Le gouvernement yéménite et les séparatistes du Sud ont conclu un cessez-le-feu et entameront prochainement des pourparlers en Arabie saoudite, a annoncé lundi la coalition militaire menée par Riyad, saluant cette nouvelle.
La coalition militaire menée par l’Arabie saoudite au Yémen a annoncé, lundi 22 juin, un cessez-le-feu entre le gouvernement yéménite et les séparatistes du Sud, qui avaient décrété l’autonomie de cette région fin avril après plusieurs victoires militaires. Les deux parties vont tenir en Arabie saoudite de nouvelles discussions au sujet de la trêve.
Le maintien de ce cessez-le-feu serait favorable à la coalition, qui intervient depuis 2015 aux côtés du gouvernement yéménite dans la guerre menée en parallèle contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran, rival régional de l’Arabie saoudite. Ces derniers contrôlent une bonne partie du nord du Yémen, dont la capitale Sanaa.
L’annonce intervient après la prise samedi par les séparatistes du Conseil de transition du Sud (STC) du contrôle de l’île stratégique yéménite de Socotra, au large d’Aden. Le STC et le gouvernement sont en principe alliés au sein de la coalition militaire qui lutte contre les rebelles houthis.
« La coalition salue la réponse du gouvernement légitime du Yémen et du Conseil de transition du Sud de demande d’un cessez-le-feu global, de désescalade et d’une réunion qui se tiendra dans le royaume », a indiqué le porte-parole de la coalition dans un communiqué relayé par les médias officiels.
Guerre dans la guerre
Selon lui, ce processus fera progresser l’application d’un accord de partage du pouvoir dans le Sud conclu à Riyad en novembre 2019 entre les deux parties, mais qui s’est rapidement effondré.
Cette guerre dans la guerre a compliqué un conflit qui, en une demi-décennie, a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué, selon l’ONU, la pire crise humanitaire en cours dans le monde au Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique.
Le Sud était un pays indépendant jusqu’à l’unification en 1990, et le sentiment séparatiste est toujours fort. Les séparatistes, basés à Aden, avaient proclamé l’autonomie du Sud le 26 avril après l’effondrement de l’accord de paix avec le gouvernement.
Avec AFP