La ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, Mariama Sylla était ce lundi 27 mai 2019, face à la presse pour parler des acquis, défis et des perspectives de son département.
C’était dans les locaux d’un réceptif hôtelier de la place en présence des membres du gouvernement et de plusieurs cadres dudit département. Durant cet exercice, elle a tenu à vanter les acquis de la 3ème République dans le domaine de l’autonomisation des personnes vulnérables, de la lutte contre les inégalités sexistes et les violences basées sur le genre. « De 2011 à 2018, plus de 500 milliards de francs guinéens ont été distribués aux femmes sous forme de crédit revolving à travers les institutions de micro finances en particulier les MUFFA : Réadmission des produits des femmes de Guinée à l’exportation aux USA dans le cadre de l’AGOA (African Growth Opportunity Act) ; Construction de 11 centres d’autonomisation modernes : 100 ordinateurs offerts par le Ministère des Télécommunications et de l’Economie Numérique dans le cadre de l’initiative présidentielle de renforcement des capacités des femmes », a-t-elle mentionné entre autres.
A l’en croire, les différentes communautés guinéennes ont une faible perception de la mission de son ministère. « Les réelles faiblesses de mon département sont nombreuses. Il y a tout d’abord la faible perception de la mission de mon département par les communautés. On pense toujours que c’est un Ministère qui est chargé tout simplement de la mobilisation sociale. L’autre faiblesse est que le budget alloué à mon département est faible par rapport à tout ce que nous avons mission et objectif à atteindre. L’autre chose, c’est par rapport au manque de siège, nous n’avons pas de siège du département et les structures sont éparpillées à travers la ville. Autre faiblesse non des moindres est qu’on communique moins. C’est pourquoi, je souhaite aujourd’hui que ce Ministère soit doté d’un conseiller chargé de la Communication, mais comme vous le savez, la communication nécessite beaucoup de moyens. Or, comme je vous l’annonçais tantôt, nous sommes à moins 1% du budget national et lorsqu’il s’agit de communiquer, il faudrait nécessairement qu’il ait de l’argent. Encore une fois, je plaide à ce que nous ayons des ressources nécessaires pour pouvoir mener à bien notre mission. L’autre faiblesse est le non meublement du cadre organique surtout au niveau déconcentré. Par endroit, le ministère se résume à un seul directeur et les autres compartiments du ministère ne bénéficient pas de cadres parce que tout simplement beaucoup de cadres ne veulent pas aller travailler à l’intérieur du pays », dira-t-elle entre autres.