KOURIAH – Mercredi 15 octobre 2025, l’air de Kouriah, dans la préfecture de Coyah, avait un parfum d’histoire en train de s’écrire. Sous le soleil guinéen, une promesse concrète prenait forme dans la pierre et le béton : le Centre d’Autonomisation et d’Entrepreneuriat des Femmes et Filles (CAEF). Pour sceller cet événement, la ministre Charlotte Daffé, gardienne de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, était présente.
Une foule en liesse, venue de Kouriah et des villages voisins comme Soumbouyah, s’était déplacée. Elle n’était pas là comme simple spectatrice, mais comme témoin reconnaissant d’une « révolution silencieuse ».
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Le « bijou » de Kouriah
Devant les autorités préfectorales et communales, M. Kerfala Soumah, président de la délégation spéciale, a salué l’initiative de l’État. La voix chargée d’émotion, il a promis que sa communauté veillerait jalousement sur ce « bijou » : non pas un trésor de pierres précieuses, mais un joyau d’opportunités destiné à ses filles.
Mme Hawa Kami Camara, présidente du CAEF, a ensuite dévoilé le centre. Plus qu’un bâtiment, il est une citadelle de l’apprentissage. Derrière ses murs, un bâtiment administratif, des salles de formation et des ateliers de métiers prennent vie. Un restaurant, des magasins pour les intrants et produits finis, ainsi que des toilettes modernes complètent l’ensemble, dessinant un véritable écosystème autonome. Chaque année, au moins cinquante jeunes filles y forgeront leur indépendance.
L’engagement de la nation
Prenant la parole au nom du Chef de l’État et du gouvernement, la ministre Charlotte Daffé a réaffirmé l’engagement total de la nation pour ce phare de l’émancipation. Elle a salué les efforts des artisans de l’ombre qui ont transformé cette vision en réalité. Dans un pays où l’autonomie des femmes reste un chantier prioritaire, le CAEF de Kouriah devient une réponse concrète, un lieu où la théorie du développement devient pratique.
Alors que la cérémonie s’achevait, la foule restait sur place. Dans leurs yeux brillait plus que de la gratitude : une étincelle d’espoir. Derrière ces murs, des vies allaient basculer. Des mains habituées à subir allaient apprendre à créer, produire et conquérir leur liberté économique. À Kouriah, ce n’est pas seulement un centre qui a été inauguré : c’est une légende qui commence.
