Kagbelen : deux enfants tués par un insecticide

Deux enfants ont été tués à Kagbelen par l’effet d’un insecticide pulvérisé dans la maison familiale.

L’insecticide utilisé par la mère des enfants tués est un poison nuisible à la santé. Appelé « BOMB », cet insecticide a tué Bintou Koulibaly âgée de huit mois et Younoussa Koulibaly (5 ans). Le drame a eu lieu ce dimanche. Le produit a été aspergé dans la maison afin de tuer les cafards et les moustiques. Le mari, la femme et les trois enfants se sont mis ensuite au lit sans se douter des effets nocifs de l’insecticide utilisé.  Aminata Kallo la mère des enfants décédés est aujourd’hui alitée à l’hôpital où elle suit des soins. Elle aurait acheté ce produit avec un vendeur amboulant. Le vendeur a été arrêté par les services spéciaux, apprend-on de sources proches de la famille.

Des produits phytosanitaires se vendent comme des petits pains à Conakry. Des vendeurs ambulants de ces produits nocifs déambulent en longueur de journées dans les quartiers, dans les marchés, même dans la circulation. Ils proposent tout ou presque sans aucun contrôle : des antiseptiques, des insecticides, des répulsifs contre les rongeurs.

Confidences de Damaro : « le Président Alpha Condé n’est pas contre la limitation des mandats… »

Pourquoi la majorité présidentielle soutient-elle le projet d’une nouvelle Constitution ? Amadou Damaro Camara vient à nouveau de lever un coin du voile sur les motivations du Président Alpha Condé. Dans cette interview, le chef de file de la majorité présidentielle a livré certains « secrets » liés à ce projet qui continue de diviser la classe politique guinéenne. Exclusif !!!

 

AFRICAUINEE.COM : Le Président Alpha Condé a déclaré ce dimanche je cite : « personne en Guinée ne m’empêchera d’aller devant le peuple pour lui demander ce qu’il veut ». Peut-on dire qu’aujourd’hui, il est dans l’optique de soumettre une nouvelle Constitution au peuple de Guinée ? 

AMADOU DAMARO CAMARA : Les intellectuels guinéens faussent souvent le débat. Je crois que l’une des invites du Président de la République, c’est de relever le niveau du débat. Un texte de loi à connotation politique, il faut considérer qu’il repose sur trois socles. Il y a le contexte de la Loi, il y a l’esprit de la Loi avant la lettre de la Loi. Le contexte de la constitution actuelle, je ne cracherais pas sur elle puisque j’ai eu le privilège de participer à son élaboration dans le cadre du CNT, Conseil National de la Transition, qui était une constituante. A l’unanimité, il a fallu ce corps pour réfléchir et aider le pays à revenir à la normalité constitutionnelle.

Nous avons fait une Constitution qui a eu le mérité d’élire deux fois le Président de la République, qui a eu le mérite d’élire une Assemblée Nationale, qui a eu le mérite de faire organiser des élections communales. Mais, elle a été faite dans un contexte où la Guinée avait besoin d’un papier, d’un texte pour que les militaires qui avaient commis les massacres du 28 Septembre quittent pour rentrer dans les casernes. Pour donner une tête au pays, il fallait aller très vite pour ne pas que la Guinée aille dans le gouffre. Cette constitution avait même un calendrier. Donc elle a eu le mérite, mais elle aura vécu. Toute constitution dans le monde est la seule émanation du peuple qui est souverain. Aujourd’hui, si l’Assemblée française vote, la Constitution de la cinquième république sera modifiée pour la 24èmefois. La Constitution américaine a été amandée 27 fois. Donc, il faut qu’on sépare le débat. Est-ce que cette Constitution sur laquelle je ne vais pas cracher donne-t-elle la possibilité au Président de la république de proposer une Constitution au peuple de Guinée ? La réponse est positive « OUI ». Il doit le faire par voie référendaire.

La Constitution actuelle ne se réfère pas du tout au panafricanisme, alors que même notre hymne dit que la Guinée est prête à renoncer à sa souveraineté pour faire la souveraineté africaine. Il n’y a aucune référence sur ça dans cette constitution. Toute constitution aussi est généralement un texte synthétique et des lois organiques font l’analytique de la création et du fonctionnement des institutions républicaines. Notre constitution actuelle annonce non seulement les institutions républicaines, mais commence à rentrer dans le détail de leur érection et de leur fonctionnement pour s’arrêter à mi-chemin. De telle manière qu’à chaque fois qu’on a essayé d’avoir une Loi organique à l’Assemblée Nationale pour créer une institution républicaine, on s’est heurté à des articles de la Constitution qu’on ne peut pas toucher, mais qui n’aident pas au bon fonctionnement de nos institutions. Voici plusieurs raisons qui font que cette Constitution ne pouvait être qu’évolutive. A cause du contexte, à cause de l’esprit, à cause même de la lettre de cette constitution.

Maintenant, est-ce que cette nouvelle constitution doit permettre à un Président qui a fait deux mandats dans une troisième république de se présenter encore ? C’est un débat de juristes qu’ils tiendront en son temps. Mais on ne peut pas dire, parce qu’il a l’intention de faire ça, il perd le droit de proposer une Constitution.

Pourquoi c’est seulement maintenant, à moins de deux ans de la fin du dernier mandat d’Alpha Condé que vous prenez conscience de toutes ces tares de l’actuelle Constitution ? 

J’avoue que l’ai recommandé. Il (Alpha Condé, ndlr) devait le faire depuis 2012. Mais il a dit NON, il y a d’autres priorités, la Constitution n’est pas prioritaire, le pays est dans un tel gouffre, j’ai d’autres priorités. Sinon, il aurait dû le faire. Mais le guinéen est tellement politique, le guinéen aime tellement la politique politicienne que quatre mois à peine qu’il soit installé, on a commencé des manifestations. Même les élections législatives n’étaient pas une priorité. Je vais vous faire une confidence. Il m’a dit s’il savait dans quel abîme le pays est, il ne serait pas candidat. Parce qu’il était surpris de voir dans quel état était le pays. Donc, rien n’était prioritaire sauf ramener le pays du puits à la surface. Et quand on est à la surface, tout est normal et on oublie là où on était.

Sauf que là, l’adoption d’une nouvelle constitution donne l’impression que c’est un subterfuge pour permettre justement à Alpha Condé de rempiler de nouveau. Vous ne trouvez pas ? 

Ça doit se faire toujours à moment donné.  Sarkozy l’a fait en France durant son premier mandat, on a dit que c’est pour se faire réélire. Mais il n’a pas été réélu. Macron est en train d’en faire autant. Qu’il soit réélu ou pas, quel que soit le moment, pour une coépouse, le moment n’est pas bien choisi.

A votre avis, est-ce qu’on peut modifier cette Constitution sans toucher aux intangibilités ? 

Mais absolument ! On ne modifie pas la Constitution, on peut proposer une (nouvelle) Constitution. Et je vous assure que le président de la république n’est pas contre la limitation des mandats.

Le sujet divise quand même…

Oui parce que c’est la passion de la présidence qui intéresse l’opposition, il n’y a que les élections qui ont intéressé l’opposition jusque-là. Ils n’ont jamais rien proposé sur le développement, l’agriculture, les travaux publics, le social (…), Rien. Ils ne se prononcent que sur les élections.

Est-ce que ce projet d’une nouvelle constitution ne comporte pas des germes d’instabilité pour notre pays ? 

C’est pourquoi il faut laisser le peuple choisir librement. Chacun n’a qu’à s’adresser au peuple avec ses arguments. La nouvelle Constitution est bonne, elle n’est pas bonne, il faut laisser le peuple choisir. Qu’on ne se donne pas le droit de s’exprimer au nom du peuple.

Mais ce peuple ne s’était pas opposé à Cette constitution et à toutes ses dispositions en 2010…

C’est ce que dis, mais le contexte était tel qu’il fallait que les militaires rentrent dans les casernes. On n’avait même pas posé la question. On a fait représenter par tous les corps au CNT. On était 157 au CNT en 2010. Alors on a dit, nous sommes suffisamment représentatifs de la Guinée, faisons-ça. C’était le consensus. Maintenant qu’il veuille proposer une nouvelle Constitution, pourquoi on ne veut pas qu’on laisse le peuple décider? Ceux qui s’agitent pourquoi ils ne veulent pas s’adresser au peuple qui est le dernier rempart, le dernier décideur ? Ce n’est pas parce qu’on a fait une association d’amis, une association corporatiste, qu’on parle au nom du peuple de Guinée. On ne peut parler au nom d’un peuple que lorsque le peuple t’a désigné pour ça.

En moins d’une décennie, pensez-vous que ce peuple dont vous faites allusion est aussi assoiffé d’une nouvelle Constitution ? 

Tout le monde se plaint du fonctionnement des institutions. C’est parce qu’elles ont été très mal prévues dans l’ancienne Constitution. Ils n’ont pas laissé des lois organiques ou mieux les élaborer. En 2010, il y avait combien d’institutions républicaines en Guinée ? Il n’y avait que la Cour Suprême et le Conseil Economique et Social. On a une dizaine aujourd’hui, mais on avait dit que six mois après l’installation de l’assemblée nationale, il fallait créer neuf autres institutions républicaines. Ne pas pouvoir le faire, c’est déjà violer la constitution. Mais en réalité, est-ce qu’on pouvait le faire ? NON. Six mois après notre installation, on se retrouvait ici, on cherchait à trouver encore des bureaux à plus forte raison participé à la création d’autres institutions. Voici des réalités qui nous enjoignent aujourd’hui (…). Vous savez quand on dit qu’il ne faut pas faire des bâtiments trop chers, le peuple a faim, c’est vrai, mais quand on construisait le palais de Versailles, on mourrait encore de faim en France.

Liberté de la presse : le journaliste Lansana Camara aux arrêts

Le journaliste Lansana Camara du site « Conakrylive.info » séjourne en prison depuis ce mardi 26 mars 2019.

Il a été placé sous mandat de dépôt par un juge suite à une plainte du Ministre guinéen des Affaires Étrangères qui l’accuserait de « diffamation ». Notre confrère a révélé dans un article de presse, un « détournement » de plusieurs milliards de francs guinéens au Département des Affaires Étrangères. Mamadi Touré a alors saisi la justice qui a aussitôt convoqué et entendu le journaliste Lansana Camara. Notre confrère qui est également le correspondant de l’Agence « Chine Nouvelle » a par la suite été déposé à la maison centrale où il séjourne depuis ce mardi 26 mars 2019. L’association Guinéenne de la Presse Électronique (AGUIPEL), ainsi que le Réseaux des Médias sur Internet en Guinée (REMIGUI) ont dénoncé cette arrestation qui viole la loi L002 portant sur la liberté de presse en Guinée. Faut-il rappeler qu’en Guinée, les délits de presse sont dépénalisés. Sur la toile, les soutiens à Lansana Camara ne cessent de se manifester. Tous dénoncent un « abus d’autorité » de la part du Ministre de l’Économie et des Finances.

Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier des formateurs sur « la responsabilité sociale du journaliste en période électorale » ce mercredi 27 mars, dans un réceptif hôtelier de la place, la présidente de la Haute Autorité de la Communication (HAC) Martine Condé s’est prononcée sur l’emprisonnement du journaliste Lansana Camara, poursuivi pour « diffamation » par le Ministère des Affaires étrangères.

« Avant de commencer mon propos, je voudrais rassurer un peu tout le monde parce qu’il y a la nouvelle qu’un journaliste est emprisonné, d’autres disent qu’il se trouve à la DPJ, ce qui n’est pas normal et je vois qu’il y a des visages fermés à cause de ça. Je voudrais rassurer tout le monde que les commissaires de la HAC et moi-même, nous nous en occupons. C’est hier huit seulement que j’ai été informée, j’ai essayé de réveiller les autorités judiciaires mais je n’ai pas pu parce que le ministre de la Justice se trouve à l’intérieur du pays, il semble qu’il est à Macenta et je n’ai pas pu avoir le procureur. C’est notre collègue Amadou Tham Camara, président de l’AGUIPEL qui m’a contactée. Donc, depuis ce matin, nous sommes à pied d’œuvre et je suis sûre d’ici là, nous allons trouver une solution. Puisque j’ai rappelé à tout un chacun que la loi 002 sur la liberté de la presse ne permet pas l’emprisonnement d’un journaliste. Je suis désolée que l’AGUIPEL ne nous a pas contactés, parce qu’il semble que ça fait quelques jours qu’ils font des démarches au niveau de la DPJ et ailleurs sans contacter la HAC qui doit normalement régler tout ce problème. Aussi, le ministre en question parce qu’il s’agit de la diffamation d’un ministre, dans ce cas-là, c’est la HAC la première institution à régler les problèmes concernant la presse. Nous avons vu des exemples, c’est le cas de certains comme celui de la Justice qui s’est adressé à nous quand il a eu des problèmes et le ministre de la Communication qui est là. Je pense que nous allons régler le problème de manière satisfaisante puisque nous sommes entre personnes civilisées et légalistes. Donc, je suis un peu fâchée contre le ministre plaignant et l’AGUIPEL puisque le journaliste n’aurait pas dû se trouver là-bas si on avait associé la HAC. Donc, je vous remercie de vous détendre pour qu’on fasse bien cette formation parce qu’elle est très importante et qu’il n’y ait pas trop de problèmes, que les gens ne soient pas stressés à cause de l’arrestation d’un journaliste. Il est fait partie de la famille et nous allons régler. Je vous remercie »

Elections : le Camp d’Alpha Condé exige l’utilisation des technologies

La commission Electorale nationale Indépendante veut introduire les technologies dans l’organisation des prochaines élections en Guinée.

Une « innovation » sensible qui requiert l’approbation des acteurs en compétition. La mouvance présidentielle se dit déjà favorable. Mais à condition : que cette technologie soit suffisamment fiable pour éviter des contestations. « La technologie  est aujourd’hui utilisée dans toutes les élections dans le monde. Des pays qui sont moins nantis que nous utilisent déjà la technologie. Mais l’opposition croit toujours que la mouvance va mettre d’abord des voix sur des puces qu’elle introduira dans cette technologie. Nous sommes d’accord pour l’introduction de la technologie. Mais que cette technologie soit suffisamment fiable pour mériter la confiance de tous les acteurs pour ne pas qu’il y ait comme à l’accoutumée des contestations des résultats », a déclaré ce mardi 26 mars 2019 le chef de la majorité présidentielle, Amadou Damaro Camara en marge d’une rencontre avec la CENI.

Le Président de la CENI, Salifou Kébé a assuré que son institution œuvrera pour trouver des solutions afin de disposer d’un système qui garantirait la fiabilité et l’intégrité des résultats.

Ibrahima Kourouma se tourne vers une nouvelle zone à Kaloum

Après la haute banlieue, notamment à Kapro, Kipé 2 et Koloma 1, Dr Ibrahima Kourouma se tourne vers Kaloum.

Ce mardi 26 mars 2019, le Ministre de la ville et de l’aménagement du territoire a fait démolir plusieurs lieux d’habitation au quartier Coronthie, dans le centre-ville de Conakry. « On ne peut pas être dans une situation où les gens viennent s’installer, parfois à 50 centimètres des rails où le train va venir. Je crois que même si eux ne sont pas conscients, l’État a l’obligation de faire en sorte que ces personnes et leurs enfants aient la vie sauve.  Je crois que le dégagement rentre dans ce cadre et cela est extrêmement important pour nous», a précisé Dr Ibrahima Kourouma, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire.

La zone située aux alentours du port autonome de Conakry est également dans le viseur du Ministre Ibrahima Kourouma.  « C’est pour que chaque guinéen puisse bénéficier du port.  Je tiens à préciser que 80% des activités économiques et commerciales en Guinée émanent du port. Tout ce qui est comme import et export c’est le Port de Conakry. L’objectif aujourd’hui du Président c’est de faire en sorte que les pays voisins comme le Mali et le Burkina puissent profiter de ce port », a soutenu le Ministre de la ville et de l’aménagement du territoire.

Les travaux de la 1ère session ordinaire 2019 du Conseil économique et social ouverts

Les travaux de la première session ordinaire 2019 de l’assemblée plénière du Conseil économique et social (CES) se sont ouverts, ce mardi 26 mars  à Conakry.

Cette première session de l’année intervient après plus de trois mois d’intersession marqués par des activités menées au plan national et international par ladite institution. Selon, la présidente de la CES, Hadja Rabiatou Sérah Diallo, « au cours de la présente session, les conseillères et conseillers étudieront quatre thèmes d’auto-saisinela promotion des actions de développement économique en Guinée avec une dynamique de préservation des réserves forestières nationales, communautaires et privées dans une logique de développement durables et d’adaptation au changement climatique (Basse Guinée) », pour la commission de la promotion des activités rurales et de l’environnement. La place et le rôle des médias publics et privés dans le processus de la décentralisation et du développement local Guinée » pour la commission des infrastructures, de la décentralisation, du développement local et de l’aménagement du territoire. « La problématique des crises syndicales en Guinée : comment en sortir ? »Pour la commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles ; « Etude de l’impact des troubles sociaux sur l’économie guinéenne et des mesures de prévention » pour la commission de l’économie et de la conjoncture ».

Les quatre commissions de travail ont choisi ces différents thèmes en tenant compte de leur pertinence et du contexte socio-économique de notre pays, a-t-elle rappelé. « Comme vous le voyez, le conseil économique et social va donner le meilleur de lui-même au cours des travaux de la présente session sur des sujets d’intérêt évidents dont les études donneront lieu à la formulation d’avis et de recommandations pertinents à l’attention des pouvoirs exécutifs et législatifs« , dit-elle. Par ailleurs de souligner que si ces avis et recommandations sont pris en considération et appliqués comme l’espèrent les conseillers et conseillères du CES contribueront à faire avancer la Guinée.

De son côté, Mohamed Lamine Fofana, conseiller spécial du président de la république chargée des relations avec les institutions républicaines d’indiquer : « vous me permettrez d’attirer votre bienveillance attention sur le fait, que malgré la pertinence du choix de vos thèmes et la vivacité de votre diplomatie avec les résultats élogieux que l’on connait vous ne devez pas reculer ». Plus loin d’ajouter :  » Madame la présidente, devant vos démarches de sensibilisation des pouvoirs exécutif et législatif, pour les inciter à faire jouer à votre institution son rôle constitutionnel pour les questions relevant de sa compétence. Il est évident que vous trouverez toujours une oreille attentive et une disponibilité conséquences de leur part dans les démarches auprès de ces hautes autorités engagées qu’elles sont dans les actions de consolidation de l’Etat de droit en Guinée émergente. »

 

 

Ouverture à Conakry d’un atelier de formation sur la prévention des violences faites aux journalistes

C’est dans le cadre de la prévention et suivi des menaces et violences sur les journalistes et propriétaires de medias en République de Guinée qu’un atelier de formation a été lancé ce mardi 26 mars 2019, à la Maison de la Presse sise à Coléah.

Cette formation qui va durer deux jours vise à outiller les hommes de médias pour leur permettre de prévenir les violences qu’ils subissent dans l’exercice de leur métier. Elle (formation) est assurée par l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI) en collaboration avec Open Socity for West Africa (OSIWA). Dans son exposé, le facilitateur a tenu a rappelé aux participants tous les outils juridiques qui régissent le fonctionnement du métier de journaliste en République de Guinée. Il a cité entre autres, la loi L02 portant liberté de la presse et la loi L03 portant fonctionnement et composition de la Haute autorité de la communication (HAC).

Me Séréba Mory Kanté a précisé que même si les délits de presse sont dépénalisés en République de Guinée, mais cela n’autorise pas le journaliste à parler de tout parce que selon lui, il peut arriver que le journaliste soit poursuivi en justice pour complicité, dans ce cas, il sera jugé au pénal. Il  a indiqué que certaines violences faites aux journalistes s’expliquent par le fait que les délits de presse soient dépénalisés. Pour lui, cette ‘’légèreté’’ dans la sanction des journalistes pousse certaines personnes qui se sentent offensées par le travail d’un journaliste à se faire justice chaque fois qu’ils ont l’occasion.

Pour éviter tous ces problèmes, les journalistes  ont été invité à exercer leur métier dans les règles de l’art, c’est-à-dire en respectant tous les principes dans le traitement de l’information et éviter d’aborder certains sujets sensibles comme ceux qui peuvent porter atteinte à la sûreté intérieure de la nation ou qui peuvent mettre en péril les fondements même de la nation.

 

Kaloum : un bidonville rasé par le Ministère de la Ville

Le long des rails au niveau de Petit Bateau à Coronthie, dans la commune de Kaloum a été débarrassé ce mardi 26 mars, des constructions anarchiques.

L’opération été pilotée par le Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire en partenariat avec le gouvernorat de Conakry. Présent sur les lieux en compagnie d’une forte délégation de son département, le ministre Dr Ibrahima Kourouma a rassuré que l’opération en cours se poursuivra pour récupérer toutes les zones occupées illégalement, à Conakry. « Nous sommes en train de travailler pour faire respecter les instructions du Chef de l’Etat. Le programme du Président de la République, chacun de nous le connait. Ce qui est assigné au Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, c’est de faire en sorte que nous fassions en sorte que les zones réservées de l’Etat soient récupérées et que nous fassions en sorte que le cadre de vie de chaque guinéen soit descend. Nous sommes aujourd’hui aux alentours du Port pour un déguerpissement qui concerne les gens qui sont venus s’installer illégalement. Je précise que c’est la sixième fois qu’ils sont venus s’installer là (…) Dans l’objectif du Chef de l’Etat qu’il y a Grand Vision Conakry 2040 qui, naturellement, engagera des réaménagements au niveau de la ville Conakry, surtout au niveau de la zone portuaire. Il va y avoir une pénétrante, nous allons faire une amélioration de la ligne ferroviaire et il y a des travaux qui vont bientôt commencer ici. Et il ne faudrait pas que cela soit empêché par la présence des personnes qui sont venues s’installer de façon illégale ou désordonnée. Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est de faire en sorte que ce déguerpissement ait lieu afin qu’il y ait des espaces et que le travail puisse commencer. »

Poursuivant, il dira que ce déguerpissement effectué vise aussi dans le cadre de la préservation des vies des personnes qui y habitent. « Le Président de la République a une vision, c’est l’amélioration du cadre de vie du guinéen et de protéger tous les Guinéens. On ne peut pas être dans une situation où les gens viennent s’installer à 2 mètres et parfois même à 50 centimètres des rails. Je pense que même s’ils ne sont pas conscients, mais l’Etat est dans l’obligation de faire en sorte que ces personnes-là et leurs enfants aient la vie sauve. Donc, je crois que ce déguerpissement rendre dans ce cadre. Je tiens à préciser que 80% des activités commerciales émanent du Port. L’objectif aujourd’hui du Chef de l’Etat, c’est de faire en sorte que les pays voisins comme le Mali et Burkina Faso puissent profiter du Port de Conakry. Et cela ne peut pas se faire si on les efforts d’agrandissement du Port ne sont pas faits. Ce programme d’agrandissement est en cours et nous allons tout faire pour accompagner ce programme phare », dira entre autres le ministre Kourouma, avant d’indiquer qu’il y aura non seulement des programmes précis qui vont être fait sur les zones dégagées, mais aussi qu’il y aura des surveillances régulières qui seront faites sur toutes les zones dégagées.

 

 

Législatives : Cellou Baldé se dit prêt

Le député Cellou Baldé issu de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)- a déclaré récemment que son parti n’a aucun problème avec l’organisation des législatives avant fin 2019.

Répliquant aux propos du chef de la majorité présidentielle Amadou Damaro Camara qui a dit que ce sont ceux qui vont échouer à ces échéances électorales qui pensent que cette annonce n’est pas une bonne nouvelle, Cellou réplique que la peur est plutôt dans le camp de ceux qui ont été sanctionnés dans les urnes. « La déclaration du président de la CENI, concernant la tenue des législatives d’ici à fin 2019, il ne l’a pas faite dans la salle de réunion, c’est après nous, devant la presse qu’il a tenu cette déclaration, mais nous elle nous réconforte. Vous savez que depuis longtemps nous avons crié sur tous les toits pour que l’Etat puisse organiser ces élections. L’organisateur des élections en Guinée c’est la commission électorale nationale indépendante avec l’assistance technique de certains départements ministériels notamment celui de l’administration du territoire et de la décentralisation, de la sécurité et bien d’autres, donc qu’il nous livre ses sentiment par rapport à ça, qu’il affirme qu’on pourrait tenir ces élections d’ici à la fin de l’année (…) nous, nous avons dit s’il y a une volonté politique et que les recommandation de l’audit du fichier sont mis en œuvre, que toutes les opérations électorales qui concourent à l’intégrité, qui concourent à la sérénité, à la sincérité et à la transparence du scrutin sont mis en œuvre nous pouvons aller aux élections bien avant la fin de l’année, c’est une déclaration qui va en droite ligne avec nos sentiments, qui nous réconforte nous acteurs politiques », affirme l’honorable Mamadou Cellou Baldé.

Il renchérit en affirmant. « Je ne sais même pas de quoi il veut parler. Aujourd’hui, s’il y a des gens qui ont peur, ce sont ceux qui ont été sanctionnés dans les urnes lors des élections communales. Vous savez que le RPG arc-en-ciel a carrément perdu dans les urnes, cette fois-ci ils n’ont pas pu voler, ils ont utilisé le gangstérisme électoral en utilisant la force publique comme le cas à Matoto, à Ouré-Kaba et Kindia. A Motota ce n’est pas un maire qui est là-bas c’est un sous-préfet, Tos n’a pas été élu.  Le Rpg a été battu à plate couture par l’UFDG dans les urnes. S’il y a quelqu’un qui a peur aujourd’hui des échéances c’est bien le RPG et non pas nous »  Vu les résultats enregistrés par le parti de Cellou Dalein lors des communales, le député uninominal de Labé dit être confiant que l’exploit va être réédité aux élections législatives de cette année.

Développement rural : Kiridi Bangoura soutient les femmes de Soumbouya

Le  Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, a conféré avec les siens, à Doumbouya.

Les femmes de Doumbouya ont tenu à remercier le fils du terroir, originaire de Wonkifong, pour l’appui que Naby Youssouf Kiridi Bangoura ne cesse de leur apporter dans leurs activités génératrices de revenus. Dans son discours de bienvenue, le Maire de la Commune urbaine de Coyah a salué les efforts consentis par le Ministre d’Etat Kiridi Bangoura.  « Il accompagne de façon sincère les cadres guinéens de quelques ethnies qu’ils soient. Au lieu des sacs de riz, il préfère aider pour la scolarisation des enfants, assurer l’avenir. Ce n’est pas de la Mamaya, mais le développement local, l’autonomisation de la Femme. Il ne donnera pas de sommes sonnantes. C’est quelqu’un d’intègre. Il va plutôt aider à structurer le mouvement, l’améliorer, le nourrir de bonnes idées », a souligné M. Abou Soumah.

Il convient à préciser que ces vaillantes dames sont en association, autour d’activités génératrices de revenus afin de participer pleinement à l’effort de développement de leur région, en particulier, et de toute la Guinée, en général.