Vol d’un nouveau-né à Ratoma : l’angoisse d’une mère après un rapt calculé

 Le cri d’un nouveau-né s’est tu, remplacé par le silence angoissé d’une chambre d’hôpital. Au Centre médical communal de Ratoma,…

 Le cri d’un nouveau-né s’est tu, remplacé par le silence angoissé d’une chambre d’hôpital. Au Centre médical communal de Ratoma, un nourrisson de vingt-quatre heures a été arraché des bras de sa mère, mercredi, dans un scénario qui confine au cauchemar. Le drame s’est joué en pleine journée, au cœur même de l’enceence censée protéger la vie.

Makalé Soumah, épuisée par une césarienne récente, se souvient de chaque détail avec la précision de la douleur. Une femme, dont elle ignore tout, s’est approchée de son lit. Le dialogue, rétrospectivement glaçant, s’est engagé sur un ton de feinte compassion. « Elle a demandé après ma belle-sœur », raconte la jeune maman, la voix brisée par le choc. Prétextant une inquiétude, l’inconnue a évoqué les larmes de la famille, gagnant ainsi la confiance de Makalé, vulnérable et alitée.

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La machination

Le stratagème s’est déroulé avec une froideur troublante. Alors que Makalé se plaignait de douleurs abdominales, la visiteuse a pris le bébé dans ses bras. Sous prétexte de s’enquérir d’un pansement, elle a maintenu la conversation, banalisant sa présence et son geste. « Je ne sais même plus à quel moment elle a repris le bébé », murmure la mère, hantée par ce blanc dans sa mémoire.

Le réveil fut brutal. À l’arrivée de sa sœur, la question tombe, comme un couperet : « À qui avais-tu remis ton bébé ? » La vérité éclate alors. L’enfant était entre les mains d’une parfaite inconnue, disparue depuis dans les couloirs de l’établissement.

L’impensable failte

Ce rapt, perpétré en toute discrétion, soulève des questions brûlantes sur la sécurité des nouveau-nés dans les structures sanitaires guinéennes. Comment une inconnue a-t-elle pu circuler librement, s’immiscer auprès d’une patiente vulnérable et repartir avec son enfant sans éveiller les soupçons ?

La famille, plongée dans un cauchemar éveillé, lance un appel désespéré aux autorités. « Je supplie les autorités de m’aider à retrouver mon enfant », implore Makalé Soumah. Pendant ce temps, à Ratoma, une traque s’organise. Mais les premières heures sont cruciales, et chaque minute qui passe éloigne un peu plus le petit garçon du premier berceau où il aurait dû reposer.

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