L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) conteste l’élection du maire de la commune rurale de Ouré-Kaba, localité située à 65 km de Mamou.
La tête de l’exécutif communal de cette localité de Mamou a été remportée par le parti au pouvoir au bout d’une élection qui s’est tenue le 11 février dernier. Pour le secrétaire général de l’UFDG, Aliou Condé, il y a eu des manœuvres, de magouilles pour faire basculer la victoire du côté du RPG. « Le premier stratagème utilisé, c’est de donner l’information à 19 heures, pour dire que l’élection aura lieu le lendemain, alors que la loi prévoit 24 heures avant de convoquer le corps électoral. Le second, c’est d’envoyer 5 pick-ups et un camion remplis de policiers pour quadriller le village et empêcher tout le monde d’y accéder. Le troisième est la séquestration de 5 élus du RPG au niveau du crédit rural par des policiers qui les ont empêchés de prendre part au vote. A leur place, ils ont amené d’autres personnes non élues pour les faire voter », a laissé entendre ce haut cadre du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Après l’élection, les deux candidats en lice au poste de maire ont obtenu chacun 11 voix mais le superviseur a déclaré le candidat du RPG vainqueur en tenant compte de son âge. Cette procédure irrite Aliou Condé qui pense qu’il fallait procéder à un second tour avant de donner la victoire au plus âgé. « En cas d’égalité, la loi dit d’aller à un second vote, espérant que certains peuvent changer d’avis. Et, s’il y a une égalité pour la deuxième fois, de prendre le plus âgé. Donc, la loi ne prévoit pas de désigner la personne la plus âgée dès le premier tour », a-t-il ajouté avant d’annoncer que son parti user de ses moyens pour faire annuler cette élection. « Une fois que toutes ces procédures n’aboutissent pas, la moindre des choses, c’est de nous exprimer à travers les rues. Nous n’avons pas le choix. C’est de manifester et montrer aux dirigeants actuels que nous ne sommes pas d’accord », a dit ce député à l’Assemblée nationale lors d’une entrevue avec la presse.
Auteur/autrice : Emmanuelle Omondo
Mariama Camara cède le pouvoir à Michel Beimy
L’ancienne Directrice générale de la Société Guinéenne de Palmiers à Huile et d’Hévéas (SOGUIPAH) et ministre de l’Agriculture, Hadja Mariama Camara a passé le témoin, ce mardi 12 février à son successeur, Michel Beimy.
C’est la salle de réunion de ladite société sise au quartier Coléah, dans la commune de Matam qui a servi de cadre à cette passation de témoin en présence de plusieurs personnalités administratives dont Niamey Diabaté de l’inspection générale d’Etat, le Directeur national des Impôts, Aboubacar Makissa Camara et le Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), Malick Sankhon, parmi tant d’autres. Dans son allocution de circonstance, la directrice sortante a rendu un vibrant hommage à l’ensemble des travailleurs qui, selon elle, l’ont aidé à atteindre quelques résultats encourageants au niveau de cette entité étatique. Elle a par ailleurs adressé ses vifs remerciements au président Alpha Condé, avant d’indiquer : « Depuis 1989-1990, ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai gravi les échelons. De responsable filière de corps gras, j’ai été coordinatrice avant d’être directrice générale adjointe. Et de directrice générale adjointe, j’ai été directrice générale. J’ai en tant que directrice générale de SOGUIPAH, bénéficié de la très haute confiance de Monsieur le Président de la République, Pr Alpha Condé qui m’a appelée à ses côtés au gouvernement en qualité de ministre. Qu’il en soit vivement remercié pour cette grande marque de confiance(…) », dit entre autres Hadja Mariama Camara. Invitant les travailleurs de la Soguipah à resserrer les rangs derrière le nouveau directeur.
« Travailleurs et travailleuses de SOGUIPAH, cadres et agents, je m’adresse particulièrement à vous, nous savons tous que le Président de la République a de l’ambition pour la Guinée et les Guinéens, surtout la Guinée qui vit de l’agriculture. C’est pourquoi je vous invite tous à redoubler d’effort pour préserver les acquis que nous avons obtenus ensemble. Ceux qui doivent continuer à vous caractériser comme par le passé, c’est le dynamisme, le travail bien fait, la persévérance et surtout le grand patriotisme dans le courage. Soyez à côté du nouveau directeur général pour servir notre pays. Appuyez-le et aidez-le et conseillez-le en ayant à l’esprit que ce que vous avez toujours fait est fait pour la patrie guinéenne. Au nouveau directeur général à qui je souhaite réussite totale, je lui demande d’être à l’écoute des travailleurs et de ne rien entreprendre sans eux. Ils sont bons et connaissent leur travail. Quant à moi, ministre de l’Agriculture, pure produit de SOGUIPAH, je suis, serai à vos côtés pour aller de l’avant. (…) », Assure-t-elle.
De son côté, le nouveau patron de la SOGUIPAH Michel Beimy a aussi adressé ses remerciements au président Alpha Condé. Il a en outre salué la directrice sortante en ces termes : « Permettez-moi de magnifier une personnalité de ce pays, symbole du leadership féminin et modèle du développement rural. Je veux nommer Madame la ministre de l’Agriculture, son Excellence Hadja Mariama Camara, pour les intimes ‘’Mariama SOGUIPAH’’ que j’appelle avec affection Maman. Chère Maman, trouve en ces phrases la fierté d’un fils qui assure la relève », promet-il. Avant d’adresser ses remerciements particuliers aux travailleurs de la SOGUIPAH et aux populations de Guécké et de Bignamou qui, selon lui, ont bien voulu accompagner son prédécesseur tout au long du périple au bout duquel, « ils ont consenti de gros efforts en vue de faire de la SOGUIPAH, une référence dans notre pays et dans la sous-région… »
De nouveaux véhicules pour les dépôts de la PCG
La pharmacie centrale de Guinée (PCG), en partenariat avec le Fonds Mondial et CRS (Catholic Relief Service), a mis à la disposition de ses dépôts de Labé, Kankan et N’zérékoré, des véhicules flambants neufs ce lundi 11 février 2019.
Inscrites dans les actions prioritaires de la PCG il y a cinq ans, le directeur général de la Pharmacie centrale de Guinée, rappelle qu’à ce jour, chacun de ses dépôts a des véhicules. ‘’ Comme vous le savez, dans les années 2011, la PCG n’avait que deux petits camions et deux pick-up pour des usages publics. A la faveur donc de la 3èmerépublique, chaque dépôt de la PCG a non seulement un camion de 11 tonnes mais aussi un camion utilitaire pour satisfaire la distribution au niveau des structures sanitaires de notre pays. Notre stratégie était d’amener les produits jusqu’au niveau des chefs-lieux de préfecture mais la nouvelle stratégie dorénavant c’est d’amener tous les produits, quelques soit le volume jusqu’au niveau des utilisateurs. Pour cela il faut des moyens logistiques. C’est ainsi que le Fond mondial à travers CRS a mis à la disposition de la PCG trois véhicules utilitaires pour permettre aux responsables des dépôts de prendre les médicaments au niveau des régions jusqu’aux points les plus reculés sans passer par des tiers’’, s’est félicité Docteur Moussa Konaté.
Le Dr Konaté indique que l’octroi de ces engins roulants est un tournant décisif dans l’accessibilité géographique des médicaments au niveau des populations de l’intérieur du pays. ‘’ C’est pourquoi nous œuvrons auprès du gouvernement et des partenaires financiers pour que les moyens soient mis à notre disposition pour que ces médicaments arrivent où ils doivent être’’ a rappelé le très dynamique DG de la PCG. Djoma Condé, directeur de dépôt N’Zérékoré, a dit toute sa reconnaissance à l’endroit de la direction générale. Pour le directeur du dépôt de N’Zérékoré, ces engins seront mis en valeur pour faciliter le transport des médicaments jusqu’au niveau des sites. ‘’Nous sommes très fiers et nous souhaitons vraiment que ces aides se perpétuent et que la PCG prospère. Comme a indiqué notre directeur nous allons utiliser ce véhicule à bon escient. Ceci est un plus parce que nos routes sont assez dégradées et ces véhicules vont nous aider dans le transport des intrants pour aplanir nos difficultés’’ a salué Djoma Condé, directeur de dépôt N’Zérékoré.
Même son de cloche chez Dr Diallo Marlyatou, directrice dépôt PCG Labé, seule femme bénéficiaire de ces pick-up. Aux dires de cette dame, ces véhicules vont renforcer leurs performances.
Baydi Aribot tranche : « un parti politique n’est pas une secte »
L’ancien député uninominal de Kaloum qui s’est confié à notre rédaction dans une interview exclusive, a réitéré son appartenance à l’UFR.
« Est-ce que dans un parti politique, il doit y avoir un débat à sens unique ? Non je ne le pense pas. Il doit y avoir des courants de pensées et de positions dans les partis politiques. C’est ça aussi la démocratie et le libre arbitre. Un parti politique n’est pas une secte ou une société privée à responsabilité limitée. Et à l’UFR c’est ce qui prévaut », a déclaré M. Aribot. Sidya Touré le leader du parti qui s’était rapproché d’Alpha Condé en 2015 a fini par rompre son « mariage » avec le RPG dans le but de préparer les législatives. Ce départ du haut représentant avait laissé penser à certains que l’ancien député de Kaloum allait suivre le pas. Rien n’y fit. Aujourd’hui réitère son appartenance à l’UFR. « Certes mon statut de vice-gouverneur de la Banque Centrale ne me permet pas de descendre dans les débats politiques politiciens, mais je garde jusqu’à nouvel ordre mon appartenance à l’UFR. Et mieux j’ai mon opinion à dire sur la vie de mon parti et sur les positions que le pari peut prendre. Même si on ne met pas la contradiction en public, mais le débat est à cours légal à l’intérieur des instances du parti » a-t-il tranché.
Mamou : des élus du RPG accusent Bantama Sow
Le ministre des sports, de la culture et du patrimoine historique, Sanoussy Bantama Sow est au cœur d’une polémique depuis l’installation du conseil communal rural de Ourékaba.
Des conseillers du RPG arc en ciel accusent l’actuel ministre des Sports de les avoir placé en garde a vue pendant l’élection du maire de la commune rurale de Oure Kaba ce lundi. Ces conseillers du parti au pouvoir voulaient présenter leur candidature au poste de maire. Toute chose qui a irrité le ministre Sow qui les a mis à l’écart. Leur témoignage enfonce le ministre Bantama Sow qui n’a pas trouvé mieux que de faire remplacer ces conseillers par des personnes de confiance non élues. Au nombre de cinq, ces élus voulaient défier El Ousmane Barry, le nouveau maire élu.
Karamoko Alseny, président du district de Diandian, conseiller du RPG arc en ciel est l’une des victimes. Il charge le ministre Sanoussy Bantama Sow dans ce témoignage. « On a rien fait du mal. On a juste manifesté notre volonté de se présenter comme candidat au poste de maire. Ils ont dit que nous, nous ne pouvons pas l’être. Il y avait Aly Mansare, Fode Lamine, Seny Mansare, maire Lamine et moi-même. On est tous sur la liste du RPG arc en ciel. Ils nous ont arrêtés tous. Car ce sont ceux-là qui étaient derrière moi. Le Dimanche on nous a arrêtés chez le préfet de Mamou, le ministre Bantama Sow est venu là-bas. Il nous a effrayés. Il nous a laissé avec les policiers. C’est à 16h qu’on nous avait libérés. Le lundi matin à 7 heures, ils nous ont arrêtés encore. Ils nous ont amené au crédit rurale où on était jusqu’à la fin du vote. Après ils nous ont dit de rentrer. Ils ont pris des gens qui ne sont pas sur la liste et les ont mis dedans. On a rien fait. On voulait présenter un candidat c’est tout. Et nous, c’est nos districts qui ont favorisé le RPG ici. Mon district est 100% RPG. Maire Lamine et même les autres. On avait eu tous 100%. Nous qui avons donné la victoire au parti, nous sommes arrêtés aujourd’hui. Par exemple à Bantamaya, là où le ministre Bantama Sow est né, personne n’a voté pour Saikou Bantamaya ».
Au terme de cette élection contestée, le candidat du RPG a été porté à la tête de la mairie alors qu’il était à score égal avec son rival venu de l’opposition. L’UFDG à travers son bureau fédéral basé à Mamou, n’a pas reconnu cette élection et compte se plaindre au tribunal de première instance de Mamou dans les jours à venir.
Prison de Lélouma : évasion d’un présumé bandit de grand chemin
Le dimanche 3 février2019, un présumé bandit de grand chemin a pris la fuite à la prison civile de la préfecture de Lélouma, dans la région administrative de Labé.
Selon nos informations, les différentes recherches effectuées par les services de sécurité dans le but de retrouver le concerné sont toujours vaines. Mohamed Lamine Diallo, comme c’est de lui qu’il s’agit a été reconnu coupable de vol dans plusieurs boutiques et magasins de la commune urbaine de Lélouma. Raison pour laquelle il a écopé récemment d’une peine et au paiement des montants au titre de dommages et intérêts à l’égard de ses nombreuses victimes. Sur les circonstances de son évasion, l’un des responsables de la société civile a bien voulu s’exprimer au téléphone de MEDIAGUINEE en ces termes : « Selon le régisseur du nom de Salifou Yattara, Mohamed Lamine Diallo a profité d’un petit bain de soleil que les prisonniers ont l’habitude d’obtenir pour prendre la poudre d’escampette. Immédiatement, la nouvelle s’est répandue dans la cité de Lélouma comme une traînée de poudre. Et un petit remous social avait commencé à gagner les esprits. Mais pour calmer les ardeurs, le régisseur Salifou Yattara a été arrêté. Et trois jours après, la maman de l’évadé qui a l’habitude de rendre visite à son fils en prison a été placée sous mandat de dépôt. Les deux ont été arrêtés pour complicité d’évasion », explique Mamadou Aliou.
Poursuivant, notre sont intervention précise que le jugement des deux personnes accusées de complicité dans cette affaire d’évasion de Mohamed Lamine est prévu le mercredi prochain à Lélouma sauf changement de dernière minute. Aux dernières nouvelles, des enquêtes ont été ouvertes par la justice de paix de Lélouma, afin de retrouver l’évadé et punir tous les complices dans cette affaire.
Ouverture de la session plénière de 2019 du Conseil Supérieur de la Magistrature
Ce lundi 11 février, le Conseil Supérieur de la Magistrature a ouvert sa première session plénière de 2019 sous la présidence du premier président de la Cour Suprême, Mamadou Sylla ‘’SYMA’’.
Cet organe constitutionnel créé le 17 mai 2013 et installé le 9 juillet 2014 a pour objectif d’assurer l’indépendance des Magistrats. Prenant la parole pour la circonstance, le secrétaire exécutif du Conseil Supérieur de la Magistrature, Amadou Sylla a rappelé qu’il (conseil) est composé de 17 membres dont deux membres du gouvernent. Le Président de la République et le ministre de la justice sont respectivement, président et vice-président de l’institution. Poursuivant, il a ajouté que « cette formation plénière est compétente exclusivement pour la carrière des magistrats. Et la formation disciplinaire est composée de 15 membres de magistrats dont 13 sont élus par leurs paires, deux sont des magistrats membres de droit à savoir le premier président de la Cour Suprême et le Procureur Général près de la Cour Suprême ».
Plus loin, il dira que cette session disciplinaire qui se tient sous la présidence du président de la Cour Suprême est axée sur les fautes que des citoyens ou le ministre de la justice reprochent aux magistrats. « La formation disciplinaire est compétente pour statuer sur la discipline des magistrats. Avant, c’est le ministre qui sanctionnait les magistrats, mais aujourd’hui se sont les magistrats membres du conseil qui, seuls sont compétents pour prononcer les sanctions. En quatre ans, on a prononcé 98 décisions disciplinaires. Cela est un progrès comparativement à certains pays où les citoyens ne sont pas autorisés à porter plainte contre les magistrats devant le conseil. Seul le ministre peut le faire. Alors que chez nous, indépendamment les plaintes que le ministre peut formuler, les citoyens sont aussi autorisés à saisir le conseil quand ils reprochent quelque chose à un magistrat. Un citoyen peut porter plainte contre un magistrat s’il considère que ce dernier a été partial, corrompu, manque de diligence ou n’a pas été loyal dans le jugement d’une affaire. Mais, ce citoyen doit être en principe conseillé par son avocat pour éviter d’engager des poursuites non fondées », conclu-t-il.
Pillages des installations de Guiter Mining: une mission de la société civile guinéenne sur les lieux
Le 30 janvier dernier, une mission de la Société Civile Guinéenne composée des responsables de la JEUNESSE CEDEAO GUINÉE et du Collectif des jeunes pour la Cause de la République (CJCR), a séjourné dans la préfecture de Kérouané.
Mission, engager une série de concertations dans la zone minière de Banankoro pour sensibiliser les citoyens et tenter d’instaurer le dialogue entre la population et la société Guiter Mining après les violences au mois de Novembre dernier qui causé d’énormes préjudices aux installations de Guiter Mining. De Banankoro-centre en passant par Gbénko et Tinssinkoro, ces acteurs sociaux accompagnés de journalistes ont rencontré les différentes catégories de la population (autorités administratives, notabilité, les femmes et les Jeunes) avant de visiter le site de la société Guiter Mining ainsi que la dune controversée qui est à la base des actes de vandalisme causés aux installations de la société Guiter le 14 novembre dernier. Des dizaines d’engins ont été brûlés, le magasin, le garage ainsi que les chambres d’habitation des travailleurs ont été pillées.
Selon le chef des mines à la Société Guiter Lamine Kaba, ce vandalisme a mis aux arrêts les activités de l’entreprise. «Aujourd’hui, avec l’incident malheureux les activités sont freinées, on a enregistré des pertes énormes qu’on peut estimer à des millions de dollars parce qu’on a perdu des Man toques, des bulldozers, des camions qui coûtent des millions de dollars.» Pourtant, selon Mohamed Lamine Condé chargé des relations communautaire de Guiter Mining, l’entreprise participe au développement en payant les taxes aux localités impactées par ses activités. « Nous avons offert des motos au doyen de Banankoro, de Fodessiya et à Mawa SARAN présidente des femmes, des chaînes musicales et accessoires aux jeunes. D’ailleurs nous contribuons à l’organisation de la fête des femmes à hauteur de 15 millions de FG. C’est l’entreprise qui a également construit le centre de santé de Tinssinkoro, le bureau de la sous-préfecture de Banankoro, la mosquée à Kalamando Massando, la maison artisanale à Banankoro ». Une information est confirmée par le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de Kérouané. Selon Mamady Saran Condé, Guiter Mining s’acquitte de ses obligations vis-à-vis de l’Etat et des communautés impactées par ses activités. « En 2015, l’entreprise a payé 521.000.000 FG. En 2017, elle a versé 180.000.000 FG. Chaque année Guiter Mining paye correctement et directement aux communautés bénéficiaires elles-mêmes », précise-t-il.
Après avoir écouté toutes les parties, Dorah Aboubacar KOITA Président National de la Jeunesse CEDEAO Guinée et Chef de mission s’est exprimé en ces termes : « le premier sentiment qui se dégage, est celui de la déception. En aucun cas les violences ne sauraient justifier ce que nous avons vu sur le terrain. Il faut condamner ces actes de la façon la plus énergique ». Poursuivant son intervention, Dorah Aboubacar Koita a dénoncé l’inexistence de l’État. « L’État n’anticipe pas. Il déplace toujours les problèmes. Le conflit qui a opposé une partie de la population de Banankoro à l’entreprise Guiter Mining est profond et complexe. D’où la nécessité d’instaurer un cadre de Dialogue. Que les uns et les autres se retrouvent autour de la table. Que l’État aussi à son tour prenne ses responsabilités pour assurer la sécurité des hommes et de leurs biens. Les zones minières ne doivent pas être des foyers de tension permanents ».
Les populations dans leur bras de fer avec Guiter Mining ont eu accès à la dune de sable. Son exploitation se passe dans le lit du fleuve Baoulély. Les conséquences ne se feront pas attendre si rien n’est fait. Pour Ibrahima Kalil Condé, du collectif des jeunes pour la cause de la République (CJCR), Expert environnementaliste, se dit inquiet face à l’ensablement du lit du fleuve Baoulény par les exploitants artisanaux et interpelle l’État à agir « C’est l’habitat naturel de certaines espèces halieutiques qui vont complètement disparaître. Ce fleuve est un affluent du fleuve Milo. Aujourd’hui, le Pr Alpha Condé a un projet de faire un barrage sur le Milo. Nous réclamons l’électricité sans qu’on ne sache qu’il n’y a pas d’électricité sans eau. Et si toute cette dune de sable est déversée dans le fleuve la conséquence est immédiate. Je pense que c’est le bon moment d’interpeller l’État pour trouver une solution alternative, si l’eau n’est pas polluée ça peut servir d’eau potable pour la population. »
Boubacar Diallo « Grenade »: « On m’a donné une arme… »
Après quasiment un an de détention à la prison de Kindia, le procès de Boubacar Diallo « grenade » s’est ouvert ce lundi 11 février 2019 au Tribunal de première instance Dixinn.
Accusé de détention illégale d’arme de guerre, le jeune militant de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) est arrivé dans la salle d’audience l’air serein. Vêtu en complet kaki, le sourire aux lèvres, Boubacar Diallo apparait comme quelqu’un qui a perdu du poids. A la barre, lors de la lecture de l’arrêt de renvoi, il a fondu en larmes. A la barre, il a rejeté les charges qui pèsent sur lui.
Assis sur une chaise devant la barre, Boubacar Diallo n’a pas reconnu être le propriétaire d’une arme PMAK qui a été présentée. “ Je n’ai jamais utilisé une arme. On m’a remis cette arme à la gendarmerie. Quant aux uniformes militaires, elles appartiennent à mon frère. J’aimais porter des habits de ce genre. Je me suis fait photographier, j’ai publié sur facebook. Je ne savais pas que c’était interdit. Je jure sur la tombe de ma mère”, s’est défendu Monsieur Diallo. Il dit avoir contracté une maladie suite à des tortures qu’il a subies par des agents de la gendarmerie. “Je suis devenu asthmatique à cause des tortures à la gendarmerie. Les gendarmes ont mis le courant sur moi”, a accusé Boubacar Diallo.
‘’Je demande pardon pour être libre et aller me soigner’’
Arrêté depuis 11 mois à Conakry, puis déféré à la prison civile de Kindia pour détention illégale d’armes de guerre, le jeune militant de l’UFDG, Boubacar Diallo, allias « Grenade » a nié à la barre les faits qu’on lui reproche. Présenté par le procureur comme le tueur à gages de l’UFDG, Grenade a fondu en larmes, demandant pardon pour être libre et aller se soigner’’. Larmes aux yeux, le jeune Boubacar arrivait à peine de répondre aux interrogations du procureur. Il est souvent encouragé par son avocat qui lui donnait une poignée de main en signe d’espoir. Il dira ensuite les raisons pour lesquelles il portait les tenues militaires ‘’interdites’’ aux civils. « A Dakar [Sénégal], je voyais des civils porter des tenues et, c’est pourquoi je portais aussi. J’aimais beaucoup les tenues militaires mais, si je savais que ça allait m’envoyer ici, je ne le ferai pas », ajoute-t-il.
Sans surprise, le ministère public, très tranchant dans son intervention, a rejeté les propos du prévenu qu’il a qualifiés de contre-vérités et a demandé le président de la cour d’appliquer la loi pour qu’il serve d’exemple. Prenant la parole, le président de l’audience a renvoyé l’affaire à mardi 12 février.
SMB Winning accompagne jeunes filles à travers « Foot For Change »
Le Consortium SMB Winning va accompagner le développement du football féminin à travers la formation scolaire et sportive des jeunes filles footballeuses en Guinée.
L’initiative rentre dans ce cadre que la fondation SMB Winning Consortium a fait appel à « AIW » et l’académie « Foot-Elite » afin d’élaborer et de mettre en œuvre le projet ‘’Foot For Change’’. Ce projet consiste à recruter et à encadrer des jeunes filles footballeuses. Ce sont 50 jeunes filles au total qui sont inscrites à l’académie Foot-Elie de Coléyah. Leurs âges varient entre 13 et 23 ans. Elles résident majoritairement dans la commune de Matam. 38 d’entre elles sont scolarisées et sont dans les écoles pré-universitaires tandis que 2 d’entre elles sont à l’université, et 10 autres en prêtes à y accéder. Les 10 autres filles se trouvant parmi ces pensionnaires de l’académie sont déscolarisées.
Binta Diallo est assistante à la Direction Générale de SMB Winning : « Ce projet vient de l’idée du DG de SMB Winning Consortium Guinée qui est pour la promotion féminine. Monsieur Bouzigues avait déjà des projets avec Fodé Mansaré et lui c’est un féministe dans l’âme. Il dit toujours qu’il faut faire quelque chose pour ne pas que les filles restent à la maison pour cuisiner et penser aux mariages. C’est comme ça il a décidé de les mettre dans le football et à l’école pour leur offrir un soutien sur les thématiques comme l’excision, les grossesses précoces, les infections sexuellement transmissibles, le mariage. C’est pour faire toutes ces choses-là qu’on s’est associé avec la fondation AIW et l’académie de Foot-Elite de Fodé Mansaré », a-t-elle expliqué.
Avant de revenir sur les acquis qui ont été enregistrés depuis le lancement de ces activités, le chef du projet « Foot For Change » a indiqué que 50 footballeuses sont déjà prises en charge dans ce cadre. « Ce projet a débuté en septembre 2018, les activités proprement dites ont été lancées en décembre et le projet lui-même a été lancé officiellement ce mois de janvier. Le projet a pris en charge et a payé entièrement les frais de scolarité annuels de ces filles pour un montant de 84 391 000 GNF. Ces filles ont été dotées en kits scolaires et en équipements sportifs d’une valeur de plus de 40 mille euros. Pour améliorer le niveau de ces filles scolarisées, nous avons fait un suivi régulier de leur ponctualité et leur assiduité à l’école pour savoir leurs faiblesses, et cela nous a permis de comprendre que leur niveau est bas. Donc nous avons décidé en commun accord avec ces élèves, leurs parents, les directions des écoles, d’organiser un cours particulier de remise à niveau pour ces filles prises en charge par ce projet. Pour celles qui ne sont pas scolarisées, elles sont inscrites au centre d’alphabétisation AIW de Kipé et parallèlement à ça, au choix des filles, on les met en apprentissage d’un métier. Pour le moment les pistes qui se dessinent sont la couture, la coiffure, la teinture, la saponification et la cuisine moderne puis qu’il y a une école qui vient de s’ouvrir pour ce métier aussi », a affirmé Aliou Dalein Baldé.
Le Président de Foot-Elite de Guinée, l’académie en charge de former ces 50 filles a quant à lui apprécié le niveau de ses élèves. Il soutient que l’objectif de son académie est de sortir ces filles de la pauvreté. « Pour le moment tout se passe très bien. Le plus important pour nous c’est d’aider les jeunes filles à travers le sport et l’éducation. Depuis le lancement de ce projet on a fait sept (7) matchs amicaux et on a perdu qu’une seule fois, ça veut dire qu’on s’est beaucoup amélioré. Au début c’était difficile mais grâce aux entrainements qu’on fait il y a eu beaucoup d’amélioration parce qu’on s’entraine jusqu’à cinq (5) fois dans la semaine. L’objectif pour Foot-Elite Guinée c’est d’aider les jeunes filles qui se trouvent dans les quartiers à sortir dans la pauvreté parce qu’il y a des filles qui ont des talents dans nos quartiers mais elles sont dans la pauvreté », a expliqué l’ancien international guinéen Fodé Mansaré. Du côté des parents d’élèves, c’est déjà une satisfaction de voir ces filles toujours à l’école, et suivre en même temps une autre formation.