Sous une pluie battante, la Guinée a vécu ce vendredi un moment d’une intensité rare. À Manéah, dans la préfecture de Coyah, le gouvernement a rendu un hommage solennel aux victimes du glissement de terrain survenu le 20 août 2025. Dix-neuf vies arrachées, des familles brisées et une communauté entière marquée par le deuil.
Une cérémonie empreinte d’émotion
C’est dans la cour de l’École militaire de Manéah que s’est tenue la cérémonie officielle d’inhumation. Le Premier ministre Amadou Oury Bah, entouré de plusieurs membres du gouvernement, d’autorités locales et de proches des victimes, a présidé la cérémonie. L’émotion était palpable, les sanglots se mêlant au martèlement de la pluie.
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Les victimes identifiées, âgées de 10 mois à 38 ans, portent des noms désormais gravés dans la mémoire collective : Fatoumata Maladho Baldé (38 ans), Aly Konaté (30 ans), Makéme Kourouma (30 ans), Aminata Diallo (16 ans), Kadiza Barry (15 ans), Thierno Oury Baldé (11 ans) et Ismaël Kourouma (10 mois). D’autres, retrouvées dans un état de décomposition, avaient déjà été inhumées quelques jours plus tôt.
Une tragédie révélatrice
Au-delà de la douleur, ce drame rappelle la vulnérabilité de nombreuses localités guinéennes face aux catastrophes naturelles. L’urbanisation anarchique, la fragilité des sols et l’absence de politiques de prévention efficaces exposent régulièrement des milliers de familles à de tels risques.
En rendant hommage aux disparus, le gouvernement a également lancé un appel à la réflexion : comment transformer cette tragédie en leçon nationale pour éviter qu’un tel désastre ne se reproduise ?
