Un membre de l’UFDG décède en détention : Cellou Dalein se dit profondément touché

Il s’agit de Roger Bamba membre du bureau national des jeunes l’Union des Forces Démocratiques de Guinée le parti de Cellou Dalein Diallo. Arrêté en septembre dernier, transféré à la prison civile de Coronthie, le politique Roger Bamba a été transféré d’urgence à l’hôpital hier où finalement il rendra l’âme. Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo a dénoncé les conditions dans lesquelles il a perdu la vie.

Dans une intervention jeudi dans les Grandes gueules, l’ancien Premier ministre s’est efforcé d’expliquer à quel point il était proche du défunt. « Vous ne savez pas la proximité que j’avais avec Roger Bamba. C’est un garçon qui était très proche de moi. On était très liés« , indique Cellou Dalein Diallo.

Au micro de nos confères, il a loué les qualités du défunt qui, selon lui, était « attentionné et disponible. Il a résisté à beaucoup de tentatives d’intimidation et de violence. Tout le parti est en train de le pleurer. »

« Je suis profondément touché par sa mort. Roger est malade depuis deux semaines, mais il n’a bénéficié d’aucun soin. Ils ont attendu jusqu’à ce qu’il soit sur le point de rendre l’âme pour l’amener à l’hôpital« , martèle-t-il.

L’ancien Premier ministre raconte dans quelles circonstances Roger Bamba a été arrêté en septembre et placé en détention prévention à la Maison centrale de Conakry.

« Il avait été arrêté sans aucun motif, sauf sa proximité connue avec moi. Il travaille à l’assemblée nationale. La directrice des ressources humaines l’a appelé pour lui dire que le secrétaire général du parlement veut le rencontrer le lendemain à 9h. Il s’est présenté au rendez-vous, le secrétaire général sort, appelle la police qui vient le prendre« , dévoile Dalein.

A l’en croire, le défunt était incarcéré dans une « cellule avec 9 autres personnes. Il est malade depuis deux semaines. C’est à la dernière minute hier qu’ils l’ont évacué à l’hôpital. C’était trop tard. Il y est allé pour mourir« .

« Je suis profondément attristé par sa mort« , réaffirme-t-il, assurant que « je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer à chaudes larmes« .

En l’espace d’un mois, trois détenus ont perdu la vie suite à un séjour carcéral à la Maison centrale de Conakry.

Cellou Dalein : « la main d’Alpha Condé qui est sortie, c’est elle qui assassine mes militants, qui arrête mes cadres »

A l’occasion de la cérémonie de prestation de serment pour un troisième mandat organisée hier mardi 15 décembre au palais Mohamed 5. Le président Alpha Condé a réitéré sa main tendue aux acteurs politiques guinéens dans le cadre de la décrispation de la crise politique née de la présidentielle du 18 octobre dernier.

Interrogé par RFI, le candidat malheureux Cellou Dalein Diallo doute de la volonté du chef de l’Etat d’apaiser les tensions.

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) accuse Alpha Condé de l’avoir séquestré et procéder à l’arrestation de cadres de l’opposition.

« Alpha Condé, il ne faut le juger à travers ses discours. Il faut voir les actes qu’il est en train de poser ces dernières semaines. Non seulement, il m’a séquestré pendant une dizaine de jours, jusqu’à présent mes bureaux et le siège de mon parti sont occupés par l’armée sans aucune décision de justice parce que tel était son vœux« , indique Cellou Dalein Diallo.

A qui veut l’entendre, il dit qu’Alpha Condé n’a aucune volonté de dialoguer avec ses opposants.

« Lorsque les gens disent qu’il tend une main, moi je ne peux pas y croire, parce que sa main qui est sortie, c’est elle qui assassine mes militants, qui arrête mes cadres et qui occupe mes locaux. Le dialogue ne peut pas commencer par-là« , indique l’ancien Premier ministre, ajoutant « D’abord, il a fait un coup de force de changer la constitution. Ensuite, il l’a fait uniquement pour se maintenir au pouvoir. Sa candidature pour un troisième mandat était donc illégale. Il a perdu l’élection, il n’a aucune légitimité« .

 

Manifestation du 15 décembre : « le FNDC félicite les citoyens de Conakry de l’application stricte des différentes consignes données »

La commission d’organisation de la manifestation du 15 décembre se réjouit de la façon dont le peuple a pacifiquement défini, une fois de plus, son indifférence et son rejet du baptême du troisième mandat qui lui est imposé par le dictateur Alpha Condé.

Notre objectif de protestation et de boycott populaire de cette journée de deuil national pour la démocratie et les droits de l’homme en Guinée a été atteint.

L’appel du FNDC a également permis à l’opinion nationale et internationale ainsi que les invités du dictateur Alpha Condé de constater l’oppression qu’il exerce sur son peuple pour s’accrocher au pouvoir.

Le gouvernement guinéen étant conscient de l’impopularité du coup d’État constitutionnel s’est employé, durant plusieurs semaines, à arrêter, kidnapper, intimider et menacer des populations.

Comme si toutes ces exactions ne suffisaient plus, la journée fatidique du 15 décembre a été illégalement décrétée chômée payée sur toute l’étendue du territoire national.

En plus de la police et de la gendarmerie, depuis 72h, l’armée a été déployée dans la capitale pour empêcher toute protestation des populations martyrisées.

Tout cela prouve le contexte délétère et d’oppression dans lequel le dictateur Alpha Condé et son clan comptent imposer leur coup d’État constitutionnel au peuple.

La commission d’organisation félicite les citoyens de Conakry de l’application stricte des différentes consignes données et pour n’avoir pas cédé face aux multiples intimidations et achats de conscience par le régime.

Le FNDC réitère son engagement indéfectible à poursuivre son noble combat contre la dictature et travaille d’ores et déjà sur les nouvelles orientations de la lutte jusqu’au départ d’Alpha Condé.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!

Conakry, le 15 décembre 2020

La fédération guinéenne de basket-ball annonce le démarrage des championnats nationaux pour la saison 2020-2021

Dans un communiqué de presse qu’elle a diffusé  lundi, la fédération guinéenne de basket-ball a fait savoir que les championnats nationaux pour la saison 2020-2021 débuteront à partir du 26 décembre 2020.

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Alpha Condé investi : « personne ne sera oublié, aucune partie du pays ne sera exclue »

Le président Alpha Condé, réélu pour un troisième mandat, a prêté serment ce mardi au Palais Mohamed V.

En présence de plus d’une dizaine Chefs d’Etat dont Nana Akuffo Addo du Ghana, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou N’guesso du Congo, Azali Assomani des Comores, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Mohamed Ould El Chazouani de la Mauritanie, Julius Mada Bio de la Sierra Leone, Sahle Work Zewde d’Éthiopie, Faure Gnassingbé du Togo, Bah N’Daw du Mali, et Georges Weah du Libéria,  le président Alpha Condé a laissé entendre qu’il « mesure le poids des exigences, la responsabilité de toutes les attentes » de ses compatriotes.

Alors que le pays traverse une crise post-électorale, le locataire de Sékhoutouréyah a déclaré que la Guinée, en cette phase de son histoire et pour son avenir, a besoin d’un ‘’véritable sursaut national afin de consolider notre commun désir de vivre ensemble fondé sur l’intérêt national et le respect de nos institutions’’.

Selon le constat du président Condé, les fondements de la démocratie guinéenne ont été souvent ‘’ébranlés par les luttes politiciennes et les tensions sociales. Mais grâce à notre vigilance à tous et au sens de responsabilité de chacun, la sécurité de l’Etat et des personnes continuent d’être assurée pour le bien de tous’’.

Le chef de l’Etat a réitéré son ‘’engagement de continuer à œuvrer pour tous en cette phase de notre histoire et pour notre avenir commun. Car le pays a besoin d’un véritable sursaut national, dans l’objectif de consolider l’unité nationale et la cohésion sociale’’.

‘’Je suis le président de tous les guinéens, au service de tous les guinéens’’, souligne-t-il, ajoutant que dans la réalisation de ‘’notre idéal commun, personne ne sera oublié, aucune partie du pays ne sera exclue. Chaque guinéen aura sa place, car c’est ensemble que nous pourrons surmonter les difficultés d’aujourd’hui et relever les défis de demain’’.

Se disant profondément convaincu aux vertus du dialogue et de la concertation, Alpha Condé assure que ‘’la Guinée se fera avec tous les guinéens’’. Mais pour y arriver, dit-il, ‘’chacun doit respecter la loi et bannir de ses propos et de ses actes la violence afin que notre pays demeure une société de liberté et de responsabilité’’.

Il demande à chaque guinéen d’oublier ‘’le passé qui divise au profit de l’avenir dans l’unité et l’espérance. C’est un devoir qui incombera chacun d’entre nous’’.

Notons qu’Alpha Condé sera installé dans ses nouvelles fonctions de président de la République le 21 décembre prochain. Il s’agira de son troisième mandat à la tête de la Guinée et le premier de la IVe République.

Amnesty International dénonce les homicides commis par les forces de l’ordre dans les quartiers favorables à l’opposition

Depuis l’élection présidentielle du 18 octobre en Guinée, les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force tuant par balle plus d’une dizaine de personnes et arrêtant des centaines d’autres lors de manifestations ou d’opérations de police dans des quartiers perçus comme favorables à l’opposition, un homme de plus de 60 ans est mort présumément des suites de torture, a déclaré Amnesty International aujourd’hui.

Alors que le président Alpha Condé, réélu pour un troisième mandat, sera investi ce 15 décembre, l’organisation met en lumière, sur la base de témoignages recueillis auprès de familles de victimes, d’analyses et d’authentifications de photos, et d’un décompte fait auprès de structures médicales, le nouveau cran franchi dans la répression des manifestations et des voix critiques entre le 19 octobre et le début de ce mois.

« L’investiture du président Alpha Condé ce 15 décembre est l’aboutissement d’un processus électoral contesté, marqué par plus d’une année de violations graves des droits humains en Guinée en toute impunité. Avant, pendant et juste après l’élection, des personnes ont été tuées et blessées par la police et la gendarmerie et les annonces régulières d’ouverture d’enquêtes n’ont trouvé à ce jour aucun aboutissement, » a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« Le président Condé a l’opportunité, avec ce nouveau mandat, de rompre avec le passé répressif. Tous les meurtres présumés de manifestants et d’autres individus qui résultent de l’usage excessif et illégal de la force, et ceux de policiers doivent faire l’objet d’enquêtes, et leurs auteurs poursuivis en justice pour répondre de leurs actes. »

Manifestations parfois violentes

Des manifestations parfois violentes ont éclaté au lendemain du scrutin présidentiel pour contester les résultats de l’élection présidentielle. Les forces de défense et de sécurité ont répondu en faisant un usage excessif de la force. Elles ont également mené des opérations dans certains quartiers qui se sont soldées par des morts.

Selon les autorités judiciaires, pendant les jours qui ont suivi l’élection présidentielle, 20 dépôts de corps ont été effectués au service de médecine légale de l’hôpital Ignace Deen à Conakry suite aux violences post-électorales, « pour les besoins d’autopsie. »

Pour l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition), 46 personnes ont été tuées par les forces de de défense et de sécurité entre le 19 octobre et le 3 novembre.

Selon un décompte effectué par Amnesty International, au moins 16 personnes ont été tuées par balle entre le 18 et le 24 octobre. Entre le 19 et le 28 octobre, une seule clinique de la capitale a reçu 37 blessés, dont 15 par arme à feu et neuf par arme blanche.

Représailles contre des habitants

Amnesty International a documenté une série de violences exercées par les forces de défense et de sécurité contre les habitants de quartiers de la capitale réputés proches de l’opposition.

Le directeur général de la police nationale a fait état de deux « attaques armées par deux groupes d’assaillants au niveau du marché de Wanindara », un quartier de Conakry, menées le 30 novembre contre des « agents de police », faisant un mort et trois blessés parmi ces derniers. Le ministère de la Sécurité a qualifié l’attaque d’ « actes terroristes » et la police a annoncé des « ratissages » et un « dispositif costaud » à Wanindara.

C’est dans ce contexte que Mamadou Lamarana Diallo, un jeune habitant de Wanindara a été tué à bout portant le 1er décembre dernier sans raison, par un groupe de six policiers venus fouiller sa maison familiale. Le jeune homme ne présentait aucun danger immédiat.

Présente au moment des faits, la mère de la victime a déclaré à Amnesty International :

« (..) Les policiers ont dit qu’ils allaient fouiller la maison. Ils étaient six, un est resté dehors j’ai suivi les cinq autres. Ils ont regardé dans toutes les pièces et n’ont vu personne. (…) Entre temps, j’avais appelé mon fils. Son arrivée a coïncidé avec la sortie des policiers de la maison qui lui ont tiré dessus. Nous l’avons conduit à l’hôpital, il a rendu l’âme en cours de route. Nous sommes retournés chez nous avec le corps que nous avons enterré. »

Wanindara a été « encerclé » les jours suivants la mort du policier par les forces de défense et de sécurité, qui ont « tiré dans tout le quartier », selon une autre habitante qui a été frappée avec son fils le 1er  décembre.

Elle a déclaré à Amnesty International : « (..) Mon fils de 25 ans qui est étudiant allait à l’université. Il a présenté sa carte d’étudiant à des policiers, mais ils l’ont frappé. Il est revenu, et je suis ressortie ensuite avec lui jusqu’à la route. J’ai salué les policiers et je leur ai demandé si ce sont eux qui ont frappé mon fils. À ce moment, leur chef a dit : ‘Frappez ! Frappez là’. Ils ont déchiré mes habits. »

« Les déclarations virulentes de la part des autorités à l’endroit de quartiers perçus comme contestataires de Conakry se sont multipliées depuis l’élection d’Alpha Condé. Cette escalade verbale a coïncidé avec de graves violations des droits humains par les forces de l’ordre, » a déclaré Fabien Offner.

« Rien ne saurait justifier des opérations à l’allure d’expéditions punitives contre les habitants d’un quartier tout entier. L’usage d’armes à feu par les policiers n’est autorisé selon le droit international que pour se protéger ou protéger autrui contre un danger imminent de mort ou blessure grave. »

Au quartier la Cimenterie dans la commune de Dubreka au nord de Conakry, Abdoulaye Djibril Bah a succombé à ses blessures au bras et à la hanche après avoir reçu trois balles tirées par des forces de défense et de sécurité le 21 octobre. Il est mort dans les bras de son ami qui a été menacé par la police sur le chemin de l’hôpital.

Selon le témoignage recueilli par Amnesty International, Abdoulaye a rencontré des personnes qui fuyaient des forces de l’ordre se trouvant sur son chemin, et a été touché au bras. Essayant de se sauver, une deuxième balle l’a atteint à la jambe, puis rampant une troisième balle l’a atteint à la hanche. Deux personnes qui ont essayé de le secourir ont respectivement reçu une balle dans la jambe et le bras, et dans le ventre.

« (…) Abdoulaye était conscient quand je l’ai retrouvé. (…) La police a pointé des armes sur nous en disant qu’elle allait tirer si nous bougions. J’ai pleuré et j’ai dit qu’Abdoulaye était mourant … J’ai dit qu’ils vont devoir me tirer dessus aussi parce que je ne vais pas le regarder mourir. Un policier est venu et a dit ‘laissez-les partir, il  (Abdoulaye) est de toute façon un homme mort’, » a raconté son ami.

Utilisation de balles réelles par les forces de l’ordre

Le directeur général de la police nationale a affirmé à plusieurs reprises que les policiers n’étaient pas armés dans le cadre du maintien de l’ordre.

Mais sur la base des analyses et authentifications par ses experts, de photographies de douilles récupérées dans un quartier de Conakry où des forces de défense et sécurité ont été présentes pour réprimer une manifestation, Amnesty International confirme l’utilisation de balles – possiblement de fabrication chinoise – pour les armes de type AK/MPAK. Ces armes sont fréquemment utilisées par des membres des forces de défense et de sécurité, comme le prouvent de nombreuses vidéos et photographies authentifiées par l’organisation.

Le 23 octobre dernier, ces types de balles ont été utilisées par des membres des forces de défense et de sécurité qui ont gravement blessé Ousmane Barry un jeune de 24 ans, au quartier Lansanayah à Conakry. Selon des témoins, les forces de défense et de sécurité ont tué plusieurs personnes ce même jour après avoir assiégé le quartier.

Torture et mauvais traitements

Des experts en médecine légale à Amnesty International ont également analysé et authentifié les photos des blessures d’Ibrahima Sow, 62 ans, arrêté le 24 octobre et mort le 17 novembre dernier alors qu’il était toujours sous la supervision des autorités.

Ibrahima Sow a été arrêté pour « participation délictueuse à un attroupement avec violences », après l’attaque du train d’une société d’uranium au cours de laquelle « trois gendarmes, un militaire et un civil » ont été tués, selon les propos du procureur général de la Cour d’appel de Conakry datés du 31 octobre.

Au lendemain de sa mort, le ministère de la Justice a indiqué dans un communiqué que Sow avait été testé positif au Covid-19, puis était sorti guéri du Centre de traitement de la prison de Conakry, avant de se « plaindre d’un diabète » et d’être transféré à l’hôpital où il est décédé. Sa famille et l’Organisation guinéenne des droits de l’hommes (OGDH) accusent les autorités de vouloir dissimuler une mort causée par des actes de torture ou des mauvais traitements en détention.

Une analyse d’Amnesty International a conclu que « pris ensemble, le schéma des blessures d’Ibrahima Sow suggère fortement l’infliction de brûlures à l’aide d’une tige de fer chaud ou d’un objet similaire. Les blessures sont des preuves très solides de mauvais traitements ». Ces blessures pourraient être la cause de la mort d’Ibrahima Sow.

Arrestations et détentions arbitraires

Les autorités ont également procédé à au moins 400 arrestations arbitraires ciblant des opposants et des membres de la société civile après l’élection présidentielle. Le 31 octobre, le président de la Cour d’appel de Conakry a annoncé que 325 personnes avaient été interpellées dans le cadre des violences post-électorales.

Le 10 novembre, le procureur de Dixinn a annoncé que 78 personnes avaient été présentées à un juge et que plusieurs autres étaient recherchées par les enquêteurs. Le lendemain, certaines étaient arrêtées dont Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l’UFDG, Ousmane « Gaoual » Diallo, député et coordinateur de l’UFDG, Abdoulaye Bah, ancien maire UFDG de Kindia, Etienne Soropogui, président du mouvement « Nos valeurs communes », et Mamadou Cellou Baldé, coordinateur des fédérations UFDG de l’intérieur. Ces personnes sont inculpées pour « détention et fabrication d’armes légères, d’association de malfaiteurs, de trouble à l’ordre public, pillage et destruction, de participation à un attroupement, de propos incitants à la violence ».

Etienne Soropogui a été admis à l’hôpital le 27 novembre pour des problèmes pulmonaires. Il est retourné en détention à la prison civile le 8 décembre alors que son état nécessite encore des soins selon son avocat.  Par ailleurs, un cadre du FNDC,  Oumar Sylla, est en prison depuis plusieurs mois.

Le 22 novembre, le porte-parole du gouvernement a annoncé « la suspension pour raison sanitaire, des manifestations de masse sur toute l’étendue du territoire national. »

« La contestation de la réélection du président Condé ne doit en aucun cas être un prétexte de plus pour museler les opposants, empêcher les manifestations pacifiques et protéger l’impunité des forces de défense et de sécurité auteurs de violences sur des manifestants et passants. Le nouveau gouvernement doit mettre fin de toute urgence à la répression sanglante observée en Guinée, » a déclaré Fabien Offner.

Par Amnesty International

Revendication contre la hausse des frais d’inscription et de réinscription : des organisations estudiantines ont été reçues par le MESRS

Neuf organisations estudiantines de Guinée ont été reçues lundi 14 décembre 2020 par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Autour de la table, ils ont discuté des revendications des étudiants parents à la hausse des frais d’inscription et de réinscription.

C’est Kabinet Keita, président de l’A-SEG et porte-parole des organisations estudiantines qui s’est chargé d’expliquer la préoccupation des étudiants en soutenant ses paroles par plusieurs arguments. Après son intervention, le ministre a fait savoir qu’il prend acte de la revendication avant de se déclarer incompétent à trancher, pour l’heure, sur ce sujet à cause de plusieurs facteurs.

Les neuf organisations estudiantines ont tout de même été invité à revenir autour de la table demain mercredi 16 décembre pour poursuivre les discussions et examiner les possibilités d’un rabais des frais d’inscription et de réinscription.

 

Investiture du président Alpha Condé : la Maison des Associations et ONG de Guinée lance un appel

Le peuple de Guinée a été sollicité le 22 mars 2020 au compte de l’élection législative et le 15 octobre 2020 au compte de l’élection présidentielle! Le peuple de Guinée s’est exprimé certes dans un contexte agité pour le premier scrutin et apaisé pour le second !
Les deux scrutins ont été marqués par les controverses comme à l’accoutumée et ces contentieux sont inhérents aux pratiques démocratiques.
Il en est de même du juge du contentieux électoral, la Cour constitutionnelle, ultime recours à cet effet, qui a tranché en disant le droit dans ces deux élections !

L’heure est au rassemblement au tour des valeurs de la République à savoir Travail, Justice et Solidarité à la veille de la prestation de serment du Président de la République au pacte républicain qui voudrait que le bien commun transcende les clivages politiques et contingences humaines pour afficher l’unité du pays aux Hôtes de la République.
La Maison des Associations et ONG de Guinée en appelle au sens patriotique des guinéens le 15 décembre 2020  comme ils en ont fait preuve le 28 septembre 1958 pour que vive la République qui survivra à tous les fils et à toutes les filles de la Guinée!
Que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens. Amen

Secrétariat Administratif de la
Maison des Associations et Ong de Guinee MAOG

Le ministre Mouctar Diallo fait don de machines à coudre à des centres de couture

Conakry, le jeudi 10 décembre 2020- Le Ministre de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes Mouctar Diallo a procédé à la remise d’un important lot de machines à coudre aux groupements de jeunes filles couturières de la commune urbaine de Kindia et des communes de Matam, Ratoma et Matoto. 

La cérémonie s’est déroulée à la maison des jeunes de Kaloum en présence des bénéficiaires et des autorités communales. Il s’agit d’un don de l’UNFPA obtenu dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la Jeunesse. 100 machines à coudre modernes ont déjà été acquises.

Cet accompagnement qui va s’étendre dans les autres localités du pays, vise la promotion de l’auto-emploi et l’autonomisation socio-économique des jeunes filles et femmes bénéficiaires.

En prenant la parole à cette occasion, le Ministre Mouctar Diallo a déclaré que c’est un programme ambitieux porté par son département pour répondre à la vision du Président de la République Son Excellence Pr. Alpha Condé  qui met les femmes et les jeunes au cœur de sa politique de développement.

Transmis par la Cellule de communication du Ministère de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes

Des femmes demandent à Cellou Dalein de mettre fin aux manifestation et de reconnaître la victoire d’Alpha Condé

Toutes vêtues en blanc, des femmes se réclamant des cinq communes de la capitale ont marché,  samedi du carrefour de l’échangeur jusqu’au niveau du cimetière  de Landreah en passant par la devanture du domicile privée de Cellou Dalein Diallo. Elles ont appelé le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo à mettre fin aux manifestations et à reconnaitre la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre.

Malgré l’interdiction des manifestations, ces femmes ont campé, des heures durant, devant la résidence privée à Dixinn du président de l’UFDG.

« Nous les femmes des 5 Communes de Conakry nous sommes là ce matin,  pour demander la paix au niveau de toutes les couches. Nous demandons la paix à notre leader le professeur Alpha Condé le président de la République et la paix à l’opposition de Cellou Dalein Diallo c’est pourquoi nous sommes devant sa porte ce matin pour lui demander de faire une sensibilisation au sein de son parti parce que nous sommes fatiguées de toutes ces menaces. Les femmes sont fatiguées les enfants se trouvent partout. A chaque fois qu’il y a marche, ce sont les enfants qui sortent dans la rue pas les personnes âgées et ce sont les innocents qui se tuent entre eux », a déclaré Kadiatou Sylla porte-parole de ces femmes manifestantes.

Pour ces femmes  il est temps que le président de l’UFDG cesse d’appeler à des Violences qui se soldent le plus souvent par des pertes en vie humaine.

« Nous les femmes en tant que mère de famille, on ne peut pas croiser les bras sans venir demander cette doléance. Surtout à Dalein, il y a eu les élections, la CENI  a tranché, la cour constitutionnelle a fini de faire son travail il n’a qu’à accepter. Il n’a qu’à accepter ce que Dieu a tranché parce que c’est Dieu qui donne le pouvoir et c’est lui qui le retire. Si Dieu a fini de trancher, Cellou n’a qu’à prendre la Guinée en mains, laisser les enfants et regarder nous les fils de Guinée. Nous sommes tous une famille,  Il n’a qu’à prendre la Guinée et laisser tombé la guerre et la violence et sensibiliser les militants. Vraiment la violence n’amène pas la chance dans un pays elle détruit tout sur son passage », a lancé la présidente des femmes de Matam.

Peu de temps après la manifestation, Cellou Dalein Diallo a réagit à travers sa page Facebook . Le leader de l’UFDG a accusé Alpha Condé d’être à l’origine de cette mobilisation devant son domicile.

« Une centaine de femmes, tout de blanc vêtues, munies de balais et accompagnées de journalistes, a débarqué ce matin devant mon domicile à Dixinn. Elles se sont mises à faire du tapage et à crier qu’elles sont venues dire à Cellou d’arrêter les violences », a-t-il réagi, avant de conclure : « Il [Alpha Condé] m’envoie ce groupe de femmes pour me narguer. Mobilisons-nous pour mettre un terme à l’arrogance de ce pouvoir illégal et illégitime ».

Notons que,  cette marche des femmes fait suite à l’appel à manifester lancé par les opposants d’Alpha Condé le jour de son investiture prévu le 15 décembre prochain.