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Crise sociale : les transporteurs contre les nouveaux tarifs

L’augmentation du prix du litre de carburant Ă  la pompe par le gouvernement a entrainĂ© la hausse des tarifs du


L’augmentation du prix du litre de carburant Ă  la pompe par le gouvernement a entrainĂ© la hausse des tarifs du transport urbain et interurbain.

Une hausse des prix du carburant a conduit le gouvernement a arrĂȘtĂ© il y’a quelque jours une nouvelle grille tarifaire de transport des personnes dans la ville de Conakry et dans les villes environnantes. Sur le terrain ces prix ont du mal Ă  ĂȘtre acceptĂ©s par les transporteurs qui les jugent « irrĂ©alisables ». C’est le cas de Souleymane Bah, conducteur de taxi Ă  Conakry. « Ils ont fixĂ© le tarif Ă  1600 GNF par tronçon. Mais cela ne nous arrange pas puisqu’on a des problĂšmes de petites coupures avec nos passagers, on n’a pas 400 GNF Ă  leur retourner. Et mĂȘme si nous les trouvons, il y a d’autres qui nous diront qu’ils ne vont pas prendre ces billets de 100 GNF. Finalement, c’est nous les chauffeurs qui sommes obligĂ©s de prendre les 1500 GNF au lieu de 1600 GNF. Nous les chauffeurs de taxi Ă  Conakry, nous nous plaignons vraiment puisque c’est une mesure qui n’est pas bonne pour nous. Si ça continue comme ça, moi je vais garer mon taxi parce qu’on n’aura rien dans ça », a dit le chauffeur.

Pour ce conducteur de taxi, pour que le mĂ©tier de taximan puisse continuer Ă  nourrir son homme, il faudra soit ramener le litre du carburant Ă  8000 GNF, soit fixer le prix par tronçon Ă  2000 francs. C’est aussi l’avis de Mamadou Korka Diallo, chauffeur qui roule sur la ligne Conakry-Mali. Il estime aussi que les nouveaux tarifs ne correspondent pas Ă  la situation actuellement dans le pays : « Les tarifs qui sont donnĂ©s ne vont pas avec les rĂ©alitĂ©s du terrain. Pour quitter Conakry et aller Ă  LabĂ© par exemple, on consomme 60 litres, ce qui fait 600 mille francs. Et on sait qu’un minibus ne prend pas plus de 18 passagers. Maintenant si ces 18 passagers ne peuvent mĂȘme pas payer le prix du carburant, je ne sais pas comment le vĂ©hicule va aller. En plus de tout cela, le chauffeur qui a le minibus, c’est de l’argent qu’il cherche, il ne roule pas pour rien. Donc ce qui se passe actuellement en GuinĂ©e, ça fait peur, c’est la rĂ©volte de tout le monde qu’ils veulent. Sinon, ils ne peuvent pas augmenter le prix du carburant Ă  la pompe et diminuer en mĂȘme temps les frais de transport », a dĂ©clarĂ© le chauffeur, trĂšs remontĂ© contre les autoritĂ©s.

Balla OularĂ©, conducteur d’un minibus Ă  Conakry appuiera Ă©galement l’avis de ses collĂšgues. « Ils ont augmentĂ© 200 francs sur le prix du tronçon, le tronçon est passĂ© de 800 Ă  1000 francs. Mais cela ne nous arrange pas parce qu’ils ont augmentĂ© 2000 francs sur le prix du litre de carburant. On est donc Ă  l’écoute des syndicats, tout ce qu’ils nous diront nous le ferons », soutient-il.

Pour rĂ©soudre ce souci les Forces Sociales de GuinĂ©e, continuent de manifester contre cette hausse du prix du carburant Ă  la pompe. Deux marches sont prĂ©vues les 23 et 26 Juillet prochain dans l’ensemble du territoire guinĂ©en.