La direction générale de la police nationale menace les conducteurs de motos

Dans un communiqué rendu public la semaine dernière, la direction générale de la police nationale menace de sévir contre les conducteurs de motos qui se livrent à des surchargent de passagers dans la circulation.

A Conakry et ses environs, il n’est pas rare de voir des conducteurs de moto circuler avec deux passagers, parfois au vu et au su des agents de la police routière.

Pour mettre fin à cette pratique, la direction générale de la police, dans le cadre de sa mission régalienne de sécurisation des personnes et de leurs biens rappelle à l’ensemble des « usagers de la route et des conducteurs de motos en particulier, que conformément à la réglementation en la matière, le conducteur et un seul passager sont autorisés à circuler ».

Elle prévient que « tout conducteur contrevenant à cette mesure verra sa moto immobilisée et confisquée jusqu’à nouvel ordre ».

La direction générale de la police nationale dit « attacher du prix à l’exécution correcte de ces mesures et sait compter sur la compréhension des uns et des autres ».

L’OGDH dénonce la détention d’opposants au 3éme mandat : « les prisonniers politiques, sont en train de mourir les uns après les autres à la Maison centrale sans jugement »

Des opposants au troisième mandat d’Alpha Condé  continuent de croupir à la Maison centrale de Conakry sans procès. L’Organisation guinéenne des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) accuse le régime de Conakry de détenir des innocents en prison et attire l’attention de l’opinion internationale sur l’attitude des autorités.

Le président de l’OGDH accuse le pouvoir de Conakry de maintenir arbitrairement ses opposants en prison.

« Les prisonniers, surtout les prisonniers politiques, sont en train de mourir les uns après les autres à la Maison centrale sans jugement. Cela nous inquiète. Nous avons jugé utile d’avertir l’opinion nationale et internationale sur les pratiques de la justice », indique Elhadj Malal Diallo.

« En matière de justice dans un Etat de droit, tous ceux qui sont en prison actuellement, tant qu’ils ne sont pas jugés sont présumés innocents. Donc, ce sont des innocents qu’on en train de maltraiter en prison. Quand tu prives quelqu’un de sa liberté durant des mois, tu ne le juges pas, tu ne le relâche pas, c’est une forme de torture. Or, la torture est interdite », renseigne le défenseur des droits de l’homme.

Précisant que « l’Etat est le premier partenaire » de l’OGDH, il prévient que « si on l’interpelle et qu’il ne fasse pas attention, nous allons interpeler l’opinion internationale pour que celle-ci soit témoin de ce qui se passe chez nous ».

Les autorités appellent au dialogue à Macenta après des violences meurtrières entre communautés

Des violences ont éclaté samedi, dans la préfecture de Macenta, dans le sud de la Guinée entre les communautés Tomas et Tomas Mania. Le bilan provisoire fait état d’au moins 11 morts et de plus de 30 blessés. La raison de ces affrontements, c’est une question de paternité. Chacun des deux camps dit qu’il est propriétaire de la ville de Macenta.

Le gouverneur de la région de Nzérékoré a fait le déplacement à Macenta pour calmer les esprits.

« Quand les gens acceptent de vivre ensemble, il y aura des contradictions internes. Mais ces contradictions ne doivent pas les emporter. Nous allons nous retrouver pour régler ces contradictions. Car personne ne peut les résoudre en dehors des dignes fils de Macenta. Pour le faire, ils doivent s’asseoir et se dire la vérité historique », a déclaré Mohamed Gharé.

« On a lutté des années et des années pour éviter cette situation.  On a cultivé la paix à Macenta. Mais voilà dans quoi nous nous retrouvons aujourd’hui. C’est désolant. Nous invitons surtout la jeunesse de Macenta de se ressaisir, ce n’est pas le moment de se tirer dessus », lance pour sa part le ministre de l’Environnement, Oyé Guilavogui, en séjour dans la localité.

Au sortir d’une importante réunion de crise, le ministre Guilavogui a promis que tous ceux qui sont impliqués dans ces violences auront des comptes à rendre devant la justice.

L’activiste Foniké Mengué poursuit sa grève de la faim : son épouse lance un cri de cœur

Accusé d’attroupement illégal, de trouble à l’ordre public, d’atteinte à la sûreté de l’état et de destruction de biens publics, L’activiste guinéen, Oumar Sylla alias Foniké Mengué a entamé vendredi dernier une grève de la faim pour protester contre sa détention prolongée à la Maison centrale de Conakry et exiger un procès sans délai. Lundi 28 décembre, son épouse Hawa Doukouré lui a rendu visite en prison pour s’enquérir de son état de santé.

« Je sais que depuis vendredi il a entamé une grève de la faim, je suis venue aujourd’hui pour savoir comment il allait. Je l’ai vu, il m’a dit qu’il va bien. Mais la façon dont moi je l’ai vu, avec son état physique, la manière dont il me parlait, j’ai compris qu’il essaie d’être fort, mais au fond ça n’allait pas ». 

« Il continue sa grève de la faim. Il n’accepte pas de s’alimenter », a-t-elle précisé, sans donner plus de détails les conditions de détention de Foniké Mengué.

« Mon souhait, c’est de le voir jugé dans les plus brefs délais. C’est tout ce que je demande. Je ne pense pas qu’il a été arrêté pour un conflit avec les autorités. Si c’était ça, il aurait déjà été jugé », a-t-il conclu.

Foniké Mengué est un membre influent du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), il séjourne en prison depuis septembre dernier.

Alpha Condé à Ouagadougou pour l’investiture du président Kaboré

Réélu à la magistrature suprême du Burkina Faso pour un second mandat, le président Roch Marc Christian Kaboré sera investi dans ses fonctions ce lundi 28 décembre 2020.

La cérémonie solennelle d’investiture du chef de l’Etat burkinabé est prévue au Palais des Sports de Ouagadougou.

Convié à l’évènement, le président Alpha Condé est arrivé à Ouagadougou dans la matinée du lundi. Il a été accueilli au bas de la passerelle à sa descente d’avion à l’aéroport international de Ouagadougou par le Premier ministre burkinabé, Christophe Dabiré.

C’est le premier déplacement d’Alpha Condé à l’étranger depuis sa réélection pour un troisième mandat.

Outre le numéro 1 guinéen, plusieurs autres chefs de l’Etat de la sous-région ouest-africaine prennent part à la cérémonie d’investiture du locataire du palais de Kossyam. Il s’agit entre autres des présidents du Niger, du Tchad, du Libéria, du Ghana, du Sénégal, du Togo, de la Mauritanie, de la Guinée Bissau.

Usage abusif de sirènes et gyrophares: les ministres Mohamed Diané et Damantang Camara mettent en garde

Dans une note circulaire rendue publique samedi, 26 décembre 2020, le ministre de la Défense nationale, Dr Mohamed Diané et celui de la Sécurité et de la Protection Civile Damantang Albert Camara ont  annoncé à nouveau des mesures et des sanctions contre l’utilisation abusive et frauduleuse des escortes et gyrophares en Guinée.

« Malgré plusieurs rappels des dispositions du décret D/2016/146/PRG du 5 aout 2016, des citoyens continuent d’utiliser abusivement et frauduleusement des escortes, gyrophares non autorisés dans la circulation« , regrettent les ministres de la Défense nationale et la Sécurité dans un communiqué conjoint.

Dans le communiqué, ils rappellent que seuls le président de la République, le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le ministre de la Défense nationale, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Chef d’Etat-major des armées, le Haut commandant de la gendarmerie nationale, le directeur général de la police nationale, le directeur général de la douane, les ambulances, les véhicules de la police nationale et de la protection civile en mission, les véhicules de transports des détenus et de fonds sont autorisés des gyrophares.

Par ailleurs, Dr Mohamed Diané et Damantang Albert Camara ordonnent à toutes les unités de la police routière et de la gendarmerie de procéder « automatiquement et immédiatement à la mise en fourrière pour tout véhicule contrevenant aux dispositions dudit et à l’audition sur procès-verbal du chauffeur et du propriétaire du véhicule« .

Ils dénoncent également l’utilisation des motards d’escortes ou de gardes du corps appartenant aux unités des forces de défense et de sécurité sans autorisation officielle de leurs départements respectifs, selon les formes requises.

Ils préviennent que « tout agent de force de défense et de sécurité surpris en train de servir d’escorte à quelque titre que ce soit et avec qui que ce soit en dehors d’une autorisation formelle engageant sa hiérarchie, sera mis aux arrêts et sa hiérarchie sommée de rendre compte« .

Célébration de Noel à Conakry : trois morts et des blessés

Dans la nuit de ce 24 au 25 décembre 2020, les fidèles chrétiens de Guinée à l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier ont réveillonné et fêté noël marquant la naissance de Jésus Christ il y’a 2020 ans.

A Conakry, comme dans les préfectures de l’intérieur du pays, les fidèles se sont acquittés de leurs prières dans les églises et autres lieux de culte dans la joie et l’allégresse, dans un esprit de communion fraternelle.

En cette circonstance exceptionnelle, la police nationale a renforcé son dispositif par le déploiement de 4.500 agents sur le grand Conakry et des centaines d’autres à l’intérieur du pays pour assurer cette mission, en sécurisant les lieux de culte, lieux de réjouissance ainsi que les grands carrefours et les principaux axes routiers dans le mais de minimiser les risques d’accident.

A la clôture du journal, à 08 Heures , deux (02) cas d’accidents de circulation à Cosa et à Nongo CONTEYAH ainsi qu’une attaque à main armée à Manéah / Coyah ont été enregistrés faisant:

 

– Deux (02) morts dont 01 par accident de moto contre piéton à Cosa dans la commune de Ratoma et 01 autre tué par balle par des assaillants qui ont attaqué son domicile à Manéah secteur Koba (Préfecture de Coyah);

– Deux (02) blessés légers suite à la collision entre un RAV4 et un taxi à Nongo CONTEYAH à proximité de l’Université Nongo Conakry (Commune de Ratoma);

– Par contre à l’intérieur du pays aucun incident majeur n’a été signalé.

Le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile tout en souhaitant joyeux noël aux compatriotes de confession chrétienne, salue l’esprit de civisme de tout un chacun et félicite l’ensemble des forces de l’ordre pour leur professionnalisme dans la conduite des opérations de sécurisation sur l’ensemble du territoire national.

Il exhorte les guinéennes et les guinéens à observer le même élan de discipline et au respect des gestes barrière dans le cadre de la lutte contre la COVID19 pour la suite des festivités de cette fin d’année 2020.

Le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

Après la mort de Roger Bamba : l’OGDH appelle l’Etat à améliorer les conditions de détention des prisonniers

Trois détenus ont perdu la vie en prison en l’espace d’un mois. Le dernier cas est celui de Roger Bamba, militant de l’UFDG. Tirant la sonnette d’alarme, le président de l’Organisation  guinéenne des droits de l’homme et du citoyen(OGDH) invite l’Etat guinéen à améliorer les conditions de détention de toutes les personnes privées de liberté.

Elhadj Malal Diallo dénonce de graves cas de violations des droits de l’homme dans notre pays, notamment en milieu carcéral.

« Nous devons demander au système carcéral guinéens de s’humaniser. Ce sont des êtres humains qui ont des droits qu’on envoie là-bas. Ils doivent être respectés. L’administration carcérale, jusqu’à nouvel ordre, ce ne sont pas des bourreaux, mais des administrateurs. Il faut qu’ils sachent qu’ils ont à faire à des citoyens en prison, pas pour les brutaliser encore moins pour les tuer », indique-t-il.

Ce défenseur des droits de l’homme en Guinée assure que notre système judiciaire  a besoin d’être davantage réformé. « Le système carcéral fait partie du système judicaire. Donc il faut revoir le système judiciaire globalement. Je crois que les textes que nous avons sont assez bons. Le problème, ce sont les personnes qui sont chargées de les faire appliquer », regrette M. Diallo.

« La communauté internationale s’est beaucoup impliquée dans la réforme de la justice, des forces de sécurité, de l’administration judiciaire. Mais le résultat, nous constatons que la population n’a pas eu ce qu’elle attendait de ces réformes. Le rôle des forces de défense et de sécurité, c’est de défendre les citoyens dans la jouissance de leurs droits, de les encadrer en cas de manifestation au lieu de tirer sur les gens », ajoute-t-il.

Selon le président de l’OGDH, « il faut que le système judicaire guinéen soit revu de fond en comble. Il faut qu’on ait une justice au service du peuple et non au service d’un homme ou d’un groupe d’hommes ».

Mort de Roger Bamba : le FNDC condamne le pouvoir d’Alpha Condé

Le FNDC est profondément meurtri par la triste nouvelle de l’assassinat du détenu politique Roger Bamba, le mercredi 16 décembre 2020 à Conakry.  

Le régime d’Alpha Condé poursuit l’exécution de son plan macabre visant à éliminer ses opposants. Roger Bamba, membre du Conseil national des jeunes de l’UFDG, kidnappé en septembre 2020 et illégalement détenu à la Maison centrale, est mort après son transfert tardif de la prison pour l’hôpital Ignace Deen de Conakry.

Le FNDC condamne vigoureusement cet énième assassinat de prisonnier politique commandité par le régime d’Alpha Condé et exige qu’une enquête internationale soit diligentée sur la pratique de la torture dans les prisons en Guinée.

Cet assassinat ainsi que la mort subite de plusieurs prisonniers politiques, quelques jours après leur libération, s’inscrivent dans un plan d’instauration d’une dictature atroce en Guinée.

Le FNDC exprime sa vive préoccupation et alerte l’opinion nationale et internationale que la vie des centaines de leaders de la société civile et de partis politiques illégalement détenus en prison est en danger. Ils sont tous exposés à la guillotine secrète mise en place par Alpha Condé et son clan.

Le FNDC adresse ses sincères condoléances à la famille de Roger Bamba ainsi qu’à celles des centaines de Guinéens tués par le régime d’Alpha Condé pour imposer un troisième mandat au peuple de Guinée.

Il exprime son soutien indéfectible à toutes les personnes illégalement emprisonnées et exige leur libération immédiate.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!

Conakry, le 17 décembre 2020.

Les étudiants de l’université de Sonfonia manifestent pour la baisse des frais d’inscription et de réinscription

Les étudiants de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLC) en ont marre de l’augmentation des frais d’inscription et de réinscription . Ils ont manifesté ce jeudi, 17 décembre 2020 dans l’enceinte de ladite université. 

Pour se réinscrire dans les universités, les étudiants doivent débourser 200 mille GNF au lieu de 50 mille l’année dernière, tandis que Les nouveaux étudiants devront débourser 250 mille GNF pour leur inscription à l’université. Umontant jugé exorbitant par les manifestants.

Munis de banderoles et de pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « 200.000 GNF, c’est trop !  30.000, c’est bon », « Diminuez les frais d’inscription », « Monsieur le ministre, nos parents sont pauvres ».

rappelons que,  des négociations avaient été entamées entre les associations des étudiants et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour essayer de diminuer les frais d’inscription et réinscription.

Toutefois, Les manifestants promettent de continuer la lutte jusqu’à obtenir gain de cause.