Ouverture du procès du leader syndical Cheik Touré

Kaloum -(journaldeconakry.com) -Cheik Touré sera devant un juge ce lundi au tribunal de Première instance de Kaloum pour l’ouverture de son procès. Le syndicaliste avait été mis aux arrêts et gardé à la maison centrale la semaine dernière.

Poursuivi pour des propos qualifiés de diffamatoires à l’encontre du Chef de l’Etat, le syndicaliste et son avocat parlent plutôt d’un dossier vide.

Cheik Touré était à la tête d’une fronde contre la signature d’une concession portuaire accordée à la société turque Albayrak. Une concession qui, selon les travailleurs, a été négociée dans des conditions opaques. Le contrat comporterait aussi des risques pour leurs emplois.

Le ministre des Transports et le Chef de l’Etat, décidés à imposer cette convention ont déjà posé beaucoup d’actes dans ce sens. Le DAF, l’autre figure de la contestation, a été révoqué de ses fonctions, la Directrice, qui n’a pas su gérer la crise avec sérénité requise est partie elle aussi.

Célébration du 02 octobre: Voici les mesures de sécurité prises par le ministère de tutelle 

Conakry (journaldeconakry.com) – La République de Guinée fête ce mardi 02 octobre 2018, les 60 ans d’indépendance de la Guinée .
L’événement sera organisé au stade du 28 septembre.
À cette occasion , le ministère de la Sécurité et de la Protection civile dit avoir pris les dispositions sécuritaires nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. C’est du moins ce qu’a fait savoir le chef de cabinet dudit ministère à travers une déclaration faite à la RTG ce dimanche 30 septembre 2018.
Voici l’intégralité de la déclaration:

Le ministre de la sécurité et de la protection civile par ailleurs vice président de la sous Commission sécurité et protection civile a l’agréable plaisir de porter à la connaissance de toute la population que d’importantes dispositions sont prises en vue de garantir la sécurité et la protection des personnes et leurs biens. Pour assurer en effet le bon déroulement des festivités du 02 octobre sur l’ensemble du territoire national, le ministre de la sécurité et de la protection civile invite tous les guinéens au respect des mesures ci-après:

1) Les sacs à main, les objets tranchants et bouteilles sont interdits d’accès sur la place des activités notamment au stade du 28 septembre de Conakry,
2) Aucune occupation des allées et escaliers du stade ne sera autorisée.
3) L’accès au stade est réservé aux véhicules officiels des chefs d’État uniquement, les autres véhicules seront stationnés dans les parkings réservés aux alentours
4) Les populations doivent respecter la consigne de sécurité éditée par les forces de défense et de sécurité en accédant au stade du 28 septembre où à tout autre lieu abritant les festivités
5) S’abstenir d’organiser ou de participer à toutes formes de manifestations susceptibles d’entraîner des troubles majeurs à l’ordre public durant les festivités
6) Faire preuve de vigilance en dénonçant auprès des services de sécurité des personnes présentant des comportements ou des attitudes étranges.
Le ministère de la sécurité compte sur le patriotisme et la compréhension de chacun et de tous.

A/G de l’UFDG: « Le prix de la paix, c’est la justice »(Fode Oussou) 

Conakry (journaldeconakry.com) – L’assemblée générale de l’Ufdg de ce samedi a connu la présence de Hadja Halimatou Dalein Diallo , épouse du chef de file de l’opposition guinéenne.

Cette assemblée a été présidée par le 2ème vice président du parti. C’est un Fode Oussou Fofana très remonté qui a pris la parole devant les militants et sympathisants de l’union des forces démocratiques de Guinée.

Le gouvernement, à travers le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, a rendu public un communiqué interdisant toutes manifestations dans le pays, à cause de la célébration de la fête d’indépendance de la Guinée.

Ce samedi, Fode Oussou Fofana s’est tout d’abord indigné de la situation qui prévaut à la cour constitutionnelle .

«Si M. Alpha Condé voulait célébrer l’indépendance de la Guinée, il n’allait pas nous dire qu’il ne connait pas ce qui se passe à la Cour Constitutionnelle en tant que président de la République . Il est le parrain de ces conseillers mais nous l’attendons. Et pour démontrer à Alpha Condé qu’on est indépendant, que ce qu’on acceptait il y a quelques années ne peut plus être accepté, nous allons nous mobiliser et démontrer à Alpha Condé que nous sommes indépendants. Mobilisez vous, nous allons accompagner le balai citoyen à la cour constitutionnelle le lundi matin. Nous disons à Bafoué s’ils aiment la paix, ils n’ont qu’à rester à la maison. Nous allons sortir à partir de 4 heures du matin», a t- il déclaré en substance .

Pour le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates à l’assemblée nationale, tous les Guinéens sont contents du 02 octobre mais avant cette date, le 28 septembre 2009 reste encore dans les mémoires et il est temps que la justice soit rendue.

«Nous sommes d’accord pour l’indépendance de la Guinée , nous sommes d’accord pour célébrer l’indépendance de la Guinée, mais en attendant, il y a des choses qui se sont passées au stade du 28 septembre, on a tué nos frères et soeurs, des femmes ont été violées le 28 septembre 2009 au stade du même nom . Quelque soit la volonté de maître Cheikh Sackho, ministre de la Justice, il n’y aura pas de justice tant que M. Alpha Condé ne le voudra pas…»

Plus loin , Dr Fode Oussou Fofana a, au nom de Cellou Dalein Diallo président du parti , demandé aux militants et sympathisants de son parti à ne pas se rendre au stade pour la célébration de la fête d’indépendance nationale.

«Restez à la maison, mobilisez vous dans vos quartiers, chantez, dansez, allez partout où vous voulez, achetez la viande et faites la fête, c’est votre indépendance . Allez au stade de Nongo, au stade de Matoto mais ne partez pas au stade du 28 septembre. Il n’y a pas de célébration de la fête de l’indépendance au stade tant que justice n’est pas rendue. N’accompagnez pas Alpha Condé au stade du 28 septembre tant que justice n’est pas rendue aux victimes du 28 septembre», a-t- il ordonné.

Par ailleurs, le vice-président de l’UFDG s’est prononcé sur l’invitation d’autres chefs d’État africains à cette célébration.

«Il a invité des chefs d’État étrangers pour venir démontrer à ces gens que lui, Alpha Condé , il a la légitimité, lui, Alpha Condé , il est le président bien aimé, le tout puissant de la Guinée. Nous allons démontrer à ces gens que Alpha Condé n’est pas en harmonie avec son peuple. Nous allons démontrer à ces gens que depuis qu’il est au pouvoir, nous avons enterré 94 jeunes au cimetière de Bambeto. Nous allons démontrer à ces gens que depuis 2009, nos soeurs ont été violées au stade du 28 septembre, il n’y a pas eu de justice. M. Alpha Condé sera au stade du 28 septembre avec des gens qui n’aiment pas la Guinée, qui ne veulent pas qu’il y ait la justice dans ce pays. .. »

«Je vous le demande parce que aller au stade du 28 septembre, danser avec Alpha Condé, ces morts vont continuer à nous maudire. On ne peut pas l’accepter. La paix a un prix, c’est la justice. Si M. Alpha Condé veut la paix, nous voulons la paix. On est au mois de septembre 2018, s’il n’avait pas l’intention de faire un 3ème mandat, M. Alpha Condé aurait déjà fait une déclaration pour dire qu’il n’est pas candidat. Il aurait déjà permis au RPG Arc-en-ciel d’avoir un président. Mais il ne comprend pas il pense qu’il est capable de faire un 3ème mandat mais il verra le peuple de Guinée débout devant lui. C’est que M. Alpha Condé cherche pour son projet de 3ème mandat, nous allons écourter rapidement son 2ème mandat. S’il enlève Kelefa Sall , nous allons semé la pagaille à l’assemblée nationale et mettre Damaro à la place de Kory Kondiano. Préparez vous n’ayez pas peur….»

Dr Fode Oussou  a demandé aux militants du parti d’être soudés et surtout de rester mobiliser.

«Il( Alpha Condé) a envoyé des armements, il va faire une démonstration de force. Il a l’impression qu’il peut nous effrayer avec ça. Personne ne peut effrayer les guinéens. Nous avons été la fierté de l’Afrique. Nous allons fêter le 02 octobre partout sauf au stade du 28 septembre », a-t- il précisé.

Le gouvernement interdit les manifestations, l’opposition maintient sa marche du lundi 

Conakry (journaldeconakry.com) – À l’absence de Cellou Dalein Diallo , président du parti, c’est Dr Fode Oussou Fofana qui a présidé l’assemblée générale hebdomadaire de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de ce samedi 29 septembre 2018, sous l’oeil vigilant de Hadja Halimatou Dalein Diallo , épouse du chef de file de l’opposition guinéenne .

À l’ordre du jour , l’élection d’un nouveau président à la cour constitutionnelle et l’interdiction des manifestations par le pouvoir pour la célébration de l’indépendance guinéenne le 02 octobre prochain. Sur le dernier point, l’opposition compte défier le mot d’ordre du pouvoir en place. Elle entend se joindre au balai citoyen pour manifester le lundi prochain devant la cour constitutionnelle .

« C’est la confrontation entre l’injustice et la justice. Nous allons démontrer au peuple de Guinée, à la communauté internationale que nous n’allons jamais accepter que M. Alpha Condé instaure la dictature dans notre pays. Le seul adversaire qu’on a, il s’appelle M. Alpha Condé, ce n’est pas le RPG. Le RPG aussi est victime de M. Alpha Condé, depuis 1990, il a refusé d’organiser un seul congrès au niveau du RPG. Il est le président de la Guinée et il est le président du RPG Arc-en-ciel, personne n’ose dire un mot. M. Alpha Condé n’aime pas la Guinée, il n’aime pas les Guinéens, il n’aime personne. Il n’aime pas les malinkés il n’aime pas les soussous, il n’aime les peulhs, il n’aime pas les forestiers», accuse Fode Oussou, vice-président du parti.

«M. Alpha Condé a un seul objectif, c’est de s’enrichir. Prendre l’argent, prendre nos richesses les mettre en poche et les utiliser… maintenant le combat c’est le peuple de Guinée contre un homme qui s’appelle M. Alpha Condé et c’est ce combat-là qui va commencer lundi. On n’a pas besoin de démontrer est-ce qu’il veut un troisième mandat. M. Alpha Condé veut un troisième mandat. Tout ce qu’il a comme programme c’est comment avoir un troisième mandat», déclare-t-il.

S’exprimant sur la crise qui mine la cour constitutionnelle, le président du groupe parlementaire des libéraux démocrates estime qu’il y a une main noire derrière l’affaire.

«Vous avez vu ce qui s’est passé à la cour constitutionnelle. Vous pensez que ces huit conseillers de la cour, pouvaient avoir l’audace et le courage de destituer M. Kèlèfa Sall ? leurs parrain c’est M. Alpha Condé, je voudrais ici et maintenant lancer un appel à M. Alpha Condé, il lui reste quelque heures, nous espérons que d’ici le soir pour la paix, pour le pays, s’il aime le peuple de Guinée, s’il veut sortir de ce pays par la grande porte nous demandons à M. Alpha Condé de prendre un décret ce soir et de désavouer complètement ces huit conseillers et dire que ce qu’ils ont fait ce n’est pas normal et engager une procédure pour les trimbaler en justice. Si M. Alpha Condé ne le fait pas, s’il a le courage de confirmer par décret le hold-up électoral au niveau de la cour constitutionnelle, croyez moi que ce pays sera ingouvernable parce que nous n’accepterons plus.  Nous ne sommes pas dans la jungle, nous sommes dans un pays et on est gouverné par la loi. Un homme qui est M. Alpha Condé ce n’est pas un Dieu. Il n’est pas Dieu. C’est un homme, c’est les humains qui l’ont mit comme président. Nous avons une constitution, nous sommes gouvernés par la constitution. M. Alpha Condé on le respecte en tant que président parce que, il est protégé par la constitution. Les institutions sont protégées, M. Kèlèfa Sall est président d’une institution. Les règles et les procédures de la constitution sont connues pour enlever un président on doit les respecter. M. Alpha Condé le sait, les conseillers le savent qu’ils n’ont pas adopté la procédure, ils sont entrain d’écouter les instructions de M. Alpha Condé, la pagaille c’est lui», a expliqué Fode Oussou

«Je le dis ici solennellement si M. Alpha Condé viol la constitution, fait partir Kèlèfa Sall de cette façon, croyez moi lui-même, nous allons créer les conditions pour son départ de ce pays. Si M. Alpha Condé prend un décret pour faire partir Kèlèfa Sall, nous allons adapter la même procédure avec pagaille pour faire partir Claude Kory Kondiano. Certainement on va mettre son Damaro à la place de Kory parce que nous on n’a pas besoin de gouverner avec lui.  Nous allons adopter la même pagaille dans toutes les institutions de la Guinée. Il veut la pagaille on va l’aider à faire la pagaille.  Si M. Alpha Condé voulait respecter l’indépendance de la Guinée, s’il voulait respecter les 60 ans d’indépendance de la Guinée il n’allait pas accepter qu’on soit humilié. Aujourd’hui nous sommes humiliés.  Les juristes de ce pays ont démontré par A + B que la loi a été violée. (…) Si Kèlèfa Sall est destitué nous serons dans la légitimité de destituer M. Alpha Condé par la pagaille… », a conclu Dr Oussou Fofana vice-président de l’UFDG.

Rentrée du 3 octobre: le SLECG hausse le ton et met en place un collectif de riposte contre les traites

Donka (journaldeconakry.com) – Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) exige le revirement pour les enseignants dont les salaires ont été gelés. Il l’a fait savoir ce samedi 29 septembre après une large concertation avec la base au cours d’une assemblée générale extraordinaire à son siège à Donka.

Cela fait suite à la décision du gouvernement guinéen de geler le salaire du mois de septembre de milliers d’enseignants pour des fins de contrôle. Parallèlement à cette rencontre, le SLECG a réitéré son mot d’ordre de grève lancé pour le 03 octobre prochain.

« Après notre entretien et le message que vous nous avez livré le lundi, nous allons en votre nom, c’est-à-dire au nom de tous les enseignants de Guinée, déclarer au représentant du gouvernement sur la table des négociations que tous les enseignants demandent le revirement de leurs salaires », a déclaré Aboubacar Soumah avant d’indiquer que cette décision du gouvernement de payer les enseignants par chèque ou billetage est une manœuvre qui vise à saboter son mouvement de grève.

«Comme vous le savez ce n’est qu’un montage pour saboter notre grève. Faire en sorte que tous les enseignants viennent dans les établissements le 03 octobre. Et par rapport aux mesures qu’ils sont en train de prendre en recrutant des enseignants pour aller enseigner à notre place dans les établissements, nous invitons les collectifs au niveau de chaque école de prendre ses responsabilités. Tout enseignant qui n’est pas du collectif ou une nouvelle recrue que vous voyez dans les classes interpelez-le », a recommandé le Secrétaire général du SLECG à ses camarades.

Concernant le mot d’ordre de grève lancé pour le mercredi 03 octobre, Aboubacar Soumah a indiqué qu’il n’est pas question de reculer sans satisfaction de leur revendication.

«Nous allons continuer à négocier jusqu’à la date du 02 octobre à minuit. Le 3 octobre si nous n’avons rien sur les 8 millions, nous allons rester à la maison même si les préalables posés ont été satisfaits », a prévenu Aboubacar Soumah.

Kissidougou: huit morts et plusieurs blessés graves dans un accident 

Kissidougou (journaldeconakry.com) – Ce vendredi 28 septembre, un grave accident de la circulation s’est produit sur la nationale Guéckedou – Kissidougou, au PK30  dans le village de Worodou, sous- préfecture de  Yendé Millimou.

Selon les témoignages, c’est un véhicule mini-bus, en provenance de N’zérékoré qui est entré en collision avec un camion en panne, garé aux abords de la chaussée. On dénombre huit morts et plusieurs blessés graves. L’accident a eu lieu aux environs de 1 heure du matin.

Selon toujours nos informations, certains passagers étaient en provenance de la Côte d’Ivoire et d’autres de  N’Zérékoré. Les corps des victimes et les blessés ont tous été transportés à l’hôpital préfectoral de Kissidougou.

Dr Lanciné 2 Kourouma, chirurgien orthopediste et traumatologue à l’hôpital préfectoral explique les circonstances dans lesquelles, il a reçu ces accidentés:« Effectivement, quand je suis arrivé à 1 heure du matin,  j’ai trouvé 8 corps en place et 8 personnes grièvement blessées. Parmi les blessés, il y avait des traumatisés crâniens, des fracturés et ceux qui avaient des lésions corporelles.  En ce qui concerne les morts, il y avait quatre femmes et quatre hommes y compris le chauffeur. Quand je suis arrivé ,je me suis occupé des blessés pour ne pas aggraver le nombre de morts ; ils étaient au nombre de huit dont trois femmes»

Christine Sagno, une rescapée de l’accident témoigne. « On a quitté N’zérékoré le mercredi à 19h. Entre Macenta-Guéckédou, le véhicule est tombé en panne. On a passé la nuit là-bas. Maintenant, le jeudi à 15 heures, on a bougé. Quand on a dépassé Guéckedou, il y avait un grand embouteillage au niveau de la partie dégradée. On s’est arrêté là-bas jusqu’à ce que notre véhicule soit tombé de nouveau en panne. On a réparé le véhicule et on a quitté à 21 heures 30 minutes. Quand on venait, je dormais parce que j’étais très fatiguée. Je ne savais pas qu’on a fait un accident. Je me suis retrouvé à l’hôpital ici sans rien comprendre », relate-t-elle.

Pour Yelira Camara, le chauffeur filait trop pendant le voyage. « Le chauffeur filait beaucoup. Je l’avais même dit de réduire la vitesse. Après d’un coup, j’ai vu le véhicule faire l’accident. J’ai demandé aux gens la situation de certains de mes amis, ils m’ont dit qu’ils sont décédés. C’est une voiture qui nous a déposé ici à l’hôpital. Vraiment, je suis traumatisée », affirme t-elle le visage très triste.

Il est à souligner que les autorités préfectorales et communales étaient présentes dès l’annonce de la nouvelle. Trois corps ont été transportés à Conakry mais les autres, ont été enterrés à Kissidougou compte tenu de leur état.

Cet autre accident, vient relancer le débat sur l’état actuel de nos routes nationales et secondaires.

Cour Constitutionnelle : Kèlèfa Sall ne reconnait pas l’élection de Lamine Bangoura (Communiqué)

Conakry (journaldeconakry.com) – Les huit conseillers frondeurs de la Cour Constitutionnelle ont procédé à un vote pour désigner Mohamed Lamine Bangoura à la tête de l’institution que dirigeait jusque-là Kèlèfa Sall, élu le 07 avril 2015.

Peu après ce vote, en tant que nouveau président de la Cour Constitutionnelle, monsieur Mohamed Lamine Bangoura, qui a reçu quelques journalistes  tôt ce vendredi, a dit que la crise est désormais derrière nous et qu’il faudra se tourner vers l’avenir.

Mais, monsieur Kèlèfa Sall n’a pas la même lecture ! Dans son communiqué publié ce vendredi 28 septembre 2018, le président de la Cour Constitutionnelle estime que « l’honneur et la crédibilité de notre République sont en jeu ».

Alors, Kèléfa Sall n’a pas caché son refus catégorique de reconnaître l’élection de Mohamed Lamine Bangoura.

« Je suis et demeure le président de la Cour Constitutionnelle de Guinée jusqu’à ce que mon empêchement définitif ou mon indignité à être membre et président de cette Haute juridiction, chargée de veiller au respect des dispositions de notre Constitution et des lois organiques, soit constaté dans les formes constitutionnelles appropriées et par la Cour Suprême, juridiction compétente désignée à cette fin », a fait savoir monsieur Sall.

Cour constitutionnelle: Kèlèfa Sall n’a plus de gardes

Conakry (journaldeconakry.com)- Les gardes de Kèlèfa Sall, viennent de lui être retirés. Sur instruction selon des informations obtenues auprès de ses proches

Ces militaires, cinq au total,  qui assuraient jusqu’ici la sécurité du président « déchu » de la cour constitutionnelle, ont été rappelés à la base samedi matin, précise notre source.

Kèlèfa Sall a confirmé cette information et a indiqué avoir pris des dispositions pour assurer lui-même sa sécurité.

Après la diffusion sur les antennes de la RTG du communiqué portant élection de Mohamed Lamine Bangoura au poste de président de la cour constitutionnelle, après le retrait des gardes de Kèlèfa, la dernière chose que toute l’opinion attend, c’est le décret de confirmation de l’élection du nouveau président de l’institution.

 

Massacres du 28 septembre 2009: l’AVIPA demande l’organisation du procès sans délai

Conakry (journaldeconakry.com) – Neuf ans après les événements douloureux du 28 septembre qui ont eu lieu au stade du même nom, l’association des victimes et parents des victimes (AVIPA) était ce vendredi 28 septembre 2018 devant la presse à Conakry .
Objectifs, célébrer le 28 septembre mais aussi demander la tenue du procès lié aux massacres du 28 septembre 2009.
«Personne n’a encore été jugée en Guinée pour le massacre du Stade du 28-Septembre à Conakry en 2009, où au moins 156 opposants furent tués et plus d’une centaine de femmes violées», a déploré l’association avant d’ajouter que : «Si l’instruction est clôturée depuis fin 2017, il est impératif que les juges soient nommés et qu’un calendrier soit établi. Ce sont les conditions pour que ce procès emblématique puisse s’ouvrir en 2019, et que ses 13 inculpés dont trois incarcérés en dehors des délais légaux soient enfin jugés…»
Le 9 avril 2018, le ministre de la Justice Cheick Sako a mis en place un Comité de pilotage du procès chargé de son organisation pratique. Ce comité doit se doter au plus vite d’une feuille de route claire, afin d’avancer efficacement vers le procès. Si ce comité devait se réunir toutes les semaines, il ne s’est réuni que deux fois en six mois, faisant planer des doutes sur la tenue rapide d’un procès.
Pourtant, affirme l’association, le procès est à portée de main et plusieurs bailleurs internationaux se disent toujours prêts à le soutenir, « Des personnes ont été abattues, des femmes ont été violées et, pour la première fois dans l’histoire de la Guinée, des hommes en uniforme ont été inculpés. Il n’y a désormais plus aucune raison de ne pas avancer rapidement vers la tenue du procès. Mais sans appui politique au travail réalisé par le Ministère de la Justice, l’affaire risque de s’enliser, alors qu’elle est attendue depuis près de 10 ans par les victimes, leur famille, et tout le peuple guinéen», ajoute Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA.
Par ailleurs, l’association des victimes et parents des victimes du 28 septembre 2009, demande la création de bonnes conditions permettant la tenue du procès dans un bref délai.
«Les organisations exhortent le Comité de pilotage à se réunir hebdomadairement tel que prévu par le décret portant sa création, et à déterminer rapidement le lieu du procès, son budget et ses besoins en support, et établir ses modalités logistiques et sécuritaires. En particulier, le comité devra prendre des dispositions pour la participation de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara, inculpé dans cette affaire et qui a toujours annoncé qu’il participerait au procès malgré son exil au Burkina Faso. Dans le même temps, des juges expérimentés doivent être nommés sans délais afin de commencer leur travail sur ce dossier d’envergure
Selon l’AVIPA, si ces étapes opérationnelles sont rapidement surmontables, le procès nécessite un soutien politique au plus haut niveau pour garantir la mise en place d’une justice forte et impartiale, compte tenu des risques d’influence perçus ou réels par certains inculpés qui occupent toujours des postes au sein de l’administration.
«Juger les violences politiques n’est plus taboue en Guinée. L’ouverture sur le passé douloureux montre que la société guinéenne attend le jugement des auteurs des crimes politiques les plus récents et infamants, et souhaite mettre fin à l’impunité totale dont bénéficient les auteurs de graves violations des droits humains pendant des décennies. Il est maintenant temps qu’un nouveau chapitre commence et que les victimes comme les accusés des crimes commis au stade le 28 septembre 2009 puissent être entendus devant la justice», a déclaré Abdoul Gadiry Diallo, président de l’OGDH.
L’association des victimes et parents des victimes du 28 septembre 2009 était accompagnée par l’organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH), la fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Amnesty International et Human Rights Watch.
Pour rappel , ces événements douloureux se sont produits le 28 septembre 2009 au stade du même nom à l’occasion d’une manifestation des forces vives de la nation qui s’opposaient à l’époque à une éventuelle candidature du Capitaine Moussa Dadis Camara, président de la transition qui est intervenue après la mort du Général Lansana Conté, ancien président de la République de Guinée de la 1984 à décembre 2008.

Mohamed Lamine Bangoura élu président de la cour constitutionnelle 

Conakry (journaldeconakry.com) – Les conseillers frondeurs de la cour constitutionnelle viennent de mettre leur menace en exécution. En effet, les sept conseillers viennent de rendre public un communiqué annonçant l’élection d’un nouveau président de ladite cour.
Un communiqué par lequel, la cour porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale de l’élection de Mohamed Lamine Bangoura en qualité de président de la cour constitutionnelle ce vendredi 28 septembre 2018.
Les conseillers disent se référer à l’article 10 de la loi organique L/2011/006/CNT du 10 mars 2011, portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle et le dispositif de l’arrêt RI 001 du 12 septembre 2018.
Dans le même communiqué, la cour constitutionnelle, institution gardienne de la constitution, se dit prête à assumer avec dignité et responsabilité les compétences et attributions à elle conférées par la constitution et les lois de la République.
Seulement, joint par certains de nos confrères ce matin, le président évincé de la cour constitutionnelle Kelefa Sall a dit être dans l’attente des documents lui annonçant l’élection de son remplaçant.
«Quand le moment sera opportun, je verrai ce que je peux dire, mais pour le moment, je suis sous le coup de deux serments: mon serment de magistrat qui a valu ma présence ici, et mon serment de membre de la cour constitutionnelle. Mon second serment m’interdit de me prononcer sur ce qui relève de compétences de la cour constitutionnelle»,  a-t- il dit à nos confrères.