Exercice de la fonction de diplomate: Alpha Condé fixe les conditions dans un décret

Dans un décret lu partiellement à la télévision nationale, le lundi 1er février 2021, le président Alpha Condé  fixe désormais l’organisation et la gestion de la carrière diplomatique et consulaire en République de Guinée.

Dans ledit décret présidentiel, il est indiqué que

« l’appartenance à la fonction diplomatique et consulaire est exclusivement réservée aux citoyens guinéens jouissant de leurs droits civiques, n’ayant encouru aucune peine afflictive ou infamante et dont les attitudes sont conformes à la morale publique et les aptitudes propres aux services publics », selon le présentateur du journal qui n’a lu que trois articles sur les 49 que compte le décret.

A noter que lors de la passation de service le vendredi dernier au département des affaires étrangères, Mamadi Touré, ministre sortant, avait dans son discours invité son successeur, Dr Ibrahima Khalil Kaba, à poursuivre les réformes qu’il avait déjà entamées. Parmi celles-ci, figurait

« L’application effective de la carrière diplomatique et consulaire, à travers la signature du décret et la mise en œuvre des textes y afférents, pour mettre fin à la sédentarisation et au manque de rotation de nos diplomates ».

 

Morts en détention et prison ferme pour des opposants : Amnesty International interpelle les autorités guinéennes

Les autorités guinéennes doivent faire la lumière sur les conditions de la mort en détention d’au moins quatre personnes et mettre fin à la vague d’arrestations ciblant depuis la publication des résultats de l’élection présidentielle d’octobre, au moins 400 militants de l’opposition et de membres de la société civile dans tout le pays, a déclaré Amnesty International aujourd’hui.

En deux mois, quatre personnes dont trois militants ou sympathisants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) sont mortes pendant leur détention provisoire à la prison centrale de Conakry la capitale. Elles ont été arrêtées dans le cadre de la contestation du référendum constitutionnel et des résultats de l’élection présidentielle en mars et octobre derniers.

« Ces personnes sont décédées alors qu’elles étaient détenues dans des prisons qui sont de notoriété publique des mouroirs où les règles du droit international pour le traitement des détenus ne sont pas appliquées, a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

« Conclure à des décès naturels sans faire d’enquête approfondie, et n’autoriser la libération ou l’hospitalisation des détenus que quand leurs cas sont désespérés, comme le font les autorités, témoigne d’un profond mépris pour la vie humaine, et d’une indifférence totale à la déshumanisation des lieux de détention dans le pays. Les autorités doivent faire la lumière sur les circonstances de ces morts en détention et améliorer de toute urgence les conditions de détention. »

 « On ne m’a jamais dit que mon mari était malade… »

Mamadou Oury Barry qui avait été placé sous mandat de dépôt le 5 août 2020 « pour coups et blessures volontaires » est mort en prison le 16 janvier dernier. Selon le ministère de la Justice, « il est décédé d’une mort naturelle liée à une occlusion intestinale et une anémie bioclinique au service des urgences de l’Hôpital Ignace Deen. »

Barry a déclaré le 14 janvier à un de ses parents qu’il avait mal au ventre. Malgré son arrivée à la prison avec des médicaments et de la nourriture, le parent a été interdit d’accès.

« Quand je suis arrivé à la prison avec de la nourriture et des médicaments, on m’a dit que je ne pouvais pas rentrer. En début d’après-midi du 21 janvier, on m’a appelé pour me dire qu’il était gravement malade. Une fois arrivé sur place, on m’a appris son décès, » a déclaré le proche parent de M. O. Barry à Amnesty International.

A la date du 29 janvier, la famille n’avait toujours pas pu récupérer le corps, malgré une demande de restitution adressée dix jours auparavant au procureur du tribunal de première instance de Dixinn.

Roger Bamba, membre du conseil national des jeunes de l’UFDG, est mort le 16 décembre 2020 en détention « des suites de maladie », selon le ministère de la Justice. Il avait été arrêté le 6 septembre 2020 au siège de l’Assemblée nationale où il travaillait comme attaché parlementaire, et envoyé en prison quatre jours après, accusé de « production, diffusion de propos de nature à troubler la sécurité publique ».

« On ne m’a jamais dit qu’il était malade, jamais … À chaque fois que je partais là-bas je présentais mon permis de communiquer mais on me refusait la visite en me disant qu’il était interdit de voir les prisonniers politiques. Je n’ai pu le voir qu’une seule fois le 23 novembre et il se portait bien. Ensuite je ne l’ai plus revu avant le 16 décembre, et quand j’y suis allée c’était trop tard, » a déclaré la femme du défunt à Amnesty International.

Mamadou Lamarana Diallo, 25 ans, est décédé le 5 décembre 2020. Il avait été arrêté le 2 avril 2020 à Conakry, ville traversée par des troubles à la suite du référendum contesté du 22 mars 2020.

« Depuis son arrestation on n’a pas revu Mamadou Lamarana Diallo jusqu’au 4 décembre, » a déclaré un parent. Le jeune homme est décédé quelques heures après sa libération, après avoir été conduit quasi-mourant auprès de parents par des membres des forces de défense et de sécurité.

Un autre détenu de la prison centrale de Conakry, Thierno Ibrahima Sow, est décédé dans la nuit du 17 novembre 2020.

Un médecin pour 2000 détenus à la prison de Conakry

Les conditions de détention sont en flagrante violation avec les standards minimum requis par le droit international, notamment tels qu’édictés par la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples dans les lignes directrices dites de Robben Island.

Les témoignages recueillis par Amnesty International auprès de parents de détenus décédés et d’ex-détenus montrent que les autorités guinéennes ne respectent pas les standards internationaux en matière de protection des droits des détenus. Par exemple, à la prison centrale de Conakry, construite pour une capacité de 300 personnes environ, un seul médecin sur place est censé s’occuper de près de 2 000 détenus.

Des délégués d’Amnesty International se sont rendus quatre fois entre 2015 et 2019 à la prison centrale de Conakry. L’organisation a recueilli le témoignage d’un militant de l’UFDG détenu à la prison centrale de Conakry à la fin de l’année 2020 :

« On se couche les uns sur les autres, la nourriture arrive déjà pourrie. Les prisonniers font leurs besoins les uns à côté des autres… Un jeune est là-bas depuis six mois, arrêté seulement parce qu’il dansait dans la rue sur des musiques qui faisaient l’éloge de Cellou Dalein Diallo… Il n’y a pas d’infirmerie, c’est seulement une inscription sur une porte. Un seul médecin vient pour tous ces détenus. Quand les gens se révoltent, on les envoie à l’hôpital Ignace Deen. »

« Les conditions de détention dans la prison de Conakry sont inhumaines. Tout détenu a le droit d’être traité avec dignité, de recevoir de la nourriture, des conditions d’hygiène et des soins adéquats et appropriés. Lorsqu’un détenu est malade, il doit pouvoir consulter un médecin dans les plus brefs délais et avoir accès aux traitements nécessaires, » a déclaré Fabien Offner.

Vague d’arrestations et condamnations

Oumar Sylla dit Foniké Mengué un des cadres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) avait été arrêté à Conakry le 29 septembre 2020, alors qu’il mobilisait contre la candidature du président Alpha Condé à l’élection présidentielle.

Après quatre mois de détention arbitraire, il a été condamné le 28 janvier 2021 à 11 mois de prison ferme pour « participation à un attroupement interdit susceptible de troubler l’ordre public. » Amnesty International considère que la détention d’Oumar Sylla est arbitraire et appelle à sa libération immédiate et sans condition.

Selon une liste nominative établie par des avocats représentant des opposants, et consultée par Amnesty International, 167 militants ou sympathisants du FNDC ou de partis politiques de l’opposition sont actuellement détenus à la maison centrale de Conakry. Ils font partie des quelques 350 à 400 personnes du même profil qui seraient détenus dans l’ensemble du pays, selon cette même liste, présentée comme non exhaustive.

On compte parmi eux Souleymane Condé, coordinateur du FNDC aux Etats-Unis et Youssouf Dioubaté, membre du FNDC. Tous deux ont été condamnés le 13 janvier 2021 à un an de prison ferme et 20 millions de francs guinéens d’amende (1500 euros). Arrêtés le 12 septembre 2020 alors qu’ils revenaient d’une réunion, ils étaient poursuivis pour des faits de « production, diffusion, et mise à la disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre et la sécurité publique ». Youssouf Diabaté était en compagnie de Souleymane Condé lors de son arrestation.

Des cadres de l’UFDG dont Ibrahima Chérif Bah, Ousmane « Gaoual » Diallo et Abdoulaye Bah sont quant à eux toujours en attente de jugement, depuis leur placement en détention entre le 11 et le 13 novembre 2020. Ils font tous l’objet de 11 chefs d’inculpation, parmi lesquels : « détention et fabrication d’armes légères, association de malfaiteurs, trouble à l’ordre public, pillage et destruction, participation à un attroupement, propos incitants à la violence. »

Le 25 janvier 2021 le procureur du tribunal de première instance de Dixinn a requis 10 ans de prison ferme contre Mamadi Condé, un partisan de l’UFDG poursuivi pour « menaces, injures, atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, xénophobie, incitation à la révolte ». Plusieurs des détenus précités ont connu ces dernières semaines des problèmes de santé, selon leurs avocats.

« Ces figures de l’opposition sont l’arbre qui cache la forêt des anonymes, souvent maintenus en détention pendant des mois sans être amenés devant un juge dans des prisons en marge de l’Etat de droit, » a déclaré Fabien Offner.

« Toutes les personnes en détention provisoire doivent avoir accès à un avocat et être jugées dans un délai raisonnable ou libérées dans l’attente de l’ouverture d’un procès, comme le prévoit le droit international. En outre, nous appelons les autorités guinéennes à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes arrêtées et détenues pour avoir simplement usé de leur liberté d’expression et de réunion pacifique. »

Source : Amnesty.org

Fonction publique : Alpha Condé prend de nouvelles mesures

Dans sa volonté de gouverner autrement, le président de la République a effectué lundi une visite dans les locaux des ministères des Finances et du Budget, à la direction nationale des impôts ainsi qu’à la Banque centrale.

Le président, Alpha Condé y a constaté de nombreuses absences ce qui l’a amené à prendre de nouvelles mesures concernant les fonctionnaires. Parmi ces nouvelles mesures, le président a annoncé la désignation d’un contrôleur des cas d’absence, mais aussi l’établissement d’un contrat de performance.

« J’ai constaté que beaucoup de cadres n’arrivent pas à l’heure. On va maintenant désigner quelqu’un qui va contrôler. Et les impôts doivent fournir au moins le double de ce qu’ils fournissent actuellement. Nous avons des contrôleurs qui sont sur le terrain. Ceux qui font des combines avec ces entreprises ne les contrôlent pas réellement. Surtout ceux qui s’occupent des sociétés. Nous allons voir le résultat donné par l’ITIE en 2018 et le résultat que nous allons enregistrer et nous trouverons le manquant. En tout cas, je préviens tout le monde…  Chacun aura un contrat de performance. S’il [le] remplit, il aura des primes, s’il ne [le] remplit pas, il sera sanctionné. Que cela soit clair pour tout le monde », a martelé le Président Alpha Condé.

Ahmad Ahmad reprend son poste à la tête de la CAF

Destitué de ses fonctions depuis novembre 2020, le malgache Ahmad à la tête de la présidence de la Confédération africaine de football (CAF)  reprend son poste. 

En effet, suite à une décision préliminaire du Tribunal arbitral du sport (TAS), le dirigeant du football reprend son poste. Par ailleurs, cette décision du TAS a été actée par son intérimaire, Constant Omari.  De plus, la décision du TAS laisse entendre que ce dernier peut mener une campagne pour les prochaines élections à la présidence de la CAF.

Cependant, le dirigeant sportif malgache saisira la Commission de gouvernance de la CAF dès ce lundi 1er février, pour revoir sa candidature aux élections du 12 mars. Le TAS examinera de ce fait son cas le 2 mars et devra se prononcer avant le 12 mars.

Rappelons que le malgache avait été suspendu par la FIFA pour cinq ans après que l’instance dirigeante du football mondial a constaté qu’il avait enfreint plusieurs codes d’éthique.

Alpha Condé explique aux guinéens son concept « gouverner autrement »

Depuis l’élection du Professeur Alpha Condé comme président de la quatrième République, il a annoncé qu’il gouvernera autrement. Un slogan qui pour certains est loin d’être une réalité.

Le président Alpha Condé s’est adressé samedi, 30 janvier 2021 à la Nation. Une adresse au cours de laquelle il a expliqué aux guinéens son concept  » gouverner autrement ».

Alpha Condé a déclaré que son ambition est de bâtir avec l’ensemble des guinéens une « nouvelle Guinée unie et solidaire dans laquelle chacun aura sa place et tous auront le sentiment d’appartenance commune à la même nation ».

Ci-dessous l’intégralité du discours :

Guinéennes et Guinéens,
Mes chers compatriotes,

Face à toutes vos interrogations légitimes et vos attentes nombreuses pour ce début du 1er mandat de la 4ème République, il me paraît opportun et nécessaire de vous expliquer les choix d’aujourd’hui et les décisions à venir. Gouverner en Démocratie et à notre époque de toutes les exigences, c’est de consulter avant de décider et d’expliquer ce qu’on décide pour l’adhésion de chacun et de tous. ‘’ Gouvernement autrement’’ qui est un engagement de campagne et une option politique ferme et irréversible de ma part, mérite d’être expliqué pour qu’ensemble nous soyons capables de relever ce défi ambitieux.

‘’ Gouverner autrement’’, certes ce sont des hommes et des femmes sélectionnés sur la base de leurs compétences et de leur intégrité, mais, c’est surtout une méthode, une vision, des objectifs clairs et précis, un système d’évaluation-sanction, bref, c’est une autre façon de voir, de concevoir, de faire et de se comporter dans la société, l’Etat, l’administration publique : Autres temps, autres mœurs !

Mes chers compatriotes,

Dans les jours, semaines et mois à venir, nous devons réussir un sursaut pour notre pays, nous rassembler, nous réinventer, pour être plus efficaces et responsables dans toutes nos actions. Nous devons traduire, au quotidien, dans tous nos actes et nos comportements, notre volonté de rupture incarnée par notre engagement résolu de ‘’ Gouverner autrement’’. Il s’agit, d’une reconversion de nos mentalités pour le bénéfice de nos populations, pour aussi poser de nouveaux jalons d’une Guinée solidaire, prospère, attrayante, écologique, profondément attachée à l’éthique et à des vertus partagées.
C’est dans cet esprit que je tiens à orienter notre pays dans une nouvelle ère d’espérances et de conscience patriotique, celle du ‘’ Gouverner autrement’’ dont je voudrais partager avec vous, le serment.

Mes chers compatriotes,

J’entends par ‘’ Gouverner autrement’’, mobiliser et fédérer toutes les énergies, les compétences et talents du pays dans un pacte républicain et patriotique sans exclusive ni exclusion pour le développement économique et social harmonieux du pays
‘’ Gouverner autrement’’, c’est aussi s’assurer que les moyens dont nous disposons grâce à l’élan de notre reprise économique contribuent à améliorer le panier de la ménagère, à réduire les inégalités sociales très fortes encore , malgré tous les efforts consentis. Notre objectif demeure d’améliorer les conditions de vie sociale. La croissance économique n’est pas une fin en soi, au contraire, elle devrait être le levier d’une répartition équitable des richesses crées par tous et pour tous.

‘’ Gouverner autrement’’, c’est engager dès maintenant un train de reformes qui vont changer le quotidien de nos concitoyens en leur offrant une meilleure qualité de vie et plus d’opportunités de réussite.

Je pense à l’administration qui doit se réformer pour mieux remplir sa mission de service public. Je pense aux infrastructures, aux transports, à l’aménagement de la ville, au cadre de vie notamment dans notre capitale. Mais la question qui nous interpelle le plus et tous, c’est d’apporter des réponses concrètes et innovantes aux attentes de nos jeunes et des femmes au cœur de nos préoccupations et des politiques publiques.

Mes chers compatriotes,

Je mesure l’ampleur et l’urgence de tous les défis auxquels notre pays se trouve confronté. En priorité, une attention particulière sera accordée à des piliers essentiels d’une gouvernance vertueuse, à savoir :
1- La restructuration de l’administration

Elle comporte :
– La lutte contre la corruption, les malversations financières et les détournements des deniers publics
– La réforme du système judiciaire
– La réforme des mécanismes de passations des marchés et contrats publics, de l’Etat.
A propos de la commande publique, toutes les sociétés de prestation, de fourniture de biens et services seront passées en revue afin que celles qui sont affiliées à des ministres, des hauts cadres de l’Etat, de l’administration publique ou sont proches des familles de décideurs publics soient identifiées et disqualifiées dans le processus de passation des contrats et des marchés publics. Partout où il y aura un conflit d’intérêts avéré ou un mélange des genres , je prendrai mes responsabilités , car ‘’ Gouverner autrement’’, c’est de s’employer à éliminer les distorsions dans l’économie, de veiller à l’égalité de chances entre les citoyens.
D’autres défis de transparence et des mesures de sûreté pour notre économie seront pris en compte :

– L’augmentation substantielle des ressources internes par un effort de mobilisation plus important des recettes intérieures pour lesquelles des mesures sont envisagées pour leur sécurisation

– La systématisation des contrôles et audits des agences

– La digitalisation des opérations de l’Etat

2- Le contrôle et les audits concerneront aussi les ressources affectées aux collectivités et communautés à la base
– L’amélioration du réseau routier, routes urbaines et rurales
– La construction d’un chemin de fer
3 – L’amélioration de la qualité de vie dans la zone spéciale de Conakry comprend :
– La création d’une nouvelle cité administrative
– Une campagne massive de salubrité dans la capitale
– L’amélioration de la circulation routière
– Un programme ambitieux de logements sociaux
4 -Les initiatives et programmes en faveur des jeunes et des femmes et destinés aussi à préserver notre environnement consistent à :
– La création de 100.000 entreprises pour les jeunes
– La création de fonds d’investissements assortie de programmes de formation pour les jeunes
-La création de fonds, de programmes de formation et de bourses scolaires pour les femmes
-Le lancement de programmes de reboisement
– La planification, au niveau national, de ramassage de déchets recyclables
– La mise en place d’unités de production d’énergie propre

Guinéennes,
Guinéens,
Mes chers compatriotes,

Dans les prochains jours, afin que les 4 priorités définies soient réalisées rapidement, j’envisage de mettre en place à la Présidence de la République, une équipe restreinte hautement qualifiée et pluridisciplinaire. Elle sera chargée de coordonner et impulser toutes les réformes annoncées.

Le Premier Ministre et le Gouvernement, sous mon autorité et ma supervision, ont la mission et la responsabilité de la mise en œuvre effective et rapide de la transformation profonde de notre administration et plus particulièrement de son fonctionnement. Une administration qui pêche par des lenteurs et des lourdeurs nombreuses et est appelée à des mutations profondes pour se qualifier davantage en ressources humaines et méthodes de travail.

Mes chers compatriotes, un audit diagnostic pour identifier les forces et les faiblesses de nos administrations et institutions publiques sur le plan de la qualité des ressources humaines, des moyens techniques et financiers, de l’environnement du travail sera réalisé.
Le but de cette opération de grande envergure est de tenir compte dans le choix des cadres et de leur promotion, dans la nomination aux postes de responsabilité du critère fondamental de l’adéquation des profils et des postes. En clair, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Par ailleurs, je serai plus vigilant et sans concessions à propos de la bonne collaboration à tous les niveaux qui repose sur le respect de la hiérarchie, des responsabilités dévolues à chacun et à tous, de manière à ce que personne n’empiète sur les prérogatives de l’autre, personne ne se sente exclue ou marginalisé dans les équipes de travail et la prise des décisions. Seuls ont leurs places dans les Ministères les fonctionnaires habilités et il n’est pas question que des Personnes nommées pour des tâches précises soient remplacées par d’autres à la discrétion des ministres ou de leurs cabinets.

Avec l’accompagnement de nos partenaires comme la BAD, il est prévu une certification pour les hommes et les femmes dans la fonction publique ainsi que pour les établissements et institutions publiques et parapubliques. Cette démarche permettra de fixer des objectifs clairs à des personnes de qualité qui partagent mon ambition d’accroître, d’ici la fin de l’année et de manière significative , les recettes publiques mais d’accélérer aussi le rythme de développement de notre pays.

Le processus de certification permettra d’attirer les meilleurs Guinéens partout où ils se trouvent et permettra aussi aux intelligences oubliées, aux compétences dans l’ombre d’émerger pour bâtir une administration de performances et de résultats.
Mes chers compatriotes, je recevrai, dans les prochaines heures, les ministres et leurs collaborateurs, les responsables des différentes régies financières du pays pour que chacun comprenne bien son rôle, sa place, la charge spécifique qui lui incombe. Rien ne sera plus comme avant , je l’ai déjà indiqué à plusieurs reprises et à plusieurs occasions. Chaque agent de l’Etat et de notre administration , du plus anonyme au plus illustre, du haut cadre au subalterne, doit être à son poste de travail et à l’heure, attelé à la tâche jusqu’à la fin de son service sans se laisser distraire par aucun moyen de divertissement. Le temps du laisser-aller et laisser-faire et de l’oisiveté dans le service public est révolu.
Nous pourrons ainsi obtenir des résultats et des services de qualité au moyen des nouvelles technologies , de mettre chacun à la place qu’il mérite, de porter la qualité des régies financières et les grands services de l’Etat aux normes et standards internationaux pour une certification en bonne et due forme.

Guinéennes,
Guinéens,
Mes chers compatriotes,

J’entends et comprends votre impatience ainsi que le besoin de changement qui nous anime tous et qui demande un effort et un engagement de notre part, chacun et tous.

Je réitère ma volonté et ma détermination sans faille à combattre la corruption et tous les travers de l’administration publique.
Une action vigoureuse sera engagée contre la spéculation sur les denrées de première nécessité et la flambée fantaisiste des prix sur le marché, en général. Des missions d’inspection et de contrôle des prix seront régulièrement menées afin d’identifier les spéculateurs et leur infliger des sanctions exemplaires.
Le Gouvernement a la responsabilité de protéger les consommateurs Guinéens de la cherté de la vie suscitée et entretenue par des opérateurs véreux.
La réforme de notre société et de notre Etat que nous voulons tous, a besoin d’une forte adhésion populaire. C’est pourquoi, je me propose d’engager de larges consultations avec tous les acteurs de la vie nationale, afin que chacun s’approprie les réformes et les soutienne aussi pour en assurer l’acceptation et le succès.
Notre préoccupation à tous est de renforcer la confiance entre Gouvernants et gouvernés et de parvenir à la crédibilité de l’action publique.

Mes chers compatriotes,

‘’ Gouverner autrement’’, c’est aussi la culture du mérite et de l’excellence et de l’obligation de résultats pour chacun et tous.
J’assignerai à chaque ministre des objectifs précis et mesurables pour lesquels une évaluation se fera chaque année. Je déterminerai avec le Premier Ministre et l’Assemblée Nationale les moyens nécessaires à la feuille de route de chaque ministre. Ainsi, dans la transparence et l’équité et la rigueur, chaque acteur sera évalué et jugé sur ses performances à des échéances déterminées, à l’avance.
Dans la même dynamique, l’audit, sera la règle établie. La bonne gestion sera récompensée, la mauvaise, ne restera pas impunie.
Chers compatriotes, mon ambition, de toujours, a été d’apporter aux Guinéens le bonheur, à la Guinée la prospérité et le renouveau démocratique. Mais, tout seul, je ne peux réussir, malgré mon engagement et ma détermination personnels. J’ai besoin de l’appui et du soutien de tous les Guinéens. Le changement est notre affaire à tous, nous concerne tous, commence par changer nos habitudes et nos mentalités. Chacun de nous doit privilégier l’intérêt général dans tout ce qu’il fait et entreprend. La Guinée, d’abord, avant tout et tout le monde.

J’invite donc toutes les Guinéennes et tous les Guinéens, à se
Mobiliser avec moi pour la cause de notre pays et pour répondre aux aspirations profondes et légitimes de nos braves populations. Entre autres, développer notre pays, lutter contre la précarité sociale, garantir l’avenir de notre jeunesse, œuvrer pour l’émancipation des femmes.

Guinéennes et Guinéens,

Mes chers compatriotes,

Pendant trop longtemps, l’élan de notre pays a été freiné par des querelles intestines et politiques interminables. Le temps est venu de tourner la page de toutes les années sombres de notre histoire pour nous tourner résolument vers un avenir d’unité et de solidarité à notre portée.

Mon ambition est de bâtir avec vous une nouvelle Guinée unie et solidaire, dans laquelle chacun aura sa place et tous auront le sentiment d’appartenance commune à la même nation.

Comme à l’occasion de la date historique du 28 septembre 1958, les Guinéens ont relevé un autre important défi pendant les dernières élections législatives, référendaires et Présidentielles. Dans l’ordre , la discipline et le calme, nous nous sommes rendus aux urnes pour décider librement de notre avenir et de notre destin. La Guinée, pour l’occasion, a exercé son droit absolu de souveraineté, les guinéens, ont encore fait preuve de maturité politique et civique.
Nous sommes tous en droit d’être fiers d’avoir franchi cette étape de notre histoire, malgré toutes les épreuves et toutes les adversités.

Mes chers compatriotes, aujourd’hui, le monde entier est confronté à la pandémie de la Covid 19 qui a bouleversé le cours de la vie et de l’histoire.

La Guinée, contrairement à beaucoup de pays, grâce à notre effort d’anticipation et aux sacrifices consentis par nos populations et le corps médical, a pu jusqu’à présent se prémunir contre une forte propagation de la maladie avec ses conséquences dramatiques.
Je salue le civisme et la discipline de nos concitoyens face aux mesures préconisées par les autorités sanitaires. Je rends, en votre nom, hommage, à nos personnels de santé qui, avec professionnalisme et un grand dévouement, restent mobilisés et vigilants pour protéger, soigner nos populations.
Cet exemple de patriotisme et de conscience civique doit nous inspirer tous dans notre engagement pour notre pays exposé à des menaces internes et externes dans le domaine notamment de la sécurité et de nos acquis démocratiques, à cause de menées subversives et de nombreuses tentatives de déstabilisation de nos institutions.

Mes chers compatriotes,

Je remercie le peuple de Guinée qui vient de me renouveler sa confiance et me félicite de son vote d’adhésion.
C’est une lourde responsabilité que je mesure parfaitement. Elle m’engage à donner le meilleur et le maximum de moi-même dans la tâche exaltante de servir encore et toujours le peuple de Guinée. Je demeure un humble serviteur de la Guinée et de tous les Guinéens égaux en droits et en devoirs. Je veux être le Président de tous les Guinéens comme il est de mon devoir et de ma responsabilité.
J’en fais le serment solennel devant la nation. Ensemble, nous sommes déterminés à changer le destin de notre pays et avancer sur le chemin de l’unité et du progrès de notre jeune nation. Nous sommes les héritiers d’une grande histoire et les acteurs solidaires de la Guinée de demain.
Bâtir notre nation et léguer un héritage honorable aux générations futures est notre ambition commune pour notre pays.
Ensemble, nous réussirons ce pari individuel et relèverons ce défi collectif.
Dieu bénisse la Guinée !

CHAN 2020 : la Guinée obtient son passe pour la demi-finale

Le Syli national local sera bien présent en demi-finale de la compétition grâce à l’unique but réalisé par Morlaye Sylla ( 1-0).
La Guinée était opposée au Rwanda dimanche soir au stade Omnisports de Limbé pour le compte des quarts de finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), le Syli national qui débute mal le match en concédant un carton rouge par l’intermédiaire de son milieu Mory Kante et c’est les hommes de Lappe qui vont concéder le nul 0-0 jusqu’à la mi-temps.
Au retour des vestiaires, Olivier Kwizera fauche le Guinéen Yakhouba Gnagna Barry qui semblait filer au but et écope d’un carton rouge. Sur le coup franc qui suit, l’entrant Yves Kimenyi ne peut rien faire contre le ballon parfaitement brosser par Morlaye Sylla (60e,1-0)
Le score est resté inchangé jusqu’au coup sifflet final du match, Morlaye Sylla hisse le Syli national local en demi-finale du Championnat d’Afrique des Nations pour la deuxième fois de son histoire.
Mission accomplie pour le Syli national qui espère toujours décrocher la première médaille de son histoire dans la compétition. Les locaux guinéens seront opposés à ceux du Mali. Ce choc ouest-africain est prévu ce mercredi à 15h.
Bonne chance à notre Syli de Guinée.

Affaire Fatou Bangoura : le RPG fait une mise au point

Dans l’affaire de l’arrestation de Hadja Fatou Bangoura, le RPG (Rassemblement du peuple de Guinée) Arc-en-ciel a fait une mise au point. Le parti politique guinéen a fait savoir qu’il ne s’agit pas de sa militante, mais plutôt d’une dame nommée Hadja Fatou Bangoura, poursuivie pour usurpation d’identité, usage de faux et propos malveillants visant le président de la République, Alpha Condé.

Mise au point du RPG :

Le RPG Arc-en-ciel tient à attirer l’attention de l’opinion et des médias que les services de police ont interpellé une dame se faisant appelée Madame Hadia Fatou Bangoura, pour usurpation d’identité, faux et usages de faux ainsi que pour des propos malveillants à l’endroit du Chef de l’Etat et de certains hauts cadres de l’Etat.

Le RPG Arc-en-ciel précise que la mise en cause, qui répondra de ses actes devant les juridictions compétentes, n’a rien à voir avec la véritable militante et responsable du parti Mme Fatou Bangoura.

Par conséquent, le RPG Arc-en-ciel dément catégoriquement les allégations tendancieuses concernant la convocation et/ou l’interpellation de sa militante et responsable connue et respectée de tous.

Le RPG Arc-en-ciel appelle l’ensemble de ses militants, sympathisants et responsables à la plus grande vigilance, et exhorte les médias à plus de professionnalisme dans le traitement de l’information.

Le RPG Arc-en-ciel sait compter sur la bonne compréhension de chacun et de tous.

 

Condamnation de Foniké Mengué : le FNDC dénonce la « caporalisation » de la justice par Alpha Condé

L’activiste Oumar Sylla alias Foniké Mengué a été condamné à 11 mois de prison ferme hier, jeudi 28 janvier 2021 par le tribunal de première instance de Mafanco. A travers un communiqué, le FNDC dénonce cette condamnation. Selon le front, « cette décision  politico-juridique fait suite à l’échec de plusieurs  émissaires envoyés par Alpha Condé auprès de son prisonnier politique Foniké Menguè dans le but de le convaincre à renoncer au combat du FNDC contre le coup d’Etat constitutionnel ».

Ci-dessous l’intégralité du communiqué :

Après avoir fait crouler toutes les institutions du pays, faire couler un flot de sang et emprisonné injustement des milliers de citoyens opposés à son pouvoir à vie, Alpha Condé vient d’ordonner à la juge du 3ème mandat, Djenabou Donghol Diallo, de condamner le démocrate et patriote OUMAR SYLLA alias Foniké Menguè à une peine de 11 mois de prison ferme.

Cette décision politico-juridique fait suite à l’échec de plusieurs émissaires envoyés par Alpha Condé auprès de son prisonnier politique Foniké Menguè  dans le but de le convaincre à renoncer au combat du FNDC contre le coup d’État constitutionnel.

Ce jeudi 28 janvier 2021, à la surprise générale du Collectif des avocats du FNDC, la juge a requalifié les faits pour lesquels Oumar Sylla est poursuivi et  illégalement détenu depuis septembre 2020 pour le condamner à la peine dictée par le dictateur Alpha Condé.

Cette condamnation injustifiée n’est rien d’autre qu’un chantage politique qui vise à utiliser la prison comme monnaie d’échange à la validation du 3ème mandat imposé au peuple de Guinée.

La coordination nationale du FNDC dénonce la caporalisation de la justice et de toutes les institutions de la République par Alpha Condé et son clan corrompu.

Cette sentence téléguidée contre le militant de l’alternance démocratique ne saurait réduire au silence les voix discordantes au régime de terreur instaurée par le despote Alpha Condé.

La FNDC apporte son soutien indéfectible à Foniké Menguè et continuera à accompagner le Collectif des avocats du FNDC dans la poursuite de toutes initiatives permettant de libérer tous les prisonniers politiques.

Le Peuple de Guinée honorera ses martyrs et ses héros à la libération du pays de la tyrannie.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons! Conakry, le 28 janvier 2021

Foniké Mengué condamné à 11 mois de prison ferme

L’activiste Oumar Sylla alias Foniké Mengué vient d’être condamné à 11 mois de prison ferme ce jeudi  par le tribunal de première instance de Mafanco.

le verdict vient de tomber, Foniké Mengué, responsable des antennes et de la mobilisation du FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) a été condamné à 11 mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Mafanco.

Poursuivi pour participation délictueuse à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public, il a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés.

« Le tribunal déclare Oumar Sylla coupable de délit de provocation directe à un attroupement non armé. Constate que cette provocation directe à un attroupement non armé, condamne Oumar Sylla à 11 mois d’emprisonnement en application des articles 621, 628, 629, 632 du code pénal et 548 du code procédure pénale », a déclaré la juge en charge du dossier Djenab Doghol Diallo.

Arrêté le 29 septembre 2020 à Gbessia une banlieue de Conakry, Foniké Mengué retourne à la maison centrale de Conakry où il est détenu depuis près de 4 mois.

Nouvelles nominations dans le gouvernement : Mouctar Diallo remplacé à la tête du ministère de la Jeunesse

Dans un décret lu à la télévision nationale, hier, mercredi 27 janvier 2021, le président de la république a procédé à la nomination  de douze ministres dans le nouveau gouvernement que dirige le premier ministre Kassory Fofana. 

  1. Ministre des Postes, des Télécommunication et de l’Economie  Numérique : Said Oumar Koulibaly
  2. Ministre des Transports : Mohamed Keita, précédemment ambassadeur de la Guinée en Russie
  3. Ministre de la Culture et du Patrimoine historique: Sona Konaté
  4. Ministre de l’Information et de la Communication : Amara Somparé
  5. Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : Aboubacar Sylla, précédemment ministre des Transports
  6. Ministre des Hydrocarbures : Djakaria koulibaly
  7. Ministre du Commerce : Mariama Camara , précédemment ministre de l’Agriculture.
  8. Ministre de l’environnement des Eaux et forêts: Oyé Guilavogui
  9. Ministre de la jeunesse et de l’Emploi jeune: Aissatou Baldé précédemment ministre conseillère à la présidence de la République
  10. Ministre de la Pêche et de l’Aquaculture et de l’Economie maritime : Fréderic  Loua
  11. Ministre des Investissements et des partenariats public-privé : Gabriel Curtis
  12. Ministre de l’Action sociale et de l’Enfance : Aissata Daffé ancienne députée UFR