Drame à Hamdallaye : une jeune mère retrouvée morte à peine une semaine après son accouchement

L’aube naissante a découvert l’horreur, ce lundi 28 septembre, dans le quartier Hamdallaye. Fatoumata Diaraye Diallo, âgée de seulement 20…

L’aube naissante a découvert l’horreur, ce lundi 28 septembre, dans le quartier Hamdallaye. Fatoumata Diaraye Diallo, âgée de seulement 20 ans, a été retrouvée morte, égorgée dans le salon familial, à peine une semaine après avoir donné naissance à son enfant. La stupeur et la douleur s’abattent sur sa famille et son entourage.

Selon son frère, Mamadou Mouctar Diallo, la jeune femme avait passé la nuit dans la chambre avec sa tante et le nouveau-né. Vers cinq heures du matin, elle s’est levée pour se rendre au salon. Ce sont ses deux petites sœurs, réveillées par le sang qui s’écoulait jusqu’à elles, qui ont donné l’alerte. « Lorsque sa tante est sortie, elle l’a trouvée en train de se tordre de douleur. Elle était imbibée de sang et présentait des traces de couteau au niveau du cou », raconte-t-il, la voix brisée.

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Des antécédents médicaux préoccupants

Hadiatou Diallo, sa sœur aînée avec qui elle résidait depuis quelques semaines, évoque des problèmes de santé postpartum. Originaire de Sangarédi, Fatoumata avait souffert d’hypertension durant sa grossesse, accompagnée de violents maux de tête. Référée à Conakry pour des soins, son état s’était amélioré après une semaine de traitement, laissant entrevoir un retour à la normale.

Vendredi dernier, alors qu’elle tentait de regagner Sangarédi pour accoucher, les contractions l’ont surprise à la gare de Madina. Elle a finalement donné naissance au CMC de Ratoma, où elle a été gardée en observation jusqu’à dimanche en raison de sa tension. Stabilisée, elle avait reçu une autorisation de sortie avec consigne de revenir pour un contrôle la semaine suivante.

Dernière consultation, dernier espoir

Lors de sa visite de contrôle dimanche, les médecins ont constaté une nouvelle poussée d’hypertension et l’ont orientée vers l’hôpital Jean Paul II pour une prise en charge spécialisée, prévue pour ce lundi matin. « Hier, j’ai veillé avec elle jusqu’à minuit. Elle ne se plaignait de rien », se souvient Hadiatou, dévastée.

Une enquête pour élucider l’incompréhensible

Alerté, le commissariat central de Ratoma a dépêché une équipe pour les constatations. Le corps de Fatoumata a été transféré en clinique pour autopsie, tandis que son mari, sa tante et ses deux petites sœurs ont été conduits au commissariat pour audition.

Ce drame tragique souligne la vulnérabilité des jeunes mères en postpartum, particulièrement face à des complications comme l’hypertension. Alors que l’enquête suit son cours, une famille tente de comprendre l’incompréhensible.

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