sciences sociales il y a eu 47% d’admis, en sciences expérimentales 37,39%, en sciences mathématiques 37,60%, dans toutes options confondues 41,11%. Donc les enfants ont mieux travaillé cette année qu’en 2017. »

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée demande aux parents d’élèves de se mobiliser pour réclamer les vrais résultats  issus des centres de correction du baccalauréat unique session 2018.

Insécurité : Un homme se suicide dans un magasin à Cosa

L’acte s’est produit à Cosa dans un magasin de stockage de marchandises non loin de l’escadron mobile numéro 18 ce lundi 23 juillet 2018.

Un homme marié a décidé de mettre fin à sa vie à cause de l’infidélité de sa femme. Alseiny Camara, un des proches du défunt revient sur les circonstances de cette découverte macabre. « Il m’a dit que sa femme lui a dit qu’elle doit se rendre chez ses parents, après il a appelé sa femme, c’est un garçon qui a décroché le téléphone. Choqué et dépassé par cette situation, il estime qu’il ne peut plus vivre dans cette zone.  Qu’il est non seulement malade mais qu’il doit de l’argent à beaucoup de personnes… »

Selon ce proche, après avoir vu cette situation, l’homme lui aurait demandé de gérer son commerce. « Il m’a appelé et m’a ordonné de venir gérer son commerce, quand je suis venu à 5heures,  je l’ai appelé il n’a pas décroché. J’ai insisté d’appeler et j’ai entendu la sonnerie de son téléphone dans le magasin où il était pendu. »

Aussitôt informé, les autorités locales ont informé leur hiérarchie pour la poursuite à tenir.  Le représentant du chef de quartier de Simbaya,  Daouda Sylla

« Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai appelé le procureur sur place. Il nous a ordonné de faire examiner le corps pour savoir s’il n’a pas été frappé ou blessé et nous avons trouvé qu’il n’avait rien.» raconte-t-il.

Après autopsie, la victime Alseiny Toure a été inhumée dans son village natal à Kindia. Sa femme, elle,  est détenue dans un commissariat de la place.

Pour rappel,  une autre femme s’est suicidée dans la préfecture de Télémele au mois de juin dernier.

2ème journée de grève : les activités paralysées par endroit

En ce mardi 24 juillet 2018, deuxième journée de grève lancée par les centrales syndicales CNTG USTG,  la capitale guinéenne présente deux visages différents. 

En effet,  le mot d’ordre est pacifiquement  suivi sur l’autoroute le prince. Là,  boutiques et magasins restent fermés. Même les stations d’essence sont restées fermées ce matin. Le commerce est totalement inexistant même les ambulants sont invisibles au rond-point de Cosa.

Les taxis sont aussi absents. Seuls quelques véhicules personnels se sacrifient pour y passer. On constate un dispositif sécuritaire au niveau des carrefours et rond-point stratégiques.

Contrairement à Cosa, le marché Enco5 connaît son ambiance habituelle. Vendeurs de friperies et femmes vendeuses de condiments se bousculent sur le lieu. Les magasins et boutiques sont tous ouverts. La circulation est fluide sur les transversales Enco50- lambandji et Enco5 -Sangoyah.

Sur l’autoroute Fidel Castro, les activités marchent comme d’habitude. Le transport en commun circule comme un mardi normal. Le commerce est resté ouvert. Du rond-point de Matoto jusqu’au km36 en passant sangoyah et le marché d’Entag les activités marchent normalement. Sur la corniche de lambandji, l’ambiance est de même.

À l’heure où vont les choses, l’on se pose des questions sur l’éventuelle réussite de ce mouvement syndical, car des travailleurs nous ont confié hors micro que « ce n’est pas un refus mais c’est la cherté de la vie qui pousse les gens à sortir. Le guinéen vit du jour au jour. Il n’y a pas d’économie. Le gouvernement le sait et il en profite.  Les Guinéens sont misérables. »  se confient-ils.

 

 

Football : Le binational Pa Konaté en Guinée

Il sera à Conakry en vue d’entamer les démarches administratives lui permettant de porter les couleurs nationales guinéennes

Contacté il y a quelques semaines par le premier vice-président de la Fédération Guinéenne de Football, Amadou Diaby pour venir renforcer l’effectif du Syli national, Pa Konaté avait répondu à l’appel du sélectionneur national pour participer au stage d’El Jadida en mai dernier. Le natif de Malmö d’un père guinéen et d’une mère gambienne qui devait se rendre à Conakry au terme du regroupement pour faire son passeport guinéen avait ajourné son voyage à cause de ses vacances qu’il avait déjà planifiées avant d’arriver au Maroc. Finalement le défenseur de Spal en Serie A italienne a trouvé un petit temps pour régler les petits détails liés au changement d’équipe nationale.

Le papa de Pa Konaté avec lequel Guineenews© s’est entretenu est un homme qui n’arrive pas à contenir sa joie à cause du choix de son fils. «Quand il m’a appelé pour m’informer qu’il va jouer pour la Guinée, je lui ai répondu, si tu le fais mon fils, je serai un papa très heureux. Aujourd’hui ma joie est indescriptible. Je suis content qu’il découvre en fin le pays d’origine de son papa», exulte Karamoko Konaté qui vit en dehors de la Guinée depuis près de 40 ans.

«Je suis de Kankan. J’ai quitté la Guinée en 1980. Avant d’arriver en Suède, je suis passé par la Côte d’Ivoire et la France. Depuis mon départ de la Guinée, je ne suis plus revenu, même pour les vacances. Mon fils, je l’ai souvent promis que je vais l’emmener en Guinée mais je n’ai pas pu. Finalement, c’est à cause de lui que je vais revenir très prochainement au pays à l’occasion d’un de ses matches», s’enthousiasme Karamoko Konaté qui vit désormais en Norvège.

 

Guinée: l’inter central syndical appelle à l’arrêt immédiat du service minimum

Réunie ce lundi soir avec les représentants à la base, l’inter central syndical CNTG USTG a décidé l’arrêt des services minimums dans tous les services du pays. 

Dans son intervention, le camarade Louis M’Bemba Soumah, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinee (USTG) a demandé à ses camarades syndicalistes de resserrer les rangs en consolidant l’unité et la  solidarité au sein de l’inter centrale.

« Soyons comme des frères et sœurs. Nous sommes d’une même famille, nous sommes tous couchés au même moment dans des endroits différents. Donc soyons tous unis contre notre ennemi. Vraiment je les appelle notre ennemi parce qu’ils ne veulent pas notre bien. Ils ne veulent pas le bien du peuple. Et nous, nous sommes là pour les travailleurs et le peuple. Et nous défendrons le peuple jusqu’au bout », a-t-il affirmé.  Poursuivant, il invite ses camarades à poursuivre le combat en vue d’atteindre  leur  objectif.

« Je le dis et je le redis on ne reculera pas d’un yota. On ne reculera pas tant qu’on n’aura pas ce qu’on veut. Faisons en sorte que toutes les entreprises, que tout soit fermé et qu’on ne voie dans les rues que les chiens et les chats. Comme ça ils verront que nous sommes tous unis, derrière notre objectif de la défense des intérêts non seulement des travailleurs mais de tout le peuple de Guinée. Cette grève-là  n’est pas seulement une grève des travailleurs, c’est la grève de tout le peuple de Guinée qui souffre. Nous le savons, nous sommes dans les quartiers, allez voir comment les gens souffrent dans les quartiers… » S’est indigné  le secrétaire général de l’USTG.

Pour sa part, Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération Nationale des  Travailleurs de Guinée a estimé qu’une administration ne peut en être une sans les travailleurs. À ce propos, il appelle les travailleurs à rester chez eux et ne pas les décevoir.

« Nous demandons à l’administration générale, tous les travailleurs, tous les confrères restez à  la maison. Si tu entends une administration, c’est parce que les travailleurs viennent. Restez à la maison. Ne nous décevez pas. Le combat que nous avons projeté est un combat noble qui appartient à tout le peuple de Guinée… Sortez de vos bureaux, allez-y à  la maison pour que notre combat puisse aboutir. Je vous prie pour l’amour de Dieu, sinon ce gouvernement ne veut pas du tout sentir le mouvement syndical guinéen, plus précisément l’inter central. Si nous nous taisons, il va nous marcher dessus. Comme l’a dit le secrétaire adjoint, le pharaon va nous marcher dessus .ne nous taisons plus.  Dites à nos travailleurs et travailleuses du secteur de l’administration publique de rester à la maison », lance-t-il.

Pour conclure, Amadou Diallo estime  que si l’administration est paralysée, le gouvernement n’aura d’autre choix que de les écouter et de revenir à la raison.

Conakry : les ONG forment les jeunes aux techniques de paix

Un atelier de renforcement des initiatives locales des jeunes pour la consolidation de la paix a ouvert ses portes le 23 juillet à Conakry

Les organisations non gouvernementales se mettent ensemble pour promouvoir la paix et l’unité nationale en Guinée. C’est à cet effet qu’un atelier de renforcement des initiatives locales des jeunes pour la consolidation de la paix a ouvert ses portes le 23 Juillet dernier au ministère de l’Unité nationale et de la Citoyenneté.

Cet atelier a pour objectif principal selon Ansoumane Samassy SOUARE, membre du bureau régional du réseau ouest-africain pour l’unification de la paix en Afrique de l’Ouest (WANEP), de former les jeunes à la prévention des conflits au niveau de leurs communautés à travers tout le pays. « Ces jeunes auront pour rôle, participer à la collecte des données qui vont nous permettre de faire des recommandations, des rapports pour les décideurs pour que ceux-ci interviennent en cas des problèmes dans les communautés concernées », a-t-il rappelé.

Pour justifier le choix de la jeunesse plutôt qu’une couche plus adulte, Sanassy Souaré précise : « nous avons misé sur la jeunesse parce que la jeunesse représente la franche partie de la population. Nous avons aussi remarqué qu’elle est aussi l’objet de beaucoup de violences. Elle est aussi victime et actrice à la fois. Donc, je pense qu’elle peut contribuer à l’apaisement de la situation sociopolitique dans notre pays », explique-t-il.

De son côté, Mme Alapini LILIANE, représentante de la CEDEAO en Guinée a apprécié cette initiative devrait venir de son institution. Selon elle, le thème de cet atelier est la mise en place d’un système d’alerte précoce et de réponse rapide au niveau régional mais aussi de renforcer le système de maintien de la paix et de la sécurité de la CEDEAO. La fin des travaux est prévue demain mercredi à Conakry.

 

Crise sociale : le dialogue entre syndicalistes et gouvernement rompu !

Cette décision intervient à la suite de l’interdiction par le gouvernement de la marche pacifique organisée par l’inter centrale CNTG-USTG

Le Dialogue entre le Gouvernement et les syndicalistes est rompu. Cette décision vient des syndicalistes qui dénoncent les actes de violence dont ils ont été victimes le 23 Juillet juste parce qu’ils essayaient d’organiser une marche en direction du Palais du Peuple de Conakry, pour demander le retour à la normale du prix du carburant à la pompe. Les syndicalistes lancent à cet effet une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire guinéen pour se faire entendre par le gouvernement.

Le porte-parole de l’inter centrale CNTG-USTG, Mamadou Mansaré, dénonce avec la dernière énergie les actes de répression dont ils ont été victimes.

Pour que justice soit faite, les syndicalistes promettent de porter plainte contre le Contrôleur de police Ansoumane Camara qu’ils accusent d’exactions devant la justice guinéenne et internationale. Mamadou Mansaré, le porte-parole des syndicalistes a également annoncé la saisie des instances internationales comme l’Organisation Internationale du Travail.

Amadou Diallo et ses camarades annoncent également l’arrêt du service minimum à l’aéroport, au port et dans les structures sanitaires. Toutes ces mesures visent à amener le Gouvernement à fléchir sur sa position à propos du prix du carburant à la pompe.

« On ne négociera avec le Gouvernement que lorsque le prix du carburant va baisser », a souligné à son tour, Louis Mbemba Soumah, qui s’est confié à une journaliste de notre rédaction.

 

Dernière nouvelle : Mamadou Thug et scies déférés à Mafanco

Les choses se compliquent pour cet activiste humoriste qui a été arrêté ce matin  en marge de la marche pour protester contre la hausse du prix du carburant

Arrêté ce matin en marge de la marche pacifique organisée par les forces sociales de Guinée, Mamadou Thug comédien humoriste Et activiste de la société civile a été arrêté et conduit au commissariat central de Matoto avec cinq autres personnes de la société civile.

Après l’audition,  Mamadou Thug vient d’être déféré au tribunal de première instance de Mafanco. « Nous sommes actuellement au TPI de Mafanco avec mes amis. Nous sommes en audition. » Nous a-t-il précisé au téléphone.