L’AIPS réclame la libération d’Amadou Diouldé Diallo

Poursuivi pour “offense au chef de l’Etat”, le journaliste Amadou Diouldé Diouldé était à la barre le mardi 13 avril 2021.  Après les réquisitoires du procureur de la République et les plaidoiries des avocats de défense, le juge a renvoyé le dossier au 28 avril 2021 pour le délibéré. Le prévenu est donc retourné en prison. A travers un communiqué, l’Association Internationale de la presse Sportive (AIPS) dont il est lui-même membre réclame sa libération immédiate dans le respect de la L002.

Lire ci-dessous le communiqué : 

L’Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) s’inquiète et s’étonne du maintien en détention d’Amadou Djouldé Diallo, président de l’Association des journalistes sportifs de Guinée et vice-président de l’AIPS-Afrique. Elle réclame sa libération immédiate dans le respect de la loi sur la liberté de la presse en vigueur en Guinée.

Une simple amende correspondant à un délit de presse a été requise contre Amadou Djouldé Diallo le 13 avril dernier à Conakry lors de son procès dont la décision finale a été mise en délibéré au 28 avril prochain. Pourtant le procureur a refusé la remise en liberté provisoire du journaliste.

Amadou Djouldé Diallo est poursuivi pour « offense au Chef de l’État » après avoir dénoncé des violences ethniques au cours de l’émission d’une radio privée guinéenne au mois de février dernier.

En Guinée, la loi a aboli les peines privatives de liberté pour les délits de presse. L’AIPS réclame la stricte application de cette loi.

Le ministre Amara Somparé se prononce sur l’Affaire Amadou Diouldé Diallo

Le ministre de l’Information et de la Communication Amara Somparé s’est prononcé ce mercredi 14 avril 2021 sur la détention du journaliste Amadou Diouldé Diallo dans l’émission « Mirador » de FIM FM. Poursuivi pour « offense au chef de l’Etat », Amara Somparé regrette l’emprisonnement de cet homme de média dans notre pays où les délits de presse ont été dépénalisés.

« En tant que ministre de l’Information et de la Communication, je déplore et je l’ai toujours déploré l’incarcération des journalistes. Je souhaiterai qu’on puisse régler les différends avec les journalistes autrement que par le recours à l’incarcération ou à la privation de liberté. La loi sur la liberté de la presse est claire on ne peut pas condamner un journaliste en République de Guinée à une peine privative de liberté.

Dans le dossier Amadou Djouldé Diallo, il faut reconnaître aussi que les propos que le journaliste a tenu sont extrêmement graves. J’en ai même parlé avec le Directeur Afrique de RSF qui était à mon bureau la semaine dernière, qui a refusé de s’exprimer sur le fond de l’affaire. Il m’a dit franchement, ce qu’il a dit je ne veux pas commenter, parce qu’il est d’accord avec moi que le fond est inacceptable. Au Sénégal on enferme des journalistes et des chanteurs pour moins que ça. Ce que nous nous essayons de faire c’est de sensibiliser les acteurs publics et je continuerai encore à œuvrer dans ce sens pour que la HAC soit privilégiée dans le cadre d’arbitrage de ces types de conflits. Malheureusement ce n’est pas encore une réalité mais nous y travaillons », a indiqué Amara Somparé, ministre de l’Information et de la Communication.

Rappelons que Amadou Diouldé Diallo a été interpellé par les services de sécurité le 27 février 2021 après avoir participé à l’émission « Œil de lynx » de la radio Lynx FM.

Conakry : le gouvernement interdit la circulation des gros porteurs aux heures de pointe

Dans un communiqué conjoint, le ministre des Transports et son homologue de la Sécurité et de la protection civile disent avoir constaté avec regret une ‘’perturbation de la circulation routière dans la ville de Conakry marquée par des ralentissements intempestifs et des embouteillages récurrents aux heures de pointe.

Selon Mohamed Keita et Damantang Camara, ces désagréments sont essentiellement dus aux mouvements des gros porteurs qui tombent souvent en panne sur la voie publique et qui ne respectent aucune règle de circulation, de stationnement et d’arrêt’’.

Pour pallier cet état de fait, ils informent l’ensemble des transporteurs et des conducteurs de véhicules gros porteurs qu’à compte la date du 13 avril, ‘’tout mouvement de camions est interdit de 5h à 8h30 et de 14h à 18h30’’.

Ils préviennent que tout contrevenant sera sanctionné conformément aux dispositions en vigueur, avant d’inviter la direction centrale de la police routière à prendre toutes les dispositions adéquates pour le respect des présentes mesures.

Coopération : RUSAL offre un laboratoire ultra-moderne d’analyse et de contrôle de la qualité de la bauxite à la Guinée

La compagnie minière RUSAL fait don d’un laboratoire d’analyse et de contrôle de la qualité de la bauxite à la Guinée. 

La remise officielle de ce laboratoire a eu lieu le lundi 12 avril 2021, en présence du ministre guinéen du Budget, Ismaël Dioubaté, du directeur général des Douanes, Général Toumany Sangaré, ainsi que de plusieurs cadres des ministères des Mines et Budget.

L’infrastructure est composée de 5 pièces principales, à savoir une salle de concassage, une salle d’analyse, une salle d’échantillonnage, une salle des matériels et une salle pour les douanes. L’objectif de sa mise en place est de permettre à la Guinée de pouvoir constituer des données fiables relatives au volume et à la qualité des bauxites exportées du pays.

Selon Alexandre Larionov, directeur général de groupe RUSAL en Guinée, « le laboratoire est en mesure d’effectuer simultanément jusqu’à 15 tests par jour. Cela permet d’assurer un contrôle intégral du volume et de la qualité des bauxites exportées par le fleuve Rio Nunez ainsi que de constituer des rapports douaniers fiables en matière de paiement des droits d’exportation. Le laboratoire de contrôle de la qualité de la bauxite est équipé d’un groupe électrogène au diesel ainsi que d’un système d’alimentation en eau, capable de fonctionner de manière totalement autonome, quels que soient les facteurs externes ».

En vue d’assurer l’amarrage des vedettes acquises par RUSAL et destinées au prélèvement d’échantillons depuis les barges à l’embouchure du Rio Nunez, il a été construit un quai d’une longueur de 380 mètres. « RUSAL a pris également soin de la formation du personnel : le personnel guinéen du laboratoire suivra un cycle complet de formation sous la supervision des spécialistes de RUSAL », a fait savoir ce responsable du géant minier russe, tout en se félicitant que les travaux de mise en place de ce laboratoire aient pu être réalisés, malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid-19.

La responsable du Laboratoire, Irina Usoltseva, après avoir expliqué tout le processus d’analyse et de contrôle de qualité de la bauxite a souligné que grâce à cette méthode appelée “Analyse par fluorescence des rayons X (ou SFX)’’ l’analyse de la bauxite se fait avec précision et la teneur en alumine est rapidement connue ». Si avant c’est un procédé chimique qui est utilisé et qui prenait 7 à 8 heures « avec cette nouvelle technologie, le procédé d’analyse se  fait en moins de 7 minutes », a rajouté Irina Usoltseva.

Au nom du président de la République et du gouvernement guinéen, le ministre du Budget a vivement remercié RUSAL pour cet autre geste (qui vient s’ajouter à beaucoup d’autres) en faveur de la Guinée. « Au nom du président de la République, Pr Alpha Condé, du Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Ibrahima Kassory Fofana, ainsi qu’au nom de l’ensemble du gouvernement, je remercie la société RUSAL pour ce cadeau qu’elle a bien voulu faire à la Guinée. Je voudrais dire ici que ce n’est pas une surprise pour ceux qui connaissent la qualité des relations entre nos deux présidents, Pr Alpha Condé et son Excellence M. Vladimir Poutine », a dit Ismaël Dioubaté.

Il a ajouté que ce laboratoire vient à point nommé. « Notre pays, la Guinée, est aujourd’hui le 2ème exportateur de bauxite au monde. Bientôt nous allons atteindre les 100 millions de tonnes. L’analyse et le contrôle des bauxites qui sont exportées est un point crucial pour l’amélioration des recettes douanières. Je voudrais rassurer la partie russe, au nom du gouvernement guinéen, que ce laboratoire va fonctionner conformément aux normes requises en la matière. Nous souhaitons que le transfert de technologie et surtout la formation en matière de maîtrise de la technologie localement et éventuellement auprès de la Fédération de Russie, soit assuré. C’est ce qui va accroître notre capacité opérationnelle en matière d’analyse et de contrôle de la qualité de la bauxite », a sollicité le ministre guinéen du Budget, Ismaël Dioubaté.

A noter que les investissements de RUSAL dans la création et l’aménagement de ce laboratoire se chiffrent à hauteur de plus de 1,5 millions de dollars américains (plus de 15 milliards de francs guinéens).

Avec Guineematin.com 

Burkina Faso : la justice Burkinabè met en accusation Blaise Compaoré dans l’affaire d’assassinat de Thomas Sankara

Le tribunal militaire burkinabè a décidé ce mardi 13 avril 2021 de la mise en accusation de l’ex-président Blaise Compaoré pour l’assassinat de l’ancien chef de l’État Thomas Sankara.

L’ancien chef d’Etat, a été aussi mis en accusation pour attentat à la sureté de l’Etat, complicité d’assassinat et de recel de cadavres. De plus, soulignons que son ancien bras droit, Gilbert Diendéré est également poursuivi pour attentat à la sureté de l’Etat, complicité d’assassinat, subornation de témoins et recel de cadavres. Au total, 14 personnes devront comparaître devant le tribunal dans ce dossier.

Trente-quatre ans après le coup d’Etat ayant conduit à l’assassinat de Thomas Sankara, la décision judiciaire tient suffisamment de charges contre l’ancien dirigeant du Faso. Pour ce faire, le tribunal maintient le mandat d’arrêt international contre lui.

 

Le procureur requiert le paiement d’une amende de 5 millions GNF contre le journaliste Amadou Diouldé Diallo

Poursuivi pour “offense au chef de l’Etat”, le journaliste Amadou Diouldé Diouldé pourrait être situé sur son sort ce mardi 13 avril 2021. Selon le procureur de Dixinn Sidy Souleymane Ndiaye Le journaliste et historien Amadou Diouldé Diallo doit être reconnu coupable d’offense au chef de l’État. 

Dans l’émission “Œil de Lynx”, Amadou Diouldé Diallo avait déclaré que le président Alpha Condé veut exterminer les Peuls.”. Des propos qu’il a reconnus à la barre.

Après les débats fond, le parquet requiert une amende de 5 millions de francs guinéens contre le journaliste sportif Amadou Diouldé Diallo.

Après les réquisitoires du procureur de la République et les plaidoiries des avocats de défense, le juge a renvoyé le dossier au 28 avril 2021 pour le délibéré.

Contrairement à la demande de la défense, le prévenu retourne en prison. Et d’ores et déjà, les avocats de ce côté se disent « très déçus » de la décision du tribunal.

Réseau routier guinéen, quand Cellou fait fausse route : Qui a échoué, peut donner des leçons ?

Rien ne semble arrêter Cellou Dalein Diallo dans sa mauvaise foi et furie politique caractérisées par le nihilisme pathologique. Il ne voit la réalité qu’à travers le prisme étriqué d’opposant borné et bête qui veut faire sensation dans l’opinion, par tous les moyens, après avoir échoué lamentablement sur le terrain politique et abandonné aussi les responsables et militants de son parti au sort funeste auquel il les destine.

L’homme qui est venu en politique, par dépit et pour des fins personnelles, semble avoir perdu la mémoire, sans doute, sélective, à ses yeux pour ignorer les progrès dans tous les domaines de la Présidence Alpha Condé pour les besoins de sa propagande politique devenue pathétique. Seulement, les Guinéens ne sont pas dupes et l’ont montré à toutes les élections auxquelles il a été candidat en le reléguant à la défaite, pour lui rappeler qu’il n’a pas leur estime et leur confiance à cause de son passé sombre de prédateur et de ses dérives criminelles d’opposant.

Le Président de l’UFDG ne se lasse pas d’agacer l’opinion avec ses prises de positions populistes et sa démagogie politique pour faire croire à un bilan imaginaire d’un régime décadent qu’il a servi servilement pour tromper sur les avancées réelles et prodigieuses du pouvoir du professeur Alpha condé qu’il a échoué à renverser, mais persiste à calomnier avec l’espoir qu’il sera suivi et entendu dans ses élucubrations politiques et médiatiques.

Deux questions suffisent à montrer les limites de son pseudo-réquisitoire prétendument des révélations dans le secteur routier où il a été ministre sans avoir apporté des solutions aux problèmes, pris à bras le corps aujourd’hui, par le Professeur Alpha Condé, héritier, malgré lui du désastre causé par Cellou et consorts : si les routes avaient été faites et comme il se doit à l’image d’autres pays, aurait-on eu besoin d’en faire ou de les refaire quasiment toutes ? Si Cellou et le régime auquel il a appartenu dans un record de longévité ont été aussi bons qu’il le prétend, pourquoi subissent-ils le courroux des Guinéens pour lesquels ils sont coupables de l’abîme du pays ? Peut-on comparer 24 ans de règne long et sans partage à, à peine, dix années de Présidence dans un monde qui a beaucoup changé avec un contexte politique, économique et social national des plus instables et volatiles ?

Si le passé fut meilleur aux années de prospérité et de progrès que les Guinéens reconnaissent unanimement, pourquoi, ce désaveu permanent dans les urnes, la conséquence, du rejet de leurs personnes et de leurs politiques dévastatrices ?

Cellou Dalein Diallo feint d’ignorer tous les efforts pour rompre avec leur gouvernance de copains et coquins aveuglé par les rancœurs de son ambition présidentielle contrariée à jamais et nostalgique malheureux des années de laisser-aller et laisser-faire ambiants dans le Gouvernement et l’administration publique.

Le Professeur Alpha Condé ne se mêle pas de l’attribution de marchés et de contrats publics comme avant sous le régime que Cellou voudrait défendre afin de se blanchir de faits et méfaits vivaces dans la mémoire collective qu’il traîne comme un boulet. Cela revient aux cadres et chefs des départements avec l’implication des services compétents concernés et la vigilance sans faille des partenaires techniques et financiers, partie prenante dans les projets et ouvrages publics.

Après le pouvoir qui l’a avili, l’opposition aura-t-elle rendu le Président de l’UFDG, fou à lier ?

La question mérite d’être posée pour un homme qui a perdu tous ses repères et semble aujourd’hui réduit à ressasser sa haine contre le Président qui l’empêche de dormir, à rabâcher son amertume contre le régime qui leur a succédé fasse beaucoup mieux qu’eux, en peu de temps, pour tenter de rattraper la ruine du pays qu’ils ont causée des années durant.

En attendant le verdict de l’histoire, le peuple qui sait reconnaître les siens a tranché le débat sur la légitimité d’abord et celui du bilan ensuite des acteurs de la vie politique et des candidats aux élections nationales. Tant pis pour les autres !

Ibrahima Sylla

Initiative COVAX : la Guinée reçoit un premier lot de vaccins

Dans le cadre de la première phase d’expédition des vaccins anti-COVID à travers l’initiative COVAX, la Guinée a reçu le 11 avril 2021, un lot de 194.400 doses du vaccin AstraZeneca/Oxford, sous licence par le Serum Institute of India (SII).

Les doses de vaccins ont été réceptionnées à l’aéroport international de Conakry-Gbessia par    le Ministre des affaires étrangères et des guinéens de l’étranger, Monsieur Ibrahima Kalil KABA représentant le Gouvernement et le Ministre de la Santé, le Médecin Général Rémy LAMAH. Ils avaient à leurs côtés les membres du mécanisme COVAX que sont les Représentants de l’UNICEF et de l’OMS en Guinée, ainsi que le Point focal GAVI, les Ambassadeurs des Etats unis d’Amérique, du Japon, de la Grande-Bretagne et le Chef de la délégation de l’Union européenne et les ambassadeurs de ses états membres, dont les financements ont permis la fabrication, le transport et la distribution du vaccin.

A l’occasion de la cérémonie de réception de ces 194 mille doses de vaccins AstraZeneca, le représentant résident de l’OMS Alfred Ki-Zerbo, au nom de l’alliance COVAX, a mis en avant la priorisation des groupes vulnérables, en cette période de vaccination.

Au nom du Gouvernement, le Ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger, Monsieur Ibrahima Kalil KABA a indiqué : « Personne n’est en sécurité si tout le monde n’est pas en sécurité. Ces vaccins COVAX contribuent à cette sécurité. La recherche pour la mise au point d’un vaccin, l’achat de ce vaccin, l’acheminement vers les pays et l’administration à travers le système de santé demandent des moyens colossaux et à ce titre, je tiens à remercier les pays donateurs présents avec nous aujourd’hui qui ont fourni des efforts financiers très importants pour que l’initiative COVAX aboutisse. Voici la preuve que le multilatéralisme solidaire marche. Nous devons être solidaires, face à une épidémie qui est en train de mettre à mal toutes nos économies et qui a fait des centaines de milliers de victimes »

Pour sa part le Ministre de la Santé le Médecin Général, Rémy LAMAH s’est réjoui de la réception de ces doses de vaccins. « La vaccination a commencé en Guinée, il y a près d’un mois, donc nous ne pouvons que nous en réjouir de recevoir ces doses de vaccins aujourd’hui. Je demande à la population guinéenne d’accepter de se faire vacciner, car comme vous le savez, le virus tue. Donc, pour être à l’abri de ce virus, il faut se faire vacciner. Le vaccin AstraZeneca a été homologué et accepté, voilà pourquoi l’initiative COVAX vient soutenir la Guinée afin que la population guinéenne puisse en bénéficier. C’est un vaccin de très bonne qualité que nous recommandons à la population guinéenne », s’est le ministre Guinéen de la Santé.

Ces vaccins, ayant reçu l’autorisation d’utilisation en urgence de l’OMS (EUL) et acheminés expressément par l’UNICEF arrivent 1 an après la notification du premier cas de COVID-19 en Guinée, le 12 mars 2020.

Source : UNICEF

Bienvenue au Royaume du « Gouverner autrement » (Par Nadia Nahman)

La Guinée vit sous le joug d’un gouvernement dont le manque de vision et d’humanisme le dispute à l’inconséquence et à l’amateurisme.

Un gouvernement qui affirme haut et fort préférer l’ordre à la loi et sous le magistère de qui l’on assiste, sous le prétexte de la restauration de l’ordre, à des tirs à balles réelles sur des manifestants pacifiques, en plein exercice de leur droit constitutionnel.

Les ONG de défense des droits de l’homme comme la FIDH, Amnesty International et HRW n’ont cessé de dénoncer ces crimes récurrents et surtout l’impunité accordée aux criminels. À côté de ces ONG, le rapport accablant du département d’Etat américain fait mention d’assassinats illégaux ou arbitraires, y compris des exécutions extrajudiciaires perpétrés par le gouvernement ou en son nom.

Un gouvernement qui, au lieu d’ouvrir des enquêtes pour identifier les auteurs de ces crimes, affirme qu’il ignore la provenance des balles et rejette finalement sans aucune preuve la responsabilité des crimes sur l’Opposition, transformant ainsi les victimes en bourreaux.

Est-ce parce qu’il considère être le vrai commanditaire de ces assassinats qu’aucune enquête n’est diligentée ? À qui profite l’impunité garantie aux bourreaux ? Ces questions méritent d’être posées.

Un gouvernement dont le mépris des Guinéens conduit à entreprendre, en pleine crise sanitaire et économique, la démolition, sans ménagement ni indemnisation, des kiosques, boutiques et maisons d’habitations des citoyens qui occupent, selon lui, l’emprise des voies publiques ou des zones réservées.

En effet, après avoir fièrement réduit en poussières sous les caméras de la RTG des centaines de boutiques et de maisons d’habitations, le même gouvernement qui, perdu dans les méandres du Gouverner autrement, vient dire, sans doute pour protéger le vrai commanditaire de cette opération qui a fait des centaines de sans -abris et privé des milliers de guinéens de leurs sources de revenus, qu’il ne sait pas qui a donné l’ordre de démolir les bâtiments des pauvres citoyens.

Ici, la réalité dépasse allègrement la fiction.

Avec ces dénégations tous azimuts du gouvernement, on a la preuve magistrale que gouverner autrement signifie en réalité ne pas gouverner.

Membres de l’Opposition et adversaires du troisième mandat, préparez-vous ! Ce pouvoir, dont l’absence de scrupules dépasse l’entendement humain, ne se gênera pas de vous attribuer ces destructions de biens de citoyens tout comme il a tenté de vous faire porter la responsabilité des assassinats de vos propres militants qui manifestaient contre la fraude électorale et le changement de Constitution.

Mobilisons-nous pour préserver notre dignité !

Par Nadia Nahman

TPI de Dixinn : l’activiste Mamady Onivogui condamné à 1 an d’emprisonnement

Le verdict dans l’affaire Mamady Onivogui, Coordinateur du Mouvement Elazologa et allié du Front National pour la défense de la constitution (FNDC) vient de tomber.  

L’activiste de la société civile poursuivi pour des faits de « de participation à un mouvement insurrectionnel, d’association de malfaiteurs, menaces, violences par le biais d’un système informatique » a été  déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés ce lundi 12 Avril 2021.

Mamady Onivogui a été condamné à une peine d’emprisonnement d’un an et au paiement de 30 millions de GNF au titre d’amende.

Après le prononcé du verdict, la défense a contesté le jugement rendu par le tribunal de première instance de Dixinn et promis d’interjeter appel auprès de la Cour d’appel de Conakry.

Notons que, le procureur Daouda Diomandé avait requis 10 ans et au paiement d’une amende de 100 millions de francs guinéens contre ce médecin-chirurgien de profession qui a été  arrêté depuis novembre 2020.