Le principal parti de l’opposition guinéenne (UFDG) a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi 07 avril 2018 à son siège à la minière. Durant cette assemblée, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (Ufdg), est largement revenu sur la rencontre qu’il a eu avec le chef de l’État.
«On a suspendu les manifestations en attendant que le comité de suivi restitue aux partis politiques de l’opposition, les suffrages qui leur ont été volés…» , a dit le chef de file de l’opposition.
«Beaucoup de gens se demandent pourquoi je suis allé rencontrer Alpha Condé car les engagements qu’il prend ne sont jamais respectés. Je pense que c’était bon de l’avoir fait, dans la mesure où il y a beaucoup de guinéens de bonne foi qui ont souhaité qu’il y ait une solution négociable. Les religieux, les corps diplomatiques , la société civile. Nous avons reçu beaucoup de personnalités étrangères et représentants d’institutions avant d’aller rencontrer Alpha Condé…..» a t- il fait savoir .
«Nous avons souhaité qu’au delà des réclamations liées aux élections locales, que certains nombres de dossiers suspendus soient traités. Nous avons parlé de la CENI, du fichier électoral, de la justice et l’indemnisation des victimes. Mais toutes ces questions étaient déjà actées dans les accords politiques de 2013, de 2014, de 2015 et 2016. À chaque dialogue politique nous avions exigé la justice pour les victimes, l’arrêt des assassinats ciblés dans la commune de Ratoma en particulier, les indemnisations de ceux qui ont perdu leurs proches et de ceux dont les biens ont été arbitrairement détruit par les extrémistes du Rpg appuyé par les forces de l’ordre ….», a rappelé Cellou Dalein Diallo.
« Nous sommes un pays dans lequel, chaque année , un dialogue politique. Normalement on ne doit pas faire de dialogue politique. On ne peut pas gérer le pays avec des dialogues politiques. La loi est claire. L’organisation des élections ne doit pas dépendre de l’humeur du président de la République . C’est du ressort de la loi. En élisant les gens dans les communes, à l’assemblée ou à la présidence, on sait que le mandat fini dans 3 ans , 5 ans ou 7 ans. Mais Alpha Condé n’a jamais organisé des élections crédibles. Il a fallu marcher 3 ans , pour obtenir les élections législatives. On ne peut pas être en permanence dans la rue!» a regretté Cellou Dalein Diallo.