RUSAL apporte un nouvel appui à la Guinée

La Fédération de Russie en collaboration avec le géant mondial de l’Alumine RUSAL vient de mettre à la disposition du centre de recherche en épidémiologie russo-guinéen un laboratoire mobile Gazel.

Selon les spécialistes, le laboratoire mobile microbiologique va permettre de faire un diagnostic express de plusieurs pathologies dont des maladies infectieuses. La remise de ce don a eu lieu le vendredi 15 février 2019, au centre de recherche guinéo-russe, sis dans la préfecture de Kindia. Lors de cette remise officielle, PAVEL Vassiliev, Directeur Général de Rusal-Guinée, a tout d’abord rappelé dans son discours de circonstance les efforts déployés par la compagnie Rusal pendant l’épidémie de la fièvre à virus Ebola :‘’ Je suis très heureux de participer à cette cérémonie qui consiste à la remise de ce laboratoire mobile offert par la Fédération de Russie à la Guinée. La compagnie RUSAL a construit ce centre formidable, nous avions débloqué près de 10 millions de dollars pour mettre en œuvre ce centre pendant l’épidémie à virus EBOLA. Il s’est révélé comme d’ailleurs étant le meilleur centre en Guinée et même en Afrique de l’Ouest. Nous sommes fiers que des scientifiques de ces deux pays se retrouvent ici pour travailler. Nous pensons que ce laboratoire mobile va aussi participer à consolider davantage les relations de coopération entre la Guinée et la Russie, mais surtout celles qui consistent à développer le côté science de la lutte contre les maladies infectieuses’’, a déclaré le Directeur Général de Rusal-Guinée.

Le ministre Abdoulaye Yero Baldé, chef du département de l’Enseignement supérieur et de Recherche Scientifique a indiqué que cet instant est solennel parce qu’il marque la remise d’un nouveau laboratoire et son équipement, le deuxième en son genre. Il a mentionné que la Guinée est satisfaite de sa coopération avec la fédération de Russie. Pour Abdoulaye Yero Baldé, ce don vient répondre à un impérieux besoin du ministère de l’Enseignement supérieur et de Recherche Scientifique, celui de faire de l’IRBAG, une institution pilote qui servira de référence pour la solution de la problématique de recherche de diagnostic de recherche rapide de toutes les maladies virales, bactériennes et parasitaires en Guinée.

Le ministre de la Santé, Edouard Gnankoye Lamah, a pour sa part indiqué que ce laboratoire mobile va permettre à leurs services d’aller très vite dans le diagnostic des maladies infectieuses. ‘’ Nous disons merci à la fédération de Russie et à la compagnie RUSAL, qui, constamment nous appui pour pouvoir faire face à toutes nos difficultés’’ s’est-il réjouit. L’ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexandre Bregadze, a rappelé que depuis 2015, la compagnie RUSAL a construit et équipé cet hôpital pour les patients atteints de maladies infectieuses. Il a cité en l’occurrence le CREMS (centre de recherche en épidémiologie, microbiologie et soins) et l’IRBAG.

Paul Goa Zoumanigui : ‘’la majorité des migrants qui se réclament Guinéens ne se présentent pas à l’Ambassade’’

Paul Goa Zoumanigui est le nouvel ambassadeur de Guinée en Espagne et à Malte. De passage à Madrid, il a accordé une interview à nos confrères de mediaguinee.org. Voici un extrait de leur entretient.
Mediaguinee : Merci de l’attention que vous avez bien voulu accorder à la délégation guinéenne au cours de son séjour à Madrid, à l’occasion de la 39ème édition de la Foire Internationale du Tourisme de Madrid (FITUR) et de la 10ème édition du Forum Touristique sur les Investissements et les Opportunités d’Affaires en Afrique (INVESTOUR). Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur ces rencontres et particulièrement sur la participation de la Guinée à ces événements ?
Je voudrais, avant toute chose, vous dire que ça a été un plaisir de travailler avec la délégation guinéenne. La FITUR, organisée chaque année depuis 39 ans, est une occasion de rencontrer mondiale des professionnels du secteur du Tourisme et de promotion de leurs potentiels touristiques. C’est une plate-forme qui présente les offres du secteur aussi bien à l’échelon national qu’international. Chaque participant saisit cette opportunité pour valoriser le potentiel touristique de son pays en présentant les offres des opérateurs locaux, en établissant des contacts susceptibles de générer de futures opportunités d’affaires et en organisant des rencontres entre institutions et professionnels du secteur. Les expositions dans les stands et les rencontres entre différents promoteurs touristiques officiels et privés ont permis de noter la volonté et l’engagement des participants d’œuvrer à la promotion du secteur touristique.
Mediaguinee : Que peut-on attendre de la participation de notre pays à ces événements et des bénéfices qu’il peut en tirer ?
C’est la première fois que je participe à la FITUR et à l’INVESTOUR. De ce point de vue, il me sera difficile de donner un avis comparatif sur la participation de notre pays aux précédentes éditions. Toutefois, je peux dire, sans risque de me tromper, que la participation d’un pays à un événement et les bénéfices à tirer de cette participation procèdent des objectifs qu’on se fixe et, en conséquence, de la méthode de travail mise en place pour atteindre l’objectif. Par la suite, il convient de procéder à une évaluation périodique pour s’assurer qu’on est toujours dans la bonne direction.
Je fonde l’espoir que les leçons tirées de la participation de la FEPATOUR aux éditions précédentes, de la participation de la délégation gouvernementale aux éditions présentes (39ème FITUR et 10ème édition INVESTOUR), des contacts pris et des expériences acquises permettront, sans nul doute, de mieux préparer la participation de notre pays aux éditions futures.
Mediaguinee : L’Espagne est un pays de destination dans le cadre de la migration. Quels sont vos constats, notamment en ce qui concerne la migration des Guinéens et quelles actions concrètes l’Ambassade prend-elle, à cet égard ?
En ce moment, il est difficile de faire une évaluation claire de la situation des migrants guinéens en Espagne. L’Espagne peut être considérée comme un pays de transit mais également comme un pays de destination, en ce sens que certains migrants, une fois sur place, cherchent à s’y établir et d’autres préfèrent continuer leur route pour un autre pays. La majorité des migrants qui se réclament Guinéens ne se présentent pas à l’Ambassade par crainte d’être identifiés et, éventuellement, rapatriés au cas où cela est requis par les autorités espagnoles, conformément aux clauses du Mémorandum signé entre l’Espagne et la Guinée en 2006. Ce n’est que quand certains ont fait les premiers pas dans la régularisation de leur situation qu’ils peuvent arriver à l’Ambassade pour demander des documents consulaires. Dans tous les cas, nous œuvrons à faciliter les services à nos compatriotes, y compris les migrants et nous assistons également ceux qui, volontairement, veulent retourner au pays.
Mediaguinee : Beaucoup de Guinéens résideraient en Espagne, quelles sont les relations entre l’Ambassade et la communauté guinéenne en Espagne ?
A ma prise de fonctions, nous avons eu une réunion avec les représentants des ressortissants guinéens en Espagne, le 03 mars 2018. L’occasion a été mise à profit pour échanger sur les questions d’intérêt, notamment les possibilités d’une meilleure intégration de nos compatriotes dans le pays hôte, une bonne coopération avec l’ambassade et une contribution au développement de notre pays. Pour ce faire, l’importance de l’union de tous les Guinéens vivant en Espagne avait été soulignée. La mise en place du Haut Conseil des Guinéens de l’Espagne avait été également soulignée. Toutes choses qui faciliteraient la cohésion sociale, l’unité et le bonheur de nos compatriotes.
Les doléances soumises par nos compatriotes à l’Ambassade portaient, entre autres, sur la mise à disposition des passeports biométriques, l’assistance des autorités guinéennes compétentes pour la diligence dans le traitement des dossiers des Guinéens à l’Ambassade d’Espagne à Conakry. Nous avons pris les dispositions nécessaires pour informer les autorités compétentes de ces questions.

De nombreux blessés lors d’affrontements entre opposants et forces de l’ordre

Plus de 30 personnes ont été blessés dont deux par balle au cours d’affrontements entre forces de l’ordre et partisans de Cellou Dalein Diallo.
Venus accueillir leur leader à l’aéroport, les militants se sont heurtés aux forces de l’ordre guinéennes. L’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, chef de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), après un séjour en Europe puis au Sénégal, devait quitter l’aéroport pour le siège de son parti, à Hamdallaye, quartier populaire et fief de l’opposition. Il était accompagné par ses nombreux partisans, avant une réunion de leur formation, selon un journaliste de l’AFP. Le cortège s’est heurté à mi-parcours à des gendarmes et des policiers, qui ont usé de gaz lacrymogène pour disperser la foule, après des jets de pierres de manifestants. « Près d’une trentaine de personnes, 27 exactement, ont été blessées (…) et trois sont en observation encore pour des cas de blessures plus ou moins graves », a déclaré à l’AFP le docteur Aly Badara Soumah, traumatologue dans une clinique privée de Conakry. Parmi ces blessés, « deux » l’ont été « par balle », a dit Monsieur Soumah. « Nous avons recensé au moins une trentaine de blessés », a déclaré à l’AFP Maladho Diallo, un responsable de l’UFDG.
Cellou Dalein Diallo s’est également plein du fait qu’il est subit des violences: « Mon véhicule a été cogné par les véhicules blindés de la police et non content d’avoir abîmé mon véhicule, ils ont jeté des gaz dedans et j’ai perdu connaissance. Ce sont mes gardes civils qui m’ont exfiltré ». Les forces de l’ordre « ont vandalisé tous les engins, véhicules et motos qui étaient stationnés aux abords du siège » de l’UFDG, a dit Maladho Diallo. Des policiers et gendarmes munis de matraques étaient déployés samedi devant le siège de cette formation, selon un journaliste de l’AFP.

La jeunesse de Dabola prévoit des manifestations ce lundi devant les bureaux menace de de la SEG

Les responsables des mouvements Dabolako et ceux de la SAGA menacent de boucler dès demain lundi, 18 février, les locaux de la Société des Eaux de Guinée (SEG) et ceux de l’électricité de Guinée (EDG).
« Nous avons appris la nouvelle et nous sommes en train d’observer. Les gens parlent du dragage du barrage mais nous n’avons pas de moyens pour faire face à cette charge. La Direction est déjà informée. Nous attendons aussi sa réaction », confie Boubacar Fafaye Baldé, directeur de l’EDG de Dabola. Interrogé sur la situation, le maire de la commune urbaine de Dabola, Aboubacar Sidiki Koulibaly a réagi au micro de Mediaguinee.org : « lors de notre rencontre à Conakry, le président de la République, Pr Alpha Condé a dit que l’argent n’aime pas le bruit. Donc, de continuer à maîtriser nos populations. » Selon ce dernier, seuls les élus puissent parler au nom des populations. Mais s’il y a des manifestations demain à Dabola, le directeur de la SEG en est le seul responsable.
Le maire de la commune urbaine de Dabola a promis de rencontrer les jeunes, les écouter pour désamorcer la crise qui la préfecture de Dabola qui, selon lui a bénéficié d’une enveloppe financière d’un milliard 600 millions de francs guinéens du président de la République.

Alpha condé Marchande pour la paix au Sénégal

Abdoulaye Wade a effectué un court séjour dans la capitale guinéenne à l’invitation de Condé.
Selon le journal Source A, le président Alpha Condé a fait savoir à l’ex chef d’Etat Sénégalais Abdoulaye Wade que son pays est disposé à accueillir Karim Wade, si ce dernier, qui est en exil au Qatar, en exprime la demande. Il s’agit là de l’un des résultats de la visite de l’ancien chef de l’État à Conakry, ce weekend. L’objectif était de le convaincre d’arrêter d’appeler les Sénégalais à saboter le scrutin présidentiel prévu dimanche prochain. L’ancien Président français François Hollande a pris part aux discussions entre les deux hommes. Tout comme le Président ivoirien, Alassane Ouattara, qui est intervenu depuis Paris par téléphone. À en croire le même journal, les discussions n’ont pas été faciles. Wade a continué d’exiger un report de la présidentielle, refusant au passage de prendre l’appel de Ouattarra. Ce dernier, réputé proche de Macky Sall, était présent à Dakar pour l’investiture de ce dernier pour la présidentielle.
Une source du journal indique cependant que « des avancées sont à noter depuis samedi et qu’avec l’accord de Dakar, un facilitateur pourrait être désigné pour mettre tous les protagonistes autour de la table ». Source A croit savoir d’ailleurs que Dakar a dépêché deux émissaires en Guinée pour se joindre aux discussions entre Condé, Hollande et Wade. Ces derniers, souligne le journal sans donner plus de détails, ont été accueillis par le service du protocole du ministère guinéen des Affaires étrangères.
Toutefois les propositions des différentes parties sont à l’étude, d’après une autorité guinéenne qui s’est confiée à Source A. Celle-ci informe que l’étape suivante de cette médiation est Abidjan où se rendra François Hollande dans les prochaines heures, selon le quotidien d’information. D’ici là, a appris Seneweb de bonnes sources, Wade a promis à Condé qu’il se gardera de faire des déclarations incendiaires, d’appeler au sabotage de la présidentielle du 24 février. L’ancien chef de l’État est annoncé à Dakar ce lundi.

Celou Dallein Diallo confie avoir été malmené par la police

Des affrontements ont eu lieu à Conakry ce samedi 16 février 2019, ce cei l’occasion du retour en Guinée du principal opposant Celou Dallein Diallo.

L’opposant Celou Dallein Diallo affirme que son véhicule a été pris à partie par des blindés de la police et qu’il a reçu des gaz lacrymogènes à l’intérieur de sa voiture : « Donc, j’ai quitté l’aéroport, tout s’est bien passé. On a parcouru les trois quarts du trajet. Au moment où on atteignait le dernier quart, alors, il y a des blindés de la police qui sont venus s’attaquer à ma voiture, ils ont brisé le pare-chocs arrière, puis celui de devant… la portière, ils vont, ils cognent ma voiture, me jettent des gaz lacrymogènes à l’intérieur. » Une trentaine de personnes ont été blessées lors d’échauffourées avec les forces de l’ordre près de l’aéroport de Conakry, ce samedi 16 février.
Le leader de l’opposition rajoute : « Finalement, indique encore Celou Dallein Diallo, je suis descendu, je les ai interrogés, mais qu’est-ce qu’il y a ? Il n’y a pas eu de sommations, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Qu’est-ce que vous me voulez ? Vous voulez me tuer ? Et puis, ils n’ont pas répondu, ils ont continué à taper la voiture avec leur engin lourd. Ensuite ils se sont éloignés un peu, ils m’ont jeté le gaz lacrymogène, j’ai perdu connaissance. »
Le ministre de la Sécurité dit s’inscrire en faux avec les déclarations de Celou Dalein Diallo. Jointes par nos soins, les autorités assurent que les forces de police sont intervenues pour calmer les échauffourées entre des badauds et des militants de monsieur Diallo. Elles indiquent qu’un communiqué officiel sur les événements sera publié le lundi 18 février par le ministre de la Sécurité. « Mes militants m’ont pris pour m’envoyer dans le quartier, poursuit l’opposant, me sortir de la grande voie sur laquelle on était et puis j’ai retrouvé mes sens. Voilà un résumé de ce qui s’est passé. Maintenant, je vais naturellement porter plainte, mais maintenant je vais saisir la justice internationale notamment la Cour de justice de la Cédéao parce que trop c’est trop. »

Homicide de Bambéto : Binta Diallo serait-elle sous la « protection » des Etats-Unis

Le crime passionnel commis ce jeudi 14 février 2019 à Bambéto risque- de créer un incident diplomatique entre la Guinée et les Etats-Unis. C’est ce que craignent de nombreux observateurs aujourd’hui après l’assassinat de Alpha Amadou Diallo.
En effet, Mme Binta Diallo, celle qui est accusée d’avoir mortellement poignardé son mari est américaine. Plusieurs membres de sa famille résident aux Etats-Unis. Elle-même y vivait avant de rentrer en Guinée pour rejoindre son mari. Selon plusieurs sources, la jeune dame a été conduite ce jeudi 14 février 2019 à l’ambassade des Etats-Unis à Conakry. La représentation diplomatique américaine craignait certainement une sorte de vindicte populaire qui pourrait être fatal pour sa citoyenne.
Une source proche de la famille de la victime a exprimé sa crainte face à cette mesure de protection voulue par les Etats-Unis. Les proches d’Alpha Amadou Diallo craignent que justice ne soit pas rendue. « On en sait pas si justice sera au moins rendue parce que dès après l’arrestation de la femme (Binta Diallo), elle a été conduite à l’ambassade des Etats-Unis. On craint qu’elle ne soit exfiltrée vers les Etats-Unis surtout qu’elle a les papiers, elle est américaine, et presque toute sa famille vit là-bas », a confié un proche de la famille de la victime. Du côté de l’ambassade américaine à Conakry, c’est silence radio pour l’instant.

Pose de la première pierre du siège du service de délivrance des passeports

Le service de délivrance des documents de voyage va quitter le réduit de Coléah pour la cité de Donka.
Ce jeudi, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Alpha Ibrahima Kéira a procédé à la pose de la première pierre de la direction centrale de la police aux frontières. Sur une superficie de 700 mètres carrés, le bâtiment sera mis en œuvre par une entreprise privée spécialisée dans la construction. C’est la société malaisienne IRIS –détentrice du marché- qui s’engage à l’offrir à la Guinée. Alhassane Fadiga, le responsable administratif de l’entreprise en charge de la réalisation des travaux a indiqué que « ce bâtiment de R+1 est composé de 16 bureaux et de plusieurs salles de travail. Au niveau de la rentrée, il y aura une salle d’interview qui peut recevoir jusqu’à 150 personnes à la fois. Une salle d’enrôlement avec une place de 25 machines, plus une salle de scannage et d’autres salles permettant de faire la remise. Au premier niveau, il y a le bureau des deux directeurs, le service visa, le service contrôle et aussi les autres services liés aux bureaux des divisionnaires de l’immigration et de l’émigration y compris les salles des serveurs et d’impression. »

Se réjouissant de l’initiative relative à la mise en place de cette nouvelle direction rattachée à son département, le ministre de la sécurité a remercié le président de la république, professeur Alpha Condé pour avoir mis cette parcelle à la disposition de son Ministère. « C’est une joie immense pour le personnel du Ministère de la sécurité et de la protection civile. C’est l’occasion pour nous de réitérer au chef de l’État, le professeur Alpha Condé toute notre gratitude, nos remerciements pour ce geste magnanime qu’il a bien voulu nous accorder en nous affectant cette parcelle très importante en vue de pouvoir implanter une direction de la police des frontières afin d’abriter le personnel chargé de l’enrôlement, de la production et délivrance des passeports biométriques à nos concitoyens. »
Ce bâtiment qui sera exécuté dans un délai de 6 mois, à en croire le chef d’ouvrage, permettra de recevoir et d’accommoder l’ensemble des travailleurs de la direction centrale de la police aux frontières.

Matoto : la justice tranche entre Kalémodou et Tos Camara

La décision de la justice sur le contentieux électoral de Matoto vient juste de tomber du côté du tribunal de première instance de Mafanco.
Kalémodou Yansané, le maire « déchu » qui conteste l’élection de Mamadouba Tos Camara a été débouté par le tribunal. La présidente du tribunal Djénabou Dghol Diallo a jugé l’élection du candidat du RPG arc-en-ciel conforme à la Loi, a-t-on constaté sur place. L’élection de l’exécutif communal de Matoto a été riche en rebondissements. Le 15 décembre dernier, le candidat de l’opposition Kalémodou Yansané a gagné avec 23 voix contre 22 pour le candidat de la majorité. Mais le scrutin a été perturbé par un partisan du parti au pouvoir. Ce qui avait empêché le processus d’aller à son terme, donnant ainsi un argument au gouvernement pour invalider le vote.
Trois semaines après, une nouvelle élection a été organisée. Mais l’opposition avait décidé de boycotter celle-ci, en la qualifiant de « mascarade ». Mamadouba Tos Camara a été ainsi porté à la tête de la plus grande commune du pays. M. Yansané a aussitôt contesté en introduisant un recours en annulation devant la justice dans l’espoir d’obtenir l’invalidation de cette élection. Cet après-midi, il a été débouté. Malgré cette « nouvelle défaite » judiciaire, le candidat de l’UFDG n’entend pas baisser les armes. Ses avocats ont annoncé qu’ils vont saisir la cour de justice de la CEDEAO.

Alpha Condé met en garde les élus locaux

Le Président de la république a haussé le ton ce jeudi 14 février 2019 devant les élus locaux du pays.
Alpha Condé qui présidait le lancement des états généraux de la décentralisation a lancé un avertissement vis-à-vis des responsables locaux qui excellent dans la vente des terrains appartenant à l’Etat. Sur un ton ferme, le chef de l’Etat a annoncé qu’il est en train de mener des enquêtes pour récupérer tous les terrains vendus ou baillé. Le Chef de l’exécutif guinéen prévient que ceux sont impliqués dans cette pratique répondront de leurs actes devant la loi. « Il est extrêmement important que nous ayons une nouvelle réforme foncière. Comment voulez-vous que les gens viennent investir lors qu’ils auront fini de tout préparer quelqu’un se lève pour dire non, ce terrain appartient à mon grand-père, à mon arrière-grand-père etc. Messieurs les préfets, aucun préfet n’a le pouvoir de donner un bail à plus forte raison de donner un terrain (…) Il y a certains préfets qui ont vendu des terrains, il y a des maires qui ont vendu des terrains de l’Etat. C’est contraire aux lois. Nous sommes en train de mener des enquêtes, que ça soit très clair, tout terrain vendu ou baillé de façon illégale sera récupéré par le gouvernement. Et nous n’indemniserons en aucun cas les terrains vendus illégalement. Nous n’indemniserons pas », a averti le président Condé.
Il précise cependant que si le terrain est vendu illégalement en incluant la responsabilité de l’Etat, il indemnisera mais tout en sanctionnant le responsable. « Nous prévenons les préfets et les maires, il n’est pas question que vous vendiez les terrains de l’Etat. Nous allons faire un régime foncier clair parce qu’aujourd’hui, les gens se battent pour être maires en pensant qu’ils vont vendre les terrains de l’Etat pour s’enrichir. Non ! Et je vous préviens. Quiconque vendra un terrain sera poursuivi. Vous n’êtes pas là pour vendre les biens du pays. Un citoyen peut vendre un terrain qui lui appartient, mais les terres d’une commune n’appartiennent pas au maire (…). Nous allons veiller de façon stricte sur cette situation. Aucun préfet, aucun maire n’est autorisé à vendre ou à bailler un terrain désormais. Celui qui le fera sera poursuivi sans aucun état d’âme qui qu’il soit. »