Retrait de la candidature d’Antonio Souaré : Alpha Condé salue un acte « empreint de responsabilité et de patriotisme »

Après le retrait de sa  candidature au poste de président de la Fédération guinéenne de Football (Féguifoot), le président sortant, Antonio Souaré a été félicité pour cet acte par le chef de l’Etat à travers un communiqué lu à la télévision nationale le mardi 27 avril 2021.

Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué :

« Je salue l’acte empreint de responsabilité et de patriotisme que vient de poser Mamadou Antonio Souaré, président sortant de la Féguifoot afin que le football guinéen qu’il aime tant continue à se développer dans notre pays, dans un climat apaisé et convivial pour le bonheur de notre jeunesse.

Je le félicite pour les bons et loyaux services rendus durant son mandat dûment rempli.

Je le remercie aussi pour les efforts et les sacrifices qu’il n’a de cesse consentis pour l’honneur et la gloire du football national à la fois une passion personnelle et un engagement citoyen de tous les instants.

Mon vœu est que son exemple de dépassement soit suivi par d’autres acteurs importants et inspire chacun dans la volonté que nous partageons de toujours privilégier les intérêts de notre pays, plutôt que les ambitions personnelles et égocentriques aussi légitimes soient-elles.

Aujourd’hui, la préoccupation de tous devrait être l’unité indispensable de la famille sportive, en particulier celle du football guinéen afin qu’il retrouve ses lettres de noblesse au moment où de nombreux défis l’interpellent et d’importantes échéances se profilent à l’horizon.

J’exhorte chacun et tous à s’engager dans la voie de l’unité et de l’union, et à donner le meilleur de nous-mêmes pour qu’ensemble nous écrivions de nouvelles pages de l’histoire de notre football, qui malgré, toutes les potentialités et talents qu’il regorge en son sein n’a pas encore sa place dans le concert des nations du football africain et mondial.

J’ai la conviction que c’est une équipe où chacun aura la place qui lui revient et jouera pleinement son rôle qui nous fera avancer et obtenir toutes les victoires escomptées.

Il nous faut retrouver l’élan de confiance et de solidarité qui, dans le passé, a fait de la Guinée une référence. C’est mon appel pressant à tous. C’est l’espoir de notre jeunesse. C’est aussi l’attente de tout le pays.

Je compte sur chacun et exprime le souhait que je sois entendu et compris de tous pour un nouveau départ de notre football cher à tous. »

 

 

Election Feguifoot : Après Antonio Souaré, AKB retire sa candidature au poste de vice-président

Après l’homme d’affaires Antonio Souaré qui a annoncé le retrait de sa candidature pour le poste du président de la Feguifoot, c’est l’ancien footballeur du Sylli, Abdoul Karim Bangoura (AKB) qui a annoncé le retrait de sa candidature pour le poste de 1er vice président.

AKB annonce que son envie était motivé par le programme du président Antonio Souaré. Un programme dans lequel il trouvait l’avenir du football guinéen.

Le congrès électif de la Fédération Guinéenne de Football est prévu le 14 mai prochain.

Lire ci-dessous le communiqué : 

BONJOUR À TOUS,

C’EST AVEC BEAUCOUP DE REGRET QUE JE VIENS ANNONCER LE RETRAIT DE MA CANDIDATURE AU POSTE DE VICE-PRÉSIDENT DE LA FÉGUIFOOT.

EN EFFET, MA DÉCISION RÉSULTE DU FAIT DE CELLE DU PRÉSIDENT MAMADOU ANTONIO SOUARÉ, QUI CE JOUR DU 26 AVRIL 2021, LUI-MÊME CANDIDAT POUR SA PROPRE SUCCESSION, A DÉCIDÉ DE RETIRER SA CANDIDATURE.

LA MIENNE ÉTAIT MOTIVÉE PAR LE PROGRAMME DE MONSIEUR SOUARÉ DANS LEQUEL JE RETROUVAIS MES IDÉES ET MES AMBITIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL GUINÉEN ET PAR CONSÉQUENT AVEC QUI JE POUVAIS COLLABORER POUR FORMER UNE ÉQUIPE DYNAMIQUE AU SERVICE DU FOOTBALL GUINÉEN.

COMPTE-TENU DE CE NOUVEL ÉVÈNEMENT CONCERNANT LE PRÉSIDENT SOUARÉ, JE ME PERMETS POUR DES RAISONS DE COHÉRENCE, DE RETIRER MA CANDIDATURE POUR LE POSTE DE VICE-PRÉSIDENT.

JE VOULAIS EXPRIMER TOUTE MA GRATITUDE, TOUTE MA RECONNAISSANCE ET MES SINCÈRES REMERCIEMENTS À MES SYMPATHISANTS, MES SUPPORTERS AINSI QUE TOUS CEUX ET CELLES QUI ONT SOUTENU MA CANDIDATURE. JE VOUS PRIE DE BIEN VOULOIR ACCEPTER CETTE DÉCISION QUI EST PUREMENT PERSONNELLE.

VIVE LE DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL GUINÉEN ET QUE DIEU NOUS BÉNISSE ET NOUS PROTÈGE EN CE MOIS SAINT. AMINE

Après la mort d’Idriss Déby, que reste-t-il des ‘’amis’’ chefs d’Etat d’Alpha Condé ?

Même si les chefs d’État en Afrique sont tous des amis, mais parmi eux, il y a des affinités qui sont créées. C’est le cas entre le président guinéen Alpha Condé et le Tchadien Idriss Déby Itno. Les deux chefs d’État étaient proches, voire très proches.

Idriss Déby était d’ailleurs à Conakry en décembre dernier pour prendre part à la cérémonie d’investiture d’Alpha Condé après la tumultueuse présidentielle contestée par les Guinéens.

Certains Guinéens pensent même que le président tchadien a impacté négativement Alpha Condé sur la question de vouloir briguer un troisième mandat alors que la Constitution le lui interdisait.

Juste après l’annonce de sa mort des suites de blessures au front, Alpha Condé a été l’un des premiers chefs d’Etat qui a rendu hommage à son ami. Dans un tweet, il a présenté ses condoléances à la famille du défunt et au peuple tchadien.

«Nous avons perdu un grand ami et un infatigable défenseur de l’Afrique. Je présente mes condoléances les plus attristées à la famille du Maréchal Idriss Déby Itno ainsi qu’au peuple tchadien », lit-on. Le président guinéen a aussi décrété la journée de mercredi 21 avril journée de deuil national sur toute l’étendue du territoire. « Les chefs religieux musulmans et chrétiens sont invités à formuler des prières pour le repos de l’âme de l’illustre disparu ».

Le président Alpha Condé s’est ensuite envolé jeudi pour la capitale tchadienne, N’Djamena pour assister aux obsèques de son ami Idriss Déby, prévus ce vendredi 23 avril. Maintenant, que le dictateur tchadien est décédé, que reste-t-il des amis dans le vrai sens du terme du président guinéen parmi les chefs d’État africains ?

Commençons par le Congolais Dénis Sassou-Nguesso (77 ans) qui vient de briguer un quatrième mandat après 37 ans à la tête de son pays dont la cérémonie d’investiture s’est tenue le vendredi 16 avril dernier en présence de plusieurs chefs d’État dont son ami Alpha Condé et le défunt président Idriss Déby. Entre Alpha Condé et Sassou-Nguesso, leur amitié n’est un secret pour personne.

Il y a Mohamed VI, le roi du Maroc. Alpha Condé garde de bons rapports avec lui. Le roi l’avait même félicité après l’annonce de sa victoire par la Cour constitutionnelle après la présidentielle d’octobre dernier. On se souvient aussi de la visite de Mohamed VI à Conakry en mars 2014.

Il y a aussi le président de la Gui[1]née équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. C’est un autre ami sûr d’Alpha Condé. Sans oublier le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara qui a lui aussi brigué un troisième mandat dans son pays. Il est en ce moment l’un des amis sûrs d’Alpha Condé dans la sous-région ouest-africaine. Alpha Condé se déclare être son conseiller économique et Alassane Ouattara son conseiller politique.

La liste des amis d’Alpha Condé est loin d’être exhaustive. On peut citer entre autres le Togolais Faure Gnassingbé, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Rwandais Paul Kagame, qui sont aussi des amis du numéro guinéen Alpha Condé.

Comme on le constate, Alpha Condé n’est ami qu’avec des chefs d’État qui n’ont pas bonne presse en matière de démocratie. La plupart d’entre eux sont des dictateurs et qui ont accumulé plusieurs mandats à la tête de leurs pays respectifs. N’est-ce pas, qui se ressemble s’assemble ?

Par Mamadou Sarifou Barry

Alpha Condé attendu à Paris : le FNDC, l’ANAD, le CTG appellent à manifester le 18 mai

Dans un communiqué, le Front national pour la défense de la constitution(FNDC), l’ANAD (Alliance pour l’alternance démocratique et le Collectif pour la transition en Guinée (CTG) appellent à manifester le 18 mai 2021 contre la présence du président Alpha Condé à Paris.

Selon les organisateurs de cette manifestations, Il s’agira « de protester contre la venue du despote guinéen au pays des droits de l’homme et de démontrer à la face du monde le rejet catégorique et massif de son régime illégal et liberticide ».

Lire ci-dessous le communiqué :

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), le Collectif pour la Transition en Guinée (CTG), les Forces Vives (FV) et le Réveil Guinée (RV) invitent les démocrates Guinéens résidant en Europe et les amis de la Guinée à participer à une manifestation qu’ils organisent le 18 mai 2021 à Paris, à l’occasion de l’arrivée du dictateur Alpha Condé en France.

Il s’agira de protester contre la venue du despote guinéen au pays des droits de l’homme et de démontrer à la face du monde le rejet catégorique et massif de son régime illégal et liberticide.

Cette manifestation sera mise à profit pour dénoncer la prise en otage du pays par des imposteurs et exiger le départ du dictateur Alpha Condé du pouvoir et la libération de tous les détenus politiques.

Nous invitons le peuple de Guinée à rester mobilisé pour la poursuite du combat jusqu’au départ du dictateur Alpha Condé.

Le lieu et l’heure de la manifestation vous seront communiqués ultérieurement.

Contact presse :

+33652157033
+33661892580
+33641982979

Paris, le 26 avril 2021

Seul Alpha Condé est en deuil, pas le Peuple de Guinée

À la suite du décès du dictateur Idriss Déby, autoproclamé maréchal du Tchad, son homologue dictateur Alpha Condé, se moquant des Guinéens, a cru devoir leur imposer un deuil national d’une journée avant d’aller verser des torrents de larmes sur le corps de son prétendu ami.

Depuis 2010, près de 400 jeunes guinéens ont été tués par la milice de Alpha Condé pour avoir participé à des manifestations contre la mauvaise gouvernance et surtout la confiscation du pouvoir une minorité de profiteurs. Alpha Condé n’a jamais compati à la douleur des familles de ces victimes à plus forte raison décréter une demie journée de deuil. Il n’a jamais eu la moindre volonté de faire la lumière sur ces drames contrairement au Président Macky Sall qui a mis en place une commission d’enquête sur les récents événements survenus dans son pays en lien avec l’affaire Ousmane Sonko.

Au contraire, il a toujours évoqué ces morts avec dédain à cause de leur appartenance politique, sociale ou ethnique. Mais il semble avoir oublié que les Guinéens ne sont pas dupes. Leur silence ne devrait pas être interprété comme un blanc-seing pour un dictateur. Il est d’ailleurs heureux de constater qu’ils ne se sont pas prêtés à ce jeu. Ils ont vaqué librement à leurs occupations. S’ils ne respectaient pas les obligations liées au mois saint de ramadan, beaucoup auraient sans doute fêté pour montrer au dictateur qu’ils ne sont pas en deuil.

Ce qu’il faut rappeler à Apha Condé, c’est que même Idriss Déby voulait respecter à un moment donné la limitation du nombre de mandats présidentiels selon ses propres aveux. Il a déclaré qu’il n’est allé au-delà de ses deux mandats que parce que la France le lui avait demandé à cause des risques d’instabilité qui pesaient sur le Tchad. Seuls Alpha Condé, Idriss Deby et d’autres dictateurs pensent que la limitation du nombre de mandats est un acte antidémocratique et source d’instabilité. Mais Il faut noter avec force que l’alternance se fera d’une manière ou d’une autre…

SEKOU KOUNDOUNO responsable des stratégies et planification du FNDC/Membre Balai Citoyen /Membre AFRIKKI

Feguifoot : Mamadou Antonio Souaré retire sa candidature au poste de président

C’est officiel, Mamadou Antonio Souaré vient de retirer sa candidature à la course pour la présidence de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot). C’est à travers sa page Facebook qu’il dit renoncer à briguer un nouveau mandat à la tête de l’instance dirigeante du football guinéen.

Lire ci-dessous le communiqué :

Mesdames et Messieurs les membres statutaires de la Fédération Guinéenne de Football

En cette période décisive de l’histoire de notre Football, j’ai décidé, à partir de ce lundi 26 avril 2021, de retirer ma candidature au poste de Président de la Fédération Guinéenne de Football à l’élection du 14 mai 2021.

Cette décision, je l’ignore pas, n’est pas forcément partagée par tous, mais dans un souci de rapprochement et de rassemblement, à l’heure où le devoir d’unité et d’exemplarité nous incombe, à nous dirigeants, elle reste la meilleure option pour moi.
J’ai consacré tout mon temps, mon énergie et mes ressources personnelles au développement du Football de mon pays et du continent, je ne souhaite pas être associé d’une quelconque manière au blocage de notre sport-roi.
Soucieux de préserver les intérêts supérieurs du Football Guinéen, j’ai donc décidé d’opérer ce retrait qui doit être compris comme une volonté de réorienter mes actions vers d’autres secteurs de Développement du Football et du Sport en général.

Je remercie tous les acteurs qui ont porté ma candidature, les membres du Comité Exécutif, les sportifs, les supporters et tout le public sportif pour le soutien constant, la loyauté sans faille et les acquis obtenus ensemble durant ces 4 dernières années.

Je souhaite le meilleur pour le Football Guinéen.

Antonio Souaré, Président de la Fédération Guinéenne de Football ( FEGUIFOOT )

Soupçon de trafic de numéros matricules à la Fonction publique : le Ministère en charge réagit

Depuis un certain moment, nous constatons sur les ondes de certains médias de la place, les déclarations de Monsieur Goépogui Jean Pierre Koly se disant président d’une association dénommée collectif des fonctionnaires dont les numéros matricules semblent être trafiqués par certains cadres dit-il du Ministère en charge de la Fonction Publique.

Dans ses déclarations, Monsieur Koly ne cesse de proférer constamment des propos outrageants et injurieux contre des cadres de l’Administration Publique. L’intéressé justifie ses déclarations par des actes administratifs dont les sources et l’authenticité ne sont pas connues.

Malgré que la plainte de M. Koly soit en instruction judiciaire, il continue ses sorties médiatiques avec des propos portant atteinte à l’honneur, à la crédibilité, à l’image et à la vie privée des cadres. Ce comportement est contraire à la Loi L/2020/0027/AN du 19 décembre 2020, portant droit d’accès à l’information Publique en République de Guinée, notamment dans son chapitre 3, articles 5 qui stipule que « …les documents relatifs aux affaires judiciaires en cours d’instruction… » font exception aux droits d’accès à l’information publique.

Nous faisons confiance à la justice guinéenne et nous invitons les médias à respecter l’éthique et la déontologie du journalisme en équilibrant les sources d’’information dans l’intérêt de la justice sociale.

Le Ministère de la Fonction Publique et du Travail, dans sa mission régalienne de police de l’Administration à travers des structures des services publics ainsi que de leurs effectifs, joue pleinement son rôle dans la gestion des Ressources Humaines de l’État.

Enfin, nous invitons les usagers des services publics et la population de rester sereins. Toute la lumière sera faite sur cette affaire.

Conakry, le 23 avril 2021

 

Le Service Communication et Relations Publiques

Tueries dans les manifs de rue en Guinée : qui a peur de la vérité, le pouvoir ou l’opposition ?

Parlant des personnes tuées par balles lors des manifestations, un ministre déclarait une fois que le déplacement des corps par des citoyens et la modification des scènes de crimes rendaient difficiles sinon impossibles les enquêtes. 

Mais la question que l’on se pose est de savoir combien de crimes ont été élucidés en Guinée à travers des preuves fournies par l’examen d’une scène de crime ? Apparemment, aucun.

Il existe aujourd’hui une police technique au sein de nos services d’enquête. Est-ce une police technique et scientifique ? Quoi qu’il en soit, on ne peut s’empêcher de se poser des questions sur la formation et sur les moyens dont disposent les membres de cette unité pour mener à bien sa mission. Car une police technique exige des moyens techniques.

En attendant les réponses à ces questions, il faut relever que lorsque des manifestants sont mortellement touchés par balles, il y a très souvent une autopsie faite par le service de médecine légale.

Une autopsie est toujours sanctionnée par un rapport. Les rapports d’autopsie peuvent donc servir de base de travail pour les juges saisis. Mais très curieusement, ces rapports sont gardés secrets. Même les avocats à plus forte raison les familles des victimes n’y ont pas accès. Est-ce l’attitude de dirigeants qui veulent faire la lumière sur des cas de morts violentes lors de manifestations ?

Quelque fois, on entend un ministre faire allusion à ces rapports d’autopsie, en violant ainsi le secret de l’instruction, quand il y a instruction.  Ils s’arrogent, en terme de communication, les attributions du procureur de la République qui devient subitement aphone.

Ainsi, on a entendu un ministre déclarer une fois que selon les rapports d’autopsie, certaines victimes auraient reçu des balles dans le dos. Information que les familles de victimes ont apprise dans la presse alors qu’elles devraient l’obtenir à travers le dossier. Ces déclarations sont du reste compromettantes pour les auteurs d’homicides pendant les manifestations. En effet, quand une personne reçoit une balle dans le dos, cela veut dire qu’elle faisait dos au tireur et qu’il ne représentait aucune menace pour celui-ci. Il a donc été tué de sang-froid. Le tueur ne pourrait donc invoquer la légitime défense.

Une autre fois, un ministre a déclaré qu’on se serait servi d’une pince pour introduire une balle dans le corps d’une victime afin d’accuser les forces de l’ordre ! Mais il est le seul à avoir pu accéder au rapport d’expertise. Quel crédit accorder à une telle déclaration puisque ni les avocats constitués ni les familles de victimes ne connaissent les conclusions dudit rapport ?

Comment peut-on parler de volonté de faire la lumière sur les cas de manifestants tués et en même cacher à leurs familles des rapports d’autopsie ? C’est là que commence la dissimulation.

Que deviennent les balles extraites des corps des victimes ? Sont-elles placées sous scellés ? Sont-elles grattées pour faire disparaître des traces gênantes ?

Ce sont là autant de questions qui démontrent qu’il n’y a jamais eu de volonté de mener une véritable enquête sur ces dossiers. Soutenir que c’est l’opposition qui empêche la manifestation de la vérité dans ces affaires relève de la mauvaise foi pour ne pas dire plus.

Pourquoi la justice chercherait-elle d’ailleurs à faire la lumière sur des morts dont les auteurs sont déjà désignés par des autorités politiques ? Quel est le l’enquêteur ou le juge qui prendrait le risque de ramer à contre-courant des conclusions du président de la République ou d’un ministre ?

Par ailleurs, quand une enquête est susceptible de mettre en cause des éléments des forces de l’ordre est confiée à un service de police judiciaire (police ou gendarmerie) est-il possible que celui-ci travaille en toute indépendance et en toute objectivité ?  L’esprit de corps ne pourrait-il pas prendre le dessus sur l’obligation de mener de façon professionnelle une enquête ?

Théoriquement, la police judiciaire est placée sous la direction du procureur de la République. Ainsi, en matière d’enquête préliminaire ou de flagrance, un officier de police  judiciaire(gendarme ou policier ) n’a de compte à rendre qu’à ce dernier. Mais les interférences de la hiérarchie au niveau de la police ou de la gendarmerie peuvent difficilement être écartées. Autant dire que dans les cas de manifestants tués, il est infiniment plus judicieux de constituer une commission d’enquête indépendante et ouverte à l’opposition et à la société civile comme l’a fait le Sénégal récemment. C’est par ce moyen que l’État peut donner un gage de sa volonté de situer les responsabilités.

Seul un État animé de bonne volonté peut arriver à aplanir toutes ces difficultés en donnant carte blanche aux enquêteurs. On en est très loin, très malheureusement.

Par Mohamed TRAORE

Obsèques d’Idriss Deby : Alpha Condé « Tout le monde sait les liens qui nous ont unis… »

Présent à N’Djamenah depuis hier jeudi 22 avril 2021, le président Alpha Condé a participé ce vendredi 23 avril 2021 aux obsèques du président tchadien Idriss Deby Itno mort à 68 ans, des suites de blessures subies au front contre des rebelles. 

C’est par la citation « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé » d’Alphonse de Lamartine que le président Alpha Condé a introduit son discours en hommage à Idriss Deby Itno.

Poursuivant, Alpha Condé a déclaré « Tout le monde sait les liens qui nous ont unis, comment nous avons travaillé ensemble pour assurer à l’Union Africaine son autonomie à la fois financière et nous battre pour que toutes les questions africaines soient désormais réglées par les Africains. Car désormais seuls les africains peuvent accepter de mourir pour l’Afrique, seuls les Africains connaissent la situation de leurs peuples. Et le président Déby était ce modèle. Quand nous avons crée des champions, nous l’avons désigné comme le champion pour la jeunesse, car la jeunesse est l’avenir de l’Afrique. Le président Déby a montré son attachement à l’Afrique en versant le sang de son peuple sur les différents champs de bataille africains. Mais le moment n’est pas de parler. Le moment est de voir comment nous les Chefs d’Etat, en suivant l’exemple du président Déby, nous allons pouvoir nous donner la main afin de renforcer l’unité de l’Afrique, renforcer son indépendance et de permettre qu’elle continue de parler d’une seule voix. Le peuple tchadien, sa famille, connaissent les liens intimes qui nous ont liés. Le combat que nous avons mené ensemble, chers amis, frères et complices, nous allons le continuer… ».

À préciser que ces obsèques se déroulent en présence de plusieurs chefs d’État de pays sahéliens, comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso, ou le président du Conseil souverain soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan…

Election Feguifoot : la commission dévoile la liste complète des candidats retenus

A travers une décision datant du 21 avril 2021, la commission électorale de la FEGUIFOOT a dévoilé la liste complète des candidats retenus pour l’élection du Comité exécutif de la Fédération guinéenne de football.

Trois types de candidatures sont à noter en fonction des postes de : Président du comité exécutif, Premier vice-président du comité exécutif et Membre du comité exécutif. Au total, la commission électorale a invalidé cinq candidatures.

L’assemblée générale élective est prévue pour le 14 mai prochain.

Lire ci-dessous la copie de la décision de la Commission électorale de la FGF