Cellou Dalein sur Mediapart : «Pendant que l’État de droit sombre en Afrique, la France regarde ailleurs»

Un an jour pour jour après l’élection présidentielle au Togo, trois figures majeures de l’opposition congolaise, guinéenne, togolaise et un député français appellent la France à prendre des positions fortes concernant la répression de l’opposition et les fraudes électorales dans plusieurs pays d’Afrique.

« Pendant que la démocratie et l’État de droit sombrent en Afrique subsaharienne, la France et l’Europe regardent ailleurs, se paient de quelques mots, puis poursuivent le train-train de leurs relations avec les dictateurs en place. »

Il y a un an, le 22 février 2020, le Dr. Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo remportait largement l’élection présidentielle au Togo. Il suffit de recoller les procès-verbaux des bureaux de vote pour mesurer l’ampleur de sa victoire populaire. Depuis, menacé par le régime de Faure Gnassingbé dont la famille règne sur le Togo depuis plus d’un demi-siècle, il est contraint à la clandestinité d’où il préside le gouvernement légitime en exil. Face au gouvernement fantoche de Faure Gnassingbé, il œuvre pour le rétablissement de la vérité des urnes et une transition pacifique du pouvoir.

Il y a cinq mois, le 18 octobre 2020, Cellou Dalein Diallo remportait lui aussi l’élection présidentielle en Guinée. Depuis, son parti politique subit la répression du régime d’Alpha Condé, avec plusieurs centaines de ses militants et responsables abattus par les forces de sécurité ou emprisonnés. Plusieurs sont morts récemment en prison faute d’accès aux soins.

En République démocratique du Congo, Martin Fayulu remportait l’élection présidentielle de décembre 2018. Depuis, c’est Félix Tshisekedi qui occupe le fauteuil de président, en connivence avec Joseph Kabila. Martin Fayulu se bat pour arracher des réformes institutionnelles consensuelles entre toutes les parties prenantes, en dehors des institutions illégitimes en place, en vue de la tenue de nouvelles élections transparentes et crédibles en 2022 ou 2023. Il prévient qu’il ne tolérera aucun glissement du pouvoir usurpateur au-delà de 2023.

Au Niger, Hama Amadou, ancien Premier ministre, s’est vu refuser le droit de se présenter  à l’élection présidentielle dont le second tour s’est tenu hier, le 21 février 2021. Au Cameroun, tout laisse penser que Paul Biya n’a pas remporté l’élection présidentielle d’octobre 2018 face à Maurice Kamto. Depuis, le régime jette le pays dans un conflit sanguinaire avec ses provinces anglophones. Il en va de même au Gabon où Ali Bongo continue d’exercer le pouvoir, malgré la victoire manifeste de Jean Ping à l’élection présidentielle d’août 2016.

Pendant que la démocratie et l’État de droit sombrent en Afrique subsaharienne, la France et l’Europe regardent ailleurs, se paient de quelques mots, puis poursuivent le train-train de leurs relations avec les dictateurs en place. Oui : dictateurs. Il n’y pas d’autres mots pour qualifier celui qui accède au pouvoir par un mécanisme autre que démocratique ou s’y maintient par la force, contre le vote des citoyens et au moyen de la répression de toute opposition politique et médiatique. Plus grave encore, certains attisent la dimension ethnique, au risque d’enclencher la dynamique de la guerre civile et des crimes inter-ethniques de masse.

Les moyens d’action de la France et de l’Europe sont pourtant là : le Conseil de sécurité des Nations unies, que la France présidera en juillet prochain, l’activation de l’article 96 de l’Accord de Cotonou sur le respect de la démocratie, les pressions diplomatiques pour organiser des élections transparentes, libres et crédibles, les prises de parole fortes pour exiger la libération des prisonniers politiques, les sanctions individuelles (gel des avoirs, interdiction d’accès au territoire européen).

Alors qu’au tournant du nouveau siècle, l’espoir des processus démocratiques se levait en Afrique, il n’a suffi que de quelques années pour mettre à bas cette dynamique positive. Y a-t-il une fatalité aux aspirations démocratiques, toujours déçues, des peuples d’Afrique ? Alpha Condé, qui s’était illustré comme un défenseur intraitable de la démocratie, s’est mué en son fossoyeur dès que la fin de son deuxième mandat – et dernier selon la Constitution – est apparue à l’horizon. Comme d’autres avant lui, et sans doute après lui, il a modifié la Constitution pour s’octroyer un troisième mandat à 83 ans, au prix de la vie de centaines de Guinéens qui s’y étaient massivement opposés. Comment nous-mêmes, qui prétendons accéder au pouvoir par la voie légitime des urnes, garantirons-nous les conditions de l’alternance politique, c’est-à-dire les conditions de notre propre remplacement par l’opposition ?

Il est temps de refonder un pacte démocratique pour l’Afrique centrale et de l’ouest : de poser les principes constitutionnels intangibles et d’assurer les conditions de leur effectivité, de définir les réformes institutionnelles nécessaires pour prévenir tout retour en arrière, et de convenir ensemble du rôle et de la responsabilité de la France et de l’Union européenne dans cet exercice. Car celles-ci ne sauraient se draper dans un silence coupable, au prétexte de non-ingérence. Faire droit aux peuples d’Afrique est un impératif qui requiert une synergie de dynamiques endogènes et exogènes.

Mais ne nous trompons pas : notre combat pour la démocratie, l’État de droit et les droits humains en Afrique centrale et de l’ouest n’est pas un combat cantonné à l’Afrique. Il est mondial. Il participe du même combat pour la démocratie sur les autres continents, en Amérique, en Asie comme en Europe. Car nous le savons désormais : la démocratie n’est jamais un acquis définitif. Chaque jour qui se lève doit se bâtir en essayant de l’atteindre, collectivement, sans relâche, sans concession.

Avant qu’il ne soit trop tard, nous appelons à définir un nouveau cadre partenarial global entre nos pays d’Afrique centrale et de l’ouest et la France et l’Europe.

Le prochain Sommet Afrique-France de juillet 2021, qui se tiendra à Montpellier, doit servir à cela, et non pas être un énième bal des hypocrites. Nous ferons d’ici là une proposition commune, portée par les aspirations de nos peuples, ancrée dans les valeurs de la démocratie et ouverte à toutes celles et tous ceux qui partagent cette exigence et ce combat pour la démocratie.

Signataires

Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)

Martin Fayulu, président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), Président élu de la République démocratique du Congo

Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo, président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement du Togo (MPDD), Président élu de la République togolaise

Sébastien Nadot, député français (indépendant)

RDC : L’ambassadeur Luca Attanasio d’Italie tué dans une attaque

L’ambassadeur d’Italie à Kinshasa, Luca Attanasio, a été tué ce lundi par balles lors d’une attaque armée non loin de la ville de Goma.

Le ministère italien des Affaires étrangères a confirmé la mort de son ambassadeur, Luca Attanasio, en RDC. Selon ce dernier, M. Attanasio était en visite près de Goma avec un convoi des Nations unies dans l’Est du pays.

En effet, ces derniers auraient visé un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM). Mais, malheureusement cette attaque a coûté la vie à l’ambassadeur, au militaire italien Vittorio Iacovacci et à leur chauffeur.

Agé de 43 ans, Luca Attanasio était ambassadeur en RDC depuis octobre 2019, après être arrivé dans le pays deux ans plus tôt en tant que chef de mission. Il était entré dans la carrière diplomatique fin 2003, après des études de commerce à l’Université milanaise Luigi Bocconi.

Par ailleurs, notons qu’il a également été nommé chef de la section économique et commerciale auprès de l’ambassade de Berne de 2006 à 2010. Il devint consul général à Casablanca au Maroc de 2010 à 2013. Après un passage à Rome, il a été nommé conseiller à l’ambassade d’Italie au Nigeria en 2015.

Cependant, notons que Luca Attanasio est le deuxième ambassadeur européen en fonction tué par balles en RDC, après le Français Philipe Bernard. M. Bernand est mort le 28 janvier 1993 lors d’émeutes qui avaient conduit à des pillages à Kinshasa, sous le règne de l’ex-président Mobutu Sese Seko.

Hausse des factures d’électricité : la société EDG donne des explications

A travers un communiqué publié le samedi dernier, la Direction générale de Electricité de Guinée (EDG)  donne des explications sur la hausse des factures d’électricité.

Ci-dessous le communiqué :

La Direction Générale de l’EDG SA porte à la connaissance de la population et de l’ensemble de sa clientèle que suite à l’annonce du Gouvernement en date du 10 décembre 2020 et au communiqué conjoint des ministres du Budget et de l’Energie du 16 février 2021 mettant fin à la prise en charge des factures d’électricité au 31 décembre 2020, elle a procédé à l’application de cette mesure.

Pour rappel, la prise en charge totale des factures d’électricité pour les ménages vulnérables concernait les abonnés au tarif social qui englobe la tranche 1 et la tranche 2, conformément au plan de riposte COVID-19.

A cet effet, quelques abonnés verront leur facture de janvier 2021 élevée par rapport à leur facturation bimestrielle habituelle.

Cela s’explique par les raisons suivantes :

1. L’existence pour certains abonnés d’un solde antérieur au 31 mars 2020 (avant la prise en charge de la facture par l’Etat) ;

2. L’accumulation du non-paiement des consommations de la tranche 3 d’avril à décembre 2020 qui, conformément au plan de riposte Covid-19 devrait faire l’objet d’un report de paiement ;

3. L’existence d’un solde de facture de consommation (de septembre à décembre 2020) dont la tranche 1 et 2 sont prises en charge par l’Etat et donc ne sont pas à payer par les abonnés. Ce solde disparaîtra des prochaines factures dès la mise à jour du montant pris en charge par l’Etat ;

4. La facture fraîche de janvier 2021 qui est à la charge de l’abonné.

Par ailleurs, EDG signale également qu’elle a enregistré une forte augmentation de la consommation d’électricité pour l’ensemble des ménages pendant cette période de crise sanitaire.

C’est le lieu pour la Direction Générale de l’EDG SA, de remercier Son Excellence Monsieur le Président de la République, Professeur Alpha CONDE et son Gouvernement pour tout le soutien et les efforts consentis qui ont permis une fourniture suffisante et régulière en électricité pendant neuf mois pour le bien-être des populations en cette période difficile.

En définitive, la Direction Générale de l’EDG SA invite tous les abonnés à s’acquitter de leur facture fraîche de janvier 2021 ainsi que leurs parts des factures impayées antérieures. Elle exhorte les abonnés à se rendre dans leur agence la plus proche pour toute information ou à appeler aux numéros ci-dessous.

Contacts :

Abdoulaye KONE, Directeur Commercial par intérim

Tél. : 622 24 48 15 Email : abdoulaye.kone@edg.com.gn

Naby M. CAMARA, Chef Département Communication

Tél. : 624 36 52 52 Email : naby-moussa.camara@edg.com.gn

Centre d’appel ALLÔ EDG

Tél. : 626 11 11 11

Le chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla reçu par Alpha Condé

Le président de la république, Alpha Condé a reçu en audience le samedi 20 février 2021, le chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla autour d’un déjeuner de travail au palais Sékhoutouréya. 

Pendant 2 heures 30 minutes d’horloge, les deux personnalités, ont longuement échangé sur plusieurs questions d’intérêt national ,notamment : Celles sociales, politiques, économiques et judiciaires.

« Le chef de file a saisi cette opportunité pour faire un bref compte-rendu de ses activités .Il a aussi formulé des doléances pour visiter certaines prisons du pays en vue de toucher du doigt les réalités des conditions de détention des politiques en conflit avec la loi . Par la même occasion Honorable Elh Mamadou Sylla a sollicité auprès du président une autre audience, relative à la présentation de son cabinet et remettre un mémorandum au chef de l’Etat », rapporte la cellule de communication du cabinet de Mamadou Sylla.

D’après toujours le cabinet du chef de file de l’opposition, « le président de la République prof. Alpha Condé a de son côté félicité le chef de file de l’opposition pour son engagement à préserver la paix et la cohésion sociale dans le pays. Il a ensuite instruit l’ambassadeur Senkoun Kaba, chef protocole à la présidence de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la tenue de cette audience la semaine prochaine ».

Le locataire de Sékhoutouréya a aussi promis de tout mettre en œuvre en vue de faciliter la visite du chef de file de l’opposition  aux détenus politiques incarcérés dans les différentes prisons dès le retour au pays de son ministre de la justice garde des sceaux.

 

FEGUIFOOT : Amadou Diaby rétabli dans ses fonctions de premier vice-président

La commission d’Ethique de la fédération guinéenne de Football (FEGUIFOOT) a décidé de rétablir Amadou Diaby dans ses fonctions de premier vice-président de l’instance.

Suspendu depuis près de 20 mois, pour corruption et atteinte à l’image de la fédération guinéenne de Football. Amadou Diaby vient d’être rétabli dans ses droits par la commission d’éthique de la FEGUIFOOT. Il est ainsi autorisé à reprendre ses fonctions de vice-président de la fédération guinéenne de football.

Ci-dessous la copie de la décision :

Réouverture des bureaux de l’UFDG : réaction des avocats des différentes parties

L’audience en appel dans l’affaire de la fermeture des siège et QG de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’est tenue jeudi à la Cour d’Appel de Conakry. L’affaire a été renvoyée au 4 mars prochain pour le délibéré.

Au sortir du bureau du juge des référés, les avocats des différentes parties n’ont pas tardé à réagir.

« L’UFDG ne peut pas obtenir l’ouverture de ses locaux, parce que tout simplement la procédure mise en place c’est une procédure de référé. Quand la contestation est sérieuse, il faut saisir le juge de fond. Si l’UFDG a des éléments de nature à asseoir ses prétentions, le juge saisi ordonnera sans nul doute la mesure sollicitée. Mais une fois encore, en référé, M. Mamadou Cellou Dalein Diallo ne peut pas trouver solution par rapport au problème de fermeture des locaux », a insisté Me Santiba Kouyaté.

De son côté, Me Alsény Aissata Diallo, avocat de l’UFDG, a justifié les raisons de la saisine du juge des référés dans cette affaire : « Nous avons saisi le juge [des référés] conformément à la loi. Les textes disent qu’en cas d’urgence le juge des référés du tribunal de première instance ou de justice de paix peut, dans des circonstances pareilles, prendre toute mesure qui ne se prête à aucune contestation sérieuse. »

L’avocat de l’Etat a invoqué les raisons de sécurité pour justifier la décision de fermeture du siège de l’UFDG et des bureaux de Cellou Dlaein Diallo : « A partir du 20 octobre 2020, suite à la déclaration de M. Mamadou Cellou Dalein Diallo qu’il a remporté l’élection présidentielle, la Guinée a connu une situation insurrectionnelle. La Guinée ayant connu cette insurrection, l’Etat, dans son rôle régalien de protéger les personnes et leurs biens, à travers les ministères de la Sécurité, de la Défense et de l’Administration du territoire, a pris la décision de la fermeture du siège de l’UFDG et des bureaux de M. Mamadou Cellou Dalein Diallo. »

Pour Me Alsény, ni l’UFDG, ni ses avocats n’ont reçu un rapport de police indiquant qu’il y a des menaces sécuritaires et qu’il faut donc procéder à la fermeture de ces locaux : « La partie adverse a parlé de la fermeture des frontières, de la sécurité, mais ça ce sont des allégations qui ne se vérifient pas. Nulle part on nous a déposé un rapport qui dit que si on ne ferme pas le siège de l’UFDG le pays sera attaqué. »

 

 

Ebola : 11.500 doses de vaccins attendues à Conakry le 21 février prochain

Le directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS), Docteur Sakoba, était face à la presse hier, jeudi 18 février. Il a annoncé que la Guinée attend l’arrivée de vaccins pour lancer une campagne de vaccination.

« À date on a trois (3) cas confirmés, quatre (4) cas probables. Et parmi les 03 cas confirmés, il y a un qui est décédé. Ce qui complète le nombre de décès à cinq, quatre cas probables plus un des cas confirmés. En hospitalisation, nous avons un cas confirmés à N’Zérékoré et un cas à Nongo dans la commune de Ratoma à Conakry. Les contacts de ces malades qui ont été enregistrés jusqu’hier et pris en charge sont au nombre de 250 dont 218 à N’Zérékoré et 32 à Conakry et tous traités et suivis », a annoncé Docteur Sakoba Kéita.

Par ailleurs, le Directeur général de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire  a indiqué que « les vaccins contre Ebola seront réceptionnés le dimanche 21 février à 15heures 30 minutes. Des dispositions sont prises par le gouvernement pour que ces vaccins arrivent à N’Zérékoré le lundi matin avant 10 heures et qu’on lance la campagne de vaccination à 11heures, à N’Zérékoré, à Gouéké et à Conakry en même temps ».

Pour un départ annonce-t-il, « nous allons avoir 11 mille 500 doses de vaccins pour  les trois sites de vaccination »

‘’Le cerclage consiste à compter près de 110 familles autour de tous les cas positifs. Tous ceux qui sont dans ce cercle, malades ou pas, nous allons les vacciner. Tout le personnel de santé de Nzérékoré et des sous-préfectures environnantes seront tous vaccinés. On ne veut plus que des médecins meurent’’, indique-t-il.

Rappelons que, le virus Ebola a refait surface en Guinée près de 5 ans après la fin de la dernière épidémie, qui a coûté la vie à plus de 2500 personnes entre 2013 et 2016.

 

 

Guinée : Le gouvernement met fin à la gratuité de l’électricité

Le gouvernement guinéen, à travers les ministères du budget et de l’énergie a rendu public, mardi 16 février un communiqué pour annoncer la fin de la gratuité de l’électricité. Dans ce communiqué conjoint, il est précisé que cette nouvelle mesure est entrée en vigueur depuis le 31 décembre dernier.

Ci-dessous le communiqué :

Kassory Fofana procède au lancement des travaux de construction d’une technopole numérique

Le premier ministre, Kassory Fofana a procédé lundi 15 février 2021, au lancement du projet de mise en œuvre des solutions innovantes pour le développement des infrastructures de télécommunications et TIC en Guinée. Dénommée Technopole numérique. Cette infrastructure numérique sera réalisée à Sonfonia dans la commune de Ratoma.

Kassory Fofana a assuré que « l’implantation d’une technopole numérique sur notre territoire sont cruciaux à bien des égards. En effet, le projet dont nous lançons les travaux ce matin marque une étape importante vers le développement du numérique »a-t-il martelé dans son discours de lancement.

« Le digital constitue un levier de croissance et offre des perspectives prometteuses. La Guinée entend tirer profit de la 4e révolution numérique », indique le chef du gouvernement.

C’est pourquoi, souligne Kassory Fofana, « le président de la République, dans sa vision de gouverner autrement met la digitalisation au cœur de la nouvelle gouvernance du pays ».

En conférence de presse, le ministre des postes et télécommunications Mohamed Saïd Koulibaly, a expliqué l’opportunité dudit projet pour la République de Guinée. « Il s’agit d’un projet de construction d’une technopole qui est une première dans la sous-région. Komconsult est notre partenaire technique mais aussi le servia dynamique qui est partenaire qui accompagne ce projet dans le cadre du financement. Le technopôle de Conakry sera érigé sur les plaines de Sonfonia sur une superficie de deux hectares. Il sera principalement constitué de trois volets, le premier est la construction d’un data center de type 4 et de son balcon pour assurer la redondance et la sécurité, le second volet sera la construction d’un centre d’excellence pour initier et former et sera aussi un centre de recherche et d’innovation, le dernier volet sera la fourniture des services d’application dans le cadre de la digitalisation de l’État. Voilà en quoi constitue ce projet si important », a déclaré le ministre des télécommunications.

Prévue sur un périmètre de deux hectares, la technopole devrait réunir sur un même site un ensemble de plateformes dédié à l’innovation et au développement du numérique, notamment un Datacenter et un centre d’excellence.  Le coût de ce projet s’élève à 42,859 millions USD financé entièrement grâce au partenariat innovant entre le Ministère des Postes, des télécommunications et de l’Economie Numérique et l’entreprise Komconsult pour une durée de 24 mois.

 

Ebola : les USA viennent en aide à la guinée pour éradiquer l’épidémie

A travers une déclaration datée du mardi 16 février 2021, l’administration américaine du président Joe Biden a déclaré que « tout devait être fait pour arrêter les cas d’Ebola en Guinée et en République démocratique du Congo avant qu’elles ne prennent une dimension supérieure ». 

Dans la dite déclaration, elle a souligné qu’au moment où le monde fait face à la pandémie actuelle de Covid-19, Ebola a émergé de nouveau, simultanément en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest.

‘’Le monde ne peut pas se permettre de détourner le regard. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réagir rapidement, efficacement et avec des ressources proportionnées pour mettre fin à ces épidémies avant qu’elles ne prennent une dimension supérieure’’, indique-t-elle.

Elle précise que le président Joe Biden a été informé de la situation en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest, et ses prières vont aux familles de ceux qui sont décédés ou touchés par Ébola, la Covid-19 et d’autres défis mondiaux en matière de santé.

‘’L’administration Biden fera tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte que les Etats-Unis prennent la tête des actions visant à mettre fin à ces épidémies, en collaboration avec les gouvernements affectés, l’Organisation mondiale de la santé, l’Union africaine et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et les États voisins’’, informe le porte-parole de la Maison Blanche.

Le 16 février, souligne-t-elle, ‘’le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan s’est entretenu avec les ambassadeurs de la Guinée, de la république démocratique du Congo, de la Sierra Leone et du Libéria aux États-Unis pour leur faire part de la volonté des États-Unis de travailler en étroite collaboration avec les gouvernements des pays touchés et des pays voisins dont les citoyens risquent d’être exposés à la propagation de l’épidémie actuelle’’.

‘’M. Sullivan a souligné l’engagement du président Biden à veiller à ce que les États-Unis prennent la tête des efforts de renforcement de la sécurité sanitaire et de mise en place de meilleurs systèmes pour prévenir, détecter et répondre aux urgences sanitaires’’, renchérit Jen Psaki.

Elle affirme que les épidémies exigent une riposte rapide et imparable afin d’éviter des conséquences catastrophiques, avant de rappeler que depuis l’épidémie d’Ébola de 2014 en Afrique de l’Ouest, ‘’les États-Unis se sont efforcés de privilégier et de prioriser l’aide à la sécurité sanitaire avec leurs partenaires dans le cadre du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale et avec le soutien solide du Congrès’’.

‘’Nous ne pouvons pas nous permettre de nous relâcher – alors même si nous combattons la Covid-19, nous devons veiller aux capacités et au financement de la sécurité sanitaire dans le monde entier. Le premier mémorandum sur la sécurité nationale du président Biden ordonnait la priorisation et le renforcement du leadership américain en matière de sécurité sanitaire et de santé mondiale’’, ajoute-t-il, tout en rassurant que ‘’les Etats-Unis sont prêts à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir une riposte mondiale robuste et mettre fin à ces épidémies’’.