Attaque du train de Fria : cinq personnes interpellées

Face à la presse samedi dernier, le procureur général près de la Cour d’appel de Conakry a indiqué que les cas de flagrants enregistrés au cours des violences post-électorales à Conakry et dans plusieurs autres villes du pays vont être jugés dès la semaine prochaine.

Par ailleurs, le procureur a indiqué que cinq personnes dont un imam ont été interpellées en lien avec le sabotage et l’attaque du train minéralier de Fria qui ont entraîné la mort de trois gendarmes, un militaire et un civil.

« Les enquêtes sont en cours à la brigade de recherches de Matam. A cet égard, cinq personnes ont été interpellées dont un imam en possession des pièces du train », a indiqué le procureur général au cours du point de presse animé en compagnie des procureurs des tribunaux de première instance de Kaloum, Dixinn et Mafanco, et celui du tribunal militaire.

Le fait s’étant déroulé à Sonfonia, dans la commune de Ratoma, les cinq personnes seront certainement jugées par le tribunal de première instance de Dixinn.

« En outre, selon les informations en notre possession, plusieurs autres personnes ont été interpellées en possession de diverses armes à feu dont elles auraient fait usage », a déclaré le procureur général.

62éme anniversaire de la création de l’armée guinéenne : le message de Cellou Dalein

A l’occasion du 62e anniversaire de la création de l’armée Guinéenne, Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG autoproclamé vainqueur à l’issue du scrutin du 18 octobre 2020, s’est adressé à l’armée Guinéenne.

« Mes chers compatriotes,

En ce 1er novembre 2020, nos forces armées fêtent leur soixante-deuxième anniversaire. Je voudrais me joindre à vous pour leur souhaiter une très joyeuse fête.

Chers compatriotes des forces de défense et de sécurité ;

Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance en 1958, vous avez activement participé aux côtés des mouvements de libération, à la décolonisation de notre continent. Partout où la paix et la liberté ont été menacées en Afrique, vous avez honorablement représenté notre pays pour les défendre. C’est dans ce cadre que vous êtes aujourd’hui au Mali pour aider à restaurer la paix et la sécurité dans ce pays frère. Sur tous ces fronts, vous avez versé votre sang et perdu des frères d’armes. C’est l’occasion pour moi de réitérer mes plus sincères condoléances aux parents de ces vaillants soldats tombés aux champs d’honneur.

Officiers,

Sous-officiers,

Hommes de rang,

Cette année, la fête arrive dans un contexte de tension forte, et hélas, de violences dans notre pays.

Chaque Guinéenne, chaque Guinéen est interpellé à jouer pleinement son rôle dans la restauration de la paix et de la sécurité des citoyens. A cet égard, vous avez un rôle important à jouer en vous assurant du respect par tous des règles et principes de la démocratie et de l’Etat de droit qui sont des lois de la République. Votre principale mission est de défendre le territoire et d’assurer la sécurité de tous les citoyens. Pour ce faire, en tant qu’armée républicaine, vous devez être exclusivement au service de la République et des citoyens et éviter d’être manipulés par les politiques.

Le peuple de Guinée compte sur vous, parce qu’en ces moments certes de tumultes mais aussi de renaissance, vous êtes l’ultime rempart qui doit s’opposer de toutes ses forces à la violence, au mensonge, à la manipulation et à la violation des lois de de la République.

Encore une fois, je vous souhaite une joyeuse fête et un très bel anniversaire.

Cellou Dalein Diallo »

Anniversaire de la création de l’armée Guinéenne : l’adresse d’Alpha Condé

A l’occasion de la date d’anniversaire de la création de l’armée Guinéenne, le Chef de l’Etat, Prof Alpha Condé a adressé ses vœux pour l’armée Guinée.

« Peuple de Guinée, mes chers compatriotes
 
Le 1er novembre 1958, dans le sillage de la proclamation de l’indépendance de la Guinée le 2 octobre de la même année, des hommes et des femmes exemplaires se sont lancés un défi de taille : celui de sauvegarder l’indépendance nationale nouvellement acquise, de bâtir à partir de rien, une armée nationale capable de défendre notre souveraineté, l’intégrité territoriale de notre pays et assurer la sécurité de la jeune nation.
 
Soixante-deux ans après, nous avons le devoir de rendre un hommage mérité aux pères fondateurs de notre armée pour leur courage, leur patriotisme et surtout pour les énormes sacrifices consentis pour la sauvegarde des intérêts vitaux de notre pays.
Officiers généraux ; Officiers ; sous-officiers et militaires du rang ;
 
Vous êtes les dignes héritiers de ces hommes et femmes d’exception qui ont su renoncer aux avantages de toutes natures offerts par le colonisateur, pour choisir avec dignité de se mettre entièrement au service de leur pays, la Guinée. Vous êtes les continuateurs d’une œuvre gigantesque qui a fait la fierté de toute l’Afrique, car comme vous le savez, notre vaillante armée a participé de façon remarquable à la lutte de libération du continent africain du joug colonial. C’est l’occasion pour moi de m’incliner pieusement devant la mémoire de tous les combattants tombés sur le champ d’honneur en défendant la liberté.
 
Au regard du parcours historique de nos Forces armées, dès mon élection en 2010, compte tenu du contexte difficile dans lequel notre grande armée s’est retrouvée malgré elle, j’ai fait appel aux nombreux experts nationaux et internationaux pour dresser un état des lieux de la situation de notre armée afin d’engager aussitôt les réformes nécessaires permettant de redonner à l’armée guinéenne ses lettres de noblesse d’antan.
 
Aujourd’hui, lorsque je visite vos casernes, lorsque j’écoute la population, je suis fier des résultats obtenus ces dernières années par la réforme du secteur de sécurité, citée en exemple pour sa réussite dans de nombreux pays africains.
Officiers généraux ; Officiers ; sous-officiers et militaires du rang ;
 
Ces acquis n’auraient jamais pu se réaliser sans votre adhésion à l’esprit et à la lettre de cette vaste réforme. Grace à vous, dans la discipline et la loyauté, nous avons réussi à construire une armée véritablement républicaine, respectueuse des droits humains et soumise à l’autorité civile légalement établie.
 
La participation de notre armée aux Opérations de maintien de la paix (OMP) notamment au Mali (Kidal) a largement contribué au retour de notre pays sur la scène internationale et constitue le témoignage éloquent de la réussite de la RSS.
 
Au niveau national, la contribution de l’armée au développement socio-économique de notre pays vient renforcer le concept Armée-Nation.
Malgré toutes les difficultés liées aux pandémies et aux conjonctures économiques, le gouvernement continue de tout mettre en œuvre pour renforcer les capacités de notre armée afin qu’elle puisse remplir efficacement ses missions régaliennes et veiller à l’amélioration constante des conditions de travail et de vie des militaires.
 
C’est dans ce cadre que j’ai donné des instructions au ministre de la Défense nationale d’engager les travaux de relecture de la Loi de programmation militaire pour l’adapter aux besoins actuels de notre armée en vue de son adoption très prochaine par l’Assemblée nationale. Je salue le travail déjà accompli dans ce sens.
 
L’adoption de la LPM permettra ainsi à travers de nouveaux mécanismes de financement mieux élaborés de poursuivre la montée en puissance de nos armées tant en fourniture d’équipements et de matériels qu’en modernisation des infrastructures de haut niveau. En tant que chef suprême des Armées, je veillerai personnellement à l’exécution correcte de ces instructions. Le gouvernement est et restera aux côtés de l’armée.
 
Officiers généraux ; Officiers ; sous-officiers et militaires du rang ;
 
Au moment où vous vous apprêtez à partager le repas de corps dans vos différentes garnisons à l’occasion de ce 1er novembre, au lendemain de la présidentielle du 18 octobre dernier aux enjeux majeurs, mes pensées vont tout d’abord à l’endroit de vos compagnons d’armes alités dans différentes structures sanitaires. Je leur adresse mes souhaits ardents de prompt rétablissement.
 
Je pense ensuite tout naturellement à nos intrépides soldats engagés sur les théâtres d’opérations à travers le monde pour défendre avec honneur le drapeau national. Nous ne les oublions pas dans nos prières.
 
Je pense également à toutes nos forces de défense et de sécurité en faction à leurs postes de travail ou le long de nos frontières pour protéger la Guinée à Sansalé, Foulamori, Youkounkoun, Diatiférè, Niagassola, Balandougouba, Thuo, Djekè, Heremakonon, Pamelap et partout ailleurs. Vous êtes des héros anonymes que nous devons constamment encourager et féliciter.
 
A tous les personnels des Forces de défense et de sécurité, je formule mes vœux de pleins succès dans leurs différentes missions. J’exhorte à chacun et à tous de redoubler de courage, de vigilance, dans la discipline et la loyauté qui caractérisent l’armée guinéenne dans la défense et la protection de notre pays et de sa population. La Guinée est fière de vous.
 
Joyeux anniversaire, glorieuse armée guinéenne !
 
Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens
Vive la République, je vous remercie!» 

Présidentielle 2020 : Rachid N’Diaye affirme que Alpha Condé est le grand vainqueur

Le ministre d’Etat conseiller spécial du président Alpha Condé était dimanche dans le Débat africain sur RFI. Rachid Ndiaye affirme que le chef de l’Etat est sorti victorieux du scrutin du 18 octobre.

Selon lui, l’UFDG se livre à de « petits arguments qui consistent à dire qu’on a placé des gens dans tous les bureaux de vote. Une chose est claire, la Guinée fonctionne sur la base de la loi et la CENI fonctionne sur une base paritaire ».

Il affirme que Dalein et ses alliés « donnent des chiffres qui ne sont pas détaillés. Ils disent même avoir gagné dans des pays où le vote n’a pas eu lieu’’. A qui veut l’entendre, le ministre d’Etat conseiller à la présidence de la République dit qu’Alpha Condé a ‘’gagné la présidentielle parce qu’il a un bilan, un programme et parce que la majorité de la population s’est exprimée en sa faveur. Le reste, c’est de la surenchère ».

A Dalein, il enseigne que « la logique de président autoproclamé n’a marché nulle part en Afrique. Tous les leaders politiques qui se sont autoproclamés présidents, aucun d’entre eux n’a eu accès au pouvoir ».

Amené à commenter la déclaration du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Rachid Ndiaye déclare que la présidentielle du 18 octobre a été « validée par l’ONU, l’Union africaine et la Commission de la Cedeao ».

« Ce qu’un haut fonctionnaire a évoqué, c’est un petit peu, les grains de riz qu’on a comptabilisés dans le processus électoral. C’est une attitude diplomatique qui consiste à dire que l’élection déroulée normalement et pour satisfaire l’opposition,, dire qu’il y a des dysfonctionnements qui ne remettent pas en cause l’élection », assure-t-il.

Et quand Alioune Tine, défenseur sénégalais des droits de l’homme propose à la Cedeao un recomptage des voix pour s’assurer que les résultats publiés par la CENI reflètent la vérité des urnes, il oppose un niet catégorique.

« La loi dit que la CENI organise les élections. Quand les résultats sont rendus publics, c’est à la cour constitutionnelle de les valider ou pas. Tant qu’on est dans ce schéma, il n’y pas de problème. Aucun nom de quoi quelqu’un va décider à la place de la CENI ? », s’interroge le ministre Ndiaye.

Présidentielle 2020 : Dalein annonce la suspension des manifestations jusqu’au 2 novembre

Face à la presse, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a annoncé ce vendredi la suspension des manifestations de rue jusqu’au lundi 2 novembre prochain.

« L’ANAD, qui a soutenu ma candidature, a demandé ce matin de suspendre toute manifestation pour protester contre le holdup et exiger la reconnaissance de notre victoire. Elle a demandé de surseoir à toute manifestation jusqu’au mardi prochain », a annoncé Cellou Dalein Diallo, lors d’une conférence animée par le Collectif des onze candidats à la présidentielle.

Le leader de l’UFDG, qui revendique la victoire au scrutin du 18 octobre, affirme « qu’il y a plus de 30 morts, il faut donner le temps à ceux qui ont perdu des proches de les enterrer et faire leur deuil. Il faut également permettre à la population de s’approvisionner en denrées de première nécessité ».

« Lorsqu’il y a des manifestations, par mesure de sécurité, beaucoup de kiosques, supermarchés, magasins et boutiques qui ferment’’, fait-il remarquer, précisant que nous allons diffuser incessamment un communiqué pour demander de surseoir à toute manifestation jusqu’au mardi ».

Toutefois, prévient-il, « après le mardi, nous allons reprendre les manifestations de rue pour exiger la reconnaissance de notre victoire et dénoncer le holdup électoral en cours ».

Cellou Dalein Diallo : « Alpha Condé n’a eu que 39% dans les urnes »

Le samedi 24 octobre 2020, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié les résultats provisoires donnant Alpha Condé vainqueur du scrutin du 18 octobre dès le premier tour avec 59,49%. 

Des chiffres que conteste le candidat de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo qui continue de réclamer la victoire.

« Alpha Condé a perdu dans les urnes, il a fait transformer les résultats en imprimant d’autres Procès-verbaux (PV) et en les faisant valider au niveau des Commissions administratives de centralisation des votes (CACV). Sinon, il n’a eu que 39% dans les urnes », assure le vainqueur autoproclamé de la présidentielle.

Ajoutant que « je détiens tous les PV dressés à l’issue du dépouillement dans les bureaux de vote. Quand il s’en est rendu compte, il a fait fabriquer des PV qui lui ont permis de se faire proclamer vainqueur par une CENI aux ordres avec 59,49% ».

« Dès lors que je me suis rendu compte qu’Alpha Condé était en train de fabriquer de faux résultats et PV pour les imposer, j’ai diffusé les vrais résultats que nous avons collectés grâce à un dispositif mis en place pour transmettre électroniquement tous les résultats à mon QG », affirme-t-il au micro de TV5 Monde pour justifier sa décision de s’autoproclamer vainqueur.

Selon Dalein, les guinéens « ne sont pas d’accord avec le holdup électoral en cours. La répression a été sauvage et sanglante. Alpha Condé a réquisitionné l’armée, déployé des forces militaires et paramilitaires dans les quartiers réputés être les fiefs de l’UFDG ».

Il affirme qu’Alpha Condé « essaie par la violence et l’intimidation de faire passer son holdup, mais on ne l’acceptera pas », avant d’assurer que le président sortant « veut faire disparaitre toutes les preuves que je détiens. C’est pourquoi, mes bureaux et le siège de l’UFDG sont occupés par l’armée ».

Il promet de continuer à se battre pour le respect de la vérité des urnes. « Mes partisans sont déterminés à défendre leurs suffrages qu’Alpha Condé tient coute que coute à voler. Il a utilisé la force pour les en empêcher, mais les gens s’organisent pour résister », souligne-t-il.

Malgré tout, mentionne le leader de l’UFDG, « nous allons nous battre jusqu’à la victoire. Il n’y a pas de recul possible ».

Présidentielle 2020 : la CENI dénonce la position de l’UE

Le Haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans une déclaration publiée mardi, a remis en cause la crédibilité des résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre publiés par la CENI.

Josep Borrell a souligné que « bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes ».

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’est fendue d’un communiqué pour dénoncer la position de l’Union Européenne qui émet de graves doutes sur la crédibilité du processus électoral qui a conduit à la réélection du président Alpha Condé pour un troisième mandat .

La Commission Electorale Nationale Indépendante a appris par voie de presse la communication du haut représentant de l’Union Européenne relative à la tenue du scrutin présidentiel du 18 octobre et de la proclamation des résultats provisoires du premier tour le 24 octobre 2020.

Elle note avec intérêt le caractère pacifique ainsi que les recommandations contenues dans cette communication.

Cependant, la CENI s’interroge sur le moment de la publication d’une telle déclaration pendant que la communauté internationale et les acteurs nationaux tentent d’apaiser les tensions et amorcer un dialogue.

Par ailleurs, elle rappelle que toutes les opérations liées à l’organisation de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 se déroulent dans la transparence et la légalité requise avec l’implication effective des acteurs du processus électoral à tous les niveaux, notamment: les partis politiques candidats, les plates-formes de la société civile, les observateurs sous-régionaux, régionaux et internationaux.

Il est à noter que les procédures de remontée des procès-verbaux des bureaux de vote vers les commissions administratives de réception et de transmission ont été clairement définies par la CENI, ainsi que les procédures de centralisation des votes dans les circonscriptions. Ces opérations ont souffert d’aucune entorse et ce, conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière.

Aussi, les procédures de remontée et de centralisation des votes ont été élaborées par la CENI et partagées avec les acteurs électoraux à travers la cellule technique d’action et de suivi du processus électoral et de l’organisation des comités inter partis décentralisés dans les sous -préfectures et les cinq communes de Conakry.

Il n’y a pas d’autres voies légales en ce qui concerne le processus de validation que la CENI qui proclame les résultats provisoires et la Cour constitutionnelle qui statue sur le contenu et les autres résultats définitifs.

La Commission Electorale Nationale Indépendante invite la communauté nationale et internationale à faire siennes, les déclarations tant des observateurs nationaux et internationaux, que celles de la mission conjointe CEDEAO, Union Africaine et les Nations Unies.

 

Makalé Traoré interpelle la cour constitutionnelle

Des leaders ayant pris part au scrutin présidentiel du 18 octobre 2020, dont Cellou Dalein Diallo, Abé Sylla, Abdoulaye Kourouma, Me Abdoul Kabèlè Camara se sont retrouvés le jeudi au siège du parti PACT de Dr Makalé Traoré à Dixinn pour discuter des décisions communes à prendre.

 Lors de la rencontre, ils ont décidé d’organiser un point de presse  le 30 octobre afin d’alerter la Cour constitutionnelle, qui devra donner les résultats définitifs après examen, sur la suite que sa décision pourrait engendrer.

 « Nous voulons, demain, nous adresser à la Cour constitutionnelle et à l’ensemble du peuple de Guinée sur ce qui s’est passé, mais surtout l’alerter sur ce que sa décision peut être déterminante pour la suite, pour la paix, pour la quiétude dans notre pays et pour tous ceux qui croient encore que la justice est possible », a déclaré Dr Makalé Traoré.

Présidentielle du 18 octobre 2020 : L’UE « doute » de la crédibilité du résultat

Plus de cinq millions d’électeurs Guinéens se sont rendus aux urnes le dimanche 18 octobre 2020. Ce scrutin s’est tenu dans le calme. Plus d’une semaine après, l’Union Européenne, par la voix de son vice-président, Josep Borrell s’est fendue d’une déclaration le mardi 27 octobre 2020.

« L’Union européenne prend note de l’annonce des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée », dit-il à l’entame.

Mais, poursuit-il, « bien que le scrutin se soit déroulé dans le calme, des interrogations demeurent quant à la crédibilité du résultat, notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et le décompte final des votes. »

D’où, souligne-t-il, la nécessité « d’y répondre dans le cadre d’un dialogue inclusif et de la poursuite du processus de validation prévue par la loi. »

Cependant, « l’UE soutient les efforts de diplomatie préventive déployés par la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies en vue de restaurer la confiance. À cette fin, tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression. Il importe également que les moyens de communication, en particulier l’accès à l’internet, soient garantis en toute circonstance. »

Enfin,  l’institution européenne « condamne, une fois de plus, les violences qui ont causé la mort de nombreuses personnes, et cela quels qu’en soient les auteurs. »

Avant d’exhorter « les autorités à diligenter des enquêtes indépendantes afin que justice soit rendue dans les meilleurs délais. »

Cellou Dalein Diallo : Levée du siège devant son domicile

Au terme d’une mission de deux jours à Conakry, des émissaires de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies ont appelé le gouvernement à lever le dispositif sécuritaire déployés aux alentours de la résidence du leader de l’UFDG.

Les autorités ont accepté de mettre fin à la séquestration de Cellou Dalein Diallo, vainqueur autoproclamé de la présidentielle du 18 octobre.

« Le siège devant le domicile du Président Cellou Dalein Diallo vient d’être levé », a révélé Alpha Boubacar Bah, conseiller chargé des relations extérieures du président de l’UFDG, sur sa page facebook, précisant que « tous les agents, pickups et autres engins qui fermaient les accès ont été enlevés à 12h00″.

Le leader de l’UFDG a confirmé la levée du siège devant son domicile, pour autant, Cellou Dalein est plus que déterminé à préserver sa « victoire ». « Tout le dispositif, agents, pickups et autres engins lourds qui fermaient les accès à mon domicile à Dixinn a été retiré à 12h00 ce mercredi. Par contre, les bâtiments abritant mes bureaux à Hamdallaye CBG et le siège du parti à la Minière sont toujours gardés par des agents en uniforme interdisant tout accès. Cet allègement partiel ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel : la lutte pour la défense de notre victoire », dit-il.

Rappelons que ,l’Union européenne a quant à elle souligné que « tous les acteurs impliqués dans ce processus doivent pouvoir jouir pleinement de leur liberté de mouvement et d’expression ».