Professeur Pascal Bonifas, c’est son nom. Il est directeur de l’institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) de France.
Né en février 1956 à Paris, il est fondateur de l’IRIS de France. Cet homme de culture a animée une conférence débat sur le thème : L’état du monde en 2018.
Au cours de ce débat, ce spécialiste en relations internationales est revenu de long en large sur l’actualité dominée par la mondialisation.
« L’objectif de cette conférence c’est d’abord d’échanger, de débattre avec les diplomates guinéens afin d’avoir un peu une sorte de vision du monde et de répondre à leurs questions pour montrer un peu quel est l’état de la planète et dans quel cadre la Guinée comme la France doit se bouger, et se mobiliser », a-t-il souligné
Pour le conférencier, l’Afrique est devenu de nos jours, le continent le plus convoité du point de vue mondialisation.
« L’Afrique est rentrée de plein pied dans la mondialisation. Elle était auparavant le continent oublié de la globalisation mais aujourd’hui c’est le continent d’avenir de la liaison sur les principes démocratiques, sur la protection du climat, les matières premières et sur les questions démographiques. Toutes les questions de globalisation sont au chœur du continent africain et on peut dire que l’Afrique est aujourd’hui le tournant de la globalisation », a fait savoir Pascal Bonifas.
Qu’est-ce qu’il faut à l’Afrique pour avoir son droit de véto au conseil de sécurité de l’ONU ?
« Il faut que l’Afrique continue à être active politiquement, que la société civile continue à se développer, qu’elle se fasse entendre parce que un pays dans lequel la société civile est forte et se fait entendre, est forcément un pays qui est beaucoup plus actif et qui a de meilleures perspectives devant lui. Il faut à l’Afrique une réforme qui est aujourd’hui bloquée par la Chine et les Etats Unis. Malheureusement cette réforme sur le droit de véto est-elle même soumise au droit de véto donc c’est ce qui bloque », a-t-il repondu.
Pour Hady Barry, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, l’invitation faite à ce professeur permet de situer les diplomates guinéens en vue de trouver des solutions face aux défis auxquels fait face le continent africain.
« Je crois que cette rencontre est très importante dans la mesure où on aborde des questions qui sont toutes aussi importantes. Actuellement notre monde est un peu fragmenté et nous avons beaucoup de difficultés au niveau international face aux défis qui sont entre autres l’immigration, le terrorisme, l’insécurité à tous les niveaux. Donc nous avons invité cet éminent professeur de relations internationales afin qu’il vienne s’adresser aux diplomates guinéens pour qu’on aborde toutes ces questions qu’on échange et qu’on entrevoit des solutions que l’on pourrait envisager. Il est vrai que l’objectif ici ce n’est pas de trouver une solution aux problèmes qui assaillent le monde mais l’important est qu’on échange sur les causes profondes et essayer de voir quels sont les acteurs, et le système qui est en place, et quelles sont les réformes possibles que l’on peut envisager tant au niveau du conseil de sécurité de l’ONU qu’au niveau de certaines organisations sous régionales et le rôle que l’Afrique doit jouer dans la mondialisation actuelle ».
Plus loin, Hady Barry plaide pour l’unité africaine. Une unité qui, selon lui, permettra à l’Afrique de se développer et d’être totalement indépendante.
« Il faudrait que l’Afrique soit unie. C’est pourquoi au cours du mandat du chef de l’État à la tête de l’Union Africaine, il a insisté sur l’unité du continent afin d’être en mesure de mettre en œuvre une politique commune pour être indépendant et avoir une position commune. »
Pascal Bonifas est au sommet de près de 60 publications dont l’antisémite, l’arme nucléaire, la géopolitique, pompiers pyromanes, comprendre le monde, tout savoir sur le conflit israélo palestinien, le football et mondialisation, les relations internationales, les guerres de demain entre autres.