En Guinée, la justice a toujours été du côté des oppresseurs (Par Sékou Koundouno)

Dans l’histoire récente de la Guinée, la Justice a toujours été du côté des oppresseurs. Au lendemain des indépendances, chacun savait à quoi s’en tenir puisque politique et justice se confondaient.

Le principe de la séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges étaient quasiment inexistants. À la faveur du changement de régime en 1984, la Guinée a opté pour la démocratie, l’État de droit et les libertés individuelles, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice.

Mais fort malheureusement, la justice n’a jamais su se montrer à la hauteur des attentes des citoyens. L’une des pages les plus sombres ces vingt dernières années sur le plan judiciaire reste incontestablement le procès Alpha Condé que tout monde, y compris l’intéressé, a qualifié de comédie judiciaire ou de parodie de justice. En 2013, les états généraux de la justice ont été organisés au Palais du Peuple à l’initiative du même Alpha Condé, devenu entre-temps président de la République.

Au lendemain de ces états généraux et surtout au regard des recommandations qui avaient été présentées au premier magistrat du pays, on pouvait espérer que la justice ferait sa mue. Mais, plus de sept ans après, la justice continue à être une déception pour bon nombre de citoyens, au point qu’on peut se demander aujourd’hui si elle est réformable. Elle est toujours minée par les mauvaises pratiques qui ont tendance à devenir une gangrène.

Pourtant, les magistrats sont à l’heure actuelle les ‘’agents de l’État’’ les mieux payés. Mais la justice n’arrive toujours pas satisfaire les justiciables. Pire, elle est devenue le deuxième pied de la dictature, l’autre étant les forces de défense et de sécurité. Même Alpha Condé ne semble pas être satisfait de la justice bien que la plupart de décisions de justice contre ses opposants sont destinées à lui faire plaisir.

Les magistrats ne devraient pourtant pas perdre que si Alpha Condé a eu des mots durs à l’endroit de la justice après sa condamnation et quand il est arrivé au pouvoir, un autre ferait la même chose un jour. Des magistrats ont contribué volontairement ou involontairement à tuer le rêve démocratique des Guinéens. Mais ils seront eux-mêmes jugés un jour par le Tribunal de l’Histoire.

Sékou KOUNDOUNO
Responsable des stratégies et planification du FNDC

Dialogue politique : l’UFDG pose des exigences

Lors d’une réunion extraordinaire tenu le mercredi 09 juin 2021, le conseil politique de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a donné la position du parti sur l’appel au dialogue lancé par le pouvoir en place. Au cours de la rencontre, le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a posé des conditions préalables à l’ouverture de négociations autour de la table.

Selon une déclaration officielle, à l’unanimité, le parti a décidé de s’abstenir de tout commentaire sur la question du dialogue politique tant que les cadres et militants de l’UFDG, de l’ANAD et du FNDC sont maintenus en prison.

Le conseil politique exige, avant tout dialogue, l’ouverture des ‘’bâtiments de l’UFDG abritant son siège et ses bureaux qui sont occupés par les forces de défense et de sécurité’’.

Le parti dit ne pas être disponible pour un dialogue tant que le ‘’président de l’UFDG, son épouse et ses proches collaborateurs seront arbitrairement privés de leurs droits et libertés de voyager’’.

Dalein et son entourage appelle ‘’tous les militants et responsables de l’UFDG d’observer rigoureusement la discipline du parti et d’éviter de tenir, dans la presse et dans les réseaux sociaux, des propos malveillants à l’endroit de nos camarades détenus qui sont dans la souffrance ou d’autres cadres du parti pour leurs prises de position publiques’’.

Dialogue: « le pouvoir veut jouer sur la faiblesse de quelques cadres pour tenter de faire imploser l’UFDG » (L.Y Diallo)

Opinion-L ‘erreur de l’UFDG dans les 10 dernières années s’appelle « Dialogue » tel qu’il est annoncé. Mes chers responsables, cadres, militants et sympathisants du parti, nous sommes en face de l’une des pires dictatures de l’Afrique ! Cette dictature qui se singularise par la répression de toute forme d’opposition et un non-respect des Droits de l’homme.

Cette dictature qui a organisé des élections et fait falsifier des résultats .Qui a refusé la participation des Observateurs internationaux à la dernière consultation électorale ? Le culte de la personnalité, la parodie de procès, le dénie de justice, les abus de droits, la corruption et l’enrichissement illicite personnel, la politique de diviser pour régner et la propagande sont en quelques mots les maux dont souffrent les militants de l’opposition sous Alpha Condé.

Chers militants de l’UFDG, nous devons être soudés à jamais. La dictature avait pour objectif d’éteindre toute forme de contre-pouvoir en Guinée. C’est ainsi qu’il a réussi à anéantir les mouvements sociaux (Syndicats et Organisation de la Société Civile). Face à ce constat malheureux, les militants de l’UFDG doivent être fiers qu’ils soient la dernière barrière véritable contre le pouvoir Unique (inique) en Guinée. L’erreur monumentale de nos aînés avait été de renoncer à leur combat contre la dictature. La dictature ne se fuit pas, elle s’affronte….Chers militants de l’UFDG, armons-nous de courage, unissons-nous derrière notre Commandant en Chef Mamadou Cellou Dalein Diallo et restons derrière la Direction du parti.

Depuis quelques jours, nous avons assisté à la publication d’une Tribune venant de trois de nos vaillants responsables incarcérés injustement par la dictature d’Alpha Condé provoquant ainsi quelques incompréhension au sein de l’Opinion nationale. Mais très vite, la Direction du parti a sorti un communiqué précisant le contenu du texte de nos détenus.

À l’UFDG, nous sommes convaincus de l’innocence de nos cadres et militants incarcérés. Cest pourquoi nous demandons voire exigeons un procès équitable. Nos valeureux cadres signataires de cette Tribune ne demandent nullement au parti de participer à cette offre de Dialogue qui n’aboutirait à rien. Il convient de rappeler que chaque fois cette dictature commence à chanceler, son arme favorite consiste toujours à nous sortir le mot dialogue.

Le dialogue a souvent permis au Commandant en Chef des putschistes de débaucher les cadres de l’opposition, de renverser une situation politiquement difficile et d’enfariner l’Opposition avec ce fameux Protocole d’Accords qui n’est jamais respecté. À présent, le despote ne compte sur aucun soutien crédible à l’International en l’occurrence les États-Unis, l’Angleterre et l’Union Européenne. Je voudrais rappeler que notre chef a toujours dit qu’il n’acceptera pas le chantage avec les prisonniers. Nous avons résisté depuis 2011 face à toutes les manœuvres de cette dictature pour nous déstabiliser.

Si le Pouvoir était sincère, il aurait commencé à décrisper l’atmosphère en libérant les quelques 400 prisonniers politiques, faire des enquêtes sérieuses sur les tueries, traduire les responsables devant les tribunaux recenser les victimes des pillages des boutiques et magasins et les dédommager.

Le porte-parole du gouvernement avait déjà comparé la situation guinéenne à celle du Vénézuela quand il disait «Au départ, les oppositions vénézuéliennes avaient refusé l’offre de dialogue du président Nicolas Maduro…Actuellement, c’est l’Opposition qui demande à l’État d’organiser le dialogue». Cette sortie était un signe annonciateur que le Pouvoir veut jouer sur la faiblesse de quelques cadres pour tenter d’imploser le parti. Mais très malheureusement, l’UFDG est indomptable, imperturbable et unie derrière son Chef. Qu’est-ce que l’UFDG a à gagner avec ce Dialogue ? Probablement la libération des prisonniers politiques de la dictature Condé, la liberté de mouvement de nos leaders, l’autorisation des réunions et rencontres politiques et l’accès au siège du parti.

C’est pourquoi, l’UFDG ne doit pas participer à ce dialogue de la HONTE. Et puis dialoguer pourquoi et sur quo? Sur quel sujet plus important que le changement de la Constitution guinéenne ? Sur quel sujet plus important que la justice pour les centaines braves jeunes guinéens suppliciés des quartiers de l’Axe ? Sur quel sujet plus important que la reconnaissance de la victoire de l’UFDG ? Celui qui vous propose le dialogue aujourd’hui pour légitimer son pouvoir et sa Constitution, est la personne qui dirige le pays depuis 2011 malgré les plus de 280 morts. Faut-il attendre le dialogue pour faire la justice ? NON ! Il était là pendant que les boutiques et les magasins des citoyens supposés être de l’opposition sont cassés. Faut-il attendre le dialogue ?

Faut-il dialoguer aussi pour l’installation des conseils de quartiers, de districts et de région ? Non !, la il suffit de respecter la Loi pour s’entendre !

Par Lamarana Yemberin Diallo

Lutte contre la résurgence d’Ebola : la BAD accorde un don de 430.000 dollars à la Guinée

Abidjan, Côte d’Ivoire, 8 juin 2021 – Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 3 juin dernier, un don de 430 000 dollars américains à la Guinée afin de soutenir la lutte contre le risque de propagation de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola à travers le pays.

Depuis la mi-février 2021, la Guinée est confrontée à une résurgence épidémique liée au virus Ebola, après la grande crise de 2014. Cette nouvelle épidémie survient dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19, qui pose des défis tant sanitaires que socioéconomiques à ce pays d’Afrique de l’Ouest.

L’appui de la Banque africaine de développement permettra de mettre à exécution les priorités du gouvernement guinéen dans sa réponse au virus Ebola prévues dans son plan de riposte afin de limiter les taux de mortalité et de morbidité liés au virus.

Le Projet d’aide humanitaire d’urgence permettra à la Guinée de renforcer ses capacités de diagnostic et de gestion des échantillons de six laboratoires régionaux. Ces laboratoires bénéficieront des kits de collecte des échantillons, des réactifs et du matériel de prévention et de contrôle des infections. Quatre laboratoires régionaux recevront également des appareils GeneXPert et des séquenceurs génomiques ; et des biologistes seront formés au diagnostic du virus Ebola. Le plateau technique des laboratoires du pays sera ainsi renforcé en matière de surveillance génomique dans la riposte à Ebola.

Le projet contribuera aussi à améliorer, d’une part, la prévention et le contrôle des infections, et, d’autre part, la gestion des cas dans les établissements sanitaires ciblés et dans la communauté par la mise à disposition des équipements de protection individuelle ainsi que des équipements de triage, d’isolement et d’installation de prise en charge des cas.

Au total, quelque 200 équipements de protection individuelle seront distribués notamment au personnel de santé et agents communautaires. Quelque 400 agents de santé et volontaires communautaires bénéficieront d’une formation de mise à niveau pour la prévention des infections, la prise en charge des cas, y compris des survivants dans les régions concernées.

Le projet permettra aussi à la Guinée d’intensifier ses opérations de sensibilisation pour améliorer la perception de la population à l’égard de la réponse sanitaire.

Le projet d’aide humanitaire d’urgence vise à renforcer le système de santé guinéen en approvisionnant toutes les formations sanitaires ciblées en médicaments essentiels et autres produits sanitaires pour la prise en charge des survivants du virus Ebola.

Ce projet répond à une des cinq priorités stratégiques, « High 5 », de la Banque africaine de développement, à savoir « améliorer la qualité de vie des populations africaines ».

Nouvelle mine d’or à Gaoual : communiqué du ministère de la sécurité

La récente découverte d’or dans les districts de Mandiké, sous-Préfecture de Kounstel et à Toumbobouré dans la commune urbaine a provoqué un déferlement des citoyens venus de toute la Guinée, notamment la Haute Guinée et de la Basse-Guinée, entrainant un surpeuplement dans la commune urbaine de Gaoual et périphéries.

Concernant la mort des deux (02) individus, selon les renseignements de sources concordantes, le premier cas a été enregistré le lundi 07 Juin 2021 au siège de la commune urbaine où les nouveaux arrivants sont enregistrés. Il s’agit de Mamadou CONDE né à Dabola dans le district de Dabolakoura, cultivateur de profession qui aurait quitté les mines d’or de Mandiana pour Gaoual. De l’avis des médecins de l’hôpital Préfectoral de Gaoual, il s’agissait d’une mort naturelle probablement due aux difficultés durant le voyage.

S’agissant du 2ème cas, c’est un motocycliste en partance pour les mines d’or qui a heurté un imam dans la matinée du Mardi 08 juin 2021 aux environs  de 10 heures avec délit de fuite. La victime nommée Soriba Doumbouya, âgé de 65 ans, est domicilié au Km 5 de la commune urbaine.  Transporté à l’hôpital Préfectoral il a succombé à ses blessures, quelques heures plus tard.

En raison des contraintes d’insécurité que ce mouvement de personnes suscite, une forte délégation gouvernementale est attendue dans les heures à venir à Gaoual pour une évaluation de la situation assortie de propositions concrètes.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile présente ses condoléances aux familles éplorées. Il exhorte les uns et les autres aux respects des exigences sécuritaires qui visent à assurer la sécurité des personnes et des biens.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile

Gaoual : les autorités administratives annoncent la fermeture de la Mine D’or De Kounsitel

Dans une déclaration lu à la télévision nationale le mardi, 08 juin 2021, le gouverneur de la région administrative de Labé a annoncé la fermeture de la mine d’or de Kounsitel dans la préfecture de Gaoual.  Madifing Diané a annoncé la fermeture de la mine d’or qui fait l’objet d’une grande convoitise.
Dans son intervention, le gouverneur de la région de Labé a avancé les motifs de la fermeture de la mine.

La rédaction de journal de Conakry vous propose l’intégralité de l’annonce :

Depuis près d’une semaine, nous assistons à l’arrivée dans les régions administratives de Labé et de Boké, d’orpailleurs venus de la Haute Guinée, de la République du Mali, du Sénégal, de la Guinée Bissau et du Burkina Faso. Après évaluation de la situation sécuritaire, par les services de défense et de sécurité de ces deux régions, nous enregistrons déjà six cas de décès des suites d’accidents.

La sous-préfecture de Kounsitel et la préfecture de Gaoual sont totalement étouffées par un manque total de vivres et de lieux d’accueil. Devant la progression massive et dangereuse des arrivées de  partout en direction de cette petite localité, la certitude est que la population locale et les nouveaux arrivants, avec cette pandémie de coronavirus, sont exposés à tous les maux liés aux mines d’or.

Par conséquent, en rapport avec nos différentes hiérarchies, les autorités administratives et élus locaux de ces deux régions, avons décidé la fermeture pure et simple et immédiate de cette nouvelle mine.

Par ce motif, nous invitons aux prétendants au nouveau déplacement de rester sur place. Ceux qui sont sur la route end direction de Gaoual, de retourner dans leurs localités respectives. Ceux qui sont sur le site à se préparer à quitter immédiatement  lieux.

A compter de demain, 09 juin 2021, une force mixte de défense et de sécurité sera déployée  en vue du dégagement de tous les lieux occupés par ces mineurs.

Election à la FEGUIFOOT : la FIFA gèle le processus électoral

Dans un courrier adressé  à la fédération guinéenne de football, la FIFA demande « de surseoir à toute activité liée au processus électoral, jusqu’à nouvel avis », annonçant ensuite la venue dans les prochains jours « d’une mission conjointe FIFA-CAF en Guinée pour discuter avec toutes les parties prenantes et évaluer la situation, de façon à nous permettre d’avoir une vue d’ensemble » aux dysfonctionnements constatés au sein de la Feguifoot.

Lire ci-dessous le courrier :

 

 

Les victimes du Camp Boiro écrivent au président Alpha Condé

LETTRE OUVERTE DU CAMP BOIRO AU
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
MONSIEUR ALPHA CONDE

Monsieur le président, le Camp Boiro de sinistre mémoire ne peut servir de boule de neige dans le silence lâche et coupable d’une partie de Guinéens sur lesquels vous croyez compter jusqu’à ce que la roue de l’histoire tourne.

Monsieur le président l’ambiance de terreur qui règne dans le pays sous votre magistère avec une justice qui n’en est plus une, parce que agressivement orientée, nous rappellent de douloureux souvenirs. Mais vous aviez promis que vous prendriez la Guinée là où Sékou Touré l’avait laissée. Les plus naïfs ont cru à une boutade, sans plus. La réalité du vécu actuel de notre peuple nous ouvre les yeux sur l’horreur de ce qui se passe : du goulac de Coronthie à tous les lieux de détention extra-judiciaire, jusqu’au Camp de Soronkoni ; l’imitation est presque
parfaite.

Monsieur le président, nous vous invitons à rendre personnellement une petite visite à la prison civile de Coronthie en votre qualité de chef de la chaine pénale, pour vous rendre compte de l’état de pourrissement et d’insalubrité dans lesquelles sont maintenus des prisonniers qui jouissent encore de la présomption
d’innocence.

Le surpeuplement est passé d’environ trois cents à plus de mille. Pourquoi acceptez-vous cela ?
Vos différents ministres de la Justice préfèrent garder leurs douillets bureaux climatisés sans faire le job pour lequel ils sont grassement payé.

Nous du Camp Boiro qui avons perdu nos parents dans les mêmes conditions, sommes révoltés que l’histoire se répète sous votre autorité de surcroit. Bien sûr que les fameuses ombres chinoises qui dansent toujours autour du pouvoir en attendant de se renouveler sous le soleil d’un autre président, vous contraindront à fermer les yeux sur cette horreur en vous recommandant du dilatoire : la fameuse table de conciliation, en attendant que les prisonniers politiques se meurent en état de pourrissement.

Monsieur le président, vous ne devez ni ne pouvez accepter çà ! Rien qu’un sursaut de votre part en votre qualité de patron de la chaine pénale, suffirait à briser cette chaine fatale qui aura emporté tant de Guinéens du Camp
Boiro aux camps d’aujourd’hui.

Vous savez bien, Monsieur le président, que celui qui a été choisi sur recommandation sournoise, est suffisamment vide de toute efficacité pour répandre la paix dans ce pays. Il ne peut que nous rappeler aux souvenirs cauchemardesques des évènements de deux mille six et deux mille sept.

Plus qu’une table de concertation, nous exigeons la conférence nationale ouverte à tous ceux qui ont souffert de cette violence d’Etat ; pour une instance vérité, justice et réconciliation.

Pour le Camp Boiro

Recrutement dans l’armée : nouveau communiqué du ministère de la défense

Sous la haute Autorité de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef Suprême des Armées, le Ministre d’Etat Chargé des Affaires Présidentielles, Ministre de la Défense Nationale informe que les visites systématiques d’aptitudes médicales seront organisées à l’intention des candidates et candidats ayant passé les épreuves de sélection du concours de recrutement spécial en Langue Anglaise et Informatique.

Ces visites, qui constituent la dernière étape dudit concours, se feront à la Direction Générale du Service de Santé des Armées au Camp Almamy Samory Touré dans la période allant du lundi 14 au vendredi 18 juin 2021.

Les candidates et candidats concernés par le présent communiqué, doivent se présenter à l’entrée sud du Camp Almamy Samory Touré (terrain RUSSAL) le lundi 14 juin 2021 à 7H00, à jeun et en tenues correctes.

A l’issue, ne seront déclarés définitivement admis que les candidates et candidats reconnus médicalement aptes, classés par ordre de mérite, par catégorie et dans les limites des quotas fixés.

La convocation des candidates et candidats retenus fera l’objet d’un autre communiqué.

Journée africaine des frontières : déclaration du Ministre guinéen de l’Administration du territoire

A l’occasion de la célébration de la Journée africaine des frontières (7 Juin), le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le Général de division Bouréma Condé a fait une déclaration.

Lire ci-dessous la déclaration : 

« Chers compatriotes, Mesdames et Messieurs

Le 07 Juin de chaque année est consacré à la célébration de la journée africaine des frontières. Le choix de cette date fait suite aux recommandations issues de la deuxième conférence des Ministres africains en charge des questions de frontières, tenue le 25 Mars 2010 à Addis-Abeba et entérinée par la 17ème Session Ordinaire du Conseil Exécutif, réuni à Kampala du 19 au 23 Juillet 2010.

Cette année, l’Union Africaine a retenu le thème «Arts, Culture et Patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons » pour célébrer la journée Africaine des frontières.

Cette journée reste encore marquée par la persistance de la pandémie à COVID-19, entraînant des conséquences économiques et sociales dévastatrices dans les Etats Africains. Cette triste réalité contraint tous les Africains à faire front commun contre la pandémie à coronavirus qui constitue de nos jours un obstacle majeur dans la mise en œuvre des programmes et projets liés à l’amélioration des conditions de vie des communautés frontalières.

Chers compatriotes ;

La 11ème journée africaine des frontières est célébrée cette année en Guinée à travers des activités artistiques, socio-culturelles et sportives entre Guinéens et Maliens dans la Sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri, dans la stricte observation  des directives de santé et de sécurité publiques.

Ces activités marquent à la fois la volonté des Gouvernements Guinéen et Malien d’œuvrer ensemble au renforcement de l’Unité Africaine par la promotion de l’intégration de proximité à travers la coopération transfrontalière et de bâtir un espace sans distinction de sexe, de religion, de race ou d’ethnie.

Chers compatriotes ;

Depuis 2012, la Guinée et certains pays voisins sont appuyés par l’Union Africaine et ses partenaires notamment la Coopération Allemande, dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme Frontière de l’Union Africaine.

Ces appuis constituent la preuve éloquente des efforts de l’Organisation panafricaine en lien avec les grands axes du programme frontière, notamment : la matérialisation des frontières, la coopération transfrontalière et le renforcement des capacités des acteurs en charge des questions de frontière.

De nombreuses actions sont en cours de réalisation dans les zones frontalières à savoir :

– La mise en place d’un canevas géodésique de base en vue de la matérialisation de la frontière avec la République du Mali ;

–  L’opérationnalisation des Groupements Locaux de Coopération Transfrontalière dans deux espaces de coopération avec le Mali ;

–  Le renforcement des capacités opérationnelles des structures nationales de gestion des frontières ;

– La redynamisation de la Commission Nationale des Frontières de Guinée ;

– La poursuite des activités de coopération transfrontalière avec les Républiques de Côte-d’Ivoire, de la Sierra-Leone et du Sénégal à travers des rencontres bilatérales avec les Autorités de ces pays frères ;

– L’élaboration de la Politique Nationale de Gestion des Frontières en vue de coordonner et d’harmoniser les actions orientées vers les zones frontalières.

Chers compatriotes ;

Mesdames et Messieurs ;

Les actions ci-dessus énumérées contribuent indéniablement à la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans les zones frontalières.

Pour y parvenir, les Gouvernements des pays membres, la Commission de l’Union Africaine et les partenaires doivent redoubler d’efforts pour parvenir dans les meilleurs délais à la matérialisation des frontières afin de mettre fin aux conflits récurrents qui empêchent le développement intégré des zones frontalières.

L’occasion est opportune pour remercier, au nom du Président et du Premier Ministre Chef du Gouvernement les partenaires qui accompagnent si efficacement notre pays dans la gestion de nos questions de frontières.

Chers compatriotes ;

Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, sous l’égide de Son Excellence Professeur Alpha CONDE, Président de la République, Chef de l’Etat, est résolument engagé dans la dynamique de la conduite du processus de pacification des frontières à travers l’exécution des opérations de matérialisation, des actions de renforcement du bon voisinage, le règlement pacifique des conflits et la coopération transfrontalière par des initiatives locales de sécurité et de développement des espaces frontaliers.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes ;

Il me revient ici de remercier vivement Monsieur le Président de la République et le Premier Ministre Chef du Gouvernement pour leurs initiatives et leurs soutiens constants qui ont permis au Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, de réaliser des progrès remarquables dans la mise en œuvre du Programme Frontière de l’Union Africaine pour le bonheur des populations frontalières qui n’aspirent qu’à la paix, la sécurité et le développement de leurs communautés.

Je voudrai clore mon propos en réaffirmant l’engagement et la disponibilité du Gouvernement guinéen à travailler de concert avec les autorités des pays voisins pour faire des frontières non pas des  barrières étanches mais des passerelles de plaisance par la force des liens historiques qui unissent si heureusement nos peuples.

VIVE LA PAIX

VIVE L’UNITE AFRICAINE

VIVE LA COOPERATION INTERNATIONALE

JE VOUS REMERCIE », a déclaré le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le Général de division Bouréma Condé.

Service Communication du MATD