L’OGDH condamne les violences meurtrières survenues à Kouroussa le week-end dernier

Dans un communiqué rendu publique le jeudi 22 avril, l’Organisation guinéenne de défense des droits humains et du citoyen (OGDH) a  condamné les violences survenues le 17 avril dernier dans la préfecture de Kouroussa. Elle réclame l’ouverture d’une enquête judiciaire par les autorités compétentes afin que la lumière soit faite sur ces événements malheureux au cours desquels deux personnes ont perdu la vie.

Lire ci-dessous l’intégralité du Communiqué de l’OGDH

Depuis le 17 avril 2021, l’OGDH suit avec beaucoup d’attention le climat de tension qui prévaut dans la préfecture de Kouroussa entre les communautés locales (les orpailleurs) et les autorités pour l’exploitation d’une mine attribuée à une société.

Une situation qui a malheureusement débouché sur des violences entraînant la mort de deux (2) personnes, des blessés et le vandalisme de la résidence du préfet selon des sources concordantes.

L’OGDH rappelle que la République de Guinée est partie au pacte international relatif aux droits civils et politiques qui dispose en son article 6 alinéa 1 : « Le droit à la vie est inhérent à la personne humaine. Ce droit doit être protégé par la loi. Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie ».

La Guinée est aussi partie au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui dispose en son article premier alinéa 2 : « Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l’intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance ». Et son alinéa 3 précise que « Les Etats parties au présent pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d’administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de respecter ce droit, conformément à la charte des Nations Unies.

En outre, notre organisation s’inquiète du climat délétère qui prévaut de manière générale dans le pays caractérisé par une absence de dialogue entre le gouvernement et les partis politiques de l’opposition et déplore le retard injustifié que connaît le traitement des dossiers judiciaires pendant devant la justice guinéenne relatifs aux violences ayant entrainé des pertes en vies humaines en marge des manifestations contre le troisième mandat, du double scrutin référendaire et législatif de mars 2020 et de la présidentielle d’octobre 2020.

Soucieuse de la préservation de la quiétude sociale et des libertés et droits fondamentaux des citoyens, l’OGDH recommande :

  1. Au Président de la République, de s’impliquer davantage pour l’instauration d’un dialogue politique et social libre, inclusif, démocratique et apaisé ;

  1. Au Gouvernement, de mettre un terme à toutes les atteintes et restrictions des libertés fondamentales des citoyens et de garantir le respect des droits humains pour tous ;

  1. Au ministre de la justice, garde des sceaux de prendre des dispositions pour lutter contre l’impunité sous toutes ses formes et de veiller à l’accélération des traitements des dossiers judiciaires relatifs aux violations des droits humains pendant devant les juridictions nationales.

POUR LE BUREAU EXÉCUTIF NATIONAL

LE PRÉSIDENT

M. Souleymane BAH

Violation des droits de l’homme : la Guinée épinglée, le FNDC exulte

Dans un rapport, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dénonce les violations des droits de l’homme en Guinée. Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), dans une déclaration dit adhérer aux conclusions dudit rapport.

Lire ci-dessous la déclaration du FNDC :

« Le FNDC adhère aux conclusions du rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) dénonçant la répression des manifestations, l’arrestation illégale des organisateurs, les coupures d’internet et la manipulation du pouvoir législatif dans le but de restreindre les libertés fondamentales.

Dans son rapport d’intersession présenté lors de la 68ème session ordinaire actuellement en cours, cet organe quasi-judiciaire de l’Union africaine a fait cas des violations des droits de l’homme en Guinée parmi les appels urgents de l’organisation au titre des activités de protection.

La Commission a fait mention d’un courrier adressé au régime de Conakry qui, dans son élan dictatorial, n’a pas réagi malgré les revendications panafricanistes du dictateur Alpha Condé.

Confirmant les déclarations antérieures du FNDC, le rapport a souligné que « toute initiative de manifestation publique (en Guinée) a été réprimée et les organisateurs arrêtés. Les législations restrictives des libertés fondamentales, telles que la loi de 2019 sur la prévention et la répression du terrorisme et le Code pénal révisé de 2016 sont utilisées contre les opposants politiques et les défenseurs des droits humains. »

Le rapport a spécifiquement dénoncé l’arrestation arbitraire d’Oumar Sylla dit Foniké Mengué, membre de la Coordination Nationale du FNDC, tout en dénonçant les restrictions de l’espace civique et les coupures d’Internet ordonnées aux entreprises de télécommunication afin de bloquer l’accès aux médias sociaux à l’approche des mascarades électorales en Guinée.

La Commission a aussi invité les régimes violeurs des droits de l’homme à s’abstenir d’adopter des lois liberticides tendant à restreindre l’espace civique et les activités légitimes de promotion et de défense des droits de l’homme ; ainsi que de la radiation des ONG/OSC qui défendent les droits de l’Homme.

Le FNDC salue ce rapport accablant pour le régime dictatorial de Conakry, qui vient encore une fois de prouver le mépris du tyran Alpha Condé et de son clan qui font preuve d’arrogance même devant les institutions de l’Union Africaine.

Le FNDC rappelle au peuple de Guinée que l’arrogance est un signe de faiblesse marquant les dernières heures des régimes aux abois, et invite tous les militants pro-démocratie à rester mobilisés jusqu’à la victoire finale contre ce clan mafieux.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons !

Conakry, le 22 avril 2021. »

Cellou Dalein à Kassory Fofana : « comment voulez-vous qu’on fasse obstruction à la manifestation de la vérité …? »

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo était chez nos confrères de FIM FM ce jeudi 22 avril 2021. Le principal challenger d’Alpha Condé dit ne pas reconnaitre le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofona qui accuse son parti et l’opposition d’empêcher l’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur les crimes commis dans les manifestations de rues en Guinée.

Cellou Dalein Diallo a rappelé qu’il n’y a pas eu un dialogue au cours duquel le gouvernement n’a pas promis de diligenter des enquêtes sur les tueries lors des manifestations.

« Ce que le Premier ministre raconte n’a aucune base. C’est une revendication constante de l’UFDG et l’opposition que des  enquêtes soient menées pour identifier les auteurs des crimes commis lors de nos manifestations. Il n’y a pas une seul dialogue politique où on n’a pas revendiqué et obtenu un engagement ferme du gouvernement de diligenter des enquêtes sérieuses pour identifier les auteurs des crimes »,  indique-t-il au PM Kassory Fofana.

« Ce sont nos militants qui sont tués pendant les manifestations. Comment voulez-vous qu’on fasse obstruction à la manifestation de la vérité ? Nous voulons que les auteurs soient identifiés et punis conformément à la loi, parce que nous avons une responsabilité morale. Nous lançons des mots d’ordre au cours desquels les gens sortent. Et lorsqu’on les tue comme des lapins, nous sommes choqués », ajoute-t-il.

Le président de l’UFDG assure que « depuis 2011, nous exigeons la justice qu’on n’obtient pas. Et aujourd’hui, on va dire que c’est l’opposition, c’est l’UFDG qui refuse de coopérer pour la manifestation de la vérité. Je dois avouer que je ne reconnais plus le Kassory que j’ai connu. Lorsqu’on dit qu’Alpha Condé est fort pour transformer les gens, je le crois ».

« Parce que le Kassory que j’ai connu, qui était d’une certaine droiture, d’une certaine probité et qui était attaché à des valeurs, ne peut pas dire des choses comme ça. Actuellement, il répète des choses qui plaisent à Alpha Condé sinon ce n’est pas possible qu’il dise cela », conclut-il.

 

 

 

Fermeture des cimetières de Bambéto et de Kaporo-rail : Cellou Dalein annonce avoir saisir la CPI

Invité ce jeudi 22 avril 2021 dans l’émission Mirador de  FIM FM, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo s’est prononcé sur la fermeture des cimetières de Bambéto et de Kaporo-rail annoncée par le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire .

Cellou Dalein Diallo se dit déçu par cette décision du gouvernement :

 « nous sommes déçus par une telle décision… Les cimetières font l’objet de beaucoup de respect. Mais lorsqu’on sait aussi qu’à Bambéto, il y a un carré réservé aux victimes d’Alpha Condé, ce n’est pas une tentative de faire disparaître les preuves. Parce qu’aujourd’hui, Alpha Condé est en train de solliciter les Nations Unies pour l’aider à identifier les corps ensevelis dans les fosses communes créées au temps du PDG. Est-ce que ce n’est-il pas en train de faire disparaître les preuves ? En tout cas, c’est le sentiment qu’on a eu en ce qui concerne le cimetière de Bambéto. Je ne vois pas pourquoi Alpha Condé veut faire disparaître les preuves parce qu’il y a plus 200 personnes abattues pendant les manifestations. Si telle est son intention, la Cour Pénale Internationale (CPI) a été saisie par rapport à cette velléité de faire disparaître une preuve qui est une violation des droits humains. Venir extraire des ossements et les disperser dans la nature est une forme de dissimilation des preuves d’un crime commis. La société guinéenne dans son ensemble n’a pas bien accueilli une telle décision… C’est pourquoi quand il prend une décision, qui n’est pas bien accueillie, qui est source de désaccord, il peut changer de position et se demander qui a pris cette décision comme ce fut le cas des casses. S’il renonce à la décision, c’est une bonne chose… »

Le Millénium challenge corporation, une nouvelle forme d’aide publique au développement qui a aussi ses limites ?

L’aide publique au développement est une somme que des pays développés accordaient à certains pays en voie de développement pour appuyer leurs politiques de développement.

La tradition autour de l’aide publique au développement est une politique d’assistance en faveur des pays en voie de développement, certaines aides sont des appuis financiers tandis que d’autres aides sont offertes en nature. À titre d’exemple en France, le montant de l’aide publique au développement atteint à peine un point ou 1% de leurs PIB.

Le Millénium challenge est un programme d’aide publique au développement ‘’nouvelle formule’’, c’est-à-dire que les États doivent remplir certains critères pour espérer pouvoir débloquer ces fonds. Le Millennium challenge invite les Etats à mettre en place des politiques afin de maintenir l’inflation en dessous de 15%, de faire des efforts sur le respect des droits Humains et la liberté de presse, de favoriser l’accès à l’éducation des jeunes filles au primaire, le développement du capital humain et différents autres critères.

En effet, les pouvoirs publics peuvent avoir une influence sur certains critères, en mettant en place des politiques d’appui pour obtenir les résultats escomptés par les partenaires, mais il y a certains critères assez exogènes comme des indicateurs sur les droits humains qui ne peuvent parfaitement être maîtrisés par l ‘État car certaines ONG ont le monopole d’évaluation ou de notation sur ces critères, donc certains critères sont assez politiques d’où une moins bonne maîtrise par les institutions publiques .

Par ailleurs, certains critères établis, comme la maîtrise de l’inflation, sont des critères de doctrine Néolibérales, car on sait que certains États notamment Africains jouent sur l’inflation ou le niveau des prix pour réduire le chômage avec la hausse des salaires nominaux qui peut conduire à la hausse des embauches et relancer la croissance économique. Il faudrait ainsi se demander si les critères établis ne conduisent pas les États qui œuvrent pour le programme a adopté des mesures influencées par les doctrines des États qui dirigent ces projets, on peut se demander si cette forme d’aide n’est pas une manière d’influencer les politiques économiques en faveur du postulat de ces États.

Par ailleurs, on peut se poser la question de l’efficacité de ces politiques d’aides, c’est-à-dire très souvent mener des politiques à tendance libérales, mette en place des politiques de rigueurs avec une maîtrise de l’inflation pour obtenir des fonds dont le montant peut certes permettre de créer quelques infrastructures, mais ne peuvent conduire à mener une vraie politique de développement.

Alors on peut se poser la question de savoir si cette forme d’aide comme le MCC surpasse les problématiques de dépendances et d’assistance propre à l’aide publique à développement traditionnelle.

Je pense que cette aide ne permet pas de sortir du piège de l’aide publique au développement, c’est-à-dire la dépendance aux valeurs des modèles d’Etat qui offrent ces fonds, car on a vu que les États doivent mener des politiques rigoureuses mais aussi  doivent s’appuyer sur des modèles économiques propres à ces États, mais en plus ils sont d’une certaine manière liés à ces États car on tend à suivre des valeurs économiques qui sont des principes dans les États offreurs.

Ainsi, je pense que l’aide publique doit être renouvelée. L’aide du MCC est une forme d’aide qui a encore ses lacunes, car elle oblige les États à suivre des postulats, et ainsi à courir derrière des principes de normes que les États occidentaux maîtrisent le mieux, voir des normes qui avantagent plus ces pays.

Mais l’intérêt à souligner c’est de pouvoir suivre un programme qui permet d’atteindre un développement en résolvant certaines problématiques et en améliorant certains critères indispensable au développement.

Alseny THIAM
Analyste sur les questions économiques

Obtention de passeport biométrique : les guinéens de la diaspora débourseront entre 150 et 300 dollars

C’est dans un arrêté conjoint signé par le ministre des Finances et son homologue de la Sécurité informe que les autorités guinéennes ont fixé les frais de délivrance du passeport biométrique aux guinéens résidant à l’étranger.

Pour le passeport ordinaire avec 32 pages d’une validité de 5 ans, il faudra débourser un montant de 150 dollars américains ou équivalent.

Le passeport d’une validité de 10 ans avec 50 pages coute 300 dollars ou équivalent.

 

 

 

Etat de santé de Chérif Bah (Ufdg) : le ministère de la justice précise qu’il est « médicalement stable»

Déclaration du ministère de la justice :

Le Ministère de la Justice, dans son rôle régalien d’administration et de gestion des établissements pénitentiaires en République de Guinée, accorde un intérêt particulier aux questions sanitaires dans les centres de détention.

Pour ce faire, il s’assure du suivi régulier de l’état de santé de tous les détenus grâce à l’existence des unités de santé à même de détecter et de soigner si possible tous les cas de maladies.

C’est le lieu de rappeler qu’à la maison centrale de Conakry, il existe un centre de dépistage et de traitement approprié des cas de COVID-19. A ce titre, plusieurs cas ont été traités et d’autres y sont en cours grâce au soutien de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire.

Les autres cas nécessitant des examens approfondis, sont référés à certains centres hospitaliers et font l’objet d’un suivi soutenu par des médecins spécialistes.

C’est dans ce cadre que Monsieur Ibrahima Cherif BAH et plusieurs autres ont été admis à l’hôpital Ignace DEEN pour suivre des traitements appropriés

A preuve, ce mardi 20 avril 2021, suite aux multiples informations alarmistes reçues par le Ministère de la Justice, l’état de santé de Monsieur Cherif BAH a été évalué par une équipe médicale composée d’éminents cardiologues.

Cette évaluation a été faite en présence du Directeur Général de l’Hôpital National Ignace DEEN et du médecin chef de la maison Centrale de Conakry. Au terme de cette évaluation, Son état a été jugé médicalement stable, comme en fait foi le rapport établi à cette fin.

C’est le lieu de rappeler que seuls les médecins sont habilités à se prononcer sur l’état de santé d’un patient et non des personnes qui ne sont pas des professionnelles de santé.

Le Ministère de la Justice réitérant son attachement aux respects des droits humains, rassure encore une fois de plus l’opinion nationale et internationale que tous les détenus sont traités dans le respect de leurs droits fondamentaux et de la dignité humaine et que les questions sanitaires des citoyens en général, à fortiori les détenus, constituent une véritable préoccupation du Gouvernement de la République de Guinée telles que rappelées au quotidien par le Président de la République, Pr. Alpha CONDE.

Fait à Conakry le 20 avril 2021

Service de Presse et de la Communication

Empêché de sortir de la Guinée, Sidya Touré révèle les conditions de sa sortie du pays

Empêché de quitter le territoire guinéen le 14 octobre 2020, alors qu’il se rendait à Abidjan. Le président de l’Union des forces républicaines (UFR), Sidya Touré est revenu ce mardi 20 avril 2021 dans l’émission  les Grandes Gueules, sur les conditions de son départ de Conakry pour la capitale ivoirienne.

Sidya Touré affirme qu’il a fallu l’intervention de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour qu’il puisse se rendre en Côte d’Ivoire.

‘’Nous sommes dans une situation qui est totalement inexplicable. Rien ne peut permettre à un gouvernement d’interdire un citoyen de sortir de son pays dans les conditions actuelles’’, dénonce-t-il, qualifiant de ‘’chantage’’ la décision des autorités de l’interdire de quitter le territoire guinéen.

‘’C’est un chantage dans la mesure où je n’ai pas voté et je n’ai pas participé à la présidentielle (…). J’ai demandé l’intervention de la CEDEAO pour que je puisse sortir de là et aller faire mes examens médicaux. Mais ça, c’est totalement normal, parce que je suis un citoyen d’un pays membre de la CEDEAO’’, se défend-il.

Il dit à qui veut l’entendre que ‘’personne n’a besoin de l’autorisation de qui ce soit pour quitter la Guinée’’.

Rappelons que, l’opposant Cellou Dalein Diallo est quant à lui toujours sous le coup d’une interdiction de sortir du territoire guinéen.

Le président du Tchad, Idriss Déby est décédé

Le président tchadien Idriss Déby, est décédé, a annoncé l’armée.

L’armée a annoncé ce 20 avril, le décès du maréchal Idriss Déby. Il aurait succombé à des blessures reçues alors qu’il commandait l’armée dans des combats contre des rebelles le week-end dernier.

« Le président de la République, chef de l’Etat, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad », a annoncé le général Azem Bermandoa Agouna, à l’antenne de TV Tchad.

Cette nouvelle survient en fait, 24h après sa réélection à la tête du Tchad ( 79,32 %  des suffrages exprimés). Il a dirigé ce pays pendant 30 années.

Fermeture de cimetières : le FNDC dénonce « un plan machiavélique élaboré par le dictateur Alpha Condé destiné à effacer les traces de ses crimes »

Par la lettre n°026 du ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire en date du 08 avril 2021 adressée au secrétariat général des affaires religieuses avec objet: fermeture des cimetières de Kaporo-rails, le FNDC dénonce un plan machiavélique élaboré par le dictateur Alpha Condé  destiné à effacer les traces de ses crimes des dernières années au  moment où le Bureau de la Procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) a déjà ouvert un examen préliminaire sur un signalement du FNDC depuis 2020.

Le cimetière de Bambeto visé par cette opération est l’endroit où sont enterrés la plupart des jeunes tués par la milice du tyran Alpha Condé.

Le FNDC rappelle que le cimetière de Bambeto constitue une preuve matérielle de tous les crimes du dictateur Alpha Condé et de son régime. C’est un des symboles vivants de tout ce qu’il y a d’abject, de répugnant et d’ignoble chez ce dictateur qui a prétendu pendant des décennies se battre pour la démocratie et l’État de droit.

La fermeture de ce cimetière par Alpha Condé et l’éparpillement des restes des victimes de ses répressions sanguinaires constituent le moyen le plus sûr de dissimuler ses atrocités.

Cette démarche prouve que le dictateur a peur des conséquences de ses actes malgré la fausse impression qu’il donne. Il se rend compte qu’en dépit de la négation de ces crimes par certains de ses sbires, les traces sont encore là, bien visibles. Mais sait-il que l’époque que nous vivons est différente de l’époque des temps anciens et que tous les crimes qu’il a perpétrés sont soigneusement documentés et gardés en sécurité ?

Le FNDC rassure le dictateur et sa bande que fermer le cimetière de Bambeto et déplacer des ossements humains ne les feront pas échapper à leur responsabilité. Alpha Condé rendra compte de ses actes, de même que tous les individus qui l’ont aidé et soutenu dans cette entreprise démoniaque. Qu’il ne se trompe guère.

La Coordination nationale du FNDC informe l’opinion et rassure les militants pro-démocratie et les familles des victimes que le Cabinet de maitre William Bourdon (conseil du FNDC pour la CPI) vient de saisir la section de la CPI en charge des preuves et informations, la Commission de l’Union Européenne, le Haut-commissariat aux Droits de l’Homme, le Secrétariat d’Etat des États-Unis, le Quai d’Orsay, et le Bureau du Secrétaire Général des Nations Unies sur la démarche délibérée du dictateur Alpha Condé.

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons ! 

 Conakry, le 19 avril 2021