Ouré-Kaba: l’UFDG veut attaquer l’élection du maire en justice

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) conteste l’élection du maire de la commune rurale de Ouré-Kaba, localité située à…

L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) conteste l’élection du maire de la commune rurale de Ouré-Kaba, localité située à 65 km de Mamou.
La tête de l’exécutif communal de cette localité de Mamou a été remportée par le parti au pouvoir au bout d’une élection qui s’est tenue le 11 février dernier. Pour le secrétaire général de l’UFDG, Aliou Condé, il y a eu des manœuvres, de magouilles pour faire basculer la victoire du côté du RPG. « Le premier stratagème utilisé, c’est de donner l’information à 19 heures, pour dire que l’élection aura lieu le lendemain, alors que la loi prévoit 24 heures avant de convoquer le corps électoral. Le second, c’est d’envoyer 5 pick-ups et un camion remplis de policiers pour quadriller le village et empêcher tout le monde d’y accéder. Le troisième est la séquestration de 5 élus du RPG au niveau du crédit rural par des policiers qui les ont empêchés de prendre part au vote. A leur place, ils ont amené d’autres personnes non élues pour les faire voter », a laissé entendre ce haut cadre du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Après l’élection, les deux candidats en lice au poste de maire ont obtenu chacun 11 voix mais le superviseur a déclaré le candidat du RPG vainqueur en tenant compte de son âge. Cette procédure irrite Aliou Condé qui pense qu’il fallait procéder à un second tour avant de donner la victoire au plus âgé. « En cas d’égalité, la loi dit d’aller à un second vote, espérant que certains peuvent changer d’avis. Et, s’il y a une égalité pour la deuxième fois, de prendre le plus âgé. Donc, la loi ne prévoit pas de désigner la personne la plus âgée dès le premier tour », a-t-il ajouté avant d’annoncer que son parti user de ses moyens pour faire annuler cette élection. « Une fois que toutes ces procédures n’aboutissent pas, la moindre des choses, c’est de nous exprimer à travers les rues. Nous n’avons pas le choix. C’est de manifester et montrer aux dirigeants actuels que nous ne sommes pas d’accord », a dit ce député à l’Assemblée nationale lors d’une entrevue avec la presse.