SEG : budget prévisionnel pour l’année 2019 validé

La direction générale de la guinéenne des eaux, à l’écoute des directions de production et de la clientèle vient de valider le chiffre d’affaires de ces structures distinctes pour une meilleure desserte de la ville de Conakry en eau potable.

Suite à plusieurs séances de travail au cours de l’année écoulée avec toutes les structures de la société des Eaux de Guinée, différentes solutions ont été proposées à la Direction Générale. Selon, Baldé Abdoulaye, Directeur de la production et des réseaux de la SEG, ces propositions sont multiples parce que chaque acteur de la vie de l’entreprise a ses responsabilités dans ce qu’il faut réaliser au cours de l’année 2019. ‘’ Pour notre direction nous avons prévu la production de 62 millions de mètres cubes d’eau pour l’ensemble des sites de production. Nous avons 14 sites de production, pour chacun des sites de production on a essayé d’optimiser la valeur de la qualité de la production qu’on doit extraire de ces sites. Pour cela il faut l’intervention de toutes les équipes de la maintenance (…), en 2019 il ne faut pas qu’il y ait un arrêt dans le cadre de la distribution et de la production. Un forage qui tombe en panne aujourd’hui doit être dépanné aujourd’hui, un groupe électrogène qui tombe en panne doit être automatiquement réparé pour ne pas que cela affecte les différents sites de production. Pour cette année, la direction de la production de la société des eaux de Guinée va connaître un rehaussement de 15 %’’, a déroulé le directeur de la production et des réseaux de la SEG.

Pour la direction clientèle de Conakry, Il est demandé à son service de facturer environ 40 millions de mètres cubes d’eau. Aux dires du directeur Ouo- Ouo Koulemou, cela est fonction de la capacité de production des sites de la SEG. ‘’A partir de cette facturation nous allons émettre le chiffre d’affaires (…), en matière de recouvrement, ce chiffre d’affaires, il est demandé à notre direction clientèle de recouvrer 85%. Pour arriver à réaliser les objectifs contenus dans le budget, nous demandons des moyens à la direction générale, et c’est à partir de ces moyens que nous mettons en œuvre le budget pour réaliser les objectifs en fin 2019’’, a expliqué le directeur de la clientèle de la SEG de la capitale guinéenne.

La direction générale, sensible aux appels de ces différentes structures a quant à elle validé les propositions faites par ces deux entités. Au cours de son intervention, Mamadou Diouldé Diallo, Directeur Général de la Société Guinéenne des Eaux de Guinée (SEG), a rappelé que le budget prévisionnel de la SEG pour l’exercice 2019 repose essentiellement sur deux paramètres. Selon lui, le premier paramètre est lié à tout ce que fait la SEG comme production et distribution de l’eau dans les différents ménages.  ‘’Par rapport à cette production et distribution, il fallait aussi tout de suite que le second paramètre se repose sur les ventes. Donc entre ce qui est produit et distribué qu’est-ce que nous vendons ? C’est ce qui fait que vous avez constaté l’engagement des directeurs chargés de la production et de la distribution, et celui chargé de la commercialisation pour tirer le meilleur ratio de facturation pour bâtir le budget de la SEG sur ces deux indicateurs. Sachant que notre entreprise fonctionne à 100% sur le produit de ses ventes. La seule façon pour nous d’avoir le cash-flow repose sur la production. Ils se sont engagés à recouvrer tout ce qui est produit’’, a expliqué le Directeur Général de la Société Guinéenne des Eaux de Guinée.

Pour Mamadou Diouldé Diallo, C’est un budget extrêmement ambitieux qui leur a permis d’améliorer le budget de l’exercice 2018 pour un pourcentage supérieur à 8%. Pour l’amélioration des conditions de travail, le DG de la SEG, indique qu’il mettra à la disposition de ces deux structures les moyens d’accompagnement nécessaires pour desservir les populations en eau.  ‘’Il s’agit d’acheter des véhicules pour permettre à nos collaborateurs sur le terrain d’avoir la mobilité nécessaire pour aller vers la clientèle, pour aller réparer les fuites et de procéder à tous les programmes d’exploitation. Il fallait que tout cela soit soutenu par la fourniture des motos que nous mettrons à la disposition des collaborateurs de Conakry et de l’intérieur du pays. Il fallait aussi chercher des outils de comptage parce que la meilleure manière d’évaluer les volumes que nous livrons repose essentiellement sur la macro et le micro comptage. Nous avons 10.000 compteurs au large que nous allons mettre dans les différents ménages puis toute la chaine de facturation se reposera sur ces outils de comptage. Lorsque nous aurons utilisé les 5 à 6000 de ces compteurs, nous allons commander 20.000 autres compteurs, ceci pour pouvoir doter tous les clients de la SEG en système de comptage. C’est à ce prix qu’on pourrait rentabiliser notre secteur et diminuer les litiges avec la clientèle’’ a-t-il souhaité.

 

 

Alpha Condé a déjà son 3e mandat en poche, une fatalité inévitable !

Le contexte politique guinéen est difficile à démêler l’écheveau. Surtout de tenter volontiers de montrer la voie à suivre pour une opinion qui est en grande partie sous l’emprise de considérations ethniques et régionalistes (moi ou rien).

La Guinée est à la croisée des chemins : celle désormais pour notre opposition de draguer le pouvoir en place afin que celui-ci puisse assurer l’alternance en 2020 ou transférer le débat démocratique dans la rue donnant de fait l’argument nécessaire au président en exercice de s’agripper au pouvoir.
A la lumière de ces deux propositions, la première serait la bonne. Nous ne sommes pas encore à la fin de l’échéance légale quant à la fin du mandat du président Alpha Condé, et en même temps le pays ouvre sa porte de plus en plus aux investissements étrangers. Le chef de l’Etat guinéen n’a pas manqué de se targuer implicitement (en bâtisseur) lors de sa récente visite le 21 novembre 2018 à Boké (région de la Basse Côte), où il a informé les populations de la localité qu’il aurait mieux fait par rapport à quiconque s’agissant des investissements colossaux dans le secteur de l’énergie (en son temps et pour la perspective, le pays en disposerait plus de 690 mégawatts ‘’Kaléta et Souapiti en perspective’’), ce qui n’est pas faux. Sur la même liste de réalisations, les bâtiments administratifs ont fleuri de partout à l’intérieur du pays, grâce à la tenue des fêtes tournantes de l’indépendance de la Guinée au niveau de chaque région, permettant d’ailleurs aux nombreuses entreprises locales de se tailler la part du lion, assurant un contenu local parfait, une économie en bonne perspective. Et dans la capitale Conakry les travaux n’en finissent pas pour la réfection des voiries urbaines.

Au même moment notre opposition tient en main le débat portant sur la fin du mandat des députés et la mise en place de la nouvelle Ceni. Ce qui est d’ailleurs une attitude responsable pour l’opposition guinéenne.
Attention, l’opposition ne doit pas recommencer les manifestations de rue
En Afrique la stabilité est un trésor. Un pays comme la Guinée, peu importe l’avenue du (troisième mandat) de la part de l’actuel locataire de Sékhoutouréya, la communauté internationale ne prendra pas le couteau pour agrandir la plaie déjà en vue. Diplomatiquement, la Guinée est dans la zone (3), sensible et fragile s’agissant pour une éventuelle menace. Le pays fait frontière à des zones déjà ruinées par l’instabilité politique ou clouées par la menace terroriste.

Sauf le Sénégal, qui est du fait une longue démocratie ancrée. Donc une raison de plus pour notre opposition à dorloter le pouvoir en place afin d’aller vers un processus démocratique apaisé.
Une possible alternance de la dernière minute mais assurément au sein de la majorité
Ce n’est pas une sorcellerie en puissance mais observant des facteurs plausibles en ce qui concerne pour une future instabilité institutionnelle et vu d’intense investissements étrangers dans le pays (des milliards de dollars dans le seul secteur des mines), le président Alpha Condé avec un certain recul devant des pressions internes, imaginerait le plan B. C’est-à-dire, vaille que vaille stabiliser le pays, chercher quelqu’un pour poursuivre une œuvre inachevée, et pourquoi pas une surprise de la dernière minute de sa part, celle qui « consiste » de répondre à une demande populaire pour la continuité du pouvoir au bénéfice du peuple souverain de Guinée. C’est justement à cause de cette crainte que l’opposition républicaine ne doit plus recommencer les manifestations de rue. Et doit forcément assurer les tenants du pouvoir à travers les paroles sages à unir les Guinéens sans haine pour la continuité de notre bel avenir. Alors, la balle serait désormais dans le camp de l’opposition guinéenne de montrer au peuple de Guinée la voie d’union et non celle qui consisterait à des intimidations contre le président Alpha Condé et des personnalités sous régime.

Abdoulaye Magassouba : ‘’le pays est devenu le porte flambeau de la vision minière africaine’’

Ce lundi 14 janvier 2019, le ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba entouré par le ministre secrétaire général de la Présidence de la République, était face aux hommes de médias pour parler des acquis, défis et perspectives de développement du secteur minier guinéen.

 

« A l’élection du Pr Alpha Condé à la tête de l’Etat guinéen en 2010, le secteur minier était dans un état de léthargie, avec une incapacité du pays à attirer l’investissement dans les mines à cause de la mauvaise qualité de la gouvernance dans le secteur, notamment une gestion opaque des titres miniers qui servaient essentiellement à alimenter les spéculations de détenteurs qui, pour la plupart, n’avaient jamais visité les sites qu’ils étaient censés développer », a-t-il  dit en substance tout en affirmant que l’objectif immédiat du nouveau régime était de formaliser les réformes à mener dans un nouveau code minier rédigé aux meilleurs standards avec l’appui des experts et des partenaires internationaux. « L’application de ce code a permis l’assainissement du cadastre avec le retrait de plus 800 permis miniers et fait de la Guinée l’un des premiers pays africains à publier toutes ses conventions minières sur internet… »

 

Parlant de profondes réformes pour un meilleur cadre d’investissement, le ministre Magassouba a mentionné qu’en 2011, la Guinée a adopté une nouvelle politique minière dont les reformes ont été selon lui, porté sur le cadre législatif et règlementaire, les capacités institutionnelles, la gouvernance et l’équilibre de partage des bénéfices entre les parties prenantes. Parmi ces principales reformes opérées, il a entre autres cité l’adoption d’un code minier incitatif en 2011 et amendé en 2013, l’adoption en 2014 d’une politique de mutualisation des infrastructures auxiliaires aux mines, avec un schéma directeur des infrastructures annexes aux mines actualisé en 2018, la création en 2016 d’un guichet unique (CISPMI) et la modernisation du cadastre minier. Ces réformes, a-t-il déclaré, ont permis à la Guinée d’améliorer significativement le cadre d’investissement dans le secteur et positionné la Guinée comme l’une des principales destinations d’intérêt pour les investisseurs de l’industrie minière mondiale. « Le pays est dorénavant reconnu sur le plan international pour les importants progrès réalisés depuis 2011. A titre illustratif, la Guinée a été classée par la Banque Mondiale, en 2017, parmi les cinq pays les plus réformateurs au monde. Le pays est devenu le porte flambeau de la vision minière africaine par son choix pour abriter le siège du centre africain de développement minier (CADM) en 2018. »

 

S’agissant des investissements massifs dans le secteur, il dira que « l’intérêt des investisseurs s’est traduit par de nouveaux projets et de la relance de projets en souffrance, à travers la mobilisation de plus de10 milliards de dollars de 2011 à date, dont plus de 3 milliards de dollars actuellement en cours d’exécution sur le terrain. Ainsi, les montants mobilisés pendant les 8 dernières années représentent plus du double de ceux investis sur les 52 ans d’indépendance avant 2011. Cette nouvelle dynamique a permis de créer près du double du nombre d’emplois directs créés dans le secteur des mines industrielles entre 1958 et 2010 (…) Ces investissements ont permis d’augmenter significativement le niveau de production de la bauxite où l’on est passé d’une stagnation en deçà de 20 millions de tonnes pour atteindre pour la première fois 60 millions de tonnes de production de bauxite e 2018, faisant passer le pays de la 7è à la 3è place mondiale devant le Brésil et derrière la Chine et l’Australie. La Guinée est désormais le premier fournisseur de bauxite à la Chine », a-t-il mentionné avec insistance.

Quant aux défis et perspectives de développement du secteur, le ministre n’a pas manqué e déclarer qu’en dépit de « ces progrès inédits réalisés au cours des 8 dernières années, le gouvernement, à travers le département en charge des Mines et de la Géologie, reste fortement mobilisé pour poursuivre à amplifier les efforts en vue de réaliser pleinement la vision du Chef de l’Etat : Faire du secteur minier un levier efficace de transformation de l’économie nationale. A cet égard, les défis à relever sont encore nombreux, à savoir la diversification de la production minière, la transformation locale des produits miniers, le renforcement des capacités des acteurs et la gestion durable des impacts du développement du secteur minier… »

Des militants de l’UFDG condamnés à 7 jours de prison

Les 8 militants de l’union des forces démocratiques de Guinée ont été condamnés à 7 jours de prison et au paiement d’une amende de 300.000 francs guinéens.

Les prévenus Ibrahima Djogo BaldéOusmane Bah et Thierno Ibrahima Diallo ont reconnu avoir participé à une manifestation devant le Ministère de l’administration pour réclamer l’installation de Kalémodou Yansané comme maire de la commune de Matoto. Les 5 autres prévenus ont plaidé non coupable pour les faits d’attroupement illégal. Il s’agit de Souleymane Diallo, Abdoul Salam Sow, Alsény Diallo, Mamadou Billo Diallo et Mamadou Malal Diallo. Après plusieurs heures de débats, le ministère public a requis le paiement d’une amende de 500.000 francs guinéens tandis que les avocats ont plaidé pour l’acquittement. Le tribunal, après délibération, a condamné à 7 jours de prison ferme les 8 militants du principal parti d’opposition en Guinée. Ils rentrent donc chez eux pour avoir déjà purgé cette peine.

La Guinée serait-elle une bombe à retardement ?

Les propos tenus par l’ambassadeur de la Russie à l’occasion des vœux du nouvel an du corps diplomatique continue à alimenter le débat.

Ces propos sont diversement appréciés, selon que l’on soit de la mouvance présidentielle, de l’opposition ou de la société civile guinéenne. Les premiers se félicitent. Ils applaudissent la Russie et son ambassadeur. Les seconds protestent et  condamnent ces propos qu’ils jugent non seulement démagogiques mais aussi d’une ingérence dans les affaires intérieures de la Guinée. D’autres parlent même de violation de la constitution voire la souveraineté nationale. Ce n’est pas la première fois qu’un homme parle de la modification de la constitution. C’est en revanche la toute première fois qu’une personnalité aussi importante qu’un diplomate le fait. D’où la polémique. Désormais cette question n’est plus un sujet tabou. La volonté existe. Les soutiens aussi. De l’intérieur comme de l’extérieur. Mais ce projet n’a pas que de supporteurs. Il a aussi ses adversaires. Là aussi de l’intérieur comme de l’extérieur. Notamment ceux qui ne parlent pas de la voix  que la Russie. Comme le trio France, Etats-Unis et Allemagne.

La position russe exprimée devant les caméras de télévisions sera aux antipodes de celle des trois payés cités plus haut. Dès lors, faut-il s’attendre à ce que la Guinée soit un nouveau foyer de la guerre froide ? C’est probable voire sûr. En cause les immenses richesses minières du pays. Depuis son arrivée au pouvoir Alpha Condé a procédé à un certain équilibrisme dans la réparation des mines de Guinée. A Boké par exemple, la CBG partage désormais l’exploitation de la bauxite avec les Arabes, les Russes et les Chinois.  A Conakry, la gestion du port est partagée entre les Français et les Turcs. Cet équilibrisme économique est aussi un calcul politique. L’actuel président ne faisant rien au hasard. Il espère que les Occidentaux, plus enclins à exiger la démocratie et l’Etat de droit, vont fermer les yeux à cause justement de leurs intérêts économiques. Quant aux Russes, Chinois et Turcs la démocratie est le cadet de leurs soucis.

Le ton étant donné par une personnalité étrangère et non des moindres, il faut s’attendre à deux hypothèses dans les mois qui viennent : le pouvoir sort de son silence pour dire tout haut ce que les militants et autres cadres de l’administration murmurent tout bas depuis longtemps. Il tente de modifier la constitution comme au Burkina Faso ou au Burundi. Ou il joue à la prolongation comme Kabila l’avait fait en RDC. Après les propos de l’ambassadeur russe, les militants du parti au pouvoir espèrent avoir trouvé une grande puissance pour les aider à faire sauter le verrou constitutionnel. Ceux de l’opposition et la société civile en appellent aux Occidentaux. Si les grandes puissances devaient répondre favorablement à l’attente des uns et des autres, la Guinée deviendrait un nouveau foyer de la guerre froide.

Mais les uns et les autres se trompent. La modification de la constitution ne dépendra ni de la Russie ou de la Chine qui donnent du fil à retordre aux Occidentaux au Conseil de sécurité des Nations Unies par rapport à d’autres pays du monde.  Le respect de cette constitution ne dépendra pas non plus des Occidentaux. Sa violation ou son respect dépendra uniquement du peuple de Guinée. Lequel peuple choisira entre l’exemple burundais où Pierre N’Kuruziza a réussi à se maintenir et celui du Burkina Faso où la détermination du peuple a eu raison de Blaise Compaoré.

Nouvelle alliance entre Cellou Dalein Diallo et Sidya

Après avoir réglé leurs différends sur le quota de leurs représentants à la CENI, Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré veulent désormais former un bloc.

Suite au décret d’Alpha Condé prorogeant le mandat des députés, les deux opposants ont décidé d’adopter une position commune quant à l’avenir de leurs élus au parlement.  Une commission vient d’être mise en place par les partis des deux anciens premiers ministres dont le but est de trancher sur la question liée au mandat de leurs députés.  « On a convenu aujourd’hui de mettre en place une commission entre les partis de l’opposition. Les concertations s’ouvriront demain pour harmoniser nos positions. Après cela, nous allons partager nos conclusions avec les autres partis de l’opposition. Nous souhaitons une réunification de l’opposition,  nous allons mutualiser nos efforts », a confié ce lundi 14 janvier 2019 un opposant.

Le président de la République a signé un décret la semaine dernière prolongeant le mandat des députés jusqu’à l’installation de la nouvelle Assemblée Nationale. Mais cet acte d’Alpha Condé ne fait pas l’unanimité au sein d’une frange l’opinion qui est favorable à tenue rapide des élections législatives.  Mais aujourd’hui, l’opposition fait face à un dilemme. Entre perdre de la crédibilité en continuant de siéger au parlement et partir en laissant une Assemblée monocolore à la solde de l’exécutif  l’opposition devra faire un choix.

3ème mandat: une nouvelle déficience pour Alpha Condé

Une nouvelle source diplomatique occidentale vient de désolidariser des propos d’Alexandre  Bregadze, ambassadeur de Russie.

 « C’est normal que ce soit le Doyen qui prenne la parole en premier, vu qu’il est le plus ancien dans la fonction au pays. Au début de son intervention le Doyen a précisé que le texte de son message n’avait pas fait l’objet d’une concertation préalable avec les autres Chefs de Mission. Ce qui veut dire que son contenu n’engage que celui qui le prononce », a confié cette source diplomatique.  D’ailleurs, précise-t-elle, « pendant la séance et après le Doyen, d’autres ambassadeurs ont fait usage de la parole sur toute une série de sujets bien différents de ceux repris dans votre question », a répondu notre source. Ce lundi 14 janvier 2019 une manifestation a été dispersée par la police à côté de l’ambassade russe à Conakry. A l’appel d’une organisation de la société civile, plusieurs citoyens se sont donné rendez-vous à Matam pour protester contre les propos du diplomate russe. L’opposition quant à elle annonce qu’elle va saisir le Gouvernement russe par rapport à la sortie de son représentant en Guinée.

Port de Conakry : Hélène Savané paye pour ses amitiés avec Halimatou Dalein

Si l’on ignore encore les vraies raisons de ce limogeage qui a pris de court tout le monde, il se raconte tout de même que la fille de l’ex-patron du Ministère des Transports sous Sékou Touré aurait essentiellement péché pour ses amitiés profondes avec l’épouse du chef de file de l’opposition.

Nommée le 17 septembre 2018 le concours de proches de chef de l’Etat -le tout soutenu par un entretien avec Naby Youssouf Kiridi Bangoura, ministre secrétaire général à la Présidence- dame Hélène, également proche de l’ex-Première dame Henriette Conté n’a pas eu les faveurs des grands pontes du régime. A sa nomination, bien de personnes écoutées au palais ont dénoncé sa proximité avec l’opposition, en l’occurrence Halimatou, épouse de Cellou Dalein Diallo. Une allégation rejetée par un haut fonctionnaire du port qui parle de “cabale” contre l’ex-directrice. Autre chose, l’autre ‘’Shériff’’ de Kaloum Baïdy Aribot, 2è vice-gouverneur de la Banque centrale et réputé proche du chef de l’Etat n’aurait, selon des indiscrétions, pas aimé le renvoi de sa sœur, provoqué par le syndicaliste Cheick Touré, un de ses ‘’rivaux’’ à Kaloum. Pour se venger donc de son ‘’petit’’ ami, il aurait influé sur la décision du chef de l’Etat pour le come-back de Aïssata au port.

Ce retour en grâce de dame Mamaïssata et Hawa Touré à la SOGEAC est considéré par certains comme un pied de nez d’Alpha Condé à son Premier ministre qui, on le sait, n’avait pas apprécié la sortie-spectacle des deux directrices du port devant les caméras autour du contrat de la société turque Albayrak.

 

Fin de la grève du SLECG : le RPG Arc-en-ciel salue les acteurs

Déclenchée le 3 octobre dernier, la grève générale et illimitée du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a pris fin la semaine écoulée par la signature d’un protocole d’accord entre les deux partis  concernés.

A l’occasion de son assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi 12 janvier 2019, à son siège national sis à Gbessia, le RPG Arc-en-ciel s’est réjoui de ce dénouement heureux, avant d’adresser des félicitations au gouvernement ainsi  qu’au SLECG. « Trois mois après le déclenchement de la grève, le gouvernement a fait des efforts pour accepter de discuter avec cette branche syndicale (SLECG), discussion qui a abouti à la signature d’un accord qui permet à l’ensemble de l’école guinéenne de reprendre le chemin des classes. Quant à nous au RPG Arc-en-ciel, nous félicitons les deux parties. Nous félicitons en tout premier lieu les syndicats parce que ce sont des guinéens même si quelque part leurs revendications étaient très difficiles à accepter à cause de la conjoncture économique que traverse notre pays. Mais les syndicats ont finalement accepté les différentes propositions soumises par le gouvernement. C’est pour cette raison qu’avant d’hier, vous avez suivi le communiqué qui a mis ensemble les deux parties et finalement, un accord s’en est sorti », dira le secrétaire général en charge de la jeunesse du parti présidentiel, M’bany Sangaré.

Poursuivant, il a tenu à préciser : « Aujourd’hui, le peuple de Guinée doit se féliciter, doit féliciter le gouvernent et féliciter également le syndicat pour l’aboutissement heureux de cette crise. Parce qu’il s’agit de nos enfants, il s’agit de l’école guinéenne et il s’agit de l’intérêt de la Guinée et de l’avenir de la Guinée. Le RPG Arc-en-ciel remercie très chaleureusement les enseignants qui ont malgré le mot d’ordre de grève accepter à continuer les cours (…) En dessus de tout, ce sont des guinéens qui étaient en grève, mais qui ont compris et qui ont accepté de rentrer dans les rangs pour regarder dans la même direction avec le gouvernement qui est en place. Merci à l’école guinéenne et c’est la Guinée qui gagne dans cette grève. Personne ne gagnait, mais c’est la Guinée qui a gagnée », a-t-il mentionné.

Affaire couple Touré : un juré dit avoir des remords après avoir voté coupable

C’est Dallasnews, quotidien américain de Dallas qui l’a écrit, citant l’avocat des accusés Scott Palmer.

 

Les jurés fédéraux ont lutté contre leur décision de condamner un couple de Southlake pour travaux forcés, a déclaré un avocat de la défense, car la jeune victime leur semblait heureuse et les accusés semblaient avoir de “bonnes intentions”. Un tribunal de Fort Worth a rendu ses jugements jeudi soir dans le cadre du rare procès pour traite des êtres humains dans le nord du Texas, au cours duquel des jurés ont entendu la preuve qu’une femme africaine exerçait des fonctions domestiques pendant plus de 15 ans pour le couple sans salaire ni éducation. Scott H. Palmer, l’avocat de la défense, a déclaré qu’un des jurés l’avait appelé vendredi matin pour lui dire qu’il ne pouvait pas dormir après avoir voté avec les autres jurés pour condamner Mohamed Touré et Denise Cros-Toure de travaux forcés et d’accusations d’abus par des étrangers. La défense a fait valoir que les accusés avaient traité Djena Diallo comme un membre de la famille. Palmer a déclaré que le juré, qu’il n’a pas voulu identifier, lui a dit que les jurés s’opposaient au fait que la victime était libre d’entrer et de sortir de la maison et souvent accompagnés lors d’occasions familiales et de vacances agréables. “J’avais l’impression qu’ils ne voulaient pas les condamner”, a déclaré Palmer.

Selon les experts, de telles difficultés ne sont pas inhabituelles dans les affaires de traite des êtres humains. Ann Johnson, avocate et ancienne procureure de Houston, spécialiste de la traite des êtres humains, a déclaré que de nombreuses personnes pensent à la force, à l’esclavage et aux personnes détenues dans des “salles obscures et sombres” lorsqu’elles entendent parler de la traite des êtres humains. Mais ce n’est généralement pas le cas, a-t-elle dit. “Et c’est pourquoi beaucoup de personnes peuvent même ne pas se considérer comme une victime de la traite”, a-t-elle déclaré. “Une grande partie de cela est la manipulation. … Ce sont des cas très difficiles à faire.” Une condition commune à chaque victime est la “vulnérabilité”, a-t-elle ajouté. Cela est particulièrement vrai pour les personnes amenées aux États-Unis en provenance de pays étrangers qui ne comprennent peut-être pas la langue et les coutumes locales, a-t-elle déclaré. En conséquence, ils sont facilement manipulables, a déclaré Johnson.

“Les accusés ont été la proie d’une jeune fille extrêmement vulnérable”, a déclaré le procureur général adjoint américain, Eric Dreiband, dans un communiqué publié après le verdict. “Leurs actes ignobles ont été notamment de la maltraiter cruellement, de la forcer à travailler chez eux, cachée à la vue, pendant des années sans rémunération, et de lui voler son enfance”. Le jury a acquitté les accusés de complot en vue de l’exécution de travaux forcés et Touré a été déclaré non coupable d’avoir fait de fausses déclarations à des agents fédéraux en leur disant qu’il avait tenté d’adopter la jeune fille.

Seules quelques affaires de traite des êtres humains axées sur le travail forcé ont été jugées dans la région de Dallas ces dernières années. Souvent, comme dans d’autres affaires fédérales, les accusés concluent des accords de plaidoyer avec les procureurs pour éviter les procès. En 2012, les procureurs fédéraux de Dallas ont perdu un vaste procès pour traite de personnes impliquant un couple de Plano accusés d’avoir forcé deux femmes – originaires du Mexique et du Sri Lanka – à travailler pour elles.

‘Déchirant’

Palmer, un avocat de Cros-Touré, s’est dit surpris de recevoir l’appel du juré tôt vendredi. Il est rare qu’un juré contacte un avocat après un procès.

Le jury dans l’affaire Touré a délibéré pendant une journée entière avant de rendre son verdict.

“Il a dit que c’était déchirant et qu’il avait besoin de m’expliquer les problèmes”, a déclaré Palmer à propos de sa conversation avec le juré.

Si Touré et sa femme avaient mis Diallo à l’école – même une école de métiers ou de formation professionnelle – alors qu’elle vivait avec eux à Southlake, le jury les aurait probablement acquittés, a déclaré le juré, lui a dit Palmer. Les cinq enfants du couple étaient inscrits au lycée et au collège. Le plus jeune reste au lycée.

La plupart des jurés ne croyaient pas au témoignage de Diallo selon lequel il aurait été battu avec des ceintures, des mains et des cordons électriques, a déclaré Palmer. Mais ils ont pensé qu’elle “n’avait pas reçu un traitement juste et équitable de la part des autres enfants”, a-t-il déclaré.

Palmer a déclaré que le jury avait estimé que les accusés “voulaient lui donner une vie meilleure”.

Une date de condamnation n’a pas été fixée. Touré et Cros-Touré, tous deux âgés de 57 ans, risquent 20 ans de prison dans un établissement fédéral.

Et leur maison à Southlake, évaluée l’année dernière à environ 584 000 dollars, sera confisquée par le gouvernement à la suite de leur condamnation, a déclaré Palmer.

L’âge exact de Diallo est inconnu car elle est née dans un village rural pauvre de Guinée sans certificat de naissance.

“Même s’ils lui ont donné une belle vie, ils ne lui ont pas donné d’opportunités”, a déclaré Palmer à propos de l’évaluation des preuves par le juré. “Ils ne sont pas allés plus loin pour elle comme pour les autres enfants. Ils ne lui ont pas donné l’occasion d’acquérir une compétence.”

Palmer a ajouté que le jury estimait que Touré et Cros-Touré étaient “des membres remarquables de la communauté” qui n’abusaient pas de Diallo mentalement ou physiquement.

 

Le jury “a pensé que notre cas était solide”, a-t-il déclaré. “Ils ont vraiment eu du mal avec ça.”

Hassan Dianne, un ancien voisin de la famille Touré, a déclaré lors de son procès de quatre jours que lorsqu’il était invité chez lui à Southlake, il lui semblait que Diallo était traité comme une fille. Elle semblait heureuse, a dit Dianne au jury. Et il a dit qu’il n’a jamais vu de drapeaux rouges.

Johnson a déclaré que le trafic d’êtres humains est souvent “caché à la vue”.

Quand les gens voient de telles victimes, ils ne les “voient pas nécessairement comme elles sont”, a-t-elle déclaré.

“La violence physique n’est pas le seul composant”, a déclaré Johnson. “Dans la majorité des cas que j’ai traités, ce sont les abus émotionnels et psychologiques qui contrôlent tellement.”

Une telle manipulation se retrouve également dans les cas de maltraitance d’enfants et de violence domestique, a déclaré Johnson.

Mme Johnson a déclaré que, selon son expérience, les victimes de la traite des êtres humains ne demanderaient parfois pas d’aide parce qu’elles ne “s’identifieraient” en tant que victime. Si vous leur demandez s’ils sont victimes de la traite des êtres humains, ils diront non, dit-elle, surtout s’ils habitent dans une belle maison.

“Parce qu’ils ne savent pas vraiment ce que cela signifie”, a déclaré Johnson.

C’est quelque chose que Johnson a dit avoir formé les forces de l’ordre à identifier quand elle était procureur.