- d’engager une coordination régionale de lutte contre la maladie à virus Ébola avec une collaboration transfrontière, y compris la mobilisation des communautés;
- renfoncer les dispositions pour un échange d’informations en temps réel sur la situation épidémiologique et le suivi des contacts et les mouvements transfrontaliers;
- renforcer la résilience et la réinsertion sociale des survivants par la prise de mesures facilitant l’adhésion des communautés
Auteur/autrice : Kadidjatou Balde
Condamner puis gracier : la stratégie d’Alpha Condé pour se sauver la face
Sept (7) détenus politiques innocents ont été libérés hier par M. Alpha Condé. Certains avaient été arrêtés, d’autres kidnappés en octobre 2020 et condamnés à 5 mois de prison ferme.
Ils ont passé injustement plus de 4 mois à la maison centrale de Conakry.
Cet acte de M. Alpha Condé est destiné à tromper l’opinion publique nationale et internationale pour donner l’impression d’une prétendue signe d’ouverture du régime ou d’un début de décrispation de la crise sociopolitique désastreuse dans laquelle se trouve notre pays aujourd’hui.
Tout le monde sait aujourd’hui que M. Alpha Condé est sous pression et son objectif pour espérer revenir sur la scène internationale est de rendre responsable les détenus politiques des nombreuses violations des droits humains commises par les forces de défense et de sécurité au service de son régime pendant les manifestations contre le troisième mandat.
Pour y arriver, l’équation est très simple : condamner puis gracier.
Nous ne devons pas céder à la manipulation. Nous devons rester mobilisés pour continuer le combat démocratique afin de libérer la République de Guinée des mains des autocrates.
Ibrahima Diallo
FNDC
Le chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla reçu par Alpha Condé
Le chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla et les membres de son cabinet ont été reçu en audience au palais Sekhoutoureya par le Président Alpha Condé, hier, mardi 02 mars 2021.
La rencontre s’est inscrite dans le but de la remise d’un mémorandum qui selon Mamadou Sylla, contient « tout ce qui se passe aujourd’hui dans le pays ».
À en croire le Chef de file de l’opposition, le mémo dont il s’agit contient également des propositions sur la situation du pays. « C’est notre contribution. C’est cette mission qui nous est dévolue par la loi. La loi dit que notre devoir est de critiquer, mais aussi proposer. C’est pourquoi nous sommes venus voir le président et lui remettre ce mémorandum », a-t-il confié aux médias.
« C’est nous qui avons demandé une audience au président de la République. Il a accepté de nous l’accorder malgré son calendrier très chargé. Il était très décontracté et a nous a parlé de beaucoup de sujets », a-t-il déclaré.
« C’est la première fois qu’il (Alpha Condé Ndlr) me reçoit officiellement avec mon cabinet. Ça veut dire que l’histoire de chef de file de l’opposition est close. Personne ne peut dire autre chose maintenant. Le commandant en chef nous a reçus, le président de la République est la première institution du pays », jubile Mamadou Sylla.
Et d’ajouter : «Il a dit qu’on va travailler ensemble, que sa porte nous est ouverte. Il l’a répété à plusieurs reprises et cela nous a rassurés. Il a dit qu’il compte sur nous pour expliquer à la population ce qui se passe actuellement»
Mamou : inauguration d’une nouvelle agence de la BCRG
En présence du ministre des sports , Bantama SOW, le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a inauguré, hier, lundi 1 er mars l’Agence régionale de son institution bancaire à Mamou. Cette inauguration a eu lieu en marge de la célébration du 61ème anniversaire de la création de la monnaie guinéenne.
Ce siège, flambant neuf, est un bâtiment R+1, extensible en R+4, composé de caveaux au sous-sol, de services bancaires au rez-de-chaussée, de bureaux pour l’administration, de salles de réunions, d’une salle polyvalente et d’informatique au premier étage.
Louncény Nabé, Gouverneur de la BCRG rassure qu’en termes de perspectives, ‘’le cap défini sera maintenu par la BCRG dans le strict respect des directives pertinentes du président de la République, professeur Alpha Condé. Directives visant à faire de notre secteur financier, un outil au service du développement économique et social de la Guinée’’.
Le ministre d’Etat Bantama Sow s’est dit heureux de procéder à l’inauguration de l’agence de la BCRG dans la ville carrefour. Dans son allocution, il a soutenu que l’inauguration de cet édifice coïncide avec le 61e anniversaire de la monnaie guinéenne.
Il a précisé que ‘’l’une des ambitions du président Alpha Condé est de renforcer l’inclusion financière en favorisant l’accès aux services de financement au plus grand nombre de guinéens partout où ils se trouvent. La politique d’implantation des agences de la Banque centrale dans toutes les régions administratives du pays est en droite ligne avec cette ambition’’.
Il a poursuivi en soulignant que ‘’la présence de la BCRG dans les capitales régionales du pays permet de renforcer la proximité des services financiers avec la population et à coup sûr d’améliorer le taux de bancarisation. Les banques privées suivront rapidement la banque mère pour s’implanter à l’intérieur du pays et se rapprocher des populations des zones les plus reculées’’. Pour le ministre Sow « l’inauguration de cette agence, augure un bel avenir économique pour notre ville-carrefour. A cet effet, population de Mamou, je vous exhorte de veiller sur ce bijou« .
L’Honorable Fatou Biro Diallo, députée uninominale de Mamou, dans son intervention, a sollicité au gouverneur de la BCRG, « dans le recrutement du personnel, de penser à la jeunesse de Mamou. Et surtout, à compétences égales, leur accorder la priorité. Nous souhaitons que cette pratique soit appliquée dans tous les domaines ».
Rappelons que le 1er mars 1960, soit 17 jours après l’indépendance nationale, la monnaie guinéenne est créé, en même temps que la BRG, la Banque de la République de Guinée. Une année après la BRG devient BCRG, Banque Centrale de la République de Guinée.
Diallo Telli ou l’histoire tragique d’un monument…
Diallo Telli est avant tout un fils de la Guinée et un enfant prodige du Fouta Djallon. Né en 1925 à Porédaka, Diallo Telli fut formé comme beaucoup d’intellectuels de l’époque à William Ponty avant de poursuivre sa formation obtenant une licence en Droit puis par la suite un doctorat.
Après ses études il travailla auprès de tribunaux à Dakar puis au Benin. Il sera ensuite l’un des acteurs clefs de l’intégration de la Guinée auprès des Nations Unies et il occupera un poste de représentant de la Guinée auprès de cette même institution avant d’occuper le prestigieux poste de secrétaire de générale de l’OUA.
Il fût arrêté en Guinée et accuser lors du fameux complot ‘’peul’’ et il mourut au camps Boiro le 1er mars 1977.
Outre cette histoire tragique, il faut surtout se souvenir de Diallo Telli comme l’un des architectes de la diplomatie guinéenne. En plus d’être un homme rigoureux polyglotte, très fier de ses origines il était très apprécié de l’élite occidentale notamment française. Il avait le verbe, une belle allure et une beauté foutanienne typique.
Le nom de Telli restera toujours associé à l’union Africaine, même si au-delà du poste et des prestiges Telli était un homme altruiste en témoigne son attitude envers ses co-detenus notamment au près du docteur Alpha Oumar Barry qu’il a soutenu pendant même qu’ils étaient tous les deux en Diète noire, selon le récit d’un rescapé du camp Boiro, Diallo Telli fut très proche du docteur Alpha Oumar, il le savait d’une nature fragile et pendant qu’ils étaient tous soumis à la diète il ne cessait de s’inquiéter pour son ami alors même qu’ils étaient tous les deux soumis au même traitement. Ce qui témoigne de la gentillesse de cœur de Diallo Telli.
Selon des détenus, c’est le matin du 1er mars que Diallo Telli rendit l’âme. Aujourd’hui, on peut s’interroger sur la mémoire de cet homme, car ni l’Union Africaine encore moins les nations unies n’ont consacré la mémoire de cette homme, ni stèle, ni souvenir rien au niveau international ne célèbre la mémoire de Diallo Telli.
Pourtant, Telli mérite d’être célébré pour avoir bâti les fondements de l’Union Africaine, il mérite d’être célébré pour son intelligence et son charisme qu’il a mis au service de sa nation et de l’Afrique.
Personnellement, je garderai en souvenir les lettres que l’ambassadeur André lewin a rendu publiques où d’un flegme rare et d’une sérénité déconcertante pour un condamné il a répliqué aux lettres de Sékou Touré saluant son ouverture récente vers les pays occidentaux et l’invitant à prier ensemble pour que la Guinée et tous ses enfants trouvent un sauveur qui rendra le pays et ses enfants soudés.
Il profita aussi de ses dernières lettres pour clamer son innocence et inviter Dieu à les départager.
Souvenons-nous de ces hommes qui ont marqué l’histoire du pays. Telli en fut probablement l’un des plus brillants, mais dont la mort au bout de la diète noire, de la déshumanisation fut tragique.
Que l’histoire nous conduise au souvenir, et que la Guinée perpétue la mémoire de ses héros.
Alseny THIAM
Alpha Condé accorde sa grâce à plusieurs mineurs de l’opposition
Dans un décret rendu public, hier, lundi 1er mars 2021 par la télévision nationale (RTG), le Président Alpha Condé a accordé une remise de peine totale à Plusieurs prisonniers.
Condamnés chacun à cinq mois de prison, pour « attroupement illégal »,sept mineurs viennent de bénéficier de l’indulgence du Président Alpha Condé.
Les sept détenus graciés par le Président Alpha Condé ont pour noms : Illayassa Barry, Mamadou Saïdou Koulibaly, Mamadou Lamine Diallo, Mamadou Saliou Diallo, Mamadou Yaya Barry, Souleymane Diallo Et Mamadou Oury Barry.
Ces enfants avaient été arrêtés au cours des violences post-électorales d’octobre 2020. Ils ont passé plus de trois mois en prison avant leur jugement. Ils devraient recouvrer leur liberté entre le 30 mars et le 09 avril prochain.
Feguifoot : Amadou Diaby de retour à Conakry
Le 1er vice-président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), Amadou Diaby, a regagné Conakry, hier, dimanche 28 février 2021, après un long séjour passé à l’extérieur.
A sa descente d’avion Amadou Diaby a été accueilli par quelques supporters mobilisés pour la circonstance. Il s’est exprimé en ces termes : « Comme vous le savez, conformément à l’arrêt du tribunal arbitral du sport (TAS) qui m’avait déjà rétabli dans mes fonctions depuis le 13 août 2020, l’exécution était sans appel. Maintenant, je prends encore acte de la nouvelle procédure qui a été mise en place contre moi par la commission d’éthique de la fédération guinéenne de football. Je dirais tout simplement que la vérité a fini par triompher. Je ne suis pas là aujourd’hui pour être celui qui a triomphé ou bien quoi que ce soit. Mais si je suis parti au TAS (tribunal arbitral du sport) c’était pour montrer au peuple de Guinée qu’il doit y avoir la manifestation de la vérité. Parce que je suis dans ce football-là depuis plus de vingt (20) ans, depuis la détection des jeunes talents. Tout ce que j’ai eu à faire dans ce football, je ne méritais pas ça. Il fallait aller de l’autre côté au moins pour pouvoir faire éclater la vérité et c’est fait enfin »
Rappelons que, Amadou Diaby était accusé de détournement d’argent en complicité avec l’ex-entraîneur du Syli national de Guinée Paul Put.
L’AIPS appelle à la libération du journaliste Amadou Diouldé Diallo
Interpellé le samedi 27 février 2021, le journaliste Amadou Diouldé Diallo est placé en garde à vue dans les locaux de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). L’Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) appelle « l’autorité politique guinéenne à libérer le journaliste Amadou Diouldé Diallo avec effet immédiat et sans aucune condition ».
Ci-dessous l’intégralité du communiqué :
LAGOS, Nigeria, 28 février 2021/ — Alors que nous attendons en vain les détails de sa détention par l’agence de sécurité guinéenne, toute la famille de la presse sportive en Afrique veut appeler l’autorité politique guinéenne à libérer Diouldé Diallo avec effet immédiat et sans aucune condition.
Son incarcération continue pendant plus d’une semaine est condamnable, intolérable et constitue définitivement une violation flagrante de ses droits fondamentaux, car il n’a été ni traduit en justice ni inculpé d’aucune infraction.
L’Union des journalistes sportifs en Afrique (http://aipsafrica.com) pense que le maintien en détention de Diouldé est également un tentative délibérée de censurer et de bâillonner la presse en Guinée ainsi que de réprimer l’indépendance et la liberté des journalistes en exercice dans le pays.
Nous recherchons le soutien de tous ceux qui se soucient de l’héritage de liberté dont la Guinée s’impose comme une référence d’appeler les dirigeants guinéens à inciter à la libération de Diouldé aujourd’hui.
En tant que journaliste expérimenté et de haut niveau en Afrique, Diouldé a le droit d’exprimer ses opinions et le droit d’exercer sa liberté de mouvement sans laisser ni entrave.
L’agence de sécurité guinéenne devrait le libérer maintenant.
Mitchell Obi
Président AIPS Africa – Association Internationale de la Presse Sportive
Déclaration de Michelle Bachelet : le FNDC salue la « prise de position » des Nations-Unies en faveur des « détenus politiques »
A travers une déclaration, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), salue la « prise de position » des Nations-Unies en faveur des « détenus politiques ». Le mouvement opposé au troisième mandat d’Alpha Condé est « convaincu que seules les initiatives de sanctions fortes et l’accélération des procédures déclenchées auprès des juridictions internationales contre ce régime pourrait arrêter la répression et la persécution en Guinée ».
Ci-dessous l’intégralité de la déclaration :
Ce vendredi 26 février 2021, Michelle Bachelet, Haut-commissaire aux droits de l’homme aux Nations Unies, a déclaré que « l’arrestation et la détention de membres de l’opposition et d’activistes de la société civile sous de fausses accusations d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, dans le contexte des élections présidentielles de l’année dernière, sapent gravement les fondements de la gouvernance démocratique ».
Le FNDC salue la franchise de cette prise de position contre les graves violations des droits de l’homme en Guinée. Ceci confirme, à nouveau, les nombreux rapports accablants issus des enquêtes indépendantes menées par des organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme, ainsi que les dénonciations faites par le FNDC sur l’utilisation de l’appareil judiciaire comme moyen de répression des citoyens opposés au troisième mandat du dictateur Alpha Condé.
Avec un bilan macabre de centaines de personnes tuées, blessées, torturées et emprisonnées par le régime du dictateur Alpha Condé, pour imposer un troisième mandat illégitime et illégal, le FNDC appelle les Nations Unies à joindre des actes forts aux déclarations de principes.
Au regard de la banalisation de la vie humaine et de l’impunité absolue qu’entretiennent les autorités guinéennes, si aucune sanction vigoureuse n’est prise contre les responsables des graves violations des droits de l’homme commises pendant les manifestations sociopolitiques contre la violation de la Constitution guinéenne, la situation continuera d’empirer sous le régime imposé par un clan mafieux.
Le peuple opprimé de Guinée s’interroge sur la valeur et l’intérêt des conventions internationales ratifiées par notre pays en matière de respect des droits humains.
Le FNDC, fondé de cette réalité, est convaincu que seules les initiatives de sanctions fortes et l’accélération des procédures déclenchées auprès des juridictions internationales contre ce régime pourrait arrêter la répression et la persécution en Guinée.
La Coordination Nationale du FNDC continue à œuvrer pour que les crimes commis par le régime du dictateur Alpha Condé ne restent pas impunis.
Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!
Sidya Touré à Alpha Condé : « La présidence n’est pas un centre d’apprentissage »
Lors d’une rencontre internationale tenue à Conakry hier mercredi 24 février, le Chef de l’État guinéen, Alpha Condé s’est une nouvelle fois prononcé sur sa politique de « gouverner autrement ». Cette communication du président a fait réagir l’opposant Sidya Touré.
« Quand j’entends AC (Alpha Condé) parler de sa « nouvelle gouvernance « j’hallucine. Qui a précipité ce pays dans le gouffre politique, économique et social depuis 10 ans? » La présidence n’est pas un centre d’apprentissage. On y va avec ce qu’on a appris. La médiocrité est notre ennemi », a martelé le leader de l’UFR (Union des Forces Républicaines) dans son tweet, le mercredi 24 février.
Quand j’entends AC parler de sa « nouvelle gouvernance « j’hallucine.Qui a précipité ce pays dans le gouffre politique, économique et social depuis 10 ans?La présidence n’ est pas un centre d’apprentissage. On y va avec ce qu’on a appris .LA MÉDIOCRITÉ EST NOTRE ENNEMI
— Sidya Touré (@SidyaToureUFR) February 24, 2021
Notons que, l’opposant Sidya Touré est en séjour actuellement en Côte d’Ivoire.