Le Groupe BGFIBank, acteur majeur du financement des infrastructures

Le Groupe BGFIBank, première institution financière d’Afrique Centrale, présent dans 11 pays, intervient depuis cinq décennies dans l’accompagnement et le financement de projets d’infrastructures sur le continent. Son P-DG, Henri-Claude Oyima, décrypte les enjeux et les perspectives du secteur en Afrique.

Quels sont aujourd’hui les besoins en termes de financement des infrastructures en Afrique ?

Il est incontestable que le manque d’infrastructures en Afrique est un obstacle majeur à son développement et à sa croissance économique. En effet, les coûts élevés des facteurs de production, induits par la mauvaise qualité des infrastructures sur le continent, lui font perdre plusieurs points de croissance chaque année et freinent son développement.

Par ailleurs, l’Afrique est confrontée au défi de sa forte poussée démographique qui accroît l’urgence d’accélérer le rythme des investissements en infrastructures. À l’horizon 2050, le continent africain devrait accueillir autour de 2,3 milliards d’habitants. Dans ce contexte, le développement d’un réseau d’infrastructures de qualité devient une nécessité absolue.

Bien que de nombreux progrès aient été réalisés au cours des dernières années avec l’appui des partenaires multilatéraux et de la Chine, qui s’est positionnée progressivement comme un acteur incontournable, les besoins en infrastructures restent énormes dans la plupart des secteurs.

Du secteur des transports à celui des télécommunications, en passant par l’énergie, l’adduction d’eau, la santé et l’éduction, des investissements massifs restent à réaliser afin de rattraper le retard accusé par l’Afrique. D’après les dernières estimations de la Banque africaine de développement (BAD), entre 130 à 170 milliards de dollars par an seraient nécessaires pour combler le gap de financement des infrastructures du continent.

Outre les besoins de financement, les infrastructures en Afrique souffrent également du manque de ressources techniques et de problèmes de conception. Ces insuffisances pèsent fortement sur son niveau de développement social et économique, alors que, parallèlement, le continent présente de nombreux atouts et des perspectives d’investissements favorables.

Aujourd’hui plus qu’hier, l’Afrique a besoin à la fois d’infrastructures de structures et de superstructures pour accroître sa compétitivité, sa productivité économique et accélérer son développement social et économique. Dans cette perspective, elle a plus que jamais, besoin de mécanismes adaptés et innovants pour le financement de ces infrastructures.

Les retards que nous observons aujourd’hui sont rattrapables, pour autant que l’on se donne réellement les moyens de relever ces défis multiformes afin de soutenir l’essor du continent africain.

Quel est le rôle de BGFIBank, quels types d’infrastructures le Groupe accompagne-t-il, dans quels secteurs et dans quels pays ?

Depuis près de cinquante ans, le Groupe BGFIBank, qui est le premier acteur financier en Afrique centrale, participe au financement des infrastructures africaines. Nous le réalisons dans nos onze pays d’implantation, dans de nombreux secteurs d’activité, et notamment ceux à fort impact tels que l’énergie, l’eau, le logement, le bâtiment, les industries, la santé et l’éducation. Ces investissements nous permettent aujourd’hui de jouer un rôle de premier plan dans l’atteinte tant de l’Objectif 10 de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (« des infrastructures de classe mondiale quadrillant l’Afrique »), que des Objectifs du développement durable (ODD) – plus de 80 % des ODD dépendent en effet, sous une forme ou une autre, du développement des infrastructures.

Pour illustrer l’intervention du Groupe BGFIBank dans le financement des infrastructures en Afrique, je me limiterai principalement à trois exemples récents:

– en Côte d’Ivoire, nous avons contribué activement au financement du Plan d’entretien routier 2017-2019. Nous avons ainsi aidé à lever (grâce à notre filiale BGFI Capital) 80 milliards de FCFA (environ 122 millions d’euros), ce qui a contribué à maintenir un réseau routier de qualité en Côte d’Ivoire, renforçant ainsi l’attractivité du pays ;

– au Gabon, nous avons mobilisé des financements importants, particulièrement dans le secteur des télécommunications, qui ont permis de couvrir 85 % du territoire national afin de généraliser l’accès à la 3G, puis à la 4G ;

– enfin, au Cameroun, fort de nos dix années de présence, nous avons participé à des projets d’investissements (notamment dans les infrastructures sociales, l’énergie, l’industrie) dont le montant cumulé atteint 175 milliards de FCFA (soit environ 270 millions d’euros).

Nous intervenons aussi bien en amont et en aval des projets.

En amont, notre expertise en matière de structuration des opérations de financement est mobilisée, principalement par le biais de notre société d’ingénierie financière BGFI Capital, la banque d’investissement du Groupe. Nous intervenons en qualité d’arrangeur et nous assurons à ce titre la structuration complète du financement. Notre intervention est particulièrement appréciée par les États que nous accompagnons. En effet, le montage financier d’importants projets d’infrastructures (et surtout s’il s’agit d’infrastructures structurantes) constitue une phase critique de leur cycle de vie, et les pouvoirs publics ne disposent pas nécessairement de toute l’expertise nécessaire pour, non seulement, conduire le processus à son terme, mais aussi le faire dans les conditions les plus avantageuses. Nos interventions sont donc sources d’externalités positives et génèrent des transferts de compétence qui bénéficient aux décideurs du secteur public avec lesquels nous travaillons en étroite collaboration.

En aval, nous assurons la mise à disposition des fonds, grâce à notre vaste réseau de filiales ou d’agences bancaires. En qualité de banque agent ou de banque participante, nous assurons la gestion quotidienne des flux de financement

Quelle que soit notre position dans le financement des projets d’infrastructures, notre préoccupation première demeure la bonne prise en charge des spécificités et des particularités du projet et de son porteur, i.e. l’adéquation entre le planning d’exécution des travaux et le plan de trésorerie, la sécurité du montage financier. Loin d’être simple spectateur dans le processus de financement des infrastructures, notre démarche s’inscrit dans une logique de conseil. À titre d’exemple, au Cameroun, nous avons couvert la chaîne globale de financement d’un projet de 33 milliards FCFA (50 millions d’euros) en qualité de banque arrangeur de l’opération, de banque agent de la facilité mais aussi de banque agent des sûretés.

Comment ces projets sont-ils financés par BGFIBank, en mobilisant quels services et outils de financement ?

Comme je l’ai indiqué, l’accompagnement par BGFIBank des projets d’investissements reste multiforme. Cela implique des services et des outils de financement distincts mais néanmoins complémentaires. Le rôle endossé par BGFIBank dépend beaucoup du contexte ou des besoins spécifiques du projet. Il peut ainsi inclure (cumulativement ou non) un rôle (i) de conseil afin de structurer la solution sur mesure, (ii) d’arrangeur chef de file afin de mettre ladite solution en exécution, (iii) de prêteur pour tout ou une partie du capital requis et (iv) d’agent pour s’assurer de la bonne gestion de la solution pour l’ensemble des parties prenantes jusqu’à la maturité du financement.

L’accompagnement de BGFIBank peut également prendre la forme d’autres outils plus classiques : apports en trésorerie (crédit à moyen terme, financement du cycle d’exploitation), lettres de crédit, émission de cautions et de garanties.

Qui sont les différentes parties prenantes d’un projet d’infrastructures et quels partenariats nouez-vous avec elles ?

Compte tenu des montants financiers importants qu’ils impliquent souvent, mais aussi de leur nature même, les projets en matière d’infrastructures mobilisent généralement plusieurs parties prenantes. En Afrique, les projets d’infrastructures et leurs cadres de partenariats sont encore rendus plus complexes, d’une part, parce qu’ils impliquent souvent des acteurs locaux pour les uns, et étrangers ou internationaux pour les autres, et, d’autre part, du fait d’un environnement davantage affecté par l’incertitude ou le risque (déficits de transparence, cadre politique propice ou d’une géographie économique favorable).

Cette dimension partenariale est sans doute aussi importante que les volets strictement financiers (mobiliser des financements, procéder aux décaissements, etc.) ou techniques (réalisation matérielle des ouvrages). En Afrique sans doute plus qu’ailleurs, la qualité des partenariats noués, ainsi que la permanence du dialogue entre les différents acteurs impliqués est déterminante dans la réussite des projets à mener.

Si les parties prenantes varient fortement d’un projet à un autre, compte tenu de leur nature, de leur envergure ou leur complexité, le portefeuille de projet d’infrastructures de BGFIBank nous a permis d’être en contact avec différentes catégories de parties prenantes, à savoir :

– les États et leurs différents démembrements (décideurs, corps de contrôle, agences d’exécution, organes de régulation et notamment ceux en charge de la passation des marchés);

– les partenaires techniques et financiers (bailleurs de fonds, agences de coopération internationale);

– les banques (dans le cadre des financements en pool);

– les bureaux d’études et de vérification;

– le secteur privé (et en particulier les entreprises qui réalisent les travaux d’infrastructures, ainsi que les fournisseurs d’équipements ou les prestataires impliqués dans la réalisation du projet);

– différents experts ou corps de métiers (avocats, commissaires aux comptes, architectes, experts environnementaux).

Quelles sont vos ambitions en matière de financement des infrastructures, à la veille de votre prochain plan stratégique ?

Le Groupe BGFIBank compte lancer, dès janvier prochain, son nouveau Projet d’entreprise « Dynamique 2025 », succédant ainsi au Projet d’entreprise « Excellence 2020 » lancé en 2016 et qui arrive à terme cette année. Parmi les grandes ambitions exprimées dans la nouvelle dynamique du Groupe BGFIBank, nous entendons nous hisser durablement parmi les établissements de référence en Afrique en matière de financement des investissements structurants.

Très prochainement, nous allons d’ailleurs dévoiler les premiers projets structurants que nous allons accompagner dans le cadre de notre prochain plan de développement. Des changements importants interviendront dans nos politiques et nos pratiques, pour nous permettre notamment de mieux répondre aux besoins des investissements dans les infrastructures africaines. Nous allons par exemple accorder davantage de prêts bancaires à long terme et recourir à davantage de financements innovants (financements participatifs, etc.).

Notre parfaite connaissance de nos environnements nous a déjà permis d’identifier les projets structurants que nous serons disposés à accompagner à travers divers programmes de financement. La conscience, la volonté et l’engagement des parties prenantes nous confortent dans notre détermination de faire émerger sur nos différents marchés un flux important de projets structurants bancables, indispensables au développement de l’Afrique.

Comment la crise liée à la Covid-19 change-t-elle la donne aujourd’hui pour les projets d’infrastructures et leurs financements ?

La crise inédite liée la pandémie du coronavirus que traverse le monde actuellement a eu un impact indéniable et multiforme sur les projets d’infrastructures en Afrique.

À l’instar des autres secteurs économiques, le secteur des infrastructures a été durement impacté par la crise de la Covid-19 : il a subi le ralentissement de leur rythme d’exécution voire leur arrêt, le report de certains projets, l’indisponibilité du personnel, le déficit d’approvisionnement des fournisseurs qui a engendré la pénurie de certains intrants… Le retard potentiel sur le calendrier de plusieurs projets est quasiment certain. Par ailleurs, des surcoûts devront être enregistrés en raison des mesures d’adaptation induites par la pandémie (nouvelles normes de sécurité et sanitaire, horaires de travail…).

Jusqu’ici, les États étaient les principaux investisseurs dans les projets d’infrastructures, avec une contribution de 37 %, à travers le recours à l’endettement auprès de la Chine et d’autres bailleurs de fonds internationaux. Les ressources publiques ont été mises sous pression par cette crise sanitaire sans précédent. Dans le même temps, les capacités d’endettement des États sont de plus en plus réduites, en raison des effets de la crise, des programmes de soutien et de relance économique, dont l’ampleur et l’urgence ont été dictées par la Covid-19.

Dans ce contexte, l’amenuisement des ressources publiques couplé à l’accroissement de l’endettement afin de lutter contre la Covid-19 ont eu pour effet de modifier l’agenda de nombreux projets en cours. Par ailleurs, les États sont contraints de repenser la manière de financer leurs infrastructures. Le modèle traditionnel basé sur leur endettement peut ne plus suffire pour permettre au continent africain de combler son retard infrastructurel.

Les projets d’infrastructures en phase d’exploitation, pour leur part, n’ont pas échappé aux effets de la crise : les mesures de confinement et l’interruption de pans entiers de nos économies ont conduit à un effondrement immédiat et brutal de la fréquentation et de l’utilisation de nombreuses infrastructures dans les secteurs tels que les aéroports, les ports et les routes notamment. Cette situation accentue la problématique relative aux nouvelles modalités de financement des infrastructures en Afrique.

Les inégalités en matière d’accès aux financements risquent à nouveau de se creuser entre les pays africains riches en ressources naturelles et ceux qui en sont moins pourvus. Si l’Afrique de l’Ouest concentre 25 % des financements en infrastructures contre 8 % pour l’Afrique Centrale, cette inégalité devrait s’accentuer davantage, au regard de la forte dépendance des économies de l’Afrique centrale au pétrole et aux mines. De même, les secteurs de l’énergie et des transports qui sont les plus grands consommateurs de financements infrastructurels, soit plus de 70 %, devraient voir leur part baisser au profit des investissements dans la santé et les télécommunications. Cette tendance s’observe d’ailleurs dans les financements que nous avons structurés et accompagnés au cours des derniers mois.

En effet, la crise du coronavirus a mis en lumière de profondes inégalités sociospatiales, non seulement en termes d’accès à l’éducation et aux soins, mais aussi à l’emploi, au transport, et au logement.

Face à ce nouveau contexte, des solutions de financements alternatives et innovantes devront être développées afin de poursuivre la dynamique engagée sur le continent au cours des dernières années. Les partenariats publics privés, les obligations en infrastructures et le financement des banques commerciales locales et internationales, devraient voir leur contribution augmenter dans le financement des infrastructures.

De plus en plus d’États africains travaillent actuellement à poser dès à présent, les bases d’une stratégie de priorisation des investissements infrastructurels, afin de garantir l’accès aux services de bases au plus grand nombre. Les priorités de financement des infrastructures vont ainsi être redéfinies.

La crise mondiale inédite, suite à la Covid-19, a eu un impact indéniable et multiforme sur les projets d’infrastructures en Afrique. Les projets d’infrastructures ont été durement impactés, avec des ampleurs variées (ralentissements, retards, reports, redimensionnements, arrêts, etc.). Ces effets néfastes sur le secteur des infrastructures étaient certainement prévisibles, étant donné d’une part que la plupart des projets sur le continent sont portés par les États, et d’autre part que les ressources propres de ces derniers ainsi que leurs capacités de mobilisation de financements ont été durement affectées par la crise sanitaire. On a également assisté à des effets d’éviction, dans la mesure où des transferts de ressources ont eu lieu dans le cadre de l’opérationnalisation des stratégies de lutte contre la Covid, ce qui, du reste, est compréhensible. Enfin, il est à noter que cet impact n’a pas uniquement concerné les projets d’infrastructures : en effet, même les infrastructures en phase d’exploitation, et notamment les aéroports, les ports, les routes… ont été fortement touchés, suite aux mesures de confinement et à l’interruption de pans économiques entiers (dont le tourisme ou le transport aérien, qui en sont les exemples les plus illustratifs). L’effondrement total et brutal de la fréquentation et de l’utilisation de ces infrastructures pose certainement davantage problème en Afrique qu’ailleurs, compte tenu du fait que sur le continent, il s’agit dans une large proportion d’infrastructures récentes, dont le financement continue encore à être pris en charge par le service de la dette.

Fort heureusement, la Covid-19, comme toute crise, apporte aussi son lot de lueurs d’espoirs ou de belles perspectives. Tout d’abord, tous les secteurs de l’activité économique n’ont pas été impactés négativement, et c’est par exemple le cas du numérique qui, en Afrique, est sorti renforcé de la crise. Le numérique a en effet été d’un grand apport dans la résilience (sociale, économique, etc.) du continent face à la Covid, et dès lors, ses usages et ses utilisateurs devraient augmenter considérablement dans les années à venir. Par conséquent, le pari peut être fait que le secteur va bénéficier au cours des périodes à venir (et du point de vue notamment de ses infrastructures) d’investissements supplémentaires considérables. Plus généralement, le secteur des infrastructures en Afrique devrait pouvoir bénéficier des nouvelles opportunités consécutives à la crise, et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la crise a fini de mettre à nu en Afrique les profondes inégalités sociospatiales non seulement en termes d’accès dans les services sociaux (santé, éducation) mais aussi du point de vue des télécommunications (Internet, etc.), des transports, de l’emploi, du logement, etc. Ensuite, la Banque mondiale estime que 20 à 25 millions d’Africains pourraient tomber dans la grande pauvreté à cause de la pandémie : certes il ne s’agit pas à proprement parler d’une nouvelle réjouissante, mais la réponse des États africains devrait être dès à présent de poser les bases d’une stratégie de priorisation des investissements permettant notamment de garantir l’accès aux services de base aux populations les plus vulnérables. La BAD estime à 80 milliards d’euros le besoin annuel supplémentaire pour les projets d’infrastructures en cette période de crise. Enfin, une grande leçon à tirer de cette crise est que l’Homme doit désormais être au centre des priorités : par conséquent, les économies africaines s’orientent de plus en plus vers le financement des infrastructures dédiées à l’amélioration du bien-être et à la satisfaction des besoins essentiels.

La transition énergétique est-elle prise en compte dans les projets d’infrastructures et comment ?

L’énergie est de loin le plus gros défi infrastructurel de l’Afrique, avec environ 40 % du total des besoins de dépenses qui ont trait à l’énergie. Malgré tout, la part de la population ayant accès à l’électricité y est encore inférieure à 50 %. Une trentaine de pays africains sont ainsi régulièrement confrontés à des pénuries d’électricité et beaucoup payent un prix élevé pour une alimentation électrique de secours. Les 48 pays de l’Afrique subsaharienne (800 millions d’habitants) génèrent plus ou moins la même quantité d’électricité que l’Espagne (45 millions d’habitants). Beaucoup de petits pays ont des systèmes énergétiques nationaux inférieurs à 500 mégawatts. Alors qu’il représentait 16 % de la population mondiale, le continent africain pèse moins de 6 % de la consommation énergétique. Fort heureusement, le continent africain peut compter sur son énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables : 325 jours d’ensoleillement intense par an, 15 % du potentiel hydroélectrique mondial, un bon potentiel éolien et géothermique. Ce potentiel explique aussi que la transition énergétique soit de plus en plus prise en compte dans les stratégies de développement des infrastructures en Afrique. Les projets d’infrastructures autour de ces énergies renouvelables produiront en Afrique au moins trois effets positifs : (i) ils contribueront à atténuer les effets du changement climatique (bien que, c’est important de le rappeler, le continent africain ne pèse que 3 % des émissions de gaz à effet de serre), (ii) ils permettront de remédier à l’importante pénurie d’énergie (et donc d’améliorer l’accès à l’énergie), (iii) ils faciliteront le passage au post-Covid, en contribuant à rebâtir en Afrique des économies plus solides, plus résilientes, plus égalitaires. Dans les pays africains, les projets d’infrastructures dédiés à la transition énergétique commencent à se multiplier. Au Maroc, il était prévu de porter à 42 %, au plus tard en 2020, la part des énergies renouvelables dans le bouquet électrique. Dans d’autres pays, tels que le Sénégal, le Ghana, ou l’Afrique du Sud, des infrastructures permettant de produire des énergies renouvelables (centrales solaires photovoltaïques, thermiques ou thermodynamiques) ont été financées, le plus souvent sur le modèle de partenariat public-privé.

Les banques, en tant qu’acteurs clés du financement, ont évidemment un rôle clef à jouer dans la transition énergétique. Chez BGFIBank, parce que nous sommes conscients de notre responsabilité sociale, mais également convaincus du caractère irréversible de la transition énergétique et des opportunités économiques qui découleraient, nous avons déjà entamé l’adaptation de nos politiques d’allocation des ressources ainsi que de nos instruments de financement. Notre prochain plan stratégique, dont j’ai tantôt parlé, visera également à accélérer notre adaptation à la transition énergétique. Cela exigera, entre autres, une expression plus forte de notre responsabilité sociétale ainsi que de notre volonté de contribuer à la préservation de l’environnement. Il s’agit pour nous de garantir une meilleure prise en compte des intérêts de toutes les parties prenantes (y compris les populations potentiellement impactées par la réalisation des infrastructures), une place accrue des considérations environnementale ou de l’adaptation au changement climatique dans nos critères d’analyse et d’évaluation des projets.

Quelle est votre analyse de l’évolution du financement des infrastructures en Afrique ? Comment répondre aux besoins ? Faut-il mobiliser davantage le secteur privé et comment ?

De mon point de vue, les investissements dans les infrastructures resteront pour longtemps encore en Afrique un levier majeur de la croissance et du développement. Trois éléments me paraissent néanmoins essentiels : un financement adéquat, d’excellentes capacités institutionnelles et une bonne attention portée par l’État sur les besoins des citoyens ou des utilisateurs actuels et futurs des infrastructures. Je suis également convaincu que la qualité des infrastructures constitue en Afrique un enjeu fondamental, compte tenu non seulement du déficit infrastructurel ou du des ressources limitées, mais aussi du fait que 40 % des infrastructures en Afrique sont gaspillées. Une infrastructure de qualité doit répondre à cinq critères : (i) l’efficacité économique, (ii) la résilience face aux catastrophes naturelles, (iii) la sécurité, (iv) la durabilité environnementale et sociale, et (v) la contribution à la société et à l’économie. Il est fondamental que les pays africains, d’une part privilégient une approche plus sélective dans le choix et le financement des infrastructures qu’ils réalisent (prioritaires, durables et axées sur le long terme) ; et d’autre part alignent leurs investissements dans ces infrastructures sur les stratégies nationales de développement économique à long terme.

Comme je l’ai tantôt rappelé, aujourd’hui jusqu’à deux tiers du financement des infrastructures (environ 30 milliards de dollars) proviennent de sources nationales, et donc du contribuable africain. Cela signifie que ces derniers participent considérablement au financement des infrastructures. Par conséquent, les ressources complémentaires devront être mobilisées auprès d’autres catégories d’acteurs, parmi lesquels le secteur privé. À ce jour, les capitaux privés ont joué un rôle très limité dans le financement des infrastructures en Afrique. En 2017, les flux privés s’élevaient à 2,6 milliards de dollars, soit seulement 4 % de l’investissement total dans les infrastructures sur le continent. Les investissements dans des projets d’infrastructures publiques à participation privée sont également restés limités.

Pour répondre au défi du financement des infrastructures, une plus grande participation du secteur privé est tout simplement indispensable. Cela nécessitera à la fois une multiplication des espaces de consultations et d’échanges entre le secteur privé et les pouvoirs publics, mais aussi l’amélioration des cadres réglementaires et un environnement plus favorables aux investisseurs privés et institutionnels. Il existe toutefois un préalable : favoriser l’émergence d’un secteur privé fort, impliqué dans les projets nationaux.

 

Cellou Dalein Diallo « Je suis toujours séquestré à mon domicile »

Pendant la journée du mardi 27 octobre 2020, des rumeurs circulaient comme quoi les forces de l’ordre ont libéré les accès du domicile de Cellou Dalein.  Sur son compte Twitter, le président autoproclamé a apporté un démenti à ces rumeurs. « De fausses rumeurs font état de la levée du siège à mon domicile.  Je démens formellement. Je suis toujours séquestré à mon domicile », a-t-il écrit.

Ajoutant que « mon bureau et le siège du parti sont toujours fermés et gardés par les forces de défense et de sécurité ».

Il rappelle que « cela dure depuis une semaine maintenant par la seule volonté d’Alpha Condé ».

En effet,  la mission conjointe de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies, a exhorté le pouvoir en place à lever ce dispositif dans la perspective d’un dialogue inclusif mais le dispositif reste maintenu.

 

 

 

 

 

Cellou Dalein met en garde que « seule la reconnaissance de sa victoire acquise dans les urnes mettrait un terme à la crise »

Lors de la rencontre avec les émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU, Cellou Dalein Diallo a commencé par reprocher à ses visiteurs de n’avoir pris aucune initiative pour aider la Guinée à sortir de la crise socio-politique à laquelle le pays est confronté depuis plus d’un an.

Il a déploré l’échec des rares initiatives prises pour organiser un dialogue entre les acteurs politiques.

Il a décrit dans les détails le dispositif que son Parti a mis en place pour récupérer et transférer électroniquement les copies des PV dès après le dépouillement.

Il a expliqué de long en large comment la fraude a été organisée après le scrutin, notamment lors des centralisations, pour attribuer à Alpha Condé des suffrages qu’il n’a pas obtenus dans les urnes pour pouvoir le proclamer vainqueur du scrutin.

À la question de savoir quelle solution entrevoyait-il pour sortir de la crise actuelle, le président Cellou Dalein Diallo a affirmé que seule la reconnaissance de sa victoire acquise dans les urnes mettrait un terme à la crise.

Conakry, le 27 Octobre 2020

La Cellule de Communication

Rapport d’Amnesty Internationale : Damantang Camara apporte un démenti

Le lundi 27 octobre, lors d’un point de presse, le ministre de la Sécurité, Damantang Albert Camara a apporté un démenti sur le rapport d’Amnesty International qui a déclaré sur la base de récits de témoins, images satellites et des vidéos authentifiées et analysées que les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles sur des protestataires après l’élection présidentielle contestée du 18 octobre.

En compagnie de ses homologues de l’Administration du territoire et de la Justice, le ministre de la Sécurité a indiqué, que « ce ne sont pas uniquement les forces de sécurité qui sont présentes sur le terrain ».

Damantang Albert Camara affirme qu’il est « clairement établi et cela ne souffre d’aucune contestation, que des civils disposent d’armes de chasse calibre 12, mais aussi des armes automatiques PMAK. Cela a été démontré. Des policiers et gendarmes ont essuyé des tirs au calibre 12 et PMAK (…). Des citoyens ont été également visés par des tirs, notamment par calibre 12.

Poursuivant, il souligne que les forces de sécurité ont « découvert quelqu’un habillé en policier avec des grenades essayant de faire exploser un dépôt de carburant de station-service ».

Il soutient que la « Guinée, comme à l’accoutumée, respecte ses engagements en matière du maintien de l’ordre et sa loi spécifique sur le maintien de l’ordre ». La preuve, dit-il pour étayer ses propos, « nous sommes le seul au monde où le président a imposé qu’il n’y ait aucune personne armée dans le dispositif de maintien de l’ordre. Dans tous les pays du monde, vous avez au moins un agent dans chaque unité qui a une arme à feu et qui reste en retrait pour intervenir quand dans la foule des manifestants, il y a un danger ou une autre personne qui a une arme. Ici, c’est interdit ».

Le ministre de la sécurité a indiqué , « il n’y a aucun agent muni d’une armée à feu dans les unités de maintien de l’ordre. C’est bien la raison pour laquelle le pauvre qui s’est retrouvé à Bambeto au milieu d’une foule n’a pas pu se défendre. Il a été massacré à coup de machettes et de barres de fer, et déposé dans une poubelle sans que son unité qui a assisté à la scène ne puisse intervenir. Parce qu’ils n’étaient pas armés. C’est ça la réalité ».

Il dit ne pas exclure des « incidents d’agents isolés » qui se livrent à des « exactions ». Et pour le prouver, note-t-il, « nous souhaitons que tout le monde nous apporte la preuve. A commencer par les organisations internationales vers lesquelles se précipitent des témoins pour donner des outils et éléments pour confondre les forces de l’ordre. Nous ne demandons qu’à avoir ces preuves pour les sanctionner ».

« Dire que des consignes sont données à des agents pour tirer sur les manifestants, je m’inscris en faux », lâche-t-il, assurant que « les gens devraient avoir le minimum de bonne foi pour reconnaitre le travail qui est en train d’être fait par les agents. Ce qui fait que quatre d’entre eux ont été massacrés sans pouvoir se défendre ».

Cellou Dalein Diallo : « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU »

Cellou Dalein Diallo a accepté de recevoir à son domicile la mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union Africaine(UA) et des Nations Unies (NU), alors qu’il tenait à ce que la rencontre ait lieu au Quartier général de l’UFDG, elle s’est finalement tenue, hier  à son domicile de Dixinn, encerclé depuis près d’une semaine par des agents des forces de sécurité.

Cellou Dalein Diallo a laissé entendre qu’il ne fonde pas son espoir sur cette mission. « Je n’attends pas grand-chose de ces émissaires de la CEDEAO, de l’UA et des NU qui, en réalité, se sont toujours rangés du côté de Alpha Condé », indique-t-il sur son compte officiel Facebook.

Il souligne toutefois qu’il est « important de saisir toutes les opportunités pour communiquer les informations qui mettent en évidence notre victoire à l’élection présidentielle du 18 octobre et pour attirer l’attention sur la répression sanglante qui est en train de s’abattre sur les Guinéens ».

il assure que c’est pour « ces motifs que j’ai accepté de les rencontrer ».

Se disant convaincu que « notre victoire ne peut être défendue que par nous-mêmes », il appelle à la poursuite des manifestations de rue jusqu’à obtenir gain de cause. « Continuons notre mobilisation dans les rues et sur les places publiques pour exiger le respect de la vérité des urnes », lance-t-il à l’endroit de ses partisans.

Communiqué N° 147 : Le FNDC appelle à la désobéissance civile

Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

Communiqué de presse N°147 :

Journée de manifestation !

Le FNDC félicite et encourage la détermination du peuple de Guinée à poursuivre le combat citoyen pour exiger le départ de M. Alpha CONDE, dans un contexte de privation des libertés individuelles et collectives, notamment l’interdiction de l’exercice du droit de manifester par le dictateur et son clan en bande organisée.

En effet, le FNDC condamne vigoureusement l’utilisation des armes de guerre par une partie de l’armée guinéenne, inféodée au dictateur Alpha Condé, pour empêcher, entre autres, les manifestants de rallier les voies publiques.

Au demeurant, la décision du dictateur Alpha CONDE et son clan en bande organisée, d’utiliser l’armée pour assiéger les manifestants et semer la terreur au sein de la population civile en vue de se maintenir au pouvoir, exige du FNDC à reconsidérer sa stratégie pour faire face à cette situation d’une ampleur exceptionnelle.

Aux grands esprits, les grandes pensées. Saint Augustin disait sagement : « A UNE LOI INJUSTE NUL N’EST TENU D’OBEIR ».

C’est pourquoi, nous sommes convaincus que la conjoncture offre 2 possibilités au peuple de Guinée de résister face à la dérive et à l’oppression. La première est naturellement la violence et la seconde, la désobéissance civile. Le FNDC opte pour la désobéissance civile et en appelle au peuple de Guinée, longtemps opprimé, à refuser de s’acquitter de son devoir vis-à-vis des structures politiques et économiques du régime illégitime et illégal, cela jusqu’au départ d’Alpha CONDE.

La population est invitée à étouffer, sans délai, les sources de recettes du gouvernement qui ne servent qu’à entretenir l’armée d’Alpha Condé, dont l’aura et les valeurs républicaines s’étiolent. Pour faire observer le mot d’ordre, des précisions seront communiquées dans les prochains jours.

Le FNDC rassure encore que rien n’arrêtera ce noble combat engagé contre le clan de mafieux qui dirige notre pays et qui dilapide nos ressources, en maintenant les populations dans la misère, dont la finalité est de compromettre dangereusement l’espoir d’une alternance démocratique tant rêvée des Guinéens.Le FNDC invite le Peuple de Guinée à rester mobilisé pour la poursuite du combat jusqu’au départ du dictateur Alpha Condé.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 26 octobre 2020.

Violences post-électorales : L’ONU appelle à un « dialogue constructif » entre Alpha Condé et Cellou Dalein

Le samedi 24 octobre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI)a proclamé Alpha Condé vainqueur de l’élection présidentielle du 18 octobre avec 59,49%. Une victoire que conteste le candidat Cellou Dalein Diallo qui s’est autoproclamé vainqueur du scrutin.

Depuis New York, le Secrétaire général des Nations Unies dit avoir « pris note » de la proclamation des résultats provisoires par la CENI.   Dans une déclaration publiée par son porte-parole,  Antonio Guterres a réitéré son appel à tous les acteurs pour qu’ils « règlent tout contentieux électorale en empruntant les mécanismes juridiques établis et à s’abstenir de toute violence ».

Le chef de l’ONU a demandé à Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo de « persuader leurs sympathisants de mettre immédiatement fin à la violence et d’entamer un dialogue constructif pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale ».

Il a exhorté également les leaders d’opinions et la presse à « mettre un terme à tous discours incendiaires et appels à la dissension d’inspiration ethniciste », avant de condamner les violences survenues au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre.

Il a réaffirmé la disponibilité des Nations Unies à accompagner un processus de dialogue visant à un règlement rapide et pacifique de la crise post-électorale en Guinée.

Election présidentielle : des journalistes empêchés d’accéder au domicile de Dalein

Des journalistes qui devaient assister à une conférence de presse de Cellou Dalein Diallo, le dimanche 25 octobre ont été empêchés d’accéder à la résidence. En effet, les forces de sécurité, déployées en grande nombre pour encercler le bâtiment, refusent toute entrée et sortie.

Le leader de l’UFDG avait dans son agenda du jour une rencontre avec des médias, notamment RFI et de l’AFP. Une fois sur place, les journalistes dont Charlotte Idrac et Carol Valade se sont vus refuser l’accès. Et comme si cela ne suffisait pas, les hommes en uniforme les ont sommés à quitter les lieux, sans donner plus de détails.

Ils les ont refusés l’accès au domicile du candidat de l’UFDG en les repoussant. Les agents les ont raccompagnés jusqu’à la station Shell non loin de la résidence.

Notons que, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG),  continue de réclamer la victoire à l’élection présidentielle.

Violences post-électorales : 3 nouveaux cas de morts à Conakry et à l’intérieur (communiqué)

Conakry, le 24 octobre 2020 – Cette journée du samedi 24 Octobre 2020 a été dominée par la proclamation des résultats provisoires globaux de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 par la CENI. Des manifestations de contestation ont été enregistrées dans les périphéries de Conakry, mais aussi dans certaines préfectures de l’intérieur provoquant trois (03) cas de morts et de blessés.

A Conakry, dans les communes de Ratoma, Matoto, des manifestants ont érigé des barricades de pneus brulés, des bois, des troncs d’arbre et des briques sur la chaussée. Neuf (09) personnes ont été interpellées.

Dans les quartiers de Bailobaya, Fofomèrè et Kaporo Rails, les domiciles d’au moins douze familles soupçonnées d’être proches de la mouvance présidentielle ont été incendiés. Les services de sécurité se sont employés à évacués les familles sinistrées.

A N’Zérékoré dans la commune urbaine, un affrontement a eu lieu entre militants de l’UFDG et ceux de la mouvance. Plusieurs magasins et boutiques vandalisés, une moto calcinée.

A Dalaba, dans la sous-préfecture de Ditinn, Sanly Saïdou, représentant du RPG Arc-en-ciel a été pourchassé puis tué dans une mosquée par une foule de militants de l’opposition, après avoir tiré sur trois personnes pour se défendre, deux d’entre elles ont succombés à leurs blessures.

Dans plusieurs localités de l’intérieur du pays et certains quartiers de Conakry sous tension les autorités administratives assistés par des notabilités de bonne volonté ont entamé des actions de sensibilisation entre des militants désireux d’en découdre.

Au nom du Gouvernement, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement.

Présidentielle 2020 : l’UFDG conteste la victoire d’Alpha Condé

La principale formation de l’opposition compte déposer un recours devant la Cour constitutionnelle pour s’opposer à la victoire annoncée du président sortant, Alpha Condé. L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo engage la bataille juridique contre ce qu’elle qualifie de « forfaiture ».

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré, ce samedi, Alpha Condé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre dernier avec 59,49% des suffrages valablement exprimés.

Pour invalider les résultats provisoires, l’état-major de l’UFDG prévoit d’étayer son recours devant la Cour constitutionnelle par « les procès-verbaux qui (lui) ont été donnés dans les bureaux de vote et qui confirment qu’Alpha Condé a été défait par les Guinéens et que Cellou Dalein a été élu avec plus de 53% ».

De son côté, Ousmane Gaoual Diallo, le directeur de la Communication de l’UFDG, a déclaré que « si la Cour constitutionnelle balaie d’un revers de main ces preuves, le combat se poursuivra dans les rues jusqu’à ce que la victoire octroyée par le peuple de Guinée à Cellou Dalein soit effective ».

En fait, M. Diallo, qui est aussi le conseiller politique de l’ex-Premier ministre, ne jette pas l’éponge : « Nous ne sommes pas prêts de nous arrêter. Il va de soi pour nous qu’Alpha Condé est un ancien président qui a tenté un putsch constitutionnel et a échoué ».