Faranah : le nouveau pont qui relie la Guinée à son avenir

Ce mercredi 25 octobre, les rives du fleuve Niger à Faranah ont été le théâtre d'une scène symbolique. Le Premier…

Guinée 360

Ce mercredi 25 octobre, les rives du fleuve Niger à Faranah ont été le théâtre d’une scène symbolique. Le Premier ministre Bah Oury a lancé officiellement les travaux du nouveau pont, un ouvrage stratégique qui remplacera l’ancienne structure datant de 1957. Financé par le Japon via l’agence JICA, ce projet incarne le renouveau des infrastructures guinéennes.

Jusqu’à présent, plus de 4 000 usagers devaient affronter quotidiennement le goulot d’étranglement de l’ancien pont à voie unique. Véritable cauchemar logistique sur la RN2, cet axe vital reliant Conakry à N’zérékoré et desservant la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire et le Libéria, retrouvera enfin sa fluidité. Le nouveau pont, long de 70 mètres, offrira deux voies de circulation et des passages sécurisés pour piétons et deux-roues.

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Un pont entre histoire et modernité

Dans une décision chargée de symbolisme, le gouvernement a choisi de conserver l’ancien ouvrage. « L’œuvre doit être conservée, car elle représente une image du passé », a expliqué le ministre des Infrastructures Laye Sékou Camara. Ce dialogue entre l’ancien et le nouveau raconte à lui seul l’évolution de la Guinée : celle qui honore son histoire tout se tournant résolument vers l’avenir.

Pour le ministre du Plan Ismaël Nabé, ce projet dépasse la simple infrastructure. « Nous préparons un lien vital vers l’économie, nous ouvrons de nouveaux horizons », a-t-il déclaré, soulignant l’impact du chantier sur les producteurs, commerçants et familles de toute la région.

Le début d’une vaste offensive routière

Le lancement de ce pont s’inscrit dans une stratégie plus large de désenclavement. Le Premier ministre a profité de cette occasion pour annoncer le lancement imminent, dès novembre, des travaux de réhabilitation des axes Mamou-Faranah et Mamou-Labé. « Ces deux axes sont stratégiques. Notre économie, notre stabilité et notre cohésion reposent sur ces voies », a insisté Bah Oury.

Le chef du gouvernement a même révélé l’implication personnelle du président de la Transition : « Il m’a dit que tant qu’on ne lance pas la construction de ces deux voies, ça l’empêche de dormir ». Une confidence qui souligne l’importance cruciale de ces infrastructures pour l’avenir du pays.

Confié à l’entreprise japonaise Dai Nippon Construction, le nouveau pont de Faranah devrait être achevé dans 24 mois. Pendant ce temps, l’ancien pont, témoin silencieux de 68 ans d’histoire guinéenne, continuera de veiller sur le fleuve, rappelant le chemin parcouru et la modernité en marche.

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