Nzérékoré : les étudiants de l’Université en colère

Ce jeudi 14 mars 2019, ils ont boudé les salles de classe pour dénoncer la non-satisfaction par le gouvernement de leurs revendications.

Les étudiants de Nzérékoré se disent abandonnés et oubliés par le gouvernement. ‘’Nous avons demandé à ce qu’il y ait une cantine universitaire, qu’on ait des moyens de déplacement pour des sorties de terrains, nous avons aussi demandé que l’infirmerie soit équipée. Les labos qui sont là ne sont pas équipés nous avons demandé à ce qu’ils soient équipés. Nous avons demandé la prise en charge des sorties de terrain. Le courant aussi ne vient que de 9h à 14h, cela ne nous arrange pas parce que nous étudions jusqu’à 18h. Nous avons deux groupes pédagogiques. Certains viennent le matin et d’autres le soir. Donc nous avons demandé que le courant soit là de 9h à 18h’’, explique Mamadou Touré, président du conseil des étudiants.

Les étudiants  soutiennent qu’ils sont abandonnés par e gouvernement. « Cette Université est abandonnée. Nous sommes jetés, les étudiants qui sont là, nous sommes oubliés. La preuve en est que depuis que je suis là il y a déjà 3 ans, aucun membre du gouvernement n’est venu ici nous rendre visite. Pourtant, ils viennent à Nzérékoré, ils font leurs affaires et ils repartent. Ils n’ont pas besoin de visiter l’Université. Même le chef de l’Etat a fait tant de tournées ici mais ils ne nous ont jamais rendu visite. Ce qui veut dire que si c’est le gouvernement qui nous oublie, on ne peut pas en vouloir l’autorité universitaire. Nous demandons au nom de tous les étudiants aux ministres tutelles je veux parler de l’environnement et du ministre de l’enseignement supérieur de nous entendre et de faire face à nos préoccupations », déclare le porte-parole des étudiants.

De son côté, le recteur de l’Université a rassuré qu’il y a eu plus de peur que de mal. Selon lui, un consensus est déjà trouvé entre eux et les étudiants. ‘’ Les étudiants ont posé une plateforme revendicative qui est en voie de résolution. Un certain nombre de problème au nombre de 7 sont réglés. Il restait 5 revendications qui étaient toujours dans la perspective de résolution. Parce que c’est de manière progressive qu’il faut régler les problèmes en tenant compte des moyens. (…) Nous étions dans la logique de régler les problèmes, nous avons appelé le conseil des étudiants le même jour, nous avons discuté avec eux sur les problèmes, nous avons balisé les solutions et nous avons poursuivi les débats là hier nous avons trouvé un consensus’’, confie Docteur Wora Diallo. Les étudiants promettent de reprendre les cours dans l’espoir que leurs différentes revendications

Le GOHA signe un partenariat avec la Chambre d’Arbitrage de Guinée

Le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) et la Chambre d’Arbitrage de Guinée (CAG) ont signé un partenariat de collaboration ce jeudi 14 mars 2019.

Le partenariat permettra de faire face aux problèmes qui assaillent le monde des affaires en Guinée. Dans son propos liminaire, la secrétaire générale de la Chambre d’Arbitrage de Guinée a indiqué que organisation a été mise en place pour offrir aux opérateurs économiques des moyens de conciliation, de médiation et de résolution par voie d’arbitrage, de leurs différends internes et internationaux. ‘’Notre rôle premier, c’est de régler les différends entre les hommes d’affaires. Qu’ils soient internationaux ou nationaux, mais qui opèrent en Guinée. Pour cela, il faut une clause qui l’autorise…Nous allons leur demander d’abord, de nous fournir eux aussi, des arbitres. C’est leur droit’’ a indiqué Fanta Toya Condé, secrétaire générale de la chambre d’arbitrage de Guinée.

Rappelons que ce partenariat qui se veut dynamique aidera à résoudre les problèmes en amont entre les hommes d’affaires. Pour l’opérateur économique, cette collaboration va aider les opérateurs économiques dans tous les sens parce qu’ils ont  régulièrement des difficultés. ‘’ L’un des rôles de la Chambre d’ Arbitrage de Guinée c’est la médiation. Nous avons trouvé qu’il était utile d’établir un partenariat avec la chambre d’arbitrage de Guinée. C’est un partenariat qui va aider les opérateurs économiques dans tous les sens. Comme vous le savez, nous avons souvent des difficultés, et nous voulons régulièrement régler ces difficultés, en première position, à l’amiable. Nous espérons beaucoup, car nous faisons confiance à la secrétaire et à son équipe. Aucun investisseur ne se déplacera dans un pays, s’il sait que, quand il aura des problèmes, il ne peut trouver des solutions. L’ouverture là est très importante pour nous. Au-delà, elle est importante pour le pays », a souligné Chérif Abdallah.

Crée en 1998, la Chambre d’Arbitrage de Guinée  a le statut de service rattaché. A ce titre elle relève du ministère de la Justice pour la période transitoire. Toutefois, elle fonctionne suivant les règles de gestion privée et est autonome dans ses différentes procédures. La Chambre d’Arbitrage de Guinée (CAG), a pour mission d’offrir aux opérateurs économiques des moyens de conciliation, de médiation et de résolution par voie d’arbitrage de leurs différends internes et externes.

Déguerpissement à Conakry : de nouvelles instructions

Alpha Condé vient de donner de nouvelles instructions par rapport aux opérations de déguerpissement dans la capitale Conakry.

Ce jeudi 14 mars 2019, Alpha Condé a ouvertement instruit son gouvernement  d’expliquer aux citoyens les motivations et les objectifs du déguerpissement, ensuite d’identifier tous les agents publics des administrations centrales, déconcentrées et décentralisée responsables de la vente illégale des domaines de l’Etat et l’application à leur encontre de sanctions disciplinaires sans préjudice de poursuites judiciaires. «  Il a particulièrement insisté sur la nécessité d’anticiper, à l’avenir, sur les occupations illicites des domaines publics en empêchant l’installation de citoyens sur des espaces réservés. Il a également mis l’accent sur l’urgence d’entreprendre, sur les terrains récupérés, afin d’en éviter la réoccupation »,  a expliqué le porte-parole du gouvernement Aboubacar Sylla.

Par ailleurs des enquêtes doivent être diligentées afin d’identifier les cadres de l’administration et des services décentralisés à la base de la cession indue de certaines parcelles afin de donner des suites administratives et judiciaires à ces délits. « Le Chef de l’Etat a invité à la reforme et au renforcement des brigades publiques chargées de veiller sur les espaces publics et en particulier interdire et empêcher l’occupation des domaines publics maritimes, le remblayage des bordures de mer, la destruction de la mangrove et la réalisation de constructions anarchiques au mépris des plans d’urbanisation des villes », a précisé la même source.

Récupération des domaines de l’Etat, Labé dans le viseur de l’Etat

Au moment où la récupération des domaines appartenant à l’Etat guinéen se poursuit à Kaporo-Rails et à Kipé2, les citoyens de Labé se demandent s’ils ne sont pas eux aussi dans le viseur du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire.

Selon Noumouké Traoré,  le Directeur préfectoral de l’Urbanisme et de l’Habitat, 34 sites ont été immatriculés et une centaine d’autres attendent de l’être : « Avec la Direction préfectorale de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, nous avons, au niveau de la préfecture de Labé, identifié et pris les coordonnées et les dimensions des zones afin de faire les titres. Présentement, nous avons 34 sites immatriculés qui ont des titres fonciers et arrêtés. Certains ont déjà leurs plaques d’immatriculation. Il y a plus d’une centaine qui ont été levés aussi en vue d’une immatriculation. Avec la deuxième mission qui est venue, ces dossiers sont au niveau du département pour leur immatriculation. L’identification, l’immatriculation et la sécurisation concernent non seulement le centre-ville mais aussi les domaines ruraux.  On a pu identifier certains domaines de l’Etat. Ce n’est pas fini puisque ça concerne tous les domaines de l’Etat. Ce n’est pas fini. Dans la commune urbaine ici, il y en a plusieurs. Ce n’est pas fini. »

Certains de ses domaines sont à l’Aéroport de Labé, dans le quartier Tata 1 et Thalakoun. « Il y a les domaines de l’Aéroport. Tous ceux qui occupent les domaines ont été identifiés. Il y a  eu des croix à deux reprises. Il y a la sécurisation de cet aéroport, qui est d’actualité, puisque Labé doit recevoir les envoyés du COCAN. Tout le monde le sait. Il y a aussi le cas de Thalakoun. Cette réserve,  tout le monde le sait, appartient à l’Etat, depuis le temps colonial. Tout récemment, une mission du ministère de la Ville est venue ici, nous avons posé les bornes. Tous les bâtiments se trouvant dans la réserve ont été cochés. Donc, je demande à tout le monde d’arrêter l’envahissement et de démolir et de quitter les lieux, puisqu’à la longue l’Etat va récupérer son domaine, quel que soit le temps, et personne ne sera dédommagé. Cette loi, on l’a ici. Elle dit que tous ceux qui occupent les domaines de l’Etat doivent être poursuivis de manière juridique, ils doivent aussi quitter. Il y a une amende à payer par mètre carré. Et toutes les démolitions sont à leur charge. Donc ils ne doivent s’attendre ni à un dédommagement ni à un recasement », conclut-il

SADEN 2019 : trois jeunes entrepreneurs guinéens honorés

Les organisateurs du SADEN ont organisé un concours dénommé ‘’meilleur jeune entrepreneur de l’année’’ aux aspirants entrepreneurs guinéens en association avec les incubateurs Saboutech, Osez innover et les Studios Kirah.

Le concours portait sur des projets dans trois catégories : tourisme et culture, technologie, agriculture et engagement social. A l’issue du concours, un jury composé de représentants issus de l’écosystème entrepreneurial a distingué trois jeunes. Chacun des lauréats est reparti avec une de 5 millions de francs guinéens et une période de 6 mois d’incubation  avec des partenaires de l’AGUIPE.

Dans la catégorie Tourisme et culture, Abdourahmane Diallo, fondateur de la marque ‘’cauris wear’’ a mis à l’honneur les cauris : « Notre marque s’est inspirée de la coutume des chaussures et danseurs africains vêtus d’habits avec des cauris et amulettes pour la protection. Par ce projet, nous comptons moderniser le concept afin de pouvoir exprimer notre culture. On s’est fait connaitre à travers ce prix et j’espère qu’avec l’incubation, on pourra établir un business plan solide pour avoir un investissement et surtout pouvoir offrir nos articles à des prix raisonnables. » Dans la catégorie Technologie, Mamadou Cellou Diallo, étudiant en Licence 3 Génie informatique à l’Université Amadou Dieng. Avec son procès ‘’Djawo’’ est le vainqueur. « Le projet Djawo est un dispositif électronique qui possède en son sein des informations personnelles identiques à celles de la carte d’identité nationale. Il possède également des informations médicales dans lesquelles il y a les groupes sanguins, les allergies, les antécédents maladifs, des numéros d’urgence. C’est un dispositif qu’on peut mettre dans n’importe quel support. Il peut être mis sur des bracelets, chaînes, montres et montures de bagues », a-t-il dit.

En agriculture et engagement social, Bangaly Bangoura repart avec 5 millions et 6 mois d’incubation chez Osez innover. Son projet ‘’Dognin fangnin’’ consiste en la transformation du manioc en couscous d’atiéké frais sans additif de conservation durant un mois. Les activités du salon des entrepreneurs de Guinée se poursuivent par des conférences-débats qui sont animées par des experts nationaux et internationaux.

Le ministre des Hydrocarbures songe au gaz butane

Contre la coupe abusive du bois en Guinée,  Diakaria Koulibaly a soumis ce jeudi en conseil des ministres la nécessité de promouvoir la consommation du gaz butane.

La  proposition a été acceptée avec une « exploration des possibilités de coopération avec des pays comme le Nigeria et le Qatar ». Le Ministre des Hydrocarbures a indiqué que la République de Guinée fait face aujourd’hui à de nombreux défis environnementaux fortement interconnectés. La pression croissante exercée sur les ressources forestières pour la satisfaction d’une demande en bois-énergie pourrait mettre en péril les politiques et stratégies de lutte contre la déforestation conformément aux engagements pris par notre pays à la COP21 pour la mise en œuvre de la Convention des Nations-Unies sur les Changements Climatiques ainsi que l’Accord de Paris.

Il a souligné que malgré le caractère approximatif des statistiques disponibles, il ressort de façon concordante que le capital forestier de la Guinée est largement entamé depuis les années 80 avec un rythme de régression des superficies forestières estimées à 35 000 hectares par an. Le prélèvement de bois pour les besoins énergétiques nationaux, estimé à 7 millions de tonnes par an, constitue une des causes de surexploitation des ressources ligneuses autour des centres urbains. Pour faire face à cette problématique, le Gouvernement sur instructions de SEM le Président de la République, envisage de promouvoir l’utilisation généralisée du gaz butane en Guinée, dans le but de réduire et supprimer à terme l’utilisation du bois énergie dont la production a un effet dévastateur sur l’Environnement. Le Ministre a dénoncé qu’en Guinée, l’un des obstacles majeurs à la percée du gaz butane a toujours été l’absence d’une politique de l’Etat visant à soutenir ce produit. Le marché guinéen du gaz est très faible (1 500 TM par an environ) comparé à celui des pays voisins.

Le prix du gaz hors portée du revenu moyen des ménages explique le retrait du marché guinéen sur celui des voisins. Le prix de 120 000 FG pour une bouteille de gaz de 6 KG étant hors portée du revenu moyen des ménages et en même temps largement décalé du prix d’un sac de charbon se négociant dans la fourchette de 25 000 FG à 35 000 FG, il est important pour le Gouvernement de songer subventionner l’usage du gaz domestique par la mise en place d’un Fonds d’Appui promotionnel dédié à cet effet.

Au terme des débats, le Conseil a donné son soutien au Ministre et recommandé : La création un Fonds d’appui à la promotion de l’utilisation du gaz domestique et la mise en place d’une Commission Interministérielle devant concevoir et promouvoir la stratégie accélérée de substitution du gaz butane au bois de chauffe, qui rendra compte mensuellement au conseil de l’évolution de ses travaux. L’exploration des possibilités de coopération avec des pays comme le Nigeria et le Qatar, grands exportateurs de Gaz Naturel Liquéfié en vue de négocier des prix plus avantageux

SMB-Winning indemnise les communautés de sept villages pour plus de 9 milliards GNF

Conformément au code minier et à ses obligations en matière de compensation, le Consortium SMB-Winning a procédé  le mardi 12 mars 2019, à l’indemnisation des communautés de sept (07) villages, situés dans une de ses zones d’intervention.

L’enveloppe financière allouée est de neuf milliards soixante-quatre millions neuf cent trente un mille cinq cent (9.064.931.500 GNF). C’était en présence des bénéficiaires, d’un huissier de justice et des autorités locales. Le consortium SMB-Winining poursuit sa série de paiement des montants de compensation aux communautés locales de Boké, faisant suite à ses nombreuses études d’impact environnemental et social, et à la mise en œuvre de son PARC. Cette énième indemnisation vise à l’agrandissement de la zone d’exploitation dans le permis 159 de la Société Alliance Minière Responsable (AMR), selon les responsables des inventaires au niveau du Consortium SMB-Winning, Djiba Kéita.

Après une séance de formation sur la gestion efficace des fonds, les agents communautaires du consortium ont prodigué d’utiles conseils aux bénéficiaires. La présente indemnisation, a précisé le responsable des inventaires, « concerne les villages sept (07) villages à savoir, Karifaya, Fadougou, Kankaripa, Thianguibaly, Kogbala, Lenguébôfi et Guilléré Yôrô relevant de Kadiguira, NDangara et la Commune Urbaine (CU) de Boké. » Recevant son dû, Samba Djouma Koulibaly de Karifaya s’est réjoui « Nous allons utiliser cet argent pour entreprendre des activités génératrices de revenus, la construction des infrastructures sociales de base (scolaires et sanitaires), des maisons d’habitation en dur, l’aménagement de nouvelles plantations, et le reprofilage de nos routes ».

Comblé de joie, Souleymane Sylla de Fadougou a tout d’abord reconnu les efforts faits par la SMB en faveur des communautés avant de rassurer que ces fonds seront bien utilisés : « Acheter une parcelle et me faire une maison. Merci au consortium de nous aider dans l’amélioration de nos conditions de vie, telles que le reprofilage de nos routes, la réalisation des centres de santé communautaires, des forages ; ceci nous a permis de nous épargner des maladies liées à la consommation des eaux de rivières, marigots et autres. »

Massivement mobilisés et munis de leurs pièces d’identité, les bénéficiaires des montants individuels et communautaires ont tour à tour perçu leurs montants des mains du directeur des micros réalisations (DMR), Mamadouba Cissé, représentant les autorités locales.

Ibrahima Kourouma : ‘’ Il faut que cela soit clair, les 169 hectares qui avaient été dégagés sont réinvestis par des gens de façon illégale’’

Déclenché il y a plus de trois semaines, le déguerpissement au centre directionnel de Koloma se poursuit.

Ce mercredi 13 mars 2019, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr Ibrahima Kourouma est revenu sur ce dossier qui fait beaucoup parler. C’était en marge de la tournée qu’il a entamé auprès des élus locaux des communes de Kaloum et Dixinn.  « Aujourd’hui, ce déguerpissement du côté de Kaporo-rails se passe, je ne dirais pas sans heurts, mais il se passe dans les conditions les meilleures ou dans des conditions souhaitées par le Chef de l’Etat pour éviter qu’on ne soit dans une situation de cafouillage totale. Donc, je voudrais déjà saluer l’esprit civique des populations. Je tiens à préciser que ce déguerpissement que nous sommes en train de faire, comme je l’ai dit la dernière fois, concerne la zone qui a été dégagée et qui a été réinvestie par les populations. Les deux autres zones qui sont considérées comme des zones tolérées, il n’aura pas de déguerpissement à ces endroits. »

Il rappelle que les terres sur lesquelles les populations se trouvaient ne sont pas à elle : « Ce que nous touchons aujourd’hui, c’est qui a été dégagé et illégalement occupé par les populations. Il faut que cela soit clair, les 169 hectares qui avaient été dégagés sont réinvestis par des gens de façon illégale. Nous sommes obligés de faire en sorte que l’Etat récupère ça. Les autres côtés qui n’avaient pas été dégagés et qui sont considérés dans le schéma comme étant des lieux tolérés, si leur dégagement doit se faire un jour, cela se fera sur la base d’une négociation. Le Président de la République est très clair là-dessus sur cette position. Les occupants même savent qu’ils sont venus occuper illégalement ces zones-là. Dès l’instant qu’il y a eu un dégagement qui a été fait, il faut que les gens comprennent que tout le monde informé. »

 Répondant à la question de savoir si d’autres zones sont concernées par les opérations de déguerpissement à part Kaporo-rails, le ministre Kourouma a déclaré : « Oui, il y a d’autres zones. Le Président de la République est très clair. On ne va pas faire du mal aux populations, on ne va pas faire de la violence, ni brimer les gens dans leur droit. Mais on fera en sorte que tout ce qui est domaine de l’Etat soit récupéré. Aujourd’hui, c’est Koloma mais avant Koloma, il y a eu d’autres domaines qui ont été récupérés. Il faut que les gens fassent très attention. Quand il a été question de récupérer les terrains de la Cité Douane pour faire des logements sociaux, il n’y a pas eu de problèmes, la chose à la Cité Police et à Enta (…) Personne sur cette zone (Kaporo-rails) ne vous montrera un papier qui soit un papier datant d’après le décret du président Lansana Conté. »

Parlant de l’utilisation qui sera faite de cette zone déguerpie, il a tenu à préciser : « Dès que la zone sera totalement libérée, vous allez voir tout de suite, des dispositions vont être prises pour que la zone commence à être occupée légalement pour que des guinéens retrouvent un vrai centre administratif… »

Présidentielle 2020 : Alpha Condé cible la jeunesse

Alors qu’il est censé quitter le pouvoir en 2020, le chef de l’Etat multiplie les annonces prometteuses à l’endroit de cette couche.

Ressassant certaines promesses qu’il a déjà tenues, Alpha Condé affiche une fierté quant à son bilan pourtant critiqué par l’opposition. Constitutionnellement, il doit céder son fauteuil en 2020. Mais les signes se multiplient quant à ses velléités de garer le pouvoir. Veut-il maintenant charmer les jeunes pour soutenir son projet de troisième mandat ? Rien n’est moins sûr !  « Ce que les trois ou quatre organisations patronales n’ont pas pu faire depuis 2011, voilà des jeunes qui l’on réussit. A la place de certains, je n’aurais pas applaudi mais plutôt baissé la tête. Vraiment j’encourage ces jeunes  et il faut être certains que le gouvernement va vous accompagner. Nous allons créer d’abord des conditions dans le domaine de l’électricité, de l’eau et  des infrastructures parce que nous ne pouvons pas nous industrialiser quand nous n’avons pas l’énergie et commercialiser quand nous n’avons pas les routes et les chemins de fer. L’Etat va créer la base matérielle et les conditions physiques et techniques », s’est engagé le dirigeant guinéen.

« Lorsque  je suis arrivé, pour avoir un téléphone c’était de la mer à boire, à peine 10%des guinéens détenaient un téléphone désormais il y a plus de téléphones portables que de personnes. Cela montre que les guinéens sont capables de s’adapter. J’ai été surpris lors de la journée des paysans de la capacité d’invention et d’innovation des jeunes, c’était vraiment extraordinaire. J’ai demandé qu’on ait une journée des innovations pour que des jeunes viennent exposer et de prouver qu’on a rien à envier aux autres. Aujourd’hui la jeunesse africaine maîtrise aussi bien les nouvelles technologies que les européens et les américains. Au moins dans ce domaine-là, on n’est pas en retard, ce qui veut dire que notre retard doit être notre chance », soutient le chef de l’Etat.

Présidentielle 2020 : Cellou Dalein Diallo dément La Lettre du Continent

Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée vient de réagir aux informations qui annoncent son soutien en faveur d’un troisième mandat pour Alpha Condé.

« Une certaine presse me dit prêt à négocier le 3ème mandat…Ma lutte n’est pas négociable. Le respect de la Constitution est une priorité, la restauration de l’État de droit une urgence. Seul le respect du jeu démocratique nous permettra de vivre un meilleur avenir », a réagi Cellou Dalein Diallo sur les réseaux sociaux. Cette réaction de Cellou Dalein Diallo intervient après la publication d’un article de La  LETTRE DU CONTINENT  n° 796 du 13 mars 2019 qui parle d’un « deal entre Sarkozy, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo pour 2020 ». Cet article insinue que grâce à Nicolas Sarkozy et Robert Bourgi qui passent pour des parrains du président de l’UFDG, Alpha Condé a obtenu un accord avec Cellou Dalein Diallo qui lui dégage la voie pour se présenter à un troisième mandat en 2020.

Cellou Dalein Diallo était candidat malheureux aux présidentielles de 2010 et 2015, il veut mobiliser les forces vives du pays pour créer l’alternance en 2020.Mais la division et la guerre des egos au sein de l’opposition renforcent les supporters d’Alpha Condé qui multiplient les appels pour son maintien au pouvoir. Discret, Alpha Condé refuse pour l’instant de dévoiler ses intentions pour la présidentielle prévue en 2020. Mais le chef de l’Etat enchaîne les sorties pour séduire les électeurs à travers des promesses.