A quelques jours du 1er mars où se tiendra le double scrutin, les tensions sont de plus en plus vives en Guinée.
En effet, le président en tournée à l’intérieur du pays, aurait exhorté ses partisans à « frapper tous ceux qui s’attaqueront aux urnes« , rapporte la presse locale. Face à ces déclarations, l’opposition ne reste pas muette.
Alors qu’un communiqué du gouvernement fait état de 7 véhicules incendiés, des armes volés, et 17 détenus évadés, imputés au FNDC, celui ci répond. Le parti de l’opposition a partagé son ressenti par la voix de son chargé des opérations, qui s’est confié à nos confrères d’Africaguinee.
«Ce sont des déclarations irresponsables de la part d’un président de la République. Et nous rappelons qu’il n’est pas à sa première déclaration puisqu’en mars 2019, il a appelé à l’affrontement au siège de son parti. Donc, s’il vient aujourd’hui demander à ses militants de frapper des citoyens, ça veut dire tout simplement que le président Alpha Condé est dans la logique de créer le chao en Guinée avant son départ du Pouvoir. Mais nous disons à nos militants et sympathisants de ne pas répondre à cette provocation du Chef de l’Etat et d’avoir à l’esprit que quiconque viole l’article 27 de la constitution doit dégager aussi du pouvoir» a t-il déclaré, selon le rapport du média.
Le 1er mars 2020 est sans doute la date la plus mentionnée en Guinée. La date du double scrutin inquiète plus d’un, et à raison.