Kipé : Ferdinand Conteh raconte le meurtre de Kadiatou Sow

Le procès sur le meurtre de Kadiatou Sow âgée de 21 ans dans le motel Hakouna Matata à Kipé a débuté au tribunal de première instance de Dixinn.

Ferdinand Louis Conteh de nationalité nigériane accusé dans ce meurtre a reconnu les faits, mais s’est défendu en disant que c’était involontaire de sa part. A la barre, il affirme avoir fait connaissance avec la fille par le biais du hasard. Selon lui, c’est à cause du fait que Kadiatou Sow parlait anglais. Elle lui a servi d’interprète alors qu’il était sorti acheter un chawarma dans un restaurant à Kipé. Après ce service, ils sont rentrés ensemble dans la chambre d’hôtel de M. Conteh où une dispute a éclaté entre les deux. « Nous avons pris de la bière ensemble dans un bar.  Quand je suis parti avec elle dans ma chambre, j’ai mangé le Chawarma et elle continuait à boire. Après  je suis allé aux toilettes quand j’ai entendu des bruits je me suis précipité pour sortir. La fille parlait une langue que je ne comprenais pas et j’étais surpris de la voir  tirer mon sexe de ses deux mains. Je l’ai poussé pour me libérer comme l’aurait fait n’importe qui (…). Je suis venu travailler en Guinée en tant que humanitaire. Je ne peux pas tuer et je ne suis pas criminel », s’est défendu monsieur Conté qui a sollicité la clémence des parents de la victime.

Le visage serein, cheveux blanchit par le poids de l’âge, le père de Kadiatou Sow a dans sa déposition démenti les propos de l’accusé, louant le bon comportement de sa fille. « C’est quand je revenais du village, on m’a appelé pour me dire que ma fille a été victime d’une agression par les bandits. Arrivée à l’hôpital Ignace Deen on m’a envoyé à la morgue j’ai  vu ma fille et je ne pouvais plus me contrôler, je suis sorti. J’ai entendu l’accusé dire que ma fille parle anglais mais ce n’est pas vrai. Elle n’est pas sortie de la Guinée même si vous envoyez le coran je vais y mettre ma main et jurer. Elle avait étudié jusqu’en 5e année de l’école primaire. Ma fille ne boit pas et ne passe pas la nuit ailleurs. Ils ont dit tout cela parce qu’elle ne vit pas aujourd’hui», a déclaré Thierno Moussa Sow à la barre.

Lors des plaidoiries, l’avocat de la défense, maître Mohamed Lamine Sylla a demandé au tribunal de condamner l’accusé au titre de la réparation la somme de  500 millions de francs guinéens pour la prise en charge de l’enfant de la défunte Kadiatou Sow, âgé aujourd’hui de 4 ans. Les audiences sont renvoyées au 14 janvier prochain.

Grève des enseignants : Aboubacar Soumah va-t-il se résigner ?

La crise qui touche le secteur éducatif guinéen depuis trois mois pourrait être définitivement résolue ce lundi 7 janvier 2019.

Il semblerait  que ce ne soit  qu’une question d’heures, le protocole d’accord de sortie de crise pourrait être signé aujourd’hui dans la soirée si l’on en croit au Secrétaire Général de l’USTG,  Abdoulaye Sow, la centrale d’affiliation du SLECG« On est en train d’aller vers notre Conseil pour voir si le schéma (du protocole) est bon avant de le soumettre au Gouvernement », a confié le Secrétaire Général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, interrogé par un journaliste d’Africaguinee.  Quelques heures plutôt le  leader du SLECG Aboubacar Soumah  avait annoncé à notre rédaction que le Gouvernement a fait des propositions, sans préciser en détails le contenu de ce protocole d’accord qui pourrait mettre un terme à plusieurs mois de grève.

La signature de ce protocole d’accord va mettre fin à trois mois de crise qui a négativement affecté le système éducatif dans le pays. Il faut dire que les choses se sont vite accélérées depuis ce dimanche. Sous la conduite du Ministre conseiller personnel du Chef de l’Etat Tibou Kamara le fil du dialogue a été très rapidement renoué entre les différents protagonistes de la crise après plusieurs semaines de crispation.

Kaloum : des partisans de Cellou Dalein Diallo interpellés

Le député Mohamed Bakary Keita, et le président du bureau national de la jeunesse de l’UFDG. Font partie des militants interpellés ce lundi 7 janvier 2019 à Kaloum.

Ces partisans de Cellou Dalein Diallo s’étaient mobilisés devant le département de l’administration du territoire et de la décentralisation pour demander au ministre Bouréma Condé d’installer Kalémodou Yansané dans ses fonctions de maire de la commune de Matoto. Munis de pancartes, ils ont été  dispersés à l’aide de  gaz lacrymogène par les forces de l’ordre. Une  dizaine de personnes sont en ce moment dans entre les mains de la police. « Nous avions décidé de venir ce matin interpeler le ministre Bouréma Condé sur la situation de Matoto. Puisque c’est lui qui a pris la décision annulant le vote qui avait élu Kalémoudou maire de Matoto. Nous sommes venus munis de pancartes, on scandait nos slogans pour demander que le ministre annule sa décision. On était très pacifique, nous n’avons perturbé personne. C’est là que des gendarmes et des policiers sont venus nous brutaliser, lancer des gaz lacrymogènes sur nous.  Ils nous ont arrêtés.  C’est quand ils se sont rendus compte que je suis député qu’ils m’ont libéré. Mais les autres sont avec eux  », a expliqué  Mohamed Bakary Keita député de l’UFDG.

Près d’un an après l’élection locale, la commune de Matoto n’a toujours pas de maire. Le candidat du principal parti d’opposition en Guinée, Kalémodou Yansané et Mamadouba Tos Camara du RPG arc-en-ciel se disputent le contrôle de cette mairie, la plus populaire du pays.

Souleymane Traoré : « Ce qu’il faut savoir, c’est que la CBG quand elle a commencé ses opérations ici avec ses installations il n’y avait rien.

Le Directeur Général de la Compagnie des Bauxites de Guinée, cette grande compagnie minière s’est confié à notre rédaction. Dans cette Interview, M. Souleymane Traoré est revenu de long en large sur l’action de la CBG dans la région de Boké.

Les remarques faites sur le terrain donnent l’impression que vos zones d’intervention se limitent à uniquement à Kamsar et à Sangaredi. Est- ce qu’il y a des actions envisagées pour Boké la capitale régionale?

Il faut voir le programme d’accompagnement de la CBG dans sa globalité. On vous l’a expliqué, vous avez vu quelques illustrations. Notre programme de développement communautaire concerne les 10 sous-préfectures dans lesquelles les opérations les installations de la CBG empiètent ou impactent. Boké fait partie, dans le cadre des AGR Boké. Donc Boké n’est pas oublié pour les TPE, le concept des TPE, c’est de former les entrepreneurs locaux qui vont entreprendre des activités qui sont liées directement à nos opérations. Ce qui suppose une certaine proximité, c’est la raison principale pour laquelle vous verrez effectivement les TPE adossées à l’usine de Kamsar c’est-dire dans la zone très proche ici et une partie des TPE aussi pour la mine de Sangaredi. C’est les raisons, sinon dans notre programme de développement, Boké n’est pas du tout oublié, il y a souvent des infrastructures.

Jusque-là, la CBG n’était pas accessible aux hommes de medias qui ont souvent besoin d’informations sur vos activités. Comment expliquez-vous cette situation ?

Si nous sommes réunis aujourd’hui c’est quand-même un début. C’est ce qu’il faut regarder. Effectivement à la CBG nous n’avons pas l’habitude de trop communiquer. Comme je vous le dis, la CBG est une unité industrielle avant tout. Vous avez de brillants ingénieurs, de grands techniciens. La force première de la CBG, ce sont ses ressources humaines dont la préoccupation majeure est tournée à l’outil de travail, l’outil d’opération. Donc c’est maintenant que nous commençons un peu à se mettre à l’ère du temps en développant une équipe de communication. La communication vous le savez plus que moi c’est un art qu’il faut maitriser, il faut que celui qui donne l’information ait la capacité, la connaissance pour donner la bonne information. C’est la raison pour laquelle on dit pour communiquer surtout à la presse, il faut une certaine pré-autorisation tout simplement parce qu’on veut s’assurer que celui qui donne l’information donne la bonne information. Si vous vous souvenez quand on faisait les visites des sites à tous les niveaux, les employés sont intervenus. C’est eux qui le savent mieux que nous. Ce n’est pas qu’on ne veut pas donner l’info on veut juste s’assurer que la personne qui donne l’information soit mieux placée pour asseoir la connaissance et la conviction de  l’opinion ou à la personne à laquelle les informations sont données.

Dites-nous qu’est-ce que la CBG a pu apporter aux communautés qui cohabitent avec elle depuis 50 ans?

Le bilan il peut-être un peu long à établir  mais je vais essayer. La CBG ne découvre pas le développement communautaire. Peut-être que c’est une question de jargon, ça n’avait pas cette connotation aujourd’hui  mais le développement communautaire pour la CBG ça commencé dès le début de ses opérations. Ce qu’il faut savoir, c’est que la CBG  quand elle a commencé ses opérations ici avec ses installations il n’y avait rien. La petite ville de Kamsar selon les chiffres qu’on annonce, c’est plus de 600 milles personnes dans Kamsar et ses agglomérations. À l’origine ce que j’ai entendu des doyens les plus anciens, au début Kamsar était un petit village de moins de 2000 âmes. Tout ce qui est venu ou fait dans cette zone, infrastructures, routes et tout a accompagné la CBG.

Maintenant si vous me demandez de faire un bilan, si je regarde les 20 dernières années,   la CBG a investi dans les infrastructures communautaires de tout genre : routes, écoles, centre de santé et forages pour un coût estimé à plus de 50 millions de dollars. Nous disposons des détails parce que c’est un chiffre que j’ai demandé à obtenir nous avons un tableau. Quand il s’agit de faire un bilan il n’y a pas une zone dans la région de Boké où CBG n’a pas son impact, n’a pas sa trace comme disent les anglais‘’Foot print’’. Et ce qui est important aujourd’hui c’est la mutation, le développement, l’évolution de cette assistance sociale. Nous allons continuer à le faire mais ce qui nous importe aujourd’hui c’est l’impact directe sur les personnes, les familles, les ménages  d’où ce programme d’AGR. Voilà.

 A quel moment pourrait-on s’attendre à la transformation de la bauxite et alumine sur place par la CBG ?

Alors la transformation de la bauxite, je pense que c’est quelque chose qui est attendue par tout le monde. Des études ont été faites il y a quelques années qui ne se sont pas avérées concluantes, il s’agit des études de préfaisabilité. Mais ce que je peux vous dire à date,  grâce à l’intervention de la partie guinéenne, le dossier a été relancé lors du dernier conseil d’administration. Les actionnaires se sont mis d’accord pour relancer l’étude de préfaisabilité d’une raffinerie pour la CBG. Je ne vous en dirai pas plus parce que parfois il faut savoir laisser l’opportunité au président du conseil d’administration d’annoncer officiellement la nouvelle le jour où vous rencontrez le ministre des mines et de la géologie qui est le président du conseil d’administration. Je pense qu’il vous donnera un peu plus détails. Il est prévu que les études de préfaisabilité soient relancées, c’est déjà un acquis, les équipes sont en train d’être constituées, le résultat des études de préfaisabilité pourrait nous dire ce qui peut être fait.

 

Vous appuyez les communautés dans le cadre du développement mais cela ne met pas fin aux remous sociaux, les populations réclament de l’emploi  dans les compagnies. Est-ce qu’il y a une faveur accordée aux fils de la région de Boké sur les questions d’emplois ?

La question de l’emploi-jeune, nous savons tous que c’est un sujet important. D’ailleurs je pense que ça fait partie des politiques prioritaires du gouvernement. Ce que je peux dire les entreprises en tout cas la CBG, nous allons jouer notre partition. Notre partition c’est de faire en sorte quand nous  avons des projets de développement, nous avons besoin de recruter. A compétence égale, nous allons privilégier les gens qui nous entourent. Maintenant la question de savoir est-ce que, je n’ai pas particulièrement de sollicitation directement d’une autorité administrative ou publique pour un privilège. On bâtit ça dans la relation de confiance en disant la vérité aux gens, ce  qui est possible et ce qui n’est pas possible. À la CBG quand ou ouvre un poste, quand on a besoin de recruter nous publions à travers la presse pour rendre le poste public, ce n’est pas fermé. C’est une question d’adéquation de profil, si les profils que nous recevons sont adéquats, nous passons aux autres étapes du processus de recrutement à savoir : la présélection sur dossier, l’interview et nous prenons les meilleurs candidats.

Il y a un rapport de Human Rights Watch qui accable la CBG. Qu’avez-vous à répondre ?

Human rights a fait un rapport  selon leurs dires, c’est vrai ils ont été sur le terrain. Ils ont  fait  plusieurs mois d’enquêtes de terrain, nous avons eu beaucoup de sessions de travail avec eux, nous avons eu au moins quatre rencontres avec l’enquêteur. Nous avons donné nos réponses. Nous les avons même rencontré même à leur siège à New-York en leur expliquant qu’il y a des choses sur lesquelles on était d’accord il y a aussi des points sur lesquels on n’était pas d’accord. Pour conclure sur le rapport de Human Rights Watch  il faut dire depuis que nous sommes rentrés dans le cadre du financement de ce projet d’extension en 2015, nous sommes soumis à des contraintes les plus élevées qui soient en termes d’environnement et de social. Ce qu’IFC (société financière internationale) appelle dans son jargon les standards de performance, nous sommes obligés de faire tout ça. Le constat quand on est entré en contact avec eux, nous faisions déjà beaucoup de choses. Il fallait encore nous qualifier plus afin de monter sur un standard plus élevé, ce que nous sommes en train de mettre en œuvre depuis 2015.

Sur le terrain, le constat démontre qu’il y a une floraison de compagnie minière, la CBG fait des efforts mais est-ce qu’il y a un centre d’intérêt entre vous et ces  compagnies pour que les efforts soient mutualisés afin que l’impact causé par ces industries-là ne donne pas des effets contraires à l’objectif de la CBG ?

Pour parler d’optimisation, c’est important surtout sur le plan environnemental. Je pense que là où on est aujourd’hui on parle de développement durable, la notion de développement durable, c’est de développer sans compromettre la survie des générations à venir. C’est pour cela tout ce qu’on peut mutualiser c’est important, je vous ai donné l’exemple sur la mutualisation du chemin de fer. Sur le plan environnemental aussi il faut reconnaitre la CBG sert d’émulation aujourd’hui, d’autres essayent de nous rejoindre pour élever le niveau de maitrise de nos impacts sur les opérations. Comme on est dans la même grande zone géographique nous travaillons c’est dans ce cadre-là qu’on a créé ce qu’on appelle le R.E.B ou REB(réseau environnement bauxite) dans lequel c’est une association où les structures qui s’occupent des questions environnementales et sociales chez nous on a décidé de nous mettre ensemble sur la même plate-forme, d’échanger et de voir dans quelle mesure comme nous opérons toujours dans la même zone , on peut mutualiser certaines actions et élever nos standards ensemble de manière à ce qu’on puisse harmoniser nos pratiques. Ça se passe très bien, je pense que c’est des choses qui vont continuer.

Entre vous et l’Etat, le rapport que vous entretenez ressemble à celui d’un polygame qui entretien très bien les jeunes filles nouvellement mariées par rapport à la vieille alors que c’est elle qui fait des bonnes sauces. Comment comprenez-vous ce rapport ?

(Éclats de rire) ça c’est une très bonne question mais vous me mettez dans une situation difficile. Mais je vais essayer de répondre politiquement correcte, n’oubliez pas que le gouvernement est mon premier actionnaire individuel. Effectivement parfois on a eu ce sentiment mais je peux vous dire au bon niveau l’apport et la place de la CBG sont reconnus. Mais c’est vrai il faut le reconnaitre, si j’ai ouvert les portes de la CBG à la presse, c’est pour que les gens se disent il ne faut pas oublier la vieille (allusion à la CBG, NDLR), qui a fait beaucoup de choses, elle est encore toujours là. Elle a près de 50 ans d’Opérations, on espère qu’elle sera centenaire et au-delà avec la même dynamique. On vous informe afin que vous informiez mieux aussi. Si on vous dit l’autorité c’est à beaucoup de niveau. Ceux qui sont en interaction directe entre nous, le ministère des mines, la direction nationale des impôts pour la partie impôt qui est même temps membre du conseil d’administration. Ceux qui sont en interaction directe avec nous savent l’importance de la CBG.

Faranah : des conducteurs de taxi-motos sensibilisé sur les maladies sexuellement transmissibles

Organisé par l’ONG “Club des Amis du Monde” (CAM) en partenariat avec le Ministère de la Santé sous financement de la GIZ Allemagne, cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet “Ma santé, Mon avenir” (MASAMA).

C’est la salle de réunion de la direction préfectorale de la santé qui a servi de cadre à ce rendez-vous pour la tenue de cet atelier. Une cinquantaine de participants venus des différentes filières de la corporation taxis motos ont été outillés sur les thématiques liés aux techniques de communication pour le changement de comportement, à la transmission des IST, VIH/SIDA et à la planification familiale. Parlant de l’objectif, le responsable de suivi et évaluation  de l’ONG “Club des Admis du Monde” (CAM) Moustapha Souaré nous a soulignés : « L’objectif de cet atelier est de renforcer les compétences techniques des paires éducateurs (Conducteurs de Taxis-moto) pour pouvoir mieux diffuser les messages liés à la planification familiale, les infections sexuellement transmissibles, les VIH/SIDA auprès des groupes cibles… »

Les participants eux se disent outillés et promettent d’élargir cette sensibilisation au niveau de la population. « A travers cette formation, nous avons reçu d’autres connaissances. Nous savons désormais les maladies sexuellement transmissibles et nous sommes outillés d’arguments solides pour convaincre nos clients. Nous nous engageons à expliquer clairement les causes, conséquences et les moyens de prévention des maladies sexuellement transmissibles d’une part et l’importance de la planification familiale de l’autre », a martelé  Sékouba Kouyaté, conducteur de taxi-moto. Cependant, l’ONG Club des Amis du Monde “CAM” exprime son souhaitait qu’au terme de cet atelier, les participants doivent avoir la maîtrise des différentes techniques de communication interpersonnelles, d’animation et la maîtrise des outils.

Gianni Infantino: ‘’s’il y a de l’argent qui a disparu à la Feguifoot, c’est normal que la justice fasse son travail’’

Gianni Infantino est en visite en Guinée Conakry depuis le 06 janvier 2019

Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA) Gianni Infantino a déclaré le dimanche 06 janvier 2019  à Conakry lors du point-presse au siège de la Fédération guinéenne de football que ‘’s’il y a de l’argent qui a disparu à la Féguifoot, c’est normal que la justice fasse son travail’’. Ajoutant que son institution n’est pas là pour protéger des personnes qui font des crimes financiers.

« (…) On arrive au terme de cette journée. Je suis heureux, avec toute ma délégation. On est content pour ce qu’on a vu sur le terrain aujourd’hui, du travail excellent qui est fait par Antonio Souaré et toute son équipe. Le président de la république Alpha Condé est un footeux plus que nous, un vrai passionné. On voit que tous les ingrédients sont là pour pouvoir reconstruire le football guinéen, comme c’était le cas dans l’histoire il y a 40 ans. Mais ce n’est pas assez, il faut encore travailler. On va investir au niveau amateur, au niveau des filles. Les terrains de football, dans chaque quartier. Et c’est dans ça qu’on va travailler dans le futur. On espère voir l’avenir du football guinéen. Sur les audits. S’il y a de l’argent qui a disparu à la Féguifoot, c’est normal que la justice fasse son travail. La FIFA n’est pas là pour protéger des personnes qui font des crimes financiers. La FIFA a multiplié par 4 l’argent qu’elle alloue aux fédérations », tranche Infantino qui quitte ce lundi matin Conakry avec le président de la CAF Ahmad après 24 heures de visites et de concertations.

Les présidents de la FIFA Gianni Infantino et de la Caf Ahmad ont achevé hier leur visite après une audience avec le président Alpha Condé. Lors du point-presse la nuit dernière au siège de la fédération guinéenne de football à Téminétaye, Ahmad et Infantino ont tressé des couronnes à la Guinée, à son football et à ses dirigeants. « Nous avons toujours clamé haut et fort que le football africain ne peut se développer sans une collaboration étroite avec nos chefs d’Etats. Et deux des chefs d’Etat aujourd’hui, ont déclaré qu’ils acceptent ce glissement de calendrier. Le président Paul Biya lors de son discours à la nation, il a déjà manifesté par écrit à la CAF. Mais, il a déclaré publiquement lors de son discours à la nation qu’il accepte d’héberger la CAN 2021 au Cameroun. Et aujourd’hui, je suis très ravi d’entendre que le président Alpha Condé ait accepté d’abriter la CAN 2025. Le reste on va discuter avec le président de la Côte d’Ivoire », déclare Ahmad.

Mamou : un militaire guinéen et un espagnol devant la justice

Le  procès impliquant un haut gradé de l’armée guinéenne est en cours au tribunal de première instance de Mamou.

Carlos Corces Bustamante est accusé de détention illégale d’arme à feu, de chasse illicite et d’abattage d’espèces animales protégées dans la réserve faunique de Sabouya située à Soyah, une sous-préfecture de Mamou. Le Colonel Namory Keita quant à lui est accusé d’avoir émis une autorisation de chasse à l’espagnol  moyennant la  somme de 30 millions de francs guinéens. Le procès qui se déroule au tribunal de première instance de Mamou est très suivi. Carlos Corces Bustamante reconnu comme un chasseur professionnel a eu l’autorisation de chasser dans la réserve protégée avec des cadres de la direction nationale des eaux et forêt. Ces derniers ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt avec l’espagnol et son gardien, depuis le mois de septembre 2018. Parmi les prévenus dans cette affaire, seul le Colonel Namory Keita avait été libéré provisoirement en attendant le procès.

Le sieur Bustamante se défend avec son autorisation de chasser sur le sol guinéen qui a été livrée selon lui par les autorités guinéennes  sur le sol guinéen. L’accusé affirme avoir versé la somme de 30 millions à M. Mamadou Dia cadre de la direction nationale des eaux et forêts. Ce dernier reconnaît avoir reçu une somme mais de 20 millions au lieu de 30 millions. Il dit avoir remis cette somme au colonel Namory Keita qui était son chef à l’époque. A la barre, le colonel Keita a nié les accusations portées contre lui. Dans sa défense, il a demandé à ses accusateurs de fournir des preuves qui démontrent qu’il a reçu une quelconque somme. Le ministère public dans ses réquisitions a demandé l’expulsion de l’espagnol sur le sol guinéen. « On ne peut pas accepter que quelqu’un quitte son pays pour venir ici violer les conventions internationales. Il y a des espèces animales qui sont protégées. Alors nous allons nous battre pour que l’exemple soit pris sur ce Monsieur. Je vais demander à ce qu’il soit condamné mais aussi qu’on le renvoi du sol guinéen », a requis le procureur  Sidiki Camara.

Estimant que les réquisitions du parquet sont « clémentes » à l’endroit des accusés, l’avocat de l’État dans ce dossier  fustigé le comportement de certains cadres guinéens qui se livrent à des pratiques peu recommandables.

« Il y a des cadres guinéens très véreux qui se permettent d’être en complicité avec des gens pour détruire les biens publics. Le Colonel Namory et Mr Mamadou Dia ont reçu de l’argent avec l’espagnol et l’ont autorisé d’utiliser cet espace qui est important pour nous. On tue là-bas des animaux qui sont protégés. Pire, il a des armes dont  même des pistolets qui ne sont pas déclarés. Il n’a aucune autorisation. C’est pourquoi moi je demande au tribunal d’aller même au-delà des réquisitions du procureur. Ils doivent être sanctionnés sévèrement », a plaidé l’avocat. L’audience a  été renvoyée au  15 janvier prochain pour la mise en délibéré.

 

Kankan : bilan positif après les festivités du nouvel an

C’est sous une haute surveillance des forces de sécurité en synergie d’action avec les forces de défenses que le réveillon a été célébré cette année dans la commune urbaine de Kankan.

Selon le préfet Aziz Diop, au total plus de 250 agents de la police et de la gendarmerie ont été déployés sur le terrain, épaulés par une trentaine de militaires dans le cadre de la patrouille nocturne dans les 27 quartiers que composent la ville. 15 véhicules pickup ont été mis à disposition pour la circonstance et plus de 25 barrières ont été érigées au niveau des grands carrefours. Pour sa sa part, le tout nouveau commissaire central de police de Kankan a indiqué qu’aucun cas d’accidents de circulations, ni moins de cas de vols n’a été enregistré au cours de cette fête de fin d’année. Le commissaire principal de police, Abdoulaye Sanoh a mis ces résultats obtenus à l’actif non seulement des populations pour leur sens élevé d’assimilation des messages véhiculés à leur endroit la veille, mais aussi et surtout aux agents de maintien d’ordre déployés à cet effet sur le terrain qui ont selon lui, fait preuve du patriotisme dans l’accomplissement des tâches qui leurs ont été assignées.

Au service des urgences de l’hôpital régional de Kankan, seulement 4 blessés légers  par suite de bagarres et d’autres chocs ont été reçus dans la nuit du 31 décembre dernier a-t-on appris d’une source hospitalière. A rappeler que depuis près d’une décennie, c’est une première que les fêtes de fin d’année se passent à Kankan sans qu’elles ne laissent de victimes, ni de familles endeuillées.

Présidence- Primature: après la fausse information, la bonne nouvelle !

La cérémonie de présentation de vœux du nouvel an du gouvernement au chef de l’état a été l’occasion pour le professeur Alpha Condé et son premier ministre d’afficher leur parfaite complicité au sein de l’exécutif.

Dans son discours Dr Ibrahima Kassory Fofana a réitéré sa loyauté au chef de l’état et s’est engagé solennellement  à accomplir toutes les taches de la lettre de mission qui lui a été assignée dans ses fonctions de Premier Ministre. Il n’a pas manqué de souligner les qualités humaines et d’homme d’état du professeur Alpha CONDE qui constituent, à ses yeux, à la fois une source d’inspiration et des raisons de croire en lui. Visiblement satisfait de l’intervention du Premier Ministre qui montre sa détermination à mériter sa confiance placée en lui et le soutien renouvelé du chef de l’État, le professeur Alpha Condé à son tour a rassuré le premier ministre qu’il peut compter sur lui : « je crois en la capacité et la loyauté de mon pm et voudrais dire à ceux qui croient le contraire qu’ils ont tort, ils se trompent. Je ne suis pas influençable, j’agis en toute conscience, dans l’intérêt du pays », a révélé le professeur Alpha CONDE avant d’inviter tous ceux qui voudraient l’opposer à son premier ministre ou tenter de déstabiliser celui-ci à un sursaut avant qu’il ne soit trop tard. Cette mise au point intervient à un moment ou suite au dernier conseil des ministres, beaucoup dans la cité ont évoqué un conflit au sommet de l’Etat avec le chef de l’Etat et son premier ministre au point qu’il a été avancé une rupture imminente. Une information prise d’autant au sérieux qu’elle semblait émané de sources bien informées ou des prétendus confidents du président. Comme à son habitude, le professeur Alpha Condé qui ne se laisse pas ébranler par les clameurs publiques ou impressionner par son entourage hétéroclite miné par de fausses rivalités a déjoué tous les pronostics en montrant une nouvelle fois que lui seul connait son agenda et décide du sort de chacun. Aussi a-t-il  été rendre visite à Dr Ibrahima Kassory FOFANA à son domicile pour convaincre, ceux qui avaient commencé à en douter, qu’il n’a pas lâché son premier ministre ni ne l’a désavoué. Ensuite, dans son discours de nouvel an, en plus des félicitations adressées au gouvernement, le chef de l’Etat, a eu une pensée particulière pour Ibrahima KASSORY FOFANA qu’il a jugé engagé, dévoué et disponible dans la collaboration avec lui.

Et comme jamais deux sans trois, le 3 janvier 2019, le professeur Alpha CONDE a devant tous les membres du gouvernement, renouvelé sa confiance et son soutien indéfectible à Ibrahima Kassory FOFANA qui plutôt que la porte de sortie que beaucoup semblait lui indiquer revient en force dans ses fonctions de premier Ministre et surtout dans l’estime du président qui a profité  d’un » incident  annoncé » pour une mise au point à travers laquelle il apparaît clairement qu’ il n’a pas envie ou l’intention de changer son premier ministre , qui pour lui, est à la hauteur de sa confiance et de ses responsabilités : voilà un mal pour un bien !

Manif du SLECG : Faya appelle parents d’élèves et militants de partis politiques à accompagner les enseignants

Le syndicat des enseignants libres et chercheurs de Guinée (SLECG), dirigé par Aboubacar Soumah appelle à une marche le lundi 07 janvier 2019, sur l’autoroute Fidel Castro, pour exiger du gouvernement la satisfaction de leur revendication.

Le président du bloc Liberal (BL), Dr Faya Lansana Millimouno a, dans un post publié vendredi sur sa page Facebook, appelé les parents d’élèves et militants des partis politiques à emboiter le pas à la société civile en accompagnant les enseignants dans leur marche du lundi. Le leader du BL a confié que son parti se réunira aujourd’hui pour décider. “Nous allons, nous réunir à l’assemblée aujourd’hui. Et nous déciderons par rapport à ça. Dorénavant nous comprenons la lutte que mène le syndicat, il s’agit de l’éducation de nos enfants. Et nous sommes devant un gouvernement irresponsable, qui a ses enfants à l’étranger. Et qui pense que sacrifier les enfants de guinéens ça ne devait pas être leur souci”, accuse-t-il.