Alpha Condé lance les travaux de construction d’une ligne de chemin de fer du Consortium SMB-Winning

Le Président Alpha Condé a lancé ce vendredi 29 mars 2019 les travaux de construction de la ligne de chemin de fer Dapilon-Santou.

Ce chemin de fer reliera le terminal Dapilon du port de Boké et les gisements de Santou et Houda vers la préfecture de Télémélé. D’une longueur de 135 km, il est composé de nombreux ouvrages d’arts dont 3 tunnels, 23 ponts et 6 gares. Dans un premier temps, l’usage de ce chemin de fer sera exclusivement consacré au transport de la bauxite par le Consortium SMB-Winning Le Président Alpha Condé qui a procédé au lancement de ces travaux a formulé quelques exigences auprès des sociétés minières sur l’utilisation de ce chemin de fer. Le chef de l’Etat guinéen a exigé qu’une contournante soit construite pour diminuer la poussière dans la ville de Boké et que le transport de la bauxite soit fait par les guinéens.

« Je demande que le transport de la bauxite soit fait essentiellement par les guinéens, c’est-à-dire le contenu local. Mais il ne s’agit pas seulement de permettre à des hommes d’affaires de transporter la bauxite mais il s’agit d’améliorer l’emploi jeune et j’ai insisté sur la création de groupements d’intérêts économiques des jeunes afin qu’ils puissent participer au transport de la bauxite. Donc nous allons insister auprès des dirigeants communautaires et des miniers pour que ces groupements soient créés que cela diminue le chômage des jeunes. J’avais demandé aussi que les postes de directeur des ressources humaines reviennent aux guinéens car qui connais mieux les populations que les guinéens, ainsi que celui de responsable chargé des rapports avec la communauté parce qu’ils connaissent mieux les populations, mieux les coutumes. Il faut que la contournante soit construite pour diminuer les nuisances que les populations de Boké subissent afin que les camions ne traversent plus la ville. Ensuite, nous devons aussi pousser, et les populations et les miniers, avec le contenu local à faire des pavages des routes qui traversent les villes et les champs. Ensuite pour protéger les cultures maraîchères nous allons demander à toutes les sociétés minières de développer les cultures maraichères, ce qui va protéger les cultures maraîchères de nos chères femmes », a exigé le Président de la République.

Le ministre guinéen des mines et de la géologie quant à lui est  revenu sur le projet de construction de cette ligne. Selon lui, la durée de construction est de 3 ans.  « La construction de ce chemin de fer de plus de 130 km est prévue pour une durée de 3 ans. Les investissements nécessaires pour la réalisation de cette ligne et l’acquisition des matériels ferroviaires, 24 locomotives et 1440 wagons, sont estimés 1,2 milliards de dollars US et seront assurés par les actionnaires du Consortium. Il faut noter que la convention conclue pour la réalisation de ce chemin de fer est de type BOT d’une durée de 33 ans, au terme desquels l’infrastructure sera transférée en pleine propriété à l’Etat guinéen. La mise en exploitation de ce chemin de fer permettra à la SMB de transporter en pleine capacité 30 millions de tonnes de bauxite par an et confortera la position de la Guinée sur le marché mondial. Outre le transport de la bauxite le chemin de fer constituera un excellent outil de désenclavement de toute la zone traversée notamment pour les produits agricoles », a expliqué Abdoulaye Magassouba.

Le Commandant Général du Consortium SMB Winning, a expliqué à son tour que ce projet de grande envergure souligne l’ambition du Consortium SMB Winning en Guinée, et son amour pour ce pays et sa population.  « Ce projet va non seulement accroitre les activités minières dans la région de Houda et de Santou, mais aussi marquer le début d’un réseau ferroviaire moderne en Guinée. Parallèlement à ces nouvelles activités nous allons permettre aux communautés locales et plus particulièrement aux femmes de développer les projets agricoles. Nous prévoyons aussi de construire très prochainement une usine d’alumine dont la capacité annuelle pourra atteindre les 1 million de tonnes. De plus, ce projet ferroviaire réduira la pollution et permettra d’économiser de l’énergie. C’est un projet durable et gagnant-gagnant qui favorise la protection de l’environnement et qui témoigne des responsabilités sociales du Consortium. Ce projet est également ouvert aux autres sociétés minières au niveau du partage du transport ferroviaire » a expliqué Sun Xiushun avant de faire une promesse aux populations guinéennes.

Boké : le Consortium SMB-Winning paie plus de 3 milliards aux communautés

Fidèle à ses obligations sociales et environnementales, le Consortium SMB-Winning s’est encore acquitté du paiement d’un montant total de 3 milliards 118 millions 599 mille 860 francs guinéens destinés à l’indemnisation de 29 personnes et les communautés impactés par la mise en place d’une nouvelle route minière.

L’extension de la Mine 30 et d’un lieu de stockage de la latérite, selon le chef de l’équipe des inventaires de la SMB, Djiba Kéita. Interrogé sur le projet, le président de district de NDangara, Salifou Camara s’est confié à la presse en ces termes : « nous ne finirons jamais de remercier la SMB qui s’acquitte régulièrement de ses engagements légaux vis-à-vis de nos communautés. Avec ce genre d’action, nous pouvons vraiment dire adieu la pauvreté, la malnutrition et la vie dans les taudis. » Ils sont tous du district de NDangara, sous-préfecture de Tanènè, préfecture de Boké. Dans cette somme, se trouve le montant communautaire se chiffrant à 1 milliard 666 millions 272 mille francs guinéens appartenant aux communautés de Bofoula, Kandion, Tassara, Sindiaré, Diohéré, Nakoundè-Kiandé, sous-préfecture de Kolaboui et de Malapouya dans la préfecture de Boké.

Ainsi, dans la matinée du vendredi, 29 mars 2019, le Consortium a également payé une autre compensation de 1 milliard 851 millions 454 mille francs guinéens (1.851.454.000 GNF) à 32 personnes impactées par un projet relatif cette fois, à la construction d’une carrière latéritique, d’un point d’eau pour l’approvisionnement des citernes à eau et d’un poste de contrôle de camions dans les villages de Karinkon, Binaré, Hôrè Batapon, Katougouma, Kakissa et Dabiss.

Au terme de la cérémonie, les communautés de Krinkong, Natampou et Katougouma Kakissa ont bénéficié de perçu du Consortium SMB-Winning, un montant de 91 millions 696 mille 500 francs guinéens (91.696.500 GNF) dans le cadre de la compensation communautaire. La nouveauté dans le payement des compensations communautaires, c’est l’implication du Cabinet AMERA Plus. Une institution autonome chargée d’assurer la formation des bénéficiaires des compensations en vue d’une utilisation judicieuse des fonds.

Une manière d’encourager les communautés à l’entrepreneuriat et au développement des activités génératrices de revenus pour mieux économiser les compensations. Satisfaits de la SMB, les bénéficiaires des différents montants ont tour à tour apprécié le projet ceci, à cause de son caractère humanitaire, social et démocratique.

Coyah: la jeunesse opposée à un 3è mandat

Un groupe de jeunes qui protestaient contre un éventuel projet de modification de la Constitution guinéenne a été interpelé par la police ce dimanche 31 mars 2019 dans la préfecture de Coyah.

 

La population de la préfecture de Coyah a réservé ce dimanche, 31 mars, un accueil chaleureux à une forte délégation du RPG arc-en-ciel, parti au pouvoir. Le stade préfectoral qui servait de cadre au déroulement de la cérémonie était habillé à la couleur jaune du parti présidentiel avec des slogans « oui à la nouvelle constitution ». Par contre, un groupe de jeunes venus au stade munis de papiers blancs sur lesquels il est écrit : « non au troisième mandat, non à une autre constitution » ont été pourchassés, tabassés, certains arrêtés par les forces de l’ordre. Même les journalistes ont vu leurs appareils fouillés et les photos et vidéos effacées pour ne pas les diffuser.

Les  interpellations sont intervenues en marge d’une visite annoncée d’Alpha Condé dans la localité, mais qui finalement ne s’y est pas rendu. Il  se serait fait représenter par le ministre Secrétaire général à la Présidence, Naby Kiridi Bangoura. Ces jeunes opposants ont profité de cette visite annoncée du Chef de l’Etat pour manifester leur opposition au projet de troisième mandat qui est sur toutes les lèvres ces derniers mois en Guinée. Munis de banderoles et de pancartes, sur lesquels on pouvait lire « Non au troisième mandat, OUI à l’alternance, Non à une modification constitutionnelle », ces manifestants ont été interpelés. Au nombre de trois, ils seraient détenus dans un commissariat, mais des jeunes menacent de s’attaquer audit commissariat s’ils ne sont pas libérés, a-t-on appris.

Au pouvoir depuis 2010, Alpha Condé devrait céder son fauteuil en 2020, mais il n’a pas encore clarifié ses intentions. Beaucoup lui prêtent des velléités anticonstitutionnelles pour s’éterniser au pouvoir.  La scène qui se déroulait devant la délégation du RPG a attiré l’attention du grand public. Quelques minutes après, certains citoyens ont boudé la cérémonie et sont rentrés chez eux. Ce qui n’a pas empêché la cérémonie de se poursuivre.

A l’heure du renouveau politique

En Guinée, le moins qu’on puisse dire, est que le paysage politique change de forme et de fond au gré d’un mouvement incessant de va-et-vient de politiciens plus préoccupés à trouver une ruche où ils pourront se nourrir, qu’à défendre des convictions proches des aspirations du Peuple au nom duquel ils parlent tous. Des plates-formes se font et se défont dans le vacarme étourdissant d’une absurde guerre des égos. A peine nées, certaines implosent d’elles-mêmes pour une banale allusion ou une simple phrase prononcée, si ce n’est simplement pour une raison inavouable d’intérêts bassement matériels ou financiers.

Le pire dans cette cacophonie est que l’intox s’invite dans le débat et l’unité de la Nation prend un sacré coup lorsque le discours sécrète et amplifie la stigmatisation d’un groupe ou d’une ethnie.

Sous de tels auspices, comment ne pas donner raison à VOLTAIRE qui a dit que « la politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain ».

Le temps s’écoule, indifférent aux présomptions et prophéties des uns et des autres, et la Guinée avance inexorablement vers de grandes échéances électorales : législatives avant fin 2019 et présidentielle fin 2020. Deux rendez-vous à ne pas manquer pour auréoler notre démocratie du nimbe de la maturité et de la fiabilité.

Pour ne parler que du plus proche, à savoir les législatives, je dirai que celles-ci méritent la plus grande attention et les plus sérieux préparatifs.

En effet, la santé et la vitalité de la démocratie d’un pays s’apprécient en fonction de l’efficacité de son Parlement à incarner une véritable séparation des pouvoirs, en exerçant pleinement et souverainement ses fonctions.

Cette Institution constitutionnelle est en réalité la plus importante dans le fonctionnement de l’Etat, si elle s’affirme non pas comme une caisse de résonnance, mais comme un creuset fécond du pluralisme politique, une expression condensée des aspirations du Peuple dont elle est l’émanation.

Il faut donc un choix judicieux des citoyens qui la composent et qui en tout lieu et en toute circonstance n’agissent que dans l’intérêt supérieur de la Nation. Le laxisme et le favoritisme appuyé d’un véritable marchandage financier des places, constituent des fléaux qu’il est impératif d’éliminer de nos pratiques au moment de l’établissement des listes de candidature à la députation.

Pour mieux répondre à ces exigences dont dépendent la vigueur et l’immortalité de notre démocratie, le paysage politique doit s’enrichir de l’arrivée sur la scène politique de nouveaux acteurs  aptes à apporter un souffle novateur à la lutte pour la consolidation de la culture démocratique et la réalisation des objectifs de développement économique.

Ces nouveaux protagonistes doivent s’illustrer par une autre façon de faire la politique, c’est-à-dire bannir toute stratégie de diabolisation de l’adversaire et toute propension à se servir du Peuple (l’Etat) plutôt que de le servir.

Ils existent ces citoyens hors de tout soupçon, au regard du respect de la morale sociale et des lois du pays. Ils sont identifiables à travers leurs actions désintéressées au service de la collectivité.

A ce niveau de ma réflexion, il me vient à l’esprit le nom d’un certain Diallo Sadakadji, que je n’ai jamais vu, ni connu, si ce n’est à travers sa philanthropie devenue proverbiale.

Il y a quelques années, il avait créé son Parti et la nouvelle fut retentissante provoquant une frayeur chez certains qui redoutaient à juste raison de le voir ratisser large dans l’électorat de sa région naturelle, électorat jusque-là mobilisé au service quasi-exclusif de l’UFDG.

Son irruption dans l’arène politique aurait brouillé bien de cartes, tant il est vrai qu’il est proche du peuple dont les éléments les plus déshérités sont les bénéficiaires quotidiens et réguliers de ses incomparables largesses.

La dimension humaine de ce personnage humble et discret, pèserait de tout son poids sur la balance de la répartition des suffrages populaires.

Pourquoi Elhadj Sadakhadji ne réactiverait pas son Parti et aller à l’assaut de la prochaine législature ? Il a le bon profil qu’il faut pour s’engager dans cette belle aventure, le seul pari qui lui reste à gagner après que la fortune lui ait souri avec tant d’éclat et de plénitude.

Moalim Touré: ‘’nous soutienrons Alpha Condé jusqu’à sa mort’’

Reçu ce dimanche, 31 mars, dans la préfecture de Coyah en compagnie d’une forte délégation du Rpg Arc-en-ciel, Moalim Touré a fustigé les comportements de certaines personnes qui, s’attaquent aux cadres sousous du gouvernement actuel.

 

« N’importe quel soussou qui prend le micro pour attaquer les cadres soussous, c’est un b…. Un vrai soussou n’attaque pas son parent. S’il le voit dans le bonheur, il est content comme si c’est lui qui y était. Dieu a aimé notre communauté parce qu’en 2010, Alpha Condé avait 18% et Cellou Dalein avait 43 %. Ils ne nous ont pas respectés. Par contre, Alpha Condé est venu vers nous par respect et a dit de ne pas l’abandonner parce que nous sommes son oncle. Nous nous sommes levés, 18% a dominé 43%, cela veut dire que le soussou est béni. »

S’exprimant en langue locale dans un stade plein à craquer, Moalim Touré a indiqué que sa communauté soutiendra le professeur Alpha Condé jusqu’à sa mort. « Les Malinkés ont eu peur de nous en 2010, les peulhs également. Il ne faut pas qu’on accepte qu’on dise que si le soussou arrange, c’est lui qui gâte encore. C’est nous qui avons soutenu Sékou Touré jusqu’à sa mort, on a soutenu lansana Conté jusqu’à sa mort et nous sommes derrière Alpha Condé jusqu’à sa mort », a-t-il conclu. Il faut par ailleurs noter qu’un groupe de jeunes munis de banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « non au 3è mandat, non à la nouvelle constitution », ont été chassés et certains arrêtés par les forces de l’ordre.

Madifing Diané : ‘’devant le président Oumar Bongo, il a libéré 43 prisonniers pour demander pardon…’’

Elhadj Madifing Diané, lors de sa prise de fonction à la tête du gouvernorat de Labé, chef-lieu de la Moyenne Guinée a fait une révélation non des moindres sur le premier président de la Guinée.

A l’en croire, le président Sékou Touré qui a fait trois années sans venir au Foutah Djallon a demandé pardon aux sages de la région en libérant des prisonniers de droit communs devant le président Gabonais, Oumar Bongo.

« Je veux vous faire une révélation, elle est vieille de 32 à 33 ans. En 1981 le président Ahmed Sékou Touré, paix à son âme était rentré dans sa troisième année sans visité à Labé. Il a fallu que des sages, je ne citerai pas de noms, sont venu me voir, le CGR de l’époque Karim Keira avait presque déménagé pour des raisons de service à Conakry. Ils sont venus me voir : ‘’M. le chef de sûreté nous, nous avons la certitude que le président Sékou Touré n’aime pas la région du Foutah.  Nous entendons à la radio chaque fois qu’il y a des délégations étrangères des visites à Boké, Faranah, Kankan et en Forêt même à Kindia à côté. Jamais Labé n’a été inscrit dans ces visites. Cela nous donne le sentiment d’être exclu de sa gouvernance’’ C’est la population de Labé qui me l’a rapporté. Est-ce que vous aurez le courage de le lui dire ? J’ai dit oui.  C’était à la mosquée de Labé. Alors dites-lui que peut-être il ne nous aime pas mais nous, nous avons de l’estime, de l’amour et de la considération pour lui. Qu’il n’accepte plus jamais de mettre Labé en marge de ces visites. Dieu m’a donné la possibilité puisque j’étais ici en détachement de la présidence, je lui ai fait ce compte rendu il en était touché », a expliqué l’ancien ministre de la sécurité.

Un mois après, poursuit Elhadj Diané, le président gabonais en Guinée Oumar Bongo arrive en Guinée. Et Labé a été la seule ville inscrite dans la visite. Le président Sékou Touré a libéré 43 prisonniers de droit commun.

« Un mois après c’est le président Oumar Bongo du Gabon qui est venu en visite d’Etat en Guinée. Labé seul a été inscrit dans la visite. Ce jour était un vendredi saint, les anciens qui sont là savent ce jour qu’elle a été la mobilisation. Ce jour, nous avons prié à la mosquée de Labé avec le président Bongo. Au retour, au niveau de la prison civile, il s’arrête (le président Ndr) on me fait appeler, puisque je n’étais pas dans le même véhicule que lui, il me dit merci pour ton courage, et surtout je veux faire un sacrifice pour présenter mes excuses à ces populations pour ce temps mis sans leur rendre visité. A la maison centrale, nous sommes entrés il a libéré 43 prisonniers de droits communs en reconnaissant avoir fait du tort pour être resté longtemps sans visiter une population qui, pourtant, est sous son ordre », révèle l’ancien ambassadeur.

« Le président Sékou Touré, c’est à Labé qu’il a fait sa dernière visite avec le conseiller personnel de François Mitterrand, Guipel », conclut-il

Violences Wonkifon : pillage au domicile d’Elhadj Madiou Bah

Une famille a été attaquée dans la sous-préfecture de Wonkifon (Coyah) ce vendredi 29 mars 2019 par un groupe de jeunes.

Les casseurs ont tout saccagé, pillé et retiré les biens des occupants, alors qu’il y a trois jours des violences opposant éleveurs et agriculteurs ont fait un mort dans la localité de Koukouta toujours à Wonkifon. Selon nos informations, les assaillants auraient été manipulés par un monsieur nommé Kandé qui réclamerait la propriété du domaine occupé par la famille Baldé. Il a fallu l’arrivée des renforts venus de Coyah pour chasser les casseurs. La famille victime est sous le choc.

« Depuis deux semaines, ces gens sont en train de nous menacer en disant qu’on leur a pris des terres. Alors que nous occupons ces terres depuis plus de 80 ans parce que mon père est né ici, il a grandi là. Le quartier a été loti en 2012, personne n’a jamais réclamé quelque chose. C’est maintenant qu’ils viennent pour dire que la terre les appartient, ils veulent s’en accaparer. On n’a pas reçu ces terres d’eux. On nous menaçait souvent, on était en alerte. Ce matin vers 8 heures, ils sont venus en masse s’en prendre à nos maisons. Ils ont tout cassé, tout saccagé. C’est une violence qui n’a pas son nom », témoigne Souleymane encore sous le choc.

Les casseurs ne se sont pas limités à la destruction des biens. Ils auraient violenté des femmes et retiré leurs téléphones portables, apprend-on. « Il y a plus d’une semaine qu’on mène des démarches pour alerter les autorités pour qu’elles prennent des dispositions pour notre sécurité. Elles sont toutes informées. Malheureusement, le mal est fait.  Ils ont tout cassé alors qu’on a tous les documents qui certifient que c’est notre domaine. Ils se sont jetés sur ma femme, ils ont retiré son téléphone, le mien. C’est une violence qui n’a pas son nom. La gendarmerie n’est arrivée sur les lieux que 30 minutes après que les casseurs aient fini de casser », témoigne cette victime.

Déguerpissement : 34 domaines de l’État ont été identifiés à Labé

Alors que la psychose continue à gagner du terrain, le directeur préfectoral de l’aménagement du territoire de la cité de Karamoko Alpha vient d’apporter des précisions.

Selon Noumoukè Traoré, aucune procédure ce casse n’est pour le moment envisagé. « Ces identifications et immatriculations des domaines de l’Etat constituent un programme de notre département à travers toute la Guinée. Concernant le cas de Labé, nous avons reçu deux missions du département avec la direction régionale de l’aménagement du territoire y compris la direction préfectorale, nous avons pu identifier et immatriculer 34 domaines de l’Etat. Ces 34 sont déjà titrés, accompagnés des arrêtés, nous les avons dans nos bureaux ici, des plaques d’identification sont installés, tout le monde le sait, c’est visible. La dernière mission concerne le bornage du domaine réservé de l’ardoiserie de Thialakoun; le domaine s’étend sur une superficie de plus de 4km carré. Les levées topographiques sont faites déjà mais le domaine est partiellement envahi par certains citoyens, certains édifices sont déjà marqués, nous les avons sensibilisés pour leur dire de quitter les lieux », a déclaré Noumouké Traoré, le directeur préfectoral de l’aménagement de la ville et du territoire.

Noumoukè Traoré précise qu’à   Kaporo-rails c’est le dégagement, et ce n’est pas le cas ici. « On a commencé les procédures pour casser quelque chose, il faut d’abord identifier voir si c’est légal, procéder au recensement de tout ce qui est patrimoine, que ce soit administratif ou privé, nous remontons les informations en ce moment l’Etat va prendre des dispositions. »

Cellou Dalein Diallo se dit prêt à affronter Alpha Condé

Après Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition a réagi ce jeudi 28 mars 2019 au discours « guerrier » d’Alpha Condé tenu ce week-end au siège du RPG arc-en-ciel.

Se disant inquiet, le leader de l’UFDG qualifie les propos du Chef de l’Etat d’extrêmement dangereux. Avec ses alliés de l’opposition républicaine, il a interpelé la communauté internationale. « Comme il dit que désormais, il est militant du RPG, il laisse sa casquette de Président de la République, il n’est plus protégé par la Loi. Les propos qu’il a tenus sont extrêmement dangereux. Un président de la République qui appelle son peuple à l’affrontement, c’est extrêmement grave. La responsabilité d’un chef d’Etat, c’est de promouvoir la paix, l’entente, la tolérance entre les fils du pays. Mais si lui-même demande à son parti de se préparer à l’affrontement, de ne plus accepter ça et ça, nous sommes inquiets. Il y a de quoi être inquiet pour la Guinée »,  a réagi Cellou Dalein Diallo.

Dans son discours au siège du RPG arc-en-ciel, le président de la République ne s’est pas limité qu’à demander à ses partisans de se prêt à l’affrontement. Alpha Condé a aussi lancé un défi aux hommes politiques qui critiquent sa gouvernance, leur demandant de débattre de bilan sur un plateau télé. Rappelant qu’il avait invité Alpha Condé à cet exercice en 2010, Cellou Dalein Diallo se dit disposer à débattre de bilan et de programme avec le chef de l’Etat.  « A la veille du 2èmetour de l’élection présidentielle de 2010, j’avais invité M. Alpha Condé à un débat contradictoire, mais il a décliné l’invitation. J’ai tout fait pour qu’il accepte de débattre, il n’a pas voulu. Je serai heureux que Monsieur Alpha Condé accepte qu’on débatte à la télévision, que chacun défende son programme et que j’ai la possibilité de révéler les mauvaises pratiques qui sont là depuis qu’il est pouvoir. Je suis demandeur d’un débat avec M. Alpha Condé. Je suis prêt. J’ai un programme clair et je sais ce dont souffrent les guinéens. »

 

Le président de l’UFDG et ses alliés estiment que le Président Alpha condé menace l’unité nationale et la stabilité politique et sociale du pays.  « Les propos du Chef de l’Etat illustrent sa volonté de diviser les guinéens », estime l’opposition républicaine dénonçant un discours indigne de la fonction présidentielle.  « L’opposition républicaine dénonce les basses manœuvres du Chef de l’Etat prêt à sacrifier la paix sociale sur le socle de ses ambitions de présidence à vie et celles de son clan (…) Nous interpellons la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations-Unies ainsi que tous les partenaires techniques et financiers soucieux de la préservation de la paix et de la stabilité dans notre pays. Les forces vives de Guinée doivent conjuguer leurs efforts pour refuser ce recul démocratique (…) si ce régime tente d’aller à l’encontre des principes démocratiques et constitutionnels pour briguer un troisième mandat, il trouvera le peuple de Guinée sur son chemin », avertissent Cellou et ses alliés, rappelant aux forces de l’ordre et de sécurité que le comportement républicain ne doit pas signifier un soutien aveugle à un régime qui viole la Constitution et les libertés fondamentales.

Alpha Condé au siège du RPG : discours caricaturé, extrapolé, travesti à souhait à des fins malsaines

La visite du Président de la république, le dimanche dernier, au siège du RPG arc-en-ciel, le parti qui l’a porté au pouvoir en 2010 et en 2015, a été, à n’en pas douter, une aubaine pour les météores politiques du pays et ceux déguisés en acteurs de la société civile, de se rappeler à la mémoire de certains guinéens.

Ils en avaient bien besoin après qu’ils aient échoué à convaincre les guinéens sur la sincérité de leurs actions.

Le discours prononcé à cette occasion par le Chef d’Etat, arrive donc pour eux à point nommé.

Ils s’en accaparent et le caricaturent, pour des besoins existentialistes.

A écouter le même discours dont on parle autant, qu’on veut broder de toutes les mauvaises intentions, qu’on veut peindre de bellicisme, il apparaît comme une vraie chimère.

Ça donne l’impression qu’il s’agit d’une autre sortie du président de la république qui ne soit pas celle dont on parle et qui a bien eu lieu, le dimanche 24 mars.

Le mot trouvé dans le discours, avec lequel on veut bien détourner l’attention des guinéens, en voulant guider leur compréhension, dans le but d’intégrer leur plan, c’est l’affrontement.

Ces académiciens improvisés qu’ils sont tous devenus aussi subitement, veulent qu’il soit collé à ce mot, dans son sens étymologique, au propre et au figuré, dans tous les contextes, le drame.

Qu’ils sachent aussi, que l’affrontement n’est pas que physique.  Qu’ils sachent également, que le contexte, pour des esprits insoupçonnés non partisans, ne peut laisser entrevoir un tel scénario.

Devant des étudiants et des élèves, Alpha Condé a bien voulu fouetter l’orgueil des enfants pour leur dire qu’il faut oser affronter les adversaires en leur faisant la démonstration des actes posés par la gouvernance actuelle.

À travers ces jeunes qui étaient en face, le chef de l’exécutif guinéen, s’adressait ainsi à tous les militants et responsables du RPG, en les incitant à l’affrontement des adversaires qui caricaturent sa gouvernance.

Donc c’est pour dire à ses cadres et militants du RPG, de se lancer dans les débats contradictoires avec des adversaires qui sont en train de manipuler la réalité dans le but de servir leurs desideratas et leurs agendas démoniaques.

Les guinéens ne sont pas amnésiques pour ne pas se souvenir qu’il y a des années en arrière, l’opposant Alpha Condé a interdit à ses militants la casse.

Il a refusé de céder à la volonté revancharde de certains de ses militants d’alors, qui protestaient contre la victoire qu’on lui a volée lors de la présidentielle de 1993, arguant qu’il ne cherche pas le pouvoir pour gouverner les cimetières.

C’est utopique de penser, que celui qui n’a pas cédé à la violence au moment où cela s’imposait comme la réalité du moment, pour déboulonner un système anti-démocratique, que celui-là étant président, ayant à sa disposition toutes les forces de coercition et de répression, veuille d’une confrontation physique entre les militants du parti qui l’a porté au pouvoir et ceux de l’opposition qui sont aussi des acteurs de la vie publique.

A la place de cette polémique inutile que vous entretenez, vous feriez mieux d’économiser votre énergie pour la dépenser dans les débats constructifs qui prennent en compte le quotidien du guinéen.

Comme vous voulez continuer à en parler et continuer d’écrire, les destinataires de vos messages vous connaissent par contre mieux.