Depuis quelques mois le débat public guinéen a pris une forte tension autour de la question liée à une éventuelle nouvelle constitution où un troisième mandat pour l’actuel locataire de Sékhoutouréyah. Dans un tapage qui ne dit pas son nom, nous assistons au jour le jour, à la naissance de mouvements de soutien mais aussi de protestation qui entraînent les citoyens à aussi donner leurs avis, notamment sur les réseaux sociaux, les grains ainsi que les émissions radiophoniques.
Dans un Etat de droit, et d’ailleurs comme partout dans le monde, il y’a rien de plus normal et passionnant que le débat sur la Constitution. Mais 2020, comme je l’avais annoncé dans une mes publications, nous y sommes déjà. Et en attendant que le clairon électoral ne raisonne, les politiques, sans gêne, se dédisent tout simplement parce qu’ils veulent le pouvoir. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soit. La politique guinéenne étant ce qu’elle est, la différence entre mouvance et l’opposition, n’est pas plus longue que le bout du nez. En d’autre terme, ils sont pratiquement tous pareils.
Un Prétendu « Front » créé de toute pièce avec trompette et tambour par les acteurs politiques, coloré par quelques citoyens et prétendus activistes de la société civile, parait tout simplement ridicule. Car s’arroger le droit circonstanciel de défendre une Constitution et la violer au même moment au détriment de l’intérêt national, est à la fois illusoire et choquant.
Mais au regard de ces jeux de tintamarres dans le contexte politiques actuel du pays, il me semble important de se poser un certain nombre de questions qui me taraude d’ailleurs la réflexion. Il s’agit entre autres :
• Avons-nous tiré les leçons de nos anciennes collaborations avec les politiques de 2007 et 2009 avec les forces Vives ?
• Ces acteurs politiques qui sont au-devant de ce Front, défendent-t-ils véritablement cette Constitution?
• Le bas peuple se reconnaît il à ce Front en sa forme actuelle ?
• Faut-t-il dans le contexte actuel tuer un serpent pour un autre ?
Pour les esprits bien avertis, le cas de la société civile et les acteurs politiques burkinabés dans le combat pour le départ de Blaise Compaoré devrait nous en édifier d’avantage à réfléchir mille fois avant d’entreprendre quoi que ce soit avec cette classe politique. Dominée par le simple désire de s’arroger les moins d’accéder à la magistrature suprême, les acteurs politiques de notre pays ont suffisamment démontré leur caractère opportuniste dans le cadre de la négociation des accords qui n’ont jamais aboutis, violent cette même constitution et sans se soucier de l’impact que cela pourrait avoir sur les populations.
D’ailleurs, le cas le plus flagrant et qui devrait nous donner matière à réfléchir, est leur retour sans débat à une assemblée nationale déjà périmée. Ont-ils écouté la société civile ? Nulle part, ces monsieurs se faisant passer pour des démocrates et défenseurs du Peuple , ne se sont mobilisés pour défendre la cause des guinéens confrontés à des difficultés particulières.
Qu’on soit activiste de la société civil, simple citoyen, partisans ou sympathisant, le patriotisme collectif pour l’intérêt supérieur de la nation, nous exige tant bien que mal une dose de conscience de cohésion sociale. Mais ce qui est malheureux, est que tous ces acteurs politiques veulent nous faire tomber dans un piège profond en nous faisant croire que l’alternance de 2020 se limite à la personne d’Alpha Condé.
Je dis Non. 2020 est un tournant décisif pour l’avenir de notre cher pays la Guinée que nous avons en commun. 2020, dépasse de loin la seule question d’Alpha CONDÉ. A mon humble avis, ce vent de l’alternance, s’il doit souffler, devrait partir avec tout ce groupuscule d’anciens dignitaires transformé en leaders politiques pour une raison plus simple : la continuité dans la pauvreté et la corruption.
Il serait ainsi important et dans le souci de ne pas rater alors ce tournant historique, que nous préconisions des mesures sûres et durables dans le temps, afin de démanteler et éradiquer complètement ce système mafieux. Nous devons nous débarrasser de cette élite politique vieillissante et irresponsable.
Une classe politique qui a failli, qui a usé de son génie pour créer l’échec collectif dont nous subissons les affres et qui a épuisé son contenu historique. Une classe politique dont les actions sont constamment en déphasage avec les aspirations du peuple.
Ces partis Politiques doivent savoir que le peuple est désormais décidé à s’approprier de son destin en se passant d’eux . Car ils sont à la base de tous nos problèmes de cohésion sociale. Toutes les divisions au sein des populations d’une même ville, d’un village et entre des communautés liées par des liens séculaires fraternels d’une même localité sont à mettre à l’actif des acteurs politiques.
Plutôt que de cultiver la cohésion sociale, la politique en Guinée a surtout brillé par sa capacité destructrice au péril du bien commun.
Au lieu d’adopter une vraie posture d’opposition politique donc intellectuelle et idéologique, elle se pavane dans des actions de « destruction massive » à tel enseigne qu’elle ne propose rien d’extraordinaire que la manipulation, le mensonge, les combines et la violence.
Devant l’argent et les privilèges, la Mouvance et l’opposition sont partenaires et se partagent le butin au grand dam des pauvres citoyens. Les acteurs politiques au-delà des Discours vivent des mêmes principes. C’est-à-dire, s’opposer pour plaire, prendre quand il le faut et diviser les citoyens pour exister.
La Guinée de demain se construira finalement avec une nouvelle race de politiciens qui ont au moins l’intérêt général et le bien Commun comme principe de gouvernance. Les politiciens de la vieille lune cadavérisant ont désormais leur place au cimetière du souvenir.
2020, ENSEMBLE MOBILISONS NOUS POUR L’ALTERNANCE, MAIS UNE ALTERNANCE TOTALE ET ACHEVÉE.
Auteur/autrice : Emmanuelle Omondo
Boffa : Triste fin pour une jeune guinéenne
Ramatoulaye Diallo, du haut de ses 17 ans, a trouvé la mort dans une situation confuse à Koba, une localité située dans la préfecture de Boffa.
Sortie pour une veillée de mariage, Ramatoulaye ne rentrera plus à la maison. En effet son corps été retrouvé devant le domicile familial, le lendemain. Le drame s’est produit dans la nuit du vendredi 26 Avril 2019. Selon des informations reçues auprès des services de sécurité de Koba et de la famille, elle serait morte dans une tentative de viol qui a échouée. Trois suspects ont pour le moment été arrêtés pour des fins d’enquête. Les proches de la victime sont encore sous le choc. Dans un ton pathétique, DD explique les circonstances dans lesquelles Ramatoulaye a quitté la maison.
«C’est dans la nuit du vendredi 26 à samedi 27 Avril 2019 que notre sœur a été tuée dans des conditions qui n’ont pas encore fini de livrer tous les contours. A l’occasion du sabar (danse folklorique, ndlr) d’un mariage d’une de ses copines, elle était sortie pour s’y rendre aux environs de 23 heures. Au petit matin on a trouvé son corps déposé devant la maison familiale. Selon les explications que nous avons reçues, ce jour Rama avait même oublié l’affaire de Sabar quand un de ses amis du nom de Alseyni est venu la chercher avec d’autres amis. Le jeune Alseyni est bien connu avec la fille. Tout serait bien passé entre eux jusqu’aux environs de 4 heures à la fin de la soirée. Sur le chemin de retour, tout a basculé. Les accompagnants de la fille auraient voulu la violer. C’est dans cette bagarre que la victime a violemment cogné sa tête quelque part. Le coup lui a été fatal. Selon une source médicale, le viol n’avait pas eu lieu. C’est le choc qui a été la cause de sa mort. Après le meurtre, son corps a été déposé devant chez elle. Dans la matinée de la découverte du corps, Alseyni n’a pas été vu. Le lendemain il a été mis aux arrêts par les services de sécurité. Ensuite il a dénoncé ses 3 amis parmi lesquels 2 ont aussi été arrêtés. Le 4èmesuspect en cavale est activement recherché. Les trois autres ont été déférés à la prio civile de Boffa centre où ils sont en détention préventive. Mais le jeune Alseyni n’a pas reconnu les faits. Il a cependant confirmé être resté avec la fille jusqu’à 4 heures du matin, en compagnie de ses amis. Selon lui, dans la soirée du meurtre, il avait ramené la fille jusque près de chez elle avant de retourner se coucher. Il jure qu’il n’est pas responsable du meurtre. Pour le moment nous attendons la suite avec la justice du côté de Boffa » a expliqué D.D une des cousines de la victime.
Ramatoulaye s’est mariée il y a juste un an. Elle attendait son mari qui vit en Espagne. « C’est triste ce qui est arrivé. Ramatoulaye a fait juste un an de mariage, son mari vit en Espagne. Depuis le mariage, son papa voulait même qu’elle quitte Koba, mais le mari a décidé qu’elle y reste jusqu’à son arrivée. On vient de nous rendre compte que c’est son destin qu’elle attendait ici. Son mari doit arriver dans les prochains jours. Je peux vous dire aujourd’hui que la famille est sous le choc, Rama n’avait pas de problème. Mais voici le sort qui lui est arrivé. Difficile à croire. On se remet à la volonté de Dieu. Nous voulons juste que la lumière soit faite dans cette affaire. Nous n’accusons personne, si ceux qui sont mis aux arrêts ne sont pas les auteurs du crime, nous prions qu’ils soient blanchis par la justice en retrouvant les vrais auteurs. Mais si c’est eux aussi qu’ils disent le mobile du crime », a lancé interlocutrice presqu’en sanglot. Contactée, une source judiciaire basée à Boffa a confirmé la présence des 3 suspects à la prison civile. Le dossier est en cours d’instruction alors que le quatrième est toujours recherché.
Can2019 : Bantama Sow lance un appel aux joueurs du sily national
Le ministre des sports a demandé François Kamano et leurs coéquipiers du sily senior, de s’inspirer de la performance de leurs jeunes frères le Sily Cadet pour faire rêver le peuple de Guinée lors de la prochaine CAN prévue en Egypte.
Sanoussy Bantama Sow a exprimé cette attente à l’occasion d’un point de presse qu’il a organisé à son département pour adresser ses remerciements au Gouvernement et à la Fédération pour leur soutien à l’équipe cadet. Après le retour des vice-champions d’Afrique, Sanoussy Bantama Sow a tenu à adresser ses vifs remerciements au Président de la République et l’ensemble de son Gouvernement pour leur soutien indéfectible à l’équipe cadet lors de leur prestation en Tanzanie.
« J’exprime toute ma gratitude et ma profonde reconnaissance à son excellence le Président Alpha Condé. C’est sans doute grâce à son accompagnement sans cesse avec une volonté manifeste qui a permis à notre cadet national d’obtenir ce résultat élogieux que toute la Guinée se félicite. Je remercie aussi l’ensemble des membres du Gouvernement et en tête le premier ministre chef du Gouvernement pour le soutien apporté à cette jeune et vaillante équipe. Ce soutien réconforte ces jeunes qui en plus de cette deuxième place africaine sont qualifiés pour la Coupe du Monde prévue en octobre 2019 au Brésil. J’adresse encore mes sincères remerciements à la Fédération Guinéenne de Football et l’ensemble de ses démembrements pour leur dévouement dans l’encadrement de ces jeunes. Au comité national des supporteurs de Guinée qui rythme de leur tamtam a soutenu cette équipe jusqu’au coup de sifflet final mais aussi à la mobilisation et à l’accueil de l’équipe, je vous dis merci », a remercié le ministre des sports avant de lancer un défi aux coéquipiers de Naby Keïta.
« Le parcours des cadets m’amène à prendre un engagement solennel de continuer à les soutenir pour les prochaines épreuves. Je lance aussi un appel aux autres catégories, les séniors et les espoirs pour que la performance des cadets soit égalée ou dépassée. Pour les séniors, la campagne égyptienne doit être la suite de la Tanzanie. Naby Keïta, François Kamano, et autres faites nous rêver car le peuple de Guinée à soif des victoires mais surtout de trophée », a-t-il lancé. Pour mieux maintenir ce cap et aller de l’avant pour espérer de gagner des trophées, le ministre des sports promet d’adopter une autre stratégie qui permettra de mettre les footballeurs guinéens dans le confort.
« Nous allons créer toutes les conditions, les voyages, l’hébergement, la restauration, les primes seront données à temps pour maintenir ce cap. Si vous avez constaté depuis un certain momentça n’a jamais crié, les primes ont toujours été payées à temps et en ce qui concerne les voyages, à chaque moment on prend des vols affrétés uniquement pour l’équipe », a confié Sanoussy Bantama Sow.
Troisième mandat : Halimatou Dalein brise le silence
L’épouse du leader de l’opposition guinéenne entre dans la danse pour la lutte contre le troisième mandat d’Alpha Condé.
Hadja Halimatou Diallo qui avait pourtant presque disparu des radars, avait fait une apparition à Paris dans une manifestation contre le référendum constitutionnel. A cette occasion, l’épouse de Cellou Dalein Diallo qui décrit la gravité de la situation actuelle du pays, a scandé des slogans hostiles au projet de changement de la constitution. « L’heure est grave est en Guinée ! Il faut que nous prenions nos responsabilités, il faut que nous nous donnions la main pour sauver notre Guinée », a-t-elle lancé, scandant « non au troisième mandat » et « non au tripatouillage de la Constitution ».
Cette manifestation organisée par le front pour la défense de la Constitution est la deuxième dans l’hexagone. Elle intervient alors qu’en Guinée, Alpha Condé continue de garder le suspense quant à sa volonté ou non de faire le référendum constitutionnel qui lui ouvrira le boulevard pour s’éterniser au pouvoir. Au lieu trancher court, le chef de l’Etat a déclaré qu’il va « écouter le peuple » et que le moment venu, il « donnera sa réponse ». Mais pendant ce temps, les opposants à ce projet sont réprimés pour la moindre peccadille.
Faranah : augmentation des enlèvements d’enfants
Les opérations d’enlèvements d’enfants se sont multipliées à Faranah centre. En moins d’une semaine, trois tentatives d’enlèvements d’enfants ont été enregistrées.
La dernière en date s’est produite ce samedi 4 mai 2019, aux environs de 15 heures au quartier Mosquée. La victime du nom de Hawa Diané nous dépeint sa mésaventure : « C’est ma grand-mère qui m’a dit d’aller me tresser vers 15 heures. En cours de route, je me suis croisée avec deux personnes, une femme et un homme. La femme m’a tendu l’argent qu’elle veut m’envoyer en commission. Je lui ai dit que ma mère m’a interdit d’aller effectuer la commission d’une personne que je ne connais pas. Elle m’a dit qu’elle me donnera de l’argent, je n’ai pas accepté. C’est ainsi que l’homme avec lequel elle était, a fait sortir quelque chose poudreuse et l’a jeté contre moi. Ayant perdu conscience, je les ai suivi et nous sommes allés vers la cité du Niger au quartier Tonkolonko où ils m’ont enfermé dans une maison. Je suis resté là bas, j’ai vu une fillette qui dormait sous une bâche. Je suis resté à regarder les lieux, j’ai vu une clé avec laquelle j’ai pu ouvert la porte et je me suis enfuie. J’ai rencontré une voisine en cours de route, c’est celle-là qui m’a conduit à la maison », explique-t-elle.
Interrogée, la grand-mère de la victime a lancé un appel pressant aux autorités de trouver solution à ce problème qui est devenu monnaie courante à Faranah : « A l’heure qu’il fait, nous ne savons pas que faire. Il faut que l’autorité prenne ses responsabilités. Ces bandits prennent nos enfants et si on ne trouve pas solution à çà, ils s’en prendront un jour à nous. Il faut que les autorités agissent dès maintenant. Présentement, nous ne savons plus à quel saint se vouer », a laissé entre autres Djantoun Bangoura. En attendant la réaction des autorités compétentes, ce phénomène de tentative d’enlèvement d’enfants continu de faire grincer les dents dans la capitale du Sankaran.
L’OIP octroie le prix international Solomana Kanté à l’auteur Nafadji Sory CONDE
L’Organisation Internationale Panafricaine a décerné ce week-end à l’université de Sonfonia Conakry le prix international Solomana Kanté à l’auteur Nafadji Sory CONDE, pour ses efforts en faveur de la promotion des langues nationales à travers l’écriture n’ko.
D’après le responsable fédéral de L’OIP, Mr Condé Abdoulaye, le prix international Solomana Kanté, vise à encourager la recherche scientifique authentique africaine et les efforts pour le futur d’une Afrique meilleure. L’OIP est une structure internationale panafricaine fondée par l’universitaire camerounais, le professeur Grégoire Biyogo, afin de promouvoir la créativité philosophique, scientifique, intellectuelle et littéraire des africains et des afro-descendants.
L’heureux récipiendaire Nafadji Sory CONDE est auteur de plusieurs livres et articles scientifiques publiés dans les revues internationales en Russie et aux États-Unis. Ses deux derniers ouvrages publiés aux éditions Harmattan Guinée en 2017 ont retenu l’attention du comité scientifique du prix: Introduction au N’ko, une alternative linguistique pour l’Afrique ; Sociologie Générale ou les sciences sociales en N’ko. Ses actions scientifiques en faveur des langues africaines ont également plaidé en sa faveur. Le lauréat Nafadji Sory CONDE a exprimé sa satisfaction et à dédié son prix à sa famille et à ses compagnons panafricains qui promeuvent les langues africaines et l’écriture N’ko.
Kindia : 430 kilogrammes de chanvre indien incinérés
Le chanvre indien saisie il y a de cela un mois par la compagnie de la gendarmerie territoriale de Kindia a été incinérée ce mardi 30 avril 2019, dans la forêt classée de Tapioka, commune urbaine de Kindia.
C’est en présence de plusieurs autorités de la cité des agrumes (Kindia) que cette quantité de chanvre indien a été réduite en centres. Pour le procureur général près le tribunal instance de Kindia, Mamadou Dian Bora Diallo, cette incinération est le résultat d’une parfaite collaboration. « Si vous voyez que cette incinération est en train de se faire, ça reflète la collaboration qui se trouve à tous les niveaux, tous les services sont présents. Kindia, au jour d’aujourd’hui, je peux le dire fièrement que tous les services de l’Etat collaborent étroitement et sincèrement pour arrêter ce fléau. C’est pourquoi toutes ces autorités sont là pour que la population de Kindia soit valablement et efficacement protégée », ajoute-t-il.
Ce trafic de chanvre indien devenu aujourd’hui monnaie courante chez les jeunes est un aspect vertement déploré par le Colonel Ibrahima Kalil Touré, commandant de la première région militaire de Kindia et il met en garde tout ceux qui livrent à ce commerce illicite. « Je lance un appel pressant à tous les vendeurs de drogues, tous les vendeurs ici à Kindia, quiconque sera pris, il n’y aura pas de pardon pour eux. Nous leur demandons alors d’abandonner la vente de drogue, de se lancer dans d’autres affaires commerciales au lieu de continuer à causer du tord à la société », dit-il. Rappelons que c’est la deuxième incinération d’une quantité importante de chanvre indien dans la commune urbaine de Kindia depuis le mois de février dernier.
N’zérékoré : l’autorité à pied d’œuvre pour éviter d’éventuelles inondations
Cette année, la nouvelle équipe communale a pris le devant des choses pour éviter les mêmes catastrophes qui avaient obligé des milliers de citoyens à dormir à la belle étoile.
Les populations riveraines des marigots Tile et Zaly, dans la commune urbaine de N’zérékoré, au sud du pays se souviennent encore des inondations de l’année dernière qui ont causé d’énormes dégâts. C’est pourquoi Déjà, le constat est visible à l’intérieur de ces deux marigots curés par des groupes de jeunes qui ont travaillé plusieurs jours. Interrogé, le 3è vice-maire chargé de la coopération, du développement local, assainissement et environnement, Dr Abdoulaye Cissé a tenu à préciser :
« Vu les dégâts causés l’année dernière par des fortes pluies, le conseil communal a décidé de procéder au curage des rivières cette année, une façon d’éviter d’éventuelles inondations. Vous avez été témoins des catastrophes qui ont subi les riverains dans les quartiers Wessoua, Commercial Tilepoulou et kwiteyapoulou. L’origine de cette inondation, c’est que les marigots sont remplis d’ordures qui viennent un peu partout. Etant donné que pendant la campagne, tous les candidats avaient dans leurs différents programmes, le curage de ces deux marigots, c’est pour cette raison que nous avons, avec l’aide de l’OIM entamé cette opération », dit-il.
Comme chaque saison pluvieuse, les ponts reliant le quartier Wessoua restent coupés. Toutes choses qui rendent l’accès de ce quartier difficile à ces citoyens depuis plusieurs années maintenant. Face à cette situation, notre interlocuteur affirme que les dispositions sont en train d’être prises. « Nous sommes en train de réfléchir sur ce qu’il faut faire cette année pour soulager ces citoyens qui tirent le diable par la queue quand des grandes pluies tombent. Nous ne resterons pas indifférents », précise Abdoulaye Zoléa Cisse.
Conakry : l’écriture journalistique au cœur d’une formation de journalistes
En prélude à la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai prochain, la structure Wassolon Agency Communication a organisé ce mercredi 1er mai, une formation à l’intention d’une cinquantaine de journalistes.
Cette formation qui va durer deux jours, se déroule dans les locaux de l’AGUIPE (Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi), à Conakry. La première journée de cette formation qui porte sur l’écriture journalistique a été animée par Thierno Souleymane Diallo, un des doyens de la presse guinéenne.
La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre de l’Information et de la Communication, Amara Somparé accompagné des représentants des associations de presse, mais aussi du syndicat professionnel de la presse privée.
Dans son discours introductif, le directeur général adjoint de Wassolon Agency Communication, a expliqué l’importance du choix des thèmes de cette formation.
« Notre structure organise depuis trois ans maintenant, dans le sillage de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, une série d’activités dont la trame a été d’innover le maximum que possible. La formation a toujours été érigée comme activité prioritaire dans l’agenda festif du 3 mai, d’où cet atelier de formation de deux jours qui se traduit éloquemment à deux variables journalistiques sans la connaissance et la maîtrise desquelles les hommes et les femmes de média risquent d’être confrontés à bien de problèmes dans l’exercice de ce noble métier », a expliqué Lamine Mognouma Cissé.
Pour sa part, le ministre de l’Information et de la Communication a, dans son discours de circonstance, salué l’initiative de Wassolon Agency Communication. « Je suis doublement satisfait de l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui, parce que l’initiative de Wassolon Agency Communication est salutaire. Former les journalistes est pour moi, une chose capitale dans notre pays. On apprend tout au long de la vie. Le renforcement de capacité pour les journalistes que vous êtes ou les journalistes en devenir, est indispensable. Je pense que les petits rappels que le grand frère Yamoussa vient de faire, démontrent à suffisance que vous avez beaucoup de choses à apprendre. Malheureusement, certains parmi vous ont tendance à avoir l’impression qu’ils sont arrivés au sommet de la pyramide journalistique », a dit Amara Somparé. Notons que cette formation sera clôturée ce jeudi avec le thème, ‘’le délit de presse » et cette dernière journée sera animée par un autre doyen de la presse guinéenne, en l’occurrence Boubacar Yacine Diallo.
Trop c’est trop, arrêtez ces idioties !
Sans nul doute, notre pays est devenu la risée de tous les voisins. A chaque fois que l’occasion se présente, certains de nos leaders d’opinions (acteurs de la société civile et politiques) ne cessent de se livrer aux spectacles désolants et humiliants ; ils ne manquent aucun moment sans faire preuve de leurs idioties honteuses. Mais bon sang, pourquoi ces petites querelles de leadership entre les membres d’une même corporation ? Dites-nous, vous nous servez ou vous vous servez de nous ? De toute façon, sachez que vous et vos actes n’honorent plus les valeurs de cette grande République.
En effet, ce mercredi, 1er mai 2019 a été célébré en Guinée, sous le signe de l’humiliation, en lieu et place de la journée internationale de la fête du travail. Les antagonistes des deux centrales syndicales (CNTG et USTG), se sont livrés aux actes peu catholiques au palais du peuple sous prétexte que, les membres de tel groupe de syndicat sont persona non grata, et, les autres sont des enfants chéris de la terre promise. Quel enfantillage, tout çà !
Jadis, les organisations syndicales, nées au lendemain de la seconde guerre mondiale ont joué un rôle déterminant dans le processus de décolonisation et dans l’éveil de conscience des peuples africains en général, et ceux de la Guinée en particulier. Ces organisations, à travers des nombreuses luttes (grèves et manifestations) ont su relever plusieurs défis, notamment dans l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et travailleuses. Partant dans cet ordre d’idée, les grèves de 72 jours de jours, conduites sous la clairvoyance de Sékou Touré, et celles de janvier-février 2007 sous la direction de Ibrahima Fofana ont été marquées dans les annales de l’histoire, comme un tournant décisif dans le processus de démocratisation de notre pays. Mais, depuis un certain temps, le constat sur le panorama syndical de la Guinée se présente comme le bataillon d’une junte militaire où les jeunes soldats règnent en maîtres absolus. Aujourd’hui, la lutte syndicale a pris une autre tournure très inquiétante à cause de la : cacophonie qui règne dans les différentes sections, les querelles de leadership caractérisées par un extrême bicéphalisme et, une guéguerre interminable entre les groupes syndicaux. Cela s’ajoute par ce jeu d’échec entre syndicats et gouvernement. Par conséquent, le peuple, y compris les travailleurs, sont devenus leurs boucs émissaires.
Ils manipulent les salariés, et entrainent le peuple dans leurs revendications stériles. Ils se servent des influences qu’ils disposent au sein de l’opinion publique pour remplir leurs poches ou chercher un poste de responsabilité dans l’administration. De nos jours, les déchirements apocalyptiques entre les membres d’une même centrale syndicale ou des groupes rivaux se passent au su du grand public. Pour preuve, la journée internationale du travail, qui est un événement qui vise, à priori, la célébration des nombreux efforts et combats des travailleurs et travailleuses ; ensuite, porter les revendications légitimes de ces derniers auprès des décideurs (publics ou privés). Malheureusement, cette journée a tourné au vinaigre en Guinée, dans la mesure où, les rivalités stériles entre les deux centrales syndicales : USTG (Union Syndicale Des Travailleurs de Guinée), codirigée par Aboubacar Soumah du SLECG et Abdoulaye Sow, et l’autre branche de l’USTG dirigé par Abdoulaye Camara ont débouchées à des jets de pierres, des coups et blessures. Quelle honte !
Ces déchirements doivent nous irriter et nous révolter contre ces gens sans scrupules. C’est pourquoi, il est indispensable, que nous demeurions vigilants, au lieu d’être spectateurs de leurs idioties et leurs agneaux de sacrifices comme naguère.