À quoi joue le Premier Ministre ? (Par Ibrahima Sanoh)

Depuis que le Président de la République a dit, dans une interview accordée à Jeune Afrique, ne pas avoir de dauphin, Monsieur Kassory qui croit en ses chances de le succéder multiplie les opérations de charme. Il n’est plus solidaire des actions de son gouvernement. Il n’a plus aucun secret. Pour le bien de son image, il n’hésite plus à rapporter le contenu d’une conversation personnelle tenue avec le Président de la République. Il ne sait pas non plus qui a donné l’ordre de démolir les maisons à Dubréka et à Coyah, fussent-elles le long des routes dont les emprises devaient être libérées. Que cet ordre soit venu du gouvernement ou d’un niveau plus grand, il ne l’assume pas. Il le désavoue. Si un de ses collègues a commis des excès dans l’exécution d’une tâche qui lui a été confiée, il n’est plus solidaire de lui. Le fils de la Basse Côte qu’il est n’acceptera jamais, étant Premier Ministre, que les maisons des filles et fils de la Basse Côte soient démolis. Pourquoi devrait-il tenir de tels propos si l’idée n’était pas de s’attirer les faveurs des ressortissants de la Basse Côte Si ce n’est pas le cas, alors pourquoi maintenant ?

Monsieur Kassory ne se sent plus à l’aise à son poste. Il croit qu’on lui a retiré la Mission d’Appui à la Mobilisation des Ressources Internes (MAMRI), que le Président de la République l’a réduit en leur envoyant son gouvernement et lui un ancien Premier Ministre d’un autre pays pour leur enseigner le leadership et le sens du « Gouverner Autrement».

Mais quand on ne partage plus les orientations d’un dirigeant on le quitte. Monsieur Kassory ne veut pas quitter pour ne pas donner l’impression qu’il n’a pas le sens de la gratitude. N’a-t-il pas dit que sa relation avec le Président de la République est avant tout fraternelle avant d’être politique. Quelle est bâtie sur un roc de confiance. Se sentant mal, il a préféré se terrer chez lui obligeant ainsi le Président à venir l’y sortir de la tanière. ” Je suis venu te saluer “, lui a-t-il dit comme pour le dire : ” Même si tu m’évites, je tiens encore à toi.” C’est bien Alpha Condé qui tient à Kassory, sinon ce dernier qui a dit avoir un contrat de deux ans avec lui ne se sent plus bien dans cette cohabitation. En disant qu’il avait un contrat de deux ans avec le Président Condé, il dévoilait la durée de vie du gouvernement dont il impulse et cordonne les activités. Quand un gouvernement sait qu’il doit finir dans deux ans, les ministres n’inscrivent plus leurs actions dans la durée. Hélas que cela n’aide pas à transformer l’économie et à mener des réformes qui améliorent les conditions des populations. C’est donc deux ans presque perdues pour Alpha Condé qui souhaite partager la prospérité mal assurée car issue d’une croissance non inclusive dont on ne cesse de faire l’éloge.

Monsieur Kassory se méprend lorsqu’il s’emploie à jouer à l’honnête, au sincère et au désintéressé. Dans sa récente déclaration de politique générale, il n’avait inventorié que les réformes qu’il a initiées ou inspirées et a tu à dessein celles faites par les autres. À présent, il s’efforce de se présenter comme le consolateur de ceux que l’actuel régime a infligés. Il donne l’air d’un contrit qui cherche à confesser ses torts et à demander pardon pour ses offenses. Est-ce bien pour cela qu’il mène plusieurs initiatives allant de la fourniture des tôles à la mosquée de Bambeto à la distribution des vivres dans plusieurs familles de victimes de cette partie de Ratoma ? Veut-il se montrer compatissant à l’épreuve de ceux que le régime Condé a humiliés ? A quoi joue-t-il si ce n’est à relooker son image et à se repositionner en vue d’accroître ses chances de succéder à Alpha Condé ? Il est encore au gouvernement qu’il joue à ce jeu pour le grand mal du Président dont il dit aider à réussir sa vision.

Ibrahima Sanoh, citoyen guinéen

Feguifoot : la FIFA se prononce sur la candidature d’Antonio Souaré

La FIFA s’est prononcé sur l’éligibilité de la candidature de Mamadou Antonio Souaré  à la présidence de la Fédération guinéenne de football (Féguifoot).

Lire ci-dessous l’intégralité du courrier de la FIFA :

Elections de la Fédération Guinéenne de Football

Monsieur le Secrétaire Général,

Nous nous référons à diverses correspondances récemment envoyées à la FIFA par des membres et affiliés de la Fédération Guinéenne de Football (FGF) en relation avec la possible candidature de Monsieur Mamadou Antonio Souaré au poste de président de la FGF lors de vos prochaines élections prévues le 14 mai 2021.

Sur la base des informations et pièces fournies dans les correspondances en question, nous prenons note que 
Monsieur Mamadou Antonio Souaré est sous le coup d’un jugement prononcé le 9 mars 2021 par la Chambre de Jugement de la Commission d’Ethique de la FIFA, dans lequel ce dernier a été considéré coupable de violation du Code d’Ethique de la FIFA.

Dans ce contexte, nous notons que l’art. 33 par. 4 des statuts de la FGF (édition de 2020) stipule, entre autres, que les membres du Comité Exécutif de la FGF doivent « Ne pas avoir été jugé coupable de violation du Coded’éthique de la FIFA, et/ou de la CAF et/ou de la FGF durant les cinq (05) années précédant la candidature. ».

Par ailleurs, sur la base du Code électoral de la FGF en notre possession (édition de 2 016), nous comprenons 
que la commission électorale de la FGF est responsable de la stricte application des statuts et règlements de la FGF durant la procédure électorale, y compris lors de la phase d’examen des candidatures et du contrôle des critères d’éligibilité tels que définis dans vos statuts.

En conclusion, nous sommes d’avis que la commission électorale de la FGF devrait prendre en considération 
tous les éléments mentionnés ci-dessus afin de décider de la validation de la candidature de Monsieur Mamadou Antonio Souaré.

Tout en vous remerciant de votre attention et de communiquer le contenu de la présente aux organes 
pertinents de la FGF, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Secrétaire Général, nos salutations distinguées.

FIFA

Kenny Jean-Marie


Directeur de la division Associations membres

Manifestation à Kouroussa : deux morts par balle, le FNDC dénonce une « répression sauvage »

Des heurts ont éclaté, samedi 17 avril 2021 entre des orpailleurs et les forces de l’ordre à Kouroussa, au moins deux personnes, deux jeunes hommes de 20 et 23 ans, ont été tuées et des biens publics et privés détruits. Ces orpailleurs guinéens accusent les autorités guinéennes de les avoir dépossédés d’une mine artisanale au profit d’exploitants burkinabè.

A travers un communiqué, le Front National pour la Défense de la Constitution(FNDC) dénonce ses violences qu’il juge de « répression sauvage » et « exhorte la communauté internationale à œuvrer avec diligence auprès du peuple opprimé de Guinée ».

Lire ci-dessous l’intégralité du communiqué :

La Coordination Nationale du FNDC suit avec beaucoup d’attention les manifestations récurrentes des citoyens de la préfecture de Kouroussa.

Depuis plusieurs jours, les populations de Kouroussa expriment leur colère suite à l’interdiction par les autorités l’accès à des zones aurifères. Il faut rappeler que l’orpaillage est devenu, pour des jeunes abandonnés au chômage en Haute Guinée, la principale activité génératrice de revenu leur permettant de survivre à la grande pauvreté dans laquelle le pays est plongé.

La colère et l’extrême précarité des populations de Kouroussa sont aggravées notamment par l’explosion des prix des denrées de première nécessité, la corruption, l’arrogance des autorités à tous les niveaux, le manque d’électricité et d’eau dans la ville et ce, malgré les promesses les plus fallacieuses du dictateur Alpha Condé.

Au lieu de chercher à trouver une solution idoine aux revendications des populations désabusées, le régime du dictateur Alpha Condé opte encore une fois pour la répression. Les forces de défense et de sécurité intervenues pour maintenir l’ordre ont, comme d’habitude, fait usage des armes de guerre en tirant sur des manifestants.

Cette répression sauvage s’est soldée, ce samedi 17 avril, par un triste bilan provisoire d’au moins deux (2) morts par balles et d’une dizaine de blessés.

Le FNDC condamne toutes formes de violences, ces assassinats lâches et ce terrorisme d’État contre les populations de Kouroussa. Nous présentons nos condoléances aux familles des victimes et exigeons la justice pour les morts.

Le FNDC invite le peuple de Guinée à rester mobilisé contre ce régime criminel, corrompu et mafieux qui n’épargne aucun guinéen ni aucune région du pays.

Le FNDC exhorte la communauté internationale à œuvrer avec diligence auprès du peuple opprimé de Guinée pour sanctionner les auteurs et commanditaires de ces interminables violations des droits humains afin d’arrêter ces tueries lors des manifestations sociopolitiques.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 17 avril 2021

Fermeture des cimetières de Bambéto et Kaporo rails : « Aucun cimetière ne sera rasé », précise le ministre Kourouma

Dans un courrier adressé au Secrétariat Général des Affaires religieuses, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr Ibrahima Kourouma a annoncé  « la fermeture des cimetières de (Bambeto et Kaporo rails) au plus tard le 10 mai prochain, pour des raisons de travaux ». Suite a cette décision qui a suscité une vague de réactions au sein de l’opinion nationale, le ministre Ibrahima Kourouma a apporté des précisions ce lundi 19 avril 2021 chez nos confrères de Fim FM.

Le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire précise que la fermeture de ces cimetières n’est que provisoire.

« Ce qui est fondamental, il faut que nous ayons du respect pour les morts.  Nous sommes des humains, nous allons tous mourir et nous serons tous enterrés dans un cimetière. Notre souci est de faire en sorte que les corps soient respectés par tous ceux qui sont impliqués dans cette situation d’enterrement.

Nous sommes en train de faire un travail, je précise qu’une fermeture définitive ne se fait pas de cette façon. Pour fermer un cimetière, il y a beaucoup de préalables et nous ne sommes pas à ce niveau. La seule chose qui nous anime aujourd’hui à demander ceci, c’est juste une période d’une ou deux semaines, le temps pour nous de permettre que les travaux qui se font à ce niveau ne puissent pas nuire aux paisibles populations. C’est une situation temporaire et momentanée, elle ne durera pas assez longtemps. C’est juste permettre que les travaux de terrassement qui se font à ce niveau soient terminés. Aucun cimetière ne sera rasé. C’est parce qu’à partir du mois de mai, il va y avoir des travaux à ce niveau (…). Il ne faut pas que les gens pensent comme si nous étions décidés à racler les deux cimetières qui se trouvent sur le site directionnel de Koloma. Nous faisons tout pour que les travaux prennent fin dans une ou deux semaines. Nous sommes un ministère, nous sommes responsables de ce qui se passe, nous sommes avec des aménagistes et nous travaillons. Il ne faut pas qu’on donne l’impression comme si nous sommes un gouvernement divisé. Nous travaillons ensemble (…). », a précisé Ibrahima Kourouma ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire.

Fermeture des cimetières de Bambeto et Kaporo rails : le collectif des victimes réagit

Dans un courrier adressé au secrétariat général des Affaires Religieuses, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, Dr Ibrahima Kourouma a annoncé la fermeture des cimetières de (Bambeto et Kaporo rails) au plus tard le 10 mai prochain, pour des raisons de travaux.

Suite à la décision du gouvernement, le collectif des victimes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse 2019 a réagi dans une déclaration. Les victimes du déguerpissement, accuse le régime du président Alpha Condé de vouloir effacer leur « mémoire collective ».

La décision d’Ibrahima Kourouma intervient deux ans après la vaste opération de démolition de plus d’un millier de bâtiments.

Lire ci-dessous la déclaration  du collectif des victimes :

« Comme nous l’annoncions en mai 2020, le pouvoir de Conakry fait tout son possible pour faire disparaitre toute trace de présence humaine dans la zone de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse.

Après avoir détruit nos maisons avec violence, démoli nos lieux de culte et écoles, le Ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire est prêt à franchir les limites de sa haine contre les victimes. Désormais, la nouvelle politique du département vise à s’attaquer aux deux cimetières de Kaporo-Rails. Les bulldozers sont aujourd’hui prêts à faire tomber les clôtures de ces lieux sacrés, profaner les tombes et marcher sur les restes de nos défunts. Depuis des mois, des machines s’activent nuit et jour autour du cimetière de Bambéto dans lequel repose des centaines de jeunes injustement assassinés ces dernières années. Quoi de plus satanique que de vouloir en découdre avec des corps sans vie ?

La terre extraite de ces lieux est transportée ailleurs et vendue à prix d’or.

Dans l’histoire de la Guinée, jamais on aura entendu parler de profanation de cimetières par l’Etat.

Il aura fallu attendre 2021 pour voir une telle politique se dessiner. L’empressement du Ministre à effacer toutes traces humaines de Kaporo-Rails, fait suite à la conférence de presse de l’avocat des victimes au cours de laquelle, il a annoncé la relance de la procédure judiciaire avec la venue prochaine à Conakry d’une mission des juges de la CEDEAO dans le cadre d’un transport judiciaire.

Les propos d’Ibrahima Kourouma tenus ce dimanche sur le site www.africaguinee.com soutenant qu’il s’agit d’une fermeture momentanée qui exclue toute démolition ne visent qu’à divertir l’opinion.

Dans son courrier 0266 adressé au Secrétaire Général des Affaires Religieuses en date du 08 avril 2021, il a clairement écrit ce qui suit : « …les deux cimetières sur le site sont dans des zones d’aménagement concerté (ZAC) dont la vocation est différente de celle de ces lieux… ».

Plus loin, il ajoute : « En effet les ZAC du Centre Directionnel de Koloma sont des réserves foncières de l’Etat destinées à recevoir les surplus de besoin en bâtiments au cas où les prévisions d’occupation du sol seraient amenées à être dépassées… » L’acte administratif prime sur une simple déclaration.

Fidèle à ses pratiques, Ibrahima Kourouma cherche à temporiser pour passer à la vitesse supérieure quand le moment lui sera favorable. En 2019 avant d’entamer la casse de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse, il avait fait croire que l’opération était destinée à déplacer les encombrants physiques. La suite, on la connait. Trop c’est trop !

Les victimes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse prennent à témoin l’opinion nationale et internationale sur les agissements du gouvernement Guinéen et surtout sur les attitudes d’Ibrahima Kourouma, un ministre qui échappe à tout contrôle. Sa déclaration de Guerre doit être arrêtée sans délai ! Les victimes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse exhortent les autorités religieuses du pays, les sages de toutes les communautés, les acteurs de la société civile, les organisations nationales et internationales, les différentes ambassades à agir avant que l’irréparable ne se produise.

Les cimetières de Kaporo-Rails sont encore utilisés par les populations de Bambéto, Koloma, Soloprimo, Démoudoula, Kaporo Cité et Kipé. Nous leur demandons de continuer à inhumer leurs défunts comme d’habitude en refusant d’obéir à un ordre manifestement illégal.

Unis, nous vaincrons !

Conakry le 18 avril 2021″

La Guinée déclarée inéligible au programme du Millenium Challenge Corporation

La Guinée a été déclarée inéligible au programme du Millenium Challenge Corporation (MCC)cette année, un programme d’aide bilatérale du gouvernement américain en faveur des pays à faibles revenus. L’information donnée par le ministre des Investissements a été rendue publique par le ministre porte-parole du gouvernement lors du Conseil des ministres du jeudi 15 avril 2021.

«Le Ministre des Investissements et des Partenariats Public-Privé a fait une communication relative à l’éligibilité de la Guinée au programme du Millenium Challenge Corporation. Il a informé que la Guinée, bien qu’ayant validé 9 des 20 indicateurs du MCC n’a cependant pas pu accéder à ce programme en raison de la perte d’indicateurs relatifs aux droits démocratiques », déclare Aboubacar Sylla. Et d’expliquer «en effet, (que) l’agence de notation américaine Freedom House, dans son dernier rapport publié le 22 mars 2021, a abaissé de deux points la note de la Guinée dans ce registre».

Pour inverser cette tendance, selon Aboubacar Sylla «Il (le ministre des investissements ndlr)Gabriel Curtis a déclaré qu’une ‘’synergie avec le secrétariat général du gouvernement et les ministères en charge de la Santé, de la Justice, des Affaires étrangères, de la Citoyenneté, de l’Education nationale, de la Communication et de l’Autonomisation des femmes, a été mise en œuvre en vue de renforcer la communication institutionnelle en direction du public en général et des agences de notation en particulier’’.

Parmi les actions initiées pour inverser la tendance figurent entre autres ‘’l’élaboration de notes conceptuelles sur les droits démocratiques en faveur des ministères charge de la Sécurité, de la Justice, de la Citoyenneté et de l’Administration du territoire ; des séances de travail avec le Ministre des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’étranger pour établir un dispositif de communication incluant notre réseau diplomatique’’.

Il a été également proposer d’envoyer des ‘’dossiers sur le MCC à nos ambassades de Washington, Paris, Ottawa, Genève et Rome pour qu’elles donnent des informations officielles et actualisées sur les réformes entreprises en Guinée’’.

Le ministre des Investissements et des Partenariats public-privé entend engager rapidement une série d’actions concrètes dans le but de maintenir les indicateurs acquis et obtenir des indicateurs des droits démocratiques.

 

Conakry : des tirs signalés à Koloma

Dans la nuit du jeudi 15 avril 2021, Des tirs à l’arme ont été entendus à Koloma, un quartier de la capitale Conakry. De sources concordantes, ces tirs ont eu lieu précisément après la prière de 20 heures, a appris Africaguinee.com de sources concordantes.

Interrogé ce vendredi, 16 avril 2021, par nos confrères de FIM FM, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Albert Damatang Camara  s’est  exprimé en ces termes :

« J’ai reçu un message ce matin de la BAC chargée de la zone qui dit effectivement, à la sortie de la prière du soir, ils ont reçu des jets des pierres. Ils ont été obligés d’évacuer la zone. Alors est-ce que c’est la même chose qu’on parle ? Sinon, je ne vois pas pourquoi des agents vont aller tirer pour disperser des gens qui font la prière du soir. Il faut qu’on sorte de ça, de cette manière systématique et mannequin de dire qu’il y a des forces de sécurité qui en veulent à des citoyens qui n’ont absolument rien fait ».

 

Examens nationaux : près de 200.000 dossiers de candidature recalés

Dans sa communication relative aux examens nationaux de la session 2021, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a annoncé hier, jeudi 15 avril 2021 en conseil des ministre que Près de 200 000 mille candidats ne pourront pas faire les examens nationaux cette année en Guinée.

Dr Amadou Bano Barry a indiqué que pour la session 2021 des examens nationaux « l’effectif, toute catégorie confondue, est passé de 617. 705 candidats remontés par les structures à la base à 445. 762 retenus. Soit une réduction de 171. 943 candidats ».

Il a également évoqué au gouvernement les nombreux dysfonctionnements  constatés  a chaque phase du processus d’examen en guinée. Il a cité entre autres : « l’établissement de la liste des candidats ; l’édition des sujets à Conakry ; la multiplication des feuilles et l’emballage des enveloppes sécurisées ; l’étiquetage des épreuves ; l’acheminement sur l’ensemble du territoire national ; la saisie des notes ».

Selon lui, ces dysfonctionnements proviennent de l’absence d’une base de données des élèves. « Une telle situation est une source d’erreurs de filiation et facilite l’introduction frauduleuse dans la liste, de candidats non autorisés, en infraction aux règlements généraux des examens nationaux », a-t-il martélé.

A l’issue de sa présentation, le conseil a pris acte des faiblesses du système éducatif actuel et encouragé le ministre Bano Barry à approfondir et élargir la réflexion par l’organisation d’une concertation inclusive autour de cette problématique en vue d’une refonte durable du système.

 

Le militant de l’UFDG, Ismael Condé sera jugé le 26 avril 2021

Le procès du vice-maire de Matam, Ismaël Condé, détenu depuis plusieurs mois à la maison centrale de Conakry pour des faits  “d’escroquerie et illégalité dans l’octroi des marchés publics” s’ouvrira le 26 avril prochain au Tribunal de première instance de Mafanco.

Ismaël Condé est poursuivi dans deux affaires différentes par le parquet du Tribunal de Première Instance de Mafanco. Dans une première affaire, il est poursuivi pour escroquerie et dans la seconde, il est poursuivi pour production, diffusion et mise à disposition d’autrui de données de nature à porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public.

Pour rappel, Ismaël Condé, ancien militant du RPG arc en ciel, parti au pouvoir a été renvoyé du parti pour son opposition à un troisième mandat du président Alpha Condé.

 

Sidy Souleymane N’Diaye ou l’incarnation du mal absolu (Sékou Koundouno)

Dans le procès de M. Amadou Djouldé Diallo, journaliste, poursuivi pour offense au dictateur alpha Condé, le Procureur de Dixinn a dévoilé davantage son caractère d’individu malfaisant. Il a montré à la face du monde que son souci est loin d’être la protection de l’ordre public. Comme l’a déclaré un des avocats de Amadou Djouldé Diallo, il est l’incarnation du mal.

En effet, depuis l’arrestation et la mise en détention provisoire du journaliste, tous les défenseurs de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et de la liberté d’opinion ont dénoncé la violation flagrante de la loi relative à la liberté de la presse. En dépit de sa tentative de justification de cette mesure, le Procureur n’a pu convaincre personne, même les plus profanes. Les explications très techniques et très pertinentes des avocats de la défense l’ont totalement ridiculisé. En fin de compte, il a requis une peine de 5.000.000 de francs. Mais chose inédite dans un procès pénal, ce Procureur qui, après s’être opposé avec véhémence à la mise en liberté du journaliste, a demandé au Tribunal de rendre sa décision seulement trois semaines après les débats. Cela n’était jamais arrivé dans un procès. Le juge fixe de manière souveraine la date à laquelle il rend sa décision.

Cette attitude de Sidy Souleymane N’Diaye prouve de manière très nette qu’il n’est heureux que lors qu’il envoie des citoyens en prison. Dans le dossier de Amadou Djouldé Diallo, il doit sans doute regretter que le législateur ne prévoie pas de peine privative de liberté. Sinon, il aurait requis le maximum de cette peine comme il l’a fait dans toutes les affaires concernant des membres du FNDC ou de l’opposition. C’est donc en désespoir de cause qu’il a demandé au juge de rendre sa décision après trois semaines seulement afin que Amadou Djouldé Diallo soit détenu pendant quinze jours encore, puisqu’il ne pourra plus empêcher sa libération.

Ainsi, le Procureur de la République, en voulant à tout prix faire du mal à un justiciable, s’est tout simplement couvert de ridicule aux yeux du monde. Cette attitude se comprend aisément dans la mesure où ce Procureur est obligé de tout faire pour bénéficier de la protection du despote Alpha Condé par son maintien à son poste.

En effet, il est allé tellement loin dans les actes nuisibles contre les militants de la démocratie qu’il ne peut plus faire machine arrière. Il est obligé de faire tous les jours plus mal encore. Sa carrière de magistrat est liée à la prise en otage de Alpha Condé.  Si celui-ci tombe, il tombe avec plus de fracas à son tour.  Beaucoup de magistrats se méfient désormais des dossiers concernant les membres du FNDC ou de l’opposition à cause des pressions qui sont exercées sur eux par le dictateur Alpha Condé. Il n’y a que des magistrats qui ont des tendances suicidaires comme Sidy Souleymane N’Diaye qui continuent encore à s’intéresser à ces dossiers. Mais on attend la fin du film comme on le dit de manière triviale.

Sekou Koundouno responsable des stratégies et planification du FNDC /Membre Balai Citoyen /Membre AFRIKKI