Assemblée Nationale : les députés adoptent des projets de loi

Les honorables ont adopté le mardi 10 novembre 2020, en marge de la session ordinaire de l’assemblée nationale, le texte par rapport au projet d’aménagement de la zone industrielle de FANYE.

Ce projet de zone industrielle pilote de FANYE consiste à:

« L’aménagement d’un domaine de 30 hectares pour 85 entreprises dans les secteurs de l’agro-alimentaire, la pharmacie, des matériaux de construction, des métaux, de la mécanique et de la métallurgie; tout en favorisant la création d’environ 5000 emplois; amélioration de la compétitivité et de l’attractivité des entreprises industrielles; la revitalisation des exportations industrielles; la revivification de la production agricole en augmentant les revenus des agriculteurs; la réduction des impacts négatifs de l’industrie », a lu le rapporteur l’honorable Abdoulaye Adama Sylla.

Les principales composantes du projet sont entre autres:

« Construction 3 km de routes internes et aménagement d’un espace vert et 90 000 m2 de parking; construction de divers réseaux; construction d’un centre de maintenance et de contrôle de charge; construction de bâtiments administratifs et sociaux; construction de bâtiments à usage industriel et commercial; aménagement des terrains destinés aux investisseurs; travaux connexes au profit des habitants du village de Fanyé; construction d’une clôture extérieure », a indiqué Adama Sylla.

Cet accord sera conçu par l’Agence d’Aménagement et de Gestion des Parcs Industriels (AGESPI) qui a pour but de créer, aménager, et gérer seule ou en partenariat avec d’autres institutions les parcs industriels en Guinée.

Outre ce projet, les honorables députés ont adopté à l’unanimité accord cadre par vente à tempérament et accord mandat par vente à tempérament dans le cadre du financement du projet de construction de la route BOKE-QUEBO (section BOKE-DABISS) signé le 08 juillet 2020 entre la République de Guinée et la Banque Islamique de Développement (BID) avec un montant de 41.800.000 Euros en prêt remboursable en 20 ans dont 04 ans de différer.

Présent à l’hémicycle pour défendre son projet, le ministre des travaux publics s’est félicité de l’autorisation par les députés, de la ratification de l’accord de financement du projet de construction de la route BOKE-QUEBO en sa phase 2 .

Recherché par la justice : Sékou Koundouno répond au procureur de Dixinn

Face à la presse mardi, le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Dixinn a annoncé que la justice recherche activement Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Selon Sidy Souleymane Ndiaye, ils sont soupçonnées d’avoir proféré « des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Cité par le chef du parquet de Dixinn, Sékou Koundouno, responsable des stratégies du FNDC réagit

« Ce n’est pas Sékou Koundouno qui est recherché par monsieur le procureur de la république Sidy Souleymane N’diaye, car, Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC et administrateur Général du Balai Citoyen, a un domicile connu de tous, un lieu de service et jouit des droits civiques et sociaux », indique-t-il en guise de réponse au magistrat.

« Si on me reproche d’une quelconque infraction, qu’on me dépose une convocation en bonne et due forme aux lieux indiqués…Je ne suis ni un criminel, ni un délinquant », précise-t-il.

Il affirme « que le procureur devait s’atteler à trouver les assassins, commanditaires,  coauteurs, auteurs et complices des assassinats des militants et sympathisants du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et de l’opposition par les forces de l’ordre sous le commandement de la hiérarchie de la police,  gendarmerie et de l’armée ».

Au lieu de traquer les opposants au 3e mandat, Sékou Koundouno indique au procureur de la République de « rendre les différents résultats d’autopsie aux parents des militants de la démocratie lâchement assassinés pendant cette lutte anti troisième mandat de monsieur Alpha Condé ».

Il se dit déterminé une fois de plus à user de « tous les moyens légaux en la matière afin de faire respecter l’ordre constitutionnel bafoué par le régime de monsieur Alpha Condé ».

Violences électorales : des membres de l’opposition recherchés par la justice

Le mardi 10 novembre, le procureur de la République près le tribunal de première de Dixinn a annoncé que son parquet recherche activement Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, tous de l’UFDG ; Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Les autorités judiciaires ont ouvert des enquêtes pour faire la lumière sur les violences post-électorales. Parmi les personnes visées par des procédures en cours d’instruction, figurent Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Sékou Koundouno.

Selon Sidy Souleymane Ndiaye, ces personnes sont soupçonnées d’avoir proféré des « menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Il affirme qu’une commission rogatoire a été délivrée pour, entre autres, rechercher, interpeller les personnes soupçonnées d’avoir participé de près ou de loin à la commission des infractions, procéder à toutes visites domiciliaires, perquisitions et saisies nécessaires à la détermination des circonstances de commission desdites infractions dans les quartiers et alentours de Kakimbo, Wanindara, Cimenterie Fofomèrè et Lambanyi Canadien.

D’après le procureur de la République, dans le cadre de l’exécution de la commission rogatoire, « 78 personnes ont, déjà, été présentées au juge mandant et plusieurs objets saisis dont des armes de guerre, des fusils de calibre 12, des machettes, des lance-pierres et autres gourdins cloutés ».

Il ajoute que la police judiciaire poursuit « l’exécution de la commission rogatoire en recherchant, activement, certaines personnes, dont Ousmane Gaoual Diallo, Mamadou Cellou Baldé, Chérif Bah, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui, Sékou Koundouno, qui ont proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre publics ».

Sidy Souleymane Ndiaye affirme que la brigade de recherches de Matam a, pour sa part, ouvert une enquête pour incendie volontaire du train Rusal Friguia, association de malfaiteurs, assassinats, destruction d’édifices publics et privés, coups et blessures volontaires, vol aggravé et participation délictueuse à un attroupement.

« Le 23 octobre 2020, aux environs de 11 heures, le train Rusal Friguia a été attaqué par des individus mobilisés au niveau de la transversale 7 de Sonfonia. Ils sont parvenus, à l’aide de barricades, à immobiliser le train, à vider ses cuves   avant de l’incendier. Durant l’attaque du véhicule ferroviaire, quatre agents de sécurité du convoi ont été assassinés à l’aide de machettes’’, rappelle le magistrat qui précise que ‘’les investigations menées par l’unité d’enquête ont permis l’interpellation de 16 personnes ».

Les mis en cause, selon le procureur, ont été présentés à son parquet le 3 novembre dernier. Suite à l’ouverture d’une information judiciaire, le magistrat instructeur a ordonné leur placement en détention provisoire à la Maison centrale de Conakry.

Kaporo : un homme rend l’âme dans une mosquée après avoir effectuer 2 rakats

Un homme d’une cinquantaine d’années s’est effondré sur le sol de la mosquée de Kaporo Centre dans la commune de Ratoma le lundi 09 novembre matin pendant la prière de l’Aube.

Venu à 5 heures pour accomplir ses obligations religieuses ,un fidèle est décédé dans la grande mosquée dudit quartier. Le défunt s’appelle Sekou Dioubaté. Il est très connu pour sa régularité dans la mosquée.

Comme à son habitude, selon les témoignages, il s’est levé très tôt dans la nuit du dimanche à lundi 9 novembre 2020 pour se rendre à la prière de 5 heures, à la mosquée. Arrivé, il réveille le muezzin pour lui dire de faire l’appel à la prière.

« Chaque jour, s’il est dans le quartier, il vient toujours très tôt à la mosquée ici. C’est quelqu’un qui est toujours assis à la première rangée. Aujourd’hui après avoir réveillé les muezzins d’ici, il s’est mis à prier pendant une trentaine de minutes avant de se rasseoir, adossé au mur, pour faire son zikr. Entretemps, le muezzin a constaté que M. Dioubaté s’est affaissé sur un côté. Il est venu m’alerter. Nous avons appelé le médecin qui est venu constater et nous a informé du décès.  M. Dioubaté vient toujours en maillot puisque dès après la prière, il continue au sport avant de rentrer chez lui. Mais aujourd’hui, Dieu en a décidé ainsi. Nous prions Dieu de l’accorder son paradis », témoigne Oustaz Aboubacar Camara, 4e imam de la grande mosquée de Kaporo centre.

Sèkou Dioubaté laisse derrière lui une veuve inconsolable et 6 enfants. « Il m’a quitté en disant qu’il partait à la prière. C’est par après que les gens sont venues me dire qu’il est décédé dans la mosquée. Je prie Dieu de lui accorder le paradis », pleure sa veuve.

L’UFDG et ses alliés suspendent les manifestations temporairement

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) ont rendu publique une décision au lendemain de l’opération ville morte organisée le lundi 9 novembre pour protester contre les ‘’faux résultats’’ proclamés par la Cour constitutionnelle.

Dans une déclaration conjointe, le parti de Cellou Dalein Diallo et ses alliés a annoncé avoir décidé de suspendre « temporairement les manifestations contre le holdup électoral ». La décision a été prise pour « soulager nos compatriotes dont beaucoup vivent au jour le jour ».

Ils préviennent toutefois qu’il est « hors de question d’abandonner la lutte pour la reconnaissance de la victoire de notre candidat Cellou Dalein Diallo ».

L’UFDG et l’ANAD demandent aux guinéens, épris de justice et de démocratie, de rester mobilisés pour répondre au prochain mot d’ordre de manifestation pour exiger le respect de la vérité des urnes.

3e mandat d’Alpha Condé : le FNDC se dit déterminé à continuer le combat

La Cour constitutionnelle taillée sur mesure, à l’image de toutes les autres institutions du Pays, a rendu sans surprise, le samedi 07 novembre 2020, son arrêt concrétisant l’aboutissement du Coup d’État civil perpétré en Guinée à travers une formalité électorale sans enjeu.

Le peuple de Guinée s’est battu sous la houlette du FNDC durant 18 mois avec toutes les personnes soucieuses de l’ancrage de la démocratie et de l’État de droit en Guinée pour empêcher le tripatouillage de la constitution par Alpha Condé afin de garantir l’alternance.

Alpha, avec le soutien de son clan, a mené à terme son projet au prix de lourds sacrifices consentis par le peuple de Guinée avec une centaine de morts sous les balles des FDS, des arrestations, des enlèvements et des emprisonnements arbitraires.

Alpha CONDÉ s’octroie ainsi et sans honneur son 3ème mandat, un mandat de trop qui impose désormais l’autoritarisme et la dictature, comme régime politique en Guinée et ce, contre les aspirations de nos populations et à contre-courant de l’évolution du monde.

Ce nouveau contexte, rend plus actuel le combat du FNDC pour la Démocratie et l’État de droit en Guinée afin de mettre fin à la déliquescence des institutions, l’arbitraire, l’impunité et le pillage des richesses du pays.

Le FNDC est plus que jamais déterminé à poursuivre son combat contre la voyoucratie, le mandat illégal et illégitime d’Alpha Condé.

Le FNDC salue l’engagement du Peuple de Guinée, remercie les sociétés civiles d’Afrique et d’Europe qui se mobilisent massivement à nos côtés pour le respect de l’État de droit et la fin de la répression. Il remercie également les acteurs politiques d’Afrique, d’Europe et des États-Unis qui apportent leur soutien au combat des guinéens.

Fort du soutien du Peuple, le FNDC usera de tous moyens légaux pour mettre fin à ce Système despotique et appelle :

– Les guinéens de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour maintenir plus haut encore le flambeau de l’espoir

– Les acteurs sociaux et politiques à un sursaut patriotique visant à transcender toute forme de clivage pour une union des forces vives en vue de faire face à la grave dérive totalitaire que connaît la Guinée

– Les mouvements citoyens de la sous-région à se donner la main contre la tendance de confiscation de la démocratie dans nos pays et pour susciter des réformes nécessaires renforçant l’État de droit dans l’espace de la CEDEAO

– La CEDEAO à tenir compte des aspirations des peuples à l’alternance et au renforcement de la démocratie souvent contrariées par les pouvoirs en place.

Le FNDC évalue avec sérénité le nouveau contexte pour la définition d’une nouvelle feuille de route pour l’alternance et l’ancrage de cette culture démocratique en Guinée.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 10 novembre 2020

Le GOHA réagit face aux menaces des maires de Matoto et N’zérékoré

Dans une déclaration rendue publique le dimanche, le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) a réagi face aux menaces proférées contre les commerçants qui ont fermé les boutiques et magasins contre les attaques, par les maires de la commune de Matoto et de N’Zérékoré.

Dans sa déclaration, d’un ton ferme, le GOHA soutient que ces maires n’ont aucune autorité sur les commerçants car ceux-ci évoluent avec leurs propres moyens.

«C’est avec une grande surprise que le groupe organisé des hommes d’affaires (GOHA) a appris les menaces proférés contre les commerçants qui ont fermé leurs boutiques et magasins par le maire de Matoto et celui de la commune urbaine de N’zérékoré. Nous disons à ces deux personnes qui se font appeler maires, qu’ils se trompent d’époque. Nous ne céderons à aucune intimidation, à aucune menace d’un maire, d’un préfet ou d’un gouverneur. S’ils pensent que c’est eux qui ont donné les moyens aux opérateurs économiques pour faire leurs activités, ils n’ont qu’à faire sortir de leurs boutiques et magasins pour donner à d’autres. S’ils se hasardent à toucher à un seul commerçant, notre réplique sera à la hauteur de l’attaque. Ces commerçants travaillent avec leurs propres moyens », indique le président du GOHA dans le communiqué.

Chérif Abdallah invite les commerçants à ne pas céder aux menaces et aux intimidations. Si un commerçant est touché, en réponse, il sollicite que les autres commerçants s’abstiennent de payer l’impôt. Désormais la réplique sera coup pour coup.

«Qu’aucun opérateur économique n’ait peur. Ne cédons pas aux menaces et intimidations. Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils ont commencé à dire qu’ils vont protéger les commerçants. C’est devenu une chanson pour eux. Ce ne sont que des menteurs. Depuis qu’Alpha Condé est arrivé au pouvoir, nous enregistrons de pillages et d’incendies de commerces, mais aussi d’assassinat ciblé. Cela démontre la haine qu’ont Alpha condé et son clan contre les commerçants. Si on touche à un seul cheveux d’un commerçant qui a fermé sa place ou on touche sa boutique, que tous les commerçants refusent de payer les taxes dans tout le pays. Désormais sur répliquera coup pour coup », dit il.

La seule condition qui permettra  aux commerçants de rouvrir est la sécurité des commerçants et leurs biens, a souligné le président du GOHA.

Il faut signaler que pendant la campagne électorale pour la présidentielle du 18 octobre dernier, plusieurs boutiques et magasins ont été vandalisés à travers le pays et les pertes sont énormes.

Présidentielle 2020 : Abdoul Kabèlè Camara ne reconnait pas la victoire d’Alpha Condé

Le président du Rassemblement guinéen pour le développement (RGD), Abdoul Kabèlè Camara, dans une déclaration lue devant la presse, dimanche a déclaré qu’il ne reconnaît pas les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle donnant Alpha Condé vainqueur avec 59,50%.

Ci-dessous la déclaration :

Guinéennes et Guinéens,

Les résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier égrainés par la CENI et confirmés aujourd’hui par la Cour constitutionnelle procèdent du manque de courage des hommes censés défendre nos institutions face au mensonge d’État.

Ces institutions sont soumises au pouvoir en place ont failli à leur rôle en accompagnant une fraude électorale planifiée et mise en œuvre sur tout le territoire.

Sans, comment expliquer la non-conformité des procès-verbaux affichés dans les bureaux de vote avec les résultats issus de la centralisation par la CENI et confirmés par la Cour constitutionnelle?

Nous devons refuser cette manipulation permanente, la Guinée mérite mieux.

Le Rassemblement Guinéen pour le développement ne cautionnera jamais une telle forfaiture et reste cohérent avec son engagement envers le peuple pour la défense de l’application stricte des lois et règlements de notre pays. Le principe de l’alternance est un principe sacro-saint de notre Constitution et nous y restons ferment attachés.

Nous ne pouvons donc pas reconnaître la victoire dès le premier tour du président sortant qui a fait un passage en force.

La configuration politique de notre pays et les résultats des différents bureaux de vote ne lui donnent pas une victoire dès le premier tour.

Les nombreux manquements à la loi constatés avant, pendant et après le contrôle sont de nature à remettre en cause tout le processus.

La CENI n’a pas tenu compte de l’arrêt de la Cour constitutionnelle l’obligeant à transmettre les copies des procès-verbaux aux partis politiques, les privant ainsi que les éléments de preuve exigés en cas de contentieux électoral.

La Cour Constitutionnelle n’a pas veillé à l’applicabilité de son arrêt. De même qu’elle n’a pas accepté le recomptage des voix qui aurait pu lui permettre de départager les candidats en poux, en toute transparence.

Chers Compatriotes,

Il faut bien comprendre qu’au-delà du destin présidentiel d’un homme, nous devons nous interroger sur notre trajectoire en tant que nation.

S i les pères fondateurs de notre Nation se sont battus pour arracher l’indépendance, notre histoire récente est une quête sans fin pour la démocratie.

Une démocratie dont les principes de base n’ont jamais été respectés dans notre pays. Car même si la Guinée dispose en effet de la plupart des institutions démocratiques reconnues à travers le monde, elle n’a pas promu d’hommes capables, par leur force morale, de les faire fonctionner correctement.

Des institutions fortes sans les hommes d’honneur pour les incarner, ne sont que des coquilles vides.

Notre pays a plus que jamais besoin de personnalités intègres dont les qualités morales ne souffrent d’aucun doute et dont le courage est à toute épreuve. C’est en cela qu’ils pourront être garants de la stabilité de notre patrie.

Cette élection devait permettre la consolidation de nos institutions républicaines par le biais de l’alternance démocratique. Mais malheureusement, en lieu et place d’une même compétition, nous avons assisté à un hold-up électoral.

La vérité est que les électeurs guinéens, dans leur majorité, ont choisi de tourner la page d’une gestion clanique et hasardeuse de l’État.

Ils ont fait preuve de civisme et de maturité politique pour défendre dans les urnes l’alternance démocratique consacrée par la Constitution.

Leur victoire leur a pourtant été volée et cela n’augure rien de bon pour la stabilité, la paix et le développement de notre chère patrie.

Un passage en force en intimer un autre. C’est maintenant qu’il faut y mettre fin si nous ne voulons pas voir tous les prochains présidents de la république s’éterniser au pouvoir.

Le coup d’État civil, appelé 3è mandat, a répandu les ténèbres sur notre pays, et engendré ainsi le chaos de la démocratie.

Mais très bientôt, par l’aide de DIEU, l’Etre éternel et le Très haut, l’ordre démocratique chassera les ténèbres, et la Divine lumière éclairera le chemin des patriotes.

Nous devons faire la promotion d’un nouveau comportement politique respectueux des règles qui nous engagent collectivement pour l’intérêt général.

La Guinée ne doit pas être gouvernée dans la division et dans la confrontation permanente. Mais la paix a une exigence de vérité, de justice et de réconciliation. Nous devons cela aux générations futures.

Me Abdoul Kabélè Camara, président du RGD.

Présidentielle 2020 : Cellou Dalein Diallo rejette la décision de la cour constitutionnelle

Après la confirmation par la Cour constitutionnelle de la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, Cellou Dalein Diallo réagit. Il a laissé entendre que les juges qui siègent au sein de cette Cour ont manqué le rendez-vous qu’ils avaient avec l’histoire.

En effet, le leader de l’UFDG, qui revendique la victoire à la présidentielle du 18 octobre, assure que « comme nous nous attendions tous, la Cour constitutionnelle a lamentablement manqué le rendez-vous qu’elle avait avec un moment décisif de l’histoire de notre pays : la proclamation des vrais résultats de l’élection présidentielle du 18 octobre ».

En déclarant Alpha Condé vainqueur du scrutin présidentiel, Dalein estime que « les membres de cette haute juridiction de notre pays ont préféré se mettre au service d’un homme et de son ambition plutôt que de respecter  leur serment et de défendre le droit et la vérité des urnes ».

Il rappelle que son parti et ses alliés, réunis au sein de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), ont travaillé pour réunir les « preuves irréfutables de notre victoire à cette élection. En tant que républicains, nous avons fait recours à la Cour constitutionnelle en espérant qu’un sursaut patriotique aurait permis à ses membres de statuer en toute indépendance et de dire le droit. Malheureusement, cela n’a pas été le cas ».

Cellou Dalein constate que « la Cour constitutionnelle a confirmé les faux résultats proclamés par la CENI. Pour lui, « accepter cette décision revient à se rendre complice de l’assassinat de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays. Accepter cette décision revient à admettre que le pouvoir ne s’obtient dans notre pays que par la ruse et par la force et non dans les urnes. Accepter cette décision revient à renoncer à notre conviction qu’un processus transparent, juste et équitable est le meilleur moyen d’accéder au pouvoir ».

C’est pourquoi, annonce-t-il dans la foulée, « l’UFDG et l’ANAD, profondément attachés au respect des règles et principes de la démocratie et de  l’Etat de droit, rejettent catégoriquement les faux résultats de l’élection présidentielle  du 18 octobre proclamés par la CENI et validés par la Cour constitutionnelle ».

A ses compatriotes, il indique : « J’ai gagné cette élection grâce à votre confiance et je vous invite à défendre vos suffrages par tous les moyens légaux » avant de préciser « cet appel s’adresse également à tous les guinéennes épris de justice et de démocratie, notamment ceux qui sont opposés au troisième mandat ».

Alpha Condé après sa victoire, s’engage à gouverner autrement

Après la confirmation de sa victoire par la cour constitutionnelle samedi à l’élection présidentielle, Alpha Condé a pris la parole depuis le palais Sékhoutouréyah. En présence de la première dame de la République, le chef de l’Etat s’est engagé à gouverner autrement durant les six prochaines années.

« L’impunité est finie, le copinage est fini, le népotisme est fini, le détournement des biens de l’Etat aussi », a annoncé le président Condé, avant de préciser « qu’il n’y aura plus de pagaille en Guinée. Il n’y aura aucune zone de non-droit ».

Désormais, a-t-il promis aux guinéens, « on va commencer à faire des contrôles. Tous ceux qui ont construit de grandes villas, on va enquêter pour savoir comment ils les ont construites. Est-ce avec leur salaire ou un prêt bancaire ? Cela concerne tout le monde, opposition et mouvance présidentielle ».

Alpha Condé affirme que « l’argent de la Guinée doit servir désormais le peuple de Guinée. Notre mandat, c’est d’améliorer le panier de la ménagère. Tous ceux qui ont pris des biens de l’Etat, des maisons et autres, on va les récupérer. Qu’ils soient de l’opposition ou de la mouvance. J’ai été très clair. Personne n’est au-dessus de la Guinée »

« On a pillé ce pays alors qu’il est très riche. Le président Chirac me disait que parmi toutes les colonies françaises, c’est la Guinée qui avait le plus grand avenir. S’il plait à Dieu, nous allons avoir cet avenir », a-t-il conclu.