Il y a plus d’une semaine, la section des eaux et forêts de Kankan a accosté plus d’une dizaine de camions remplis de bois coupés dans différentes forêts de la région. Les acteurs de la filière ont décidé de saisir le préfet de Kankan dans l’espoir de trouver solution à ce problème.
Tôt ce mardi, 22 octobre 2019, les exploitants du bois : vendeurs et menuisiers se sont donné rendez-vous dans les locaux de la préfecture de Kankan pour discuter avec les autorités de la situation qu’ils jugent préoccupante. Ils espèrent que ces démarches leur permettront de faire libérer les camions arraisonnés dans les différents barrages à la rentrée de la ville. « Il y a onze à douze camions remplis de bois qui sont arraisonnés depuis plus d’une semaine dans les barrages vers Kouroussa, Kissidougou et Kankan-Coura. Donc aujourd’hui on est venus voir les autorités pour trouver une solution à ce problème », a déclaré Lancinè Keïta, membre du bureau de la filière de bois.
Outre la question de l’arraisonnement de ces camions qui paralyse leurs activités, ces professionnels du bois souhaitent également la diminution de la taxe qu’ils payent. « Avant, on payait 400 000 Gnf pour les camions de six roues et 500 000 Gnf pour ceux de dix roues. Mais depuis l’arrivée du nouveau directeur du service des eaux et forêts, ces taxes sont passées à 800 000 Gnf pour les camions de six roues et 950 000 Gnf pour ceux de dix roues. A Conakry, le bois se vent à 900 000 Gnf alors qu’ici nous le vendons à 400 000 Gnf, donc on ne peut pas payer les mêmes taxes que ceux de Conakry », a-t-il souligné.
Au sortir de leur entretien avec le préfet de Kankan et les responsables des eaux et forêts, les acteurs de la filière bois annoncent que des solutions préalables sont trouvées. « On a conclu d’abord de payer les anciens tarifs pour libérer les camions arraisonnés parce que c’était ça notre priorité ». Une nouvelle rencontre est prévue demain, mercredi, pour discuter et essayer de trouver une solution définitive au problème lié à la hausse des taxes.