Nouvelle année 2020: Les voeux de Cellou Dalein, chef de file de l’opposition Guinéenne

Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, chef de file de l’opposition guinéenne a présenté ses vœux du nouvel an. Il exhorte les Guinéens à être prêt pour la lutte car selon lui, l’acharnement du Président de la République à obtenir un 3ème mandat, par toutes les voies possibles,  doit convaincre ceux qui doutent encore que le salut de notre peuple ne viendra que de la lutte.

Mes chers compatriotes,

Du fond du cœur, je souhaite, à chacune et à chacun de vous, une bonne et heureuse année ! Que 2020 soulage dans tous les domaines notre pays accablé de malheurs ! Que la santé et la prospérité inondent nos demeures ! Que la concorde nationale et la paix règnent sur la nation tout entière ! Que l’esprit civique, l’amour de la démocratie et le goût de la liberté nourrissent chaque jour davantage nos mœurs politiques et sociales !

En ce moment où vous vous apprêtez tous à accueillir, dans la communion et dans la joie, l’année nouvelle, mes pensées vont d’abord à tous ceux que la maladie ou le deuil, le chômage ou la précarité éloigneront de cette fête solennelle, chaleureuse et universelle. Je pense, en particulier, à tous nos honnêtes et paisibles concitoyens blessés par balle ou par arme blanche lors de la répression sauvage des récentes manifestations du FNDC et de l’Opposition. Nous leur souhaitons à tous un prompt rétablissement et un retour rapide dans nos rangs afin que nous continuions ensemble cette lutte magnifique, cette lutte héroïque dont ils sont d’ores et déjà les soldats les plus emblématiques.

Je pense à nos nombreux martyrs enterrés sous les rafales des mitraillettes et sous les grenades lacrymogènes. A leurs familles éplorées, nous réitérons nos sincères condoléances. Nous leur assurons de notre soutien indéfectible et de notre souci constant d’entretenir à jamais la mémoire de leurs chers disparus, ces dignes fils du peuple de Guinée, ces martyrs de notre jeune démocratie.

Mes chers compatriotes,

L’année qui s’achève a été difficile comme toutes les années qui l’ont précédée depuis qu’Alpha Condé est au pouvoir. Les conditions de vie, les infrastructures et l’environnement ont continué de se dégrader, l’unité nationale à être malmenée, nos droits et libertés à être impunément violés.

La croissance enregistrée ces dernières années, tirée essentiellement par la bauxite, n’a enrichi que les amis du pouvoir qui sont actionnaires dans les sociétés d’extraction ou sous-traitants dans le transport du minerai. L’impact de cette croissance sur l’économie guinéenne est resté faible. Même dans les zones minières, il y a eu peu d’emplois, pas d’infrastructures modernes, mais plutôt une destruction de l’environnement avec une forte pollution de l’air et des eaux, et une dégradation irréversible des terres.

Mes chers compatriotes,

Conakry est toujours une ville poubelle. Tous les centres urbains du pays continuent de connaitre des pénuries d’eau et d’électricité, en dépit des lourds investissements réalisés dans le secteur de l’énergie. Les routes sont défoncées et difficilement praticables. Notre jeunesse, désespérée par le chômage et le manque de perspectives, continue de s’exiler. Notre système éducatif est en faillite, comme le montrent les résultats du baccalauréat de 2019, avec seulement 24, 38% d’admis.

Toutes ces misères sont bien synthétisées dans l’indice de développement humain du PNUD qui classe la Guinée en 2019 au 174e rang sur 189. Ce rang peu flatteur montre combien sont creux et bidons les slogans qui vantent les performances du régime actuel.

Mes chers compatriotes,

L’année 2019 a été aussi difficile au plan des libertés et droits fondamentaux qui ont continué de reculer. Comme les autres années sous l’actuel pouvoir, elle a eu son lot d’arrestations, de condamnations et d’emprisonnements arbitraires de journalistes, de militants de la société civile et d’opposants politiques. Elle a eu son lot de morts par la violence des forces de l’ordre, notamment lors des manifestations pacifiques contre le troisième mandat.

Mes chers compatriotes, le cynisme du Pouvoir vient de prendre un nouveau tour. Il ne se contente plus d’envoyer ses tueurs dans les concessions mitrailler les gamins et les ménagères. A présent, il tire sur les corbillards, il gaze les cimetières comme il l’a fait à Bambéto le 4 novembre dernier ! Au vu de toute cette barbarie, on comprend que Alpha Condé est prêt à tout pour changer la Constitution en vue de s’octroyer un troisième mandat.

Guinéennes et guinéens,

Notre volonté commune d’œuvrer en faveur de l’avènement d’un État de droit et de l’alternance démocratique dans notre pays nous a conduits à créer, le 3 avril 2019, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Ce mouvement, porté par l’écrasante majorité de nos compatriotes, représente la Guinée dans toute sa diversité politique, économique et sociale. Le FNDC a pour unique objectif de s’opposer au troisième mandat. L’audience et la crédibilité acquises par le FNDC, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ont surpris le pouvoir qui, dans la panique, a multiplié les manœuvres déstabilisatrices contre le mouvement. C’est ainsi qu’il s’est livré à l’arrestation et à la détention arbitraires de plusieurs membres du FNDC et de ses principaux leaders.

Ces manœuvres n’ont eu heureusement aucun effet sur la détermination du peuple de Guinée à défendre sa Constitution. En effet, ce sont des centaines de milliers de guinéens, hommes, femmes, jeunes, personnes âgées, handicapés, qui ont continué à participer aux manifestations pacifiques organisées par le FNDC, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Mes chers compatriotes,

L’année 2020 est une année charnière. Elle porte une promesse de changement de notre avenir. Mais la réalisation de cette promesse dépendra de notre capacité à nous rassembler et de notre détermination à conduire la lutte. L’acharnement du Président de la République à obtenir un 3ème mandat, par toutes les voies possibles, et même au prix du parjure et de la violence, doit convaincre ceux qui doutent encore que le salut de notre peuple ne viendra que de cette lutte.

Le FNDC porte cette volonté. Il a fait se lever la vague du refus qui ne cesse de grossir et de déferler. Cet appel au rassemblement et à la lutte pour la défense des acquis démocratiques n’est pas un appel politique, à plus forte raison électoral. C’est un appel pour que les guinéens prennent leurs responsabilités historiques contre l’anachronisme de la présidence à vie. Cet appel concerne aussi notre sous- région, car le recul de la démocratie et de l’État de droit en Guinée ne manquera pas d’affecter négativement l’ancrage de ces valeurs dans l’espace CEDEAO.

Mes chers compatriotes,

Pour relever les nombreux défis auxquels notre pays est confronté, nous avons besoin d’être rassemblés autour des valeurs essentielles de la République avec un État fort et juste. En effet, la Guinée aura besoin d’un État qui veille à l’accomplissement des devoirs et à l’exercice des droits par tous les citoyens tout en protégeant l’intérêt général. C’est cet État moderne qui guidera notre Nation vers la réconciliation nationale et le développement. Contrairement au Parti-État d’Alpha Condé, il sera porté par une gouvernance garantissant l’égalité des chances, donnant la priorité au savoir, au développement des infrastructures, y compris le numérique, mais aussi à la lutte contre la corruption et à l’indépendance de la justice.

Mes chers compatriotes,

Aux militants de l’UFDG et de l’Opposition politique, à tous les guinéennes et guinéens qui sont mobilisés au sein du FNDC et en dehors pour défendre notre Constitution, je voudrais louer votre courage et votre détermination pour refuser ce qui blesse l’honneur de notre nation. Je prie le Tout Puissant que votre engagement et vos sacrifices citoyens soient récompensés en 2020 par la victoire de la démocratie et de la République.
Nous vaincrons parce que nous avons le droit avec nous, nous vaincrons parce que nous, nous nous battons pour la Guinée, nous vaincrons parce que nous sommes dans le sens de l’histoire.

Mes chers compatriotes,

A vous tous, guinéens de l’intérieur comme de l’extérieur, à vos familles, à nos soldats sur les fronts africains, aux amis de la Guinée, mes meilleurs vœux pour 2020. Que l’année qui s’annonce soit pour notre pays et pour tous ceux qui y vivent une année de paix.

Amoulanfé !

Je vous remercie.

Cellou Dalein DIALLO

Ancien Premier Ministre

Chef de File de l’Opposition

Président de l’UFDG

Voeux 2020: Le président Alpha Condé s’adresse à la nation

A l’occasion du nouvel an, le chef de l’état Guinéen, Alpha Condé, s’adresse à la nation au soir du 31 Décembre 2019. Cependant, il s’est ému des violentes manifestations qui ont marqué la fin de 2019 et est par ailleurs, revenu sur son projet de réforme de la Constitution invitant chaque citoyens à prendre part au vote et à assumer son droit et devoir.

Guinéennes et Guinéens

Mes chers compatriotes

L’année 2019 qui s’achève aujourd’hui, marque l’entrée de notre pays dans la dixième année du processus démocratique que nous avons inauguré ensemble en 2010. Depuis cette date, le progrès démocratique en cours a permis à notre peuple de maintenir sa cohésion sociale et son unité nationale qui constituent une part importante de notre histoire commune. Car, il s’agit d’un acquis social précieux qui a mis la Guinée à l’abri de certaines crises majeures auxquelles ont été confrontés d’autres pays de notre sous-région.

Les épreuves parfois difficiles sur les chemins que nous avons traversé ensemble, sont inhérentes à la construction d’un Etat, mais je me réjouis que la Guinée ait gardé son enracinement dans une vie démocratique qui est devenue une valeur fondamentale à laquelle notre peuple reste profondément attaché.

La démocratie guinéenne privilégiant le dialogue politique est aujourd’hui une réalité. Notre vie politique est enrichie par l’existence de sensibilités politiques plurielles, permettant à chaque citoyen d’exercer en toute indépendance, ses droits et libertés. Cette gouvernance démocratique nous offre également, la possibilité de promouvoir des reformes utiles à l’amélioration des conditions de vie de nos populations, la possibilité de développer notre économie et de moderniser nos institutions.

Guinéennes et Guinéens

Mes chers compatriotes

Les derniers mois de l’année 2019 ont été marqués par des manifestations politico-sociales ayant engendré des pertes en vies humaines. Je voudrais, au nom de la Nation toute entière, présenter les condoléances à toutes les familles endeuillées et renouveler l’engagement de l’Etat à prendre toute sa responsabilité pour éviter à l’avenir que de tels actes ne se reproduisent. J’appelle ainsi toutes les forces politiques et sociales à œuvrer pour concilier les exigences de la liberté, avec celles de la sécurité. Afin que le droit de manifester sur l’espace public se fasse dans un cadre légal et sécurisé, pour réduire tous les débordements qui seraient préjudiciables au maintien de l’ordre public.

A vous tous, femmes, hommes, jeunes, Guinéens de l’Intérieur, Guinéens de l’Etranger, en cette fin d’année 2019, je voudrais vous adresser mes meilleurs vœux de santé, de bonheur, et de prospérité, à vous et à vos familles, et vous inviter à prendre part à la préservation de notre bien commun : la Guinée. Aux pays frères confrontés à des conflits et autres tensions diverses, je renouvelle ici notre attachement et le soutien de la Guinée pour un retour à la paix et à la préservation de leur intégrité territoriale.

Mes chers compatriotes

En ce nouvel an, l’honneur me revient d’adresser les félicitations de la Nation à nos forces de défense et de sécurité, pour l’engagement, le courage et la disponibilité dans la défense de notre intégrité territoriale, celle des Institutions républicaines et la sécurisation de nos citoyens. Ainsi que leur participation à la lutte contre le terrorisme au Mali

J’adresse mes vœux à tous les travailleurs qui demeurent nos partenaires pour la construction d’une Guinée éloignée de la fracture sociale. J’adresse tous ces vœux à tous les corps sociaux dont la presse publique et privée ainsi que les structures syndicales, en les exhortant à continuer d’exercer leur mission dans un esprit de liberté et de responsabilité.

En communion avec chaque Guinéen, je pense à ceux qui ont été arrachés à notre affection en 2019, aux personnes en détresse. Aux Etrangers vivant parmi nous, aux peuples frères et amis, je souhaite une année de paix et de prospérité, afin que nous puissions poursuivre ensemble dans la sérénité, la concrétisation des nobles aspirations d’une Guinée indépendante, souveraine œuvrant pour la paix en Afrique et dans le Monde.

Guinéennes et Guinéens

Mes chers compatriotes,

L’objectif de notre politique est de poursuivre l’œuvre de transformation de la vie des Guinéens, notamment celle des jeunes et des femmes. Depuis 2010, notre gouvernance a radicalement amélioré le cadre macro économique national, en rétablissant les grands équilibres économiques, en réduisant le taux d’inflation de 21 à 8%. Notre politique a ensuite consisté à maitriser le déficit budgétaire, à soutenir le taux de couverture des importations de la Banque centrale qui était à peine d’un mois en 2010. La Guinée a rétabli le climat de confiance avec le FMI et la Banque mondiale depuis 2012, avec l’accès au programme PPTE (Pays pauvres très endettés). Nous avons conclu des grands projets comme l’accord cadre de 20 milliards de dollars avec la Chine pour investir dans les secteurs vitaux de notre économie comme la construction des routes, l’assainissement et la réhabilitation des voiries urbaines. L’accord sur les 21 milliards du groupe consultatif de Paris 2016-2020, dont la moitié des ressources a déjà été décaissée pour 2019, est également un signal positif de nos partenaires techniques et financiers à notre égard. Notre croissance économique de plus de 6% est au dessus de la moyenne de la région.

Pour intensifier la fourniture d’électricité à tous les Guinéens, des mesures sont prises depuis 2010 pour accroitre notre capacité énergétique avec le barrage de Kaleta 240 mégawatt en 2015, celui de Souapiti qui démarre en 2020 avec une capacité de 450 mégawatt suivi du barrage d’Amaria d’un potentiel de 300 mégawatt. Pour atteindre une capacité de 900 mégawatts en 2020. S’ajoute le barrage de Koukoutamba d’une capacité de 200 mégawatt.

Notre production agricole bénéficie aujourd’hui de 100.000 tonnes d’engrais contre 5.000 en 2010, pour soutenir un secteur qui évolue vers l’autosuffisance alimentaire. Aussi, plusieurs mesures de soutiens, techniques et financier, ont été prises pour le monde agricole. Le soutien en matière d’intrants et d’équipements agricoles a permis de booster considérablement la production agricole vivrière entre 2011 à 2019. L’agriculture, est aujourd’hui un levier important pour le développement de la Guinée. Premier employeur, le secteur de l’agriculture joue un rôle clé dans la réduction de la pauvreté et le développement rural : il assure les revenus de 57 % des ménages ruraux et l’emploi de 52 % de la main-d’œuvre.

Mes chers compatriotes

Dans le secteur minier, des progrès notables ont été accomplis. Avec la mobilisation de plus de 10 milliards de dollars, dont plus de 3 milliards de dollars actuellement en cours d’exécution sur le terrain, presque le double de ceux investis sur les 52 ans d’indépendance. Cette nouvelle dynamique a permis de créer plus de 17 000 emplois directs et plus de 50 000 emplois indirects de 2011 à fin 2018. Notre objectif dans le futur est d’orienter le secteur dans la diversification de la production et la transformation des produits miniers avec six (6) nouveaux projets de raffineries, et un nouveau projet de fonderie d’alumine. La raffinerie Friguia, avec la société Rusal, a été relancée en 2018. La Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) a engagé le processus de réalisation de l’étude de préfaisabilité pour la construction d’une raffinerie d’alumine.

De 13 millions de tonnes en 2010, la production de bauxite atteindra presque sûrement 100.000.000 de tonnes en 2020, au moment où 15% de nos recettes minières sont désormais affectées au financement des collectivités locales dans le cadre de l’ANAFIC. C’est-à-dire, plus de 700 milliards de Francs Guinéens visant à impulser une dynamique de développement économique à la base, en créant des emplois et en stimulant l’entreprenariat des jeunes et des femmes sur toute l’étendue du territoire national. Ce projet concerne 342 communes urbaines et rurales, plus de 700 projets d’infrastructures mobiliseront près de 700 PME et près de 500 jeunes encadreurs pour le suivi des projets.

Mes chers compatriotes

La Guinée est engagée dans la lutte contre la pauvreté et pour l’autonomisation des jeunes et des femmes. Notamment avec le projet dit d’inclusion économique, financière et sociale, visant à extraire de la pauvreté, un nombre important de Guinéens à l’horizon 2025. Pour atteindre cet objectif, 104 millions de dollars ont été mobilisés auprès de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et du Budget national de développement. En attendant de mobiliser de manière conséquente la collecte de nos ressources internes, grâce à la mission d’Appui à la Mobilisation des Ressources Internes, qui devrait passer de 13,5% à au moins 20% du PIB. Une stratégie qui va faciliter l’investissement dans la construction de logements sociaux via Aguifil, gestionnaire d’un projet de 5000 logements. Un projet est également en place, en faveur des jeunes et des femmes. 300 millions de dollars sont déjà négociés et conclus avec différents bailleurs de fonds dont entre autres, l’Union européenne, la Banque mondiale et la Société financière internationale, les agences spécialisées du système des nations unies, la BID, l’AFD et la BAD. Cette initiative a pour cible plus de 200 milles jeunes et femmes à travers tout le pays.

Guinéennes et Guinéens

Mes Chers compatriotes

La question de l’Ecole guinéenne est une préoccupation permanente pour moi. Comme enseignant et en ma qualité de Président de la République, l’Ecole guinéenne est une priorité ; le 3ème pilier du Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) avec pour objectif d’assurer le développement inclusif du capital humain.

C’est pour accompagner la Guinée dans cet effort que nos partenaires techniques et financiers ont aidé à élaborer une Politique Nationale de la Profession Enseignante et de participer à la mise en place d’un Programme Décennal pour l’Education et des projets innovants comme :

-Le projet d’amélioration de la formation et de l’insertion dans les secteurs agricoles et miniers et l’Intégration Socioéconomique des Jeunes au sein du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ;

-Le Programme, Education de Base de Guinée et le Projet pour de meilleurs Résultats au Préscolaire et à l’Enseignement Fondamental au sein du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.

En dépit des efforts louables déployés ces dernières années, la situation des enseignants demeure l’objet de mon attention.

Pour impulser un coup d’accélérateur aux réformes engagées dans le secteur de l’éducation, j’instruis le Gouvernement de se pencher sur le problème de l’habitat pour les fonctionnaires, notamment celui des enseignants et des services de santé.

Dans le secteur de l’éducation, les économies réalisées lors de l’assainissement du fichier serviront à améliorer la situation des enseignants, sans affecter l’indice salarial, conformément au protocole d’accord signé par le Gouvernement et les partenaires sociaux en janvier 2019.

Dans le courant du premier trimestre de 2020, le Gouvernement doit procéder à l’actualisation des primes en lien avec le statut particulier de l’éducation et prendre des dispositions pour préparer les Etats Généraux de l’Education.

Le Gouvernement doit prendre toutes les dispositions idoines pour rendre opérationnel les projets et programmes dans le secteur de l’éducation afin de permettre à la Guinée l’atteinte des objectifs de l’ODD4 du Millénaire pour le développement 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Au cours de l’année 2020, nous organiserons également les états généraux de la santé.

Guinéennes et Guinéens

L’avenir est à notre portée. Notre pays s’apprête à organiser le 16 février 2020, des élections législatives pour renouveler la représentation nationale, c’est un moment important de l’histoire de notre pays. C’est pourquoi, j’invite chacun d’entre vous à prendre part au vote et exprimer son droit et son devoir, c’est cela la démocratie. Ce sera aussi une occasion d’évaluer le chemin parcouru ensemble depuis 2010 et chacun pourra jeter un regard rétrospectif sur les acquis et les obstacles que nous avons déjà surmontés en presque dix ans d’effort collectif.

Mes chers compatriotes

A la suite du débat suscité dans notre société sur la nécessité de doter la Guinée d’une nouvelle constitution, pour moderniser nos institutions, j’ai instruit le Premier ministre d’ouvrir des consultations nationales avec l’ensemble des partis politiques, forces vives et organisations de la société civile. A l’issue de ces consultations, le Premier ministre m’a rendu un rapport, à la suite duquel, j’ai instruit le ministre de la Justice qui a déjà élaboré un projet de nouvelle constitution. Après avis favorable de l’Assemblée nationale et de la cour constitutionnelle. Une commission sera chargée de soumettre le texte au débat, ce projet va être largement diffusé, afin que chaque citoyen s’en approprie et se détermine en toute connaissance de cause. Avant que le projet ne soit ensuite soumis à la volonté populaire. Il s’agit d’un vote démocratique. Et je vous garantis que seule la volonté du peuple sera la décision finale qui s’imposera à nous tous

L’année 2020 sera toujours une autre année de projets et de consécration d’un pacte avec les futures générations pour lesquelles, nous œuvrons pour laisser en héritage, un pays stable et prospère. Pour le devenir des jeunes pourvus d’une éducation de qualité, d’une formation, axée sur la science et la technologie, outillés pour le monde de demain. J’invite chacun d’entre vous à se consacrer à cet idéal. Parce qu’aujourd’hui, c’est déjà demain

Bonne et heureuse année 2020 à toutes et à tous !

Vive la République

Que Dieu bénisse la Guinée

 

Guinée: Clôture du dépôt des candidatures pour les législatives 2020, la CENI Fait le point

La procédure du dépôt des candidatures pour les élections législatives du 18 Février 2020 qui avait débuté le 18 Décembre dernier, a pris fin ce lundi 30 Décembre 2019 a minuit.

En effet, des la clôture du dépôt des candidatures la Commission Électorale Nationale Indépendante a fait le point sur les différentes candidatures reçu en son sein.

Cependant, selon elle,  33 partis politiques ont déposé les dossiers de leurs candidats. Parmi eux ,12 ont des candidats sur la liste nationale et uninominale, 17 uniquement en liste nationale et 4 en liste uninominale.

Toutefois, les principaux partis de l’opposition qui dénoncent les conditions de préparation des législatives n’ont pas présenté de candidats. Car selon l’opposition, ce processus est biaisé.

Par ailleurs, les opposants exigent que le gouvernement termine le processus d’installation des élus locaux issus des élections locales de février 2018.

Néanmoins, certains partis membres de l’opposition qui déclarent n’ayant pas l’intention d’abandonner le terrain au pouvoir comme l’espère selon eux le régime, ont déposé des candidatures. Il s’agit notamment de  l’UDG (Union Démocratique de Guinée) de l’homme d’affaire Mamadou Sylla , de L’UFD (Union des Forces Démocratiques) de Baadiko Bah .

Législatives 2020: le président de la CENI confirme la tenue des élections du 16 Février

Malgré les controverses qui s’annoncent, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante réaffirme sa détermination pour la tenue du scrutin du 18 Février lors d’une conférence de presse cet après-midi à Conakry.

En effet, après la suspension des activités des commissaires issus des rangs de la CENI, et les menaces des opposants, annonçants boycottés ces élections législatives, Me Amadou Salif Kébé confirme que les élections législatives du 16 Février se tiendront avec ou sans les opposants.

« Nous tiendrons les élections avec ou sans eux », martèle le président de l’institution.

Toutefois, il explique sa détermination pour la tenue de ce scrutin, malgré la controverse qui s’annonce, d’abord sur la loi, qui lui confère les prérogatives d’organiser cette élection. Et à ce titre, il dit avoir engagé d’énormes sommes d’argents en tant qu’ordonnateur à la CENI.

La Guinée est encore en retard pour intégrer la zone Eco (Bah Oury)

Le débat sur la reforme du franc CFA a bien évolué. Des avancées majeures ont été enregistrées  pour l’abandon du franc CFA au profit de l’Eco. Cette nouvelle monnaie devrait entrer en vigueur en 2020. Ancien banquier, Bah Oury, assure que la Guinée manque de reformes conséquentes pour intégrer cet espace monétaire.

En effet, Le président de l’UDD se réjouit de la détermination des quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)  à mettre en place une monnaie unique.

« La fin annoncée des mécanismes du  Franc CFA par les dirigeants de l’UEMOA et le président Macron a une portée historique qui révolutionne les relations entre la France et 8 pays ouest-africains. L’entrée en scène de l’Eco l’année prochaine est une étape majeure pour la CEDEAO », estime Bah Oury.

Cependant, l’ancien banquier déplore que la Guinée ne soit pas prête pour intégrer cet espace monétaire.

« L’objectif est de faire de l’Eco la monnaie unique ouest-africaine. La Guinée dont la gouvernance économique et monétaire présente moult rigidités structurelles est hélas encore en retard pour intégrer le nouvel espace monétaire à cause de l’absence de réformes conséquentes »,  assure Bah Oury.

 

Le FNDC reporte sa « marche de l’ultimatum » au lundi 06 Janvier 2020

Initialement prévue ce jeudi 26 décembre, la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), a été reportée au lundi 6 janvier 2020, pour permettre aux fidèles chrétiens de célébrer les fêtes de fin d’année dans le calme.

En effet, cette décision a été officialisée mercredi à l’issue d’une réunion qui s’est tenue au siège de la Plateforme des citoyens unis pour le développement (PCUD) à Kipé, dans la commune de Ratoma.

Cependant, selon Abdourarahamane Sanoh, coordinateur du FNDC, la décision a été prise pour « éviter les pièges de violences minutieusement planifiés par le gouvernement et pour respect de la communauté chrétienne en cette période de célébration de fêtes ».

Il déclare que « les dizaines de morts par balles et la centaine de blessés enregistrés à travers le pays, lors des manifestations du FNDC, prouvent à suffisance la détermination de M. Alpha Condé à changer la constitution à l’effet de briguer un troisième mandat ».

Enfin, il accuse le gouvernement d’instrumentaliser des maires pour « empêcher régulièrement le libre exercice des droits et libertés à travers des manœuvres destinées à saboter les actions pacifiques de protestations contre le 3e mandat ».

Le FNDC, déterminé dans sa lutte de barrer la route a Alpha Condé pour un troisième mandat,  invite le peuple à participer à des grandioses manifestations, le lundi 6 janvier 2020, à Conakry et dans les principes villes de l’intérieur du pays.

Législatives 2020: Le président du parti ARENA invite l’opposition à privilégier le dialogue

Après la sortie des opposants au régime d’Alpha Condé, menaçant le parti au pouvoir d’empêcher la tenue des élections législatives,si les conditions pour un scrutin libre et transparent ne sont pas réunies, le président du parti Alliance pour le renouveau national (ARENA) invite l’opposition à privilégier le dialogue.

« Je comprends la frustration et les inquiétudes de l’opposition. Je ne descendrai pas dans la rue pour manifester, mais cela ne m’empêche pas de comprendre et de partager la position de ceux qui sont débout », indique Sékou Koureissy Condé.

Il poursuit en disant: « J’ai vivement souhaité que nos collègues viennent à la consultation. J’en appelle à la raison. Parmi tous les moyens à mettre en œuvre, il faut qu’on dise qu’ils ont tout fait et puisque ça n’a pas marché, ils ont fait ça (…) ».

Sékou Kourreissy Condé invite les acteurs de tous les bords politiques à privilégier le dialogue pour éviter que la Guinée ne sombre dans des violences.

« Je suis conscient des menaces de déchirure et de fracture qui pèsent sur notre société, ça m’inquiète. C’est pourquoi, j’engage tous les cadres de ce pays à se pencher vers la voie du dialogue contre l’ethnocentrisme et l’injustice », plaide le président de ARENA.

Législatives 2020: Nous allons empêcher que ces élections aient lieu (Oppositions Guinéenne)

Lundi 23 Décembre, les dirigeants d’une vingtaine de partis d’opposition, ont fait le point sur l’avancement des élections législatives de Février 2020. Pour eux, une véritable mascarade électorale se prépare et ils sont prêts a empêcher la tenue de ses élections.

En effet, depuis l’annonce du président de la république, Alpha Condé, de vouloir soumettre au peuple une nouvelle constitution, les tensions s’échauffent entre l’opposition guinéenne et le pouvoir en place.

Car selon eux, le chef de l’Etat a l’intention de briguer un troisième mandat en 2020. D’ailleurs, ces tensions ne sont pas prêtes de s’arrêter  car, à moins de deux mois de la tenue des élections législatives l’opposition dénonce des enrôlements massifs de mineurs, plusieurs irrégularités et un fichier qui ne reflète pas l’état du corps électoral.

C’est pourquoi, le chef de fil de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, déclare « nous rejetons ce fichier électoral et avons décidé que nous ne pouvons pas participer et accepter qu’une élection basée sur ce fichier soit organisée. Il ne s’agit de boycotter ces élections. Mais nous allons empêcher que ces élections aient lieu jusqu’à ce que les conditions d’un scrutin équitable, transparent et juste soient réunies ».

Pour Dalein Diallo, les conditions d’un scrutin équitable, transparent et juste ne sont autres que, un président de la CENI neutre et impartial, un fichier qui reflète fidèlement l’état du corps électoral et l’achèvement des élections locales.

« il faut qu’il y ait un fichier qui reflète fidèlement l’état du corps électoral, a annoncé la figure de proue de l’opposition. Deuxièmement, il faut que les élections locales soient achevées. Troisièmement, il faut qu’il y ait un président de la CENI compétent, neutre et impartial ». Déclare t’il.

L’opposition juge que ces législatives, reportées à plusieurs reprises, serviraient, si elles sont organisées dans ces conditions, le projet prêté au président Alpha Condé de briguer fin 2020 sa propre succession. Pour eux, Alpha Condé veut tout faire pour obtenir les 2/3 des députés et coupler les législatives au référendum.

 

 

Législatives 2020: Elles n’auront pas lieu le 16 Février ( Sg UFR)

Alors que la question de la nouvelle constitution, annoncé par Alpha Condé hier soir, alimente les débats, le secrétaire général de la jeunesse de l’Union des Forces Républicaines (UFR) assure que les élections législatives prévues le 16 février 2020 n’auront pas lieu.

En effet, Badra Koné dénonce diverses irrégularités qui ont semé la révision du fichier électoral. Selon lui, l’administration montre, chaque jours son incapacité a gérer le pays.

« Je n’ai jamais vu une administration aussi déréglée que celle d’Alpha Condé. Ils sont en train de montrer tous les jours qu’ils sont incapables de gérer un pays. On ne peut passer par cette technique et tromper le peuple », dénonce le 3e adjoint au maire de Matam , en faisant allusion aux anomalies enregistrées lors de l’enrôlement des électeurs.

Il affirme que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est en train de préparer une mascarade électorale.

‘’Mais ça ne marchera pas. Je suis convaincu que les élections législatives n’auront pas lieu le 16 février. Parce que tout est mal fait. Ils ne sont même pas capables d’organiser une élection en bonne et due forme, c’est triste pour notre pays’’, martèle-t-il

 

Nouvelle constitution en Guinée: l’opposition monte au créneau

Après l’annonce par le chef de l’Etat Guinéen d’un projet de nouvelle Constitution, l’opposition Guinéenne monte au créneau, elle crie « au coup d’Etat constitutionnel ».

En effet, elle voit dans ce projet, un stratagème de la part du président Alpha Condé pour se maintenir au pouvoir et pour briguer sa propre succession fin 2020 à l’expiration de son mandat.

Selon le vice-président du principal parti d’opposition, « Modifier une Constitution ou adopter une nouvelle Constitution pour se maintenir au pouvoir et empêcher l’alternance démocratique est une forfaiture, une haute trahison sévèrement condamnée par la Constitution du 7 mai 2010 »

Pour lui, « Il s’agit ni plus ni moins d’un coup d’État constitutionnel ».

Cependant, bien avant l’annonce officielle de nouvelle constitution par Alpha Condé, ce projet  avait fait preuve d’une contestation massive par l’opposition, ce qui a entraîner au moins 20 morts en deux mois.

Rappelons que l’actuelle Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels.