Sidya Touré en pourparlers avec Secrétaires généraux de Conakry

Ce dimanche 3 mars 2019, les Secrétaires Généraux de Conakry conduits par le Secrétaire Général du Conseil National des Jeunes Républicains  (CNJR) ont été reçus par le Président Sidya TOURE à sa Résidence à la Minière.

Occasion  pour le Secrétaire Général  du CNJR d’informer le Président Sidya TOURÉ des différentes consultations pour la mise en place du nouveau Bureau National des Jeunes d’une part et des différentes activités faites jusqu’ici d’autre part. S’agissant des activités de réunion, le SG du CNJR, Badra KONE, a informé le Président Sidya TOURÉ des conclusions de la rencontre au cours de laquelle les Secrétaires Généraux de Conakry ont manifesté le désir de rencontrer le Président du Parti : le soutien et la disponibilité de la Jeunesse Républicaine envers le nouveau Secrétaire Exécutif du Parti, Honorable Saikou Yaya BARRY. Pour le Président Sidya TOURE, cette rencontre lui a permet d’apprécier le niveau de restructuration du Parti engagé à la base et surtout de communiquer avec les Responsables des Jeunes de leurs responsabilités dans la réalisation de l’objectif commun de 2020: Sidya TOURE, Président de la République de Guinée.

Le leader de l’Union des Forces Républicaines qui n’hésite plus à critiquer la gouvernance du Président Alpha Condé depuis sa émission de son poste de Haut-Représentant, continue à remobiliser sa troupe. Ce dimanche 3 mars 2019, le chef de file de l’Union des Forces Républicaines a invité les chefs des différentes sections de son parti à se « réveiller » pour gagner les prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle de 2020. Sidya Touré les a invités à faire en sorte que tous leurs militants se fassent recenser et disposer de leurs cartes d’électeurs. Pour que l’UFR, il va falloir que chacun sécurise son vote, a rappelé l’ancien Premier Ministre guinéen. Après ses défaites en 2010 et 2015, Sidya Touré croit toujours à son étoile. 2020 serait l’année de sa « revanche » à travers son accession à la tête de la magistrature suprême guinéenne.

Kaporo-rails: Alpha Condé promet de sévir

C’est la première fois que le président de la république s’exprime sur ce sujet depuis le début des opérations de déguerpissements à Kaporo-rails.

C’est sous un ton ferme que  le Chef de l’Etat, Alpha Condé a promis ce vendredi 1er mars 2019, qu’il n’y aura pas d’état d’âme dans la récupération et le dégagement des parcelles appartenant à l’Etat.   « On a pris la mauvaise habitude, il n’y a pas de civisme. Chacun se rend justice, on gâte n’importe comment. On construit des routes, les gens viennent envahir et vont jusqu’à construire sur le goudron. Lorsque j’ai cassé les maisons dans la forêt (de Démoudoula), les gens ont commencé à crier, mais un mois après il y a eu 1 000 morts à Freetown (…) L’indiscipline a amené les gens à construire même dans les marécages. »

Il a évoqué le fait que les populations construisent   n’importe comment : « la deuxième République a dégagé Kaporo-rails jusqu’à 60%. Il restait peu.  Mais les gens sont venus occuper de nouveau et de façon illégale. Il n’y aura pas d’état d’âme pour tous ceux qui occuperont les domaines de l’État. Celui qui revendra un domaine de l’État sera sanctionné et on récupérera. » De nombreuses familles déguerpies à Kaporo-rails  passent la nuit à la belle étoile exposées aux intempéries.  L’opposition a dénoncé cette action du Gouvernement. Depuis quelques jours, un élan de solidarité a été enclenché pour venir en aide aux sinistrés.

Fodé Bangoura : on a toujours politisé ce problème de Kaporo-rails

L’ancien ministre Secrétaire général à la présidence de la République, Fodé Bangoura est l’actuel leader du Parti de l’unité et du progrès (PUP) créé en 1992 pour soutenir le régime de feu le général Lansana Conté. Nous l’avons rencontré pour en savoir plus sur le bombardement du Palais des nations en 1996, l’agression rebelle de 2000 et l’affaire Kaporo-rails.

Des anciens militaires, notamment l’ex-officier Aboubacar Sidiki Diaby et le commandant Yaya Sow ont rejoint le Rpg Arc-en-ciel. Quel est votre commentaire ?

Chaque citoyen est libre d’adhérer à un parti. Sur ce plan, je n’ai pas de problème. Quand il y a rébellion dans un pays, ce n’est pas contre le chef d’État seulement. C’est aussi contre les citoyens de ce pays. Quand il y avait eu la rébellion en 2000 qui sait le nombre de guinéens tués ? Lansana Conté s’en est sorti sain et sauf. Conakry n’a même pas été agressée. À l’époque c’est Lansana Conté qui était le père de la nation. Nous avions dénoncé à l’époque pour dire que des guinéens ont agressé leurs propres frères, leur patrie. Certains n’avaient pas voulu croire. Mais il n’y a pas meilleurs témoins que les intéressés eux-mêmes qui viennent de dire: « nous avions fait ça ou nous avions voulu faire ça ». Et où ils l’ont dit?, c’est au siège d’un parti qui est au pouvoir, ce qui est malheureux.

Pour vous, cela démontre une complicité qu’il y avait entre le Rpg Arc-en-ciel et les rebelles?

Non! C’est-à-dire que c’est le Rpg Arc-en-ciel en premier qui devrait réagir. On dit souvent: « ne vous moquez pas de celui qui est en train de se noyer quand vous n’avez pas atteint l’autre rive ». Hier, c’était Lansana Conté, mais aujourd’hui c’est quelqu’un d’autre. Je n’y étais pas, mais certains disent qu’ils ont été ovationnés. Comment on peut ovationner un agresseur ? Quelqu’un qui prépare une rébellion contre son pays et vous, vous êtes citoyens de ce même pays. Ce qui est incompréhensible et inadmissible pour moi. Il arrivera un moment dans notre pays où on lira correctement nos pages d’histoire. Ceux qui sont en train de chiffonner ces pages là aujourd’hui ne le pourront pas demain, puisque les intéressés commencent à se dénoncer eux-mêmes publiquement.

 

Qu’est-ce que vous aviez répondu à la CEDEAO qui proposait au gouvernement guinéen d’envoyer une force d’interposition?

Il est difficile de dire non. Mais. On avait demandé à l’époque que « si on doit être d’accord pour recevoir cette force d’interposition qu’elle ne soit pas basée sur le territoire guinéen et que le commandement soit guinéen ». Lansana Conté était un militaire, il savait ce qu’est une force d’interposition. Ceux qui ont reçu le courrier, ont compris que c’était un non catégorique. C’était la seule phrase de la lettre? Non! Il y en avait plusieurs, mais c’était les termes clés. Nous sommes parvenus par nos propres moyens, par nos efforts, à sortir les rebelles du pays.

Quels ont été les impacts de cet acte?

Tout ce qui devrait être consacré à la construction d’écoles, de centres de santé, de routes, ont été utilisés pour notre liberté. C’est au détriment du guinéen. Quand ces gens-là veulent aujourd’hui qu’ils soient applaudis par les mêmes guinéens où qu’on leur donne des trophées, moi je me pose bien des questions. C’est aux guinéens de réagir.

Que vous inspire l’attitude du gouvernement actuel face à ces aveux des anciens militaires qui ont voulu déstabiliser la Guinée ?

Je pense qu’un gouvernement est mis en place par un président élu. Et un président est élu par des citoyens pour assurer leur sécurité et créer les conditions pour le développement du pays. Ce n’est pas à moi de lui dire ce qu’il doit faire. Il avait un projet de société qui parlait de sécurité physique et d’intégrité territoriale. Il a prêté serment autour de ça. Ce n’est pas à moi de lui dire ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. C’est à tous les guinéens de tirer les leçons.

À un moment, vous étiez son conseiller. Quels sont vos rapports aujourd’hui ?

Je suis né guinéen avant d’être militant d’un parti. À ce titre, j’ai obligation de servir mon pays. Maintenant quant à nos relations, étant président de tous les guinéens, il est aussi mon président. Donc, ce sont des relations d’un gouvernant et d’un gouverné. Il ne m’a jamais déroulé le tapis rouge, ni fanfare à côté. Donc, C’est un président de la République. Il est dans son palais et il gouverne. Moi, je dirige mon parti. Nous n’avons pas les mêmes rôles. Lui, il s’occupe de tout le pays et moi je m’occupe de mes militants et sympathisants. Quelle lecture faites-vous de la gouvernance actuelle ?

Quels sont vos rapports avec l’actuel Premier ministre ?

C’est un frère et il y a de très bons rapports entre nous. Je n’ai de contentieux avec personne. Tous sont mes frères et amis. Ce n’est pas un combat d’épées, mais un combat d’idées. Ce ne sont pas des ennemis. C’est qu’on ne partage pas la même idéologie et on n’a pas la même préoccupation. Quand je sors ici et que je rencontre le Premier ministre je l’embrasse tout comme Cellou, Sidya et tous les autres. Quel est votre commentaire sur l’opération de déguerpissement en cours à Kaporo Rails? Je refuse qu’on politise l’affaire Kaporo-rails. Tous les Etats du monde ont leurs réserves foncières. Les gens parlent, mais n’ont pas lu les textes. Ce n’est pas seulement Kapororails. Si on sort le décret dont le ministre de l’Aménagement du territoire Ibrahima Kourouma a évoqué, les guinéens seront surpris. Il y a d’autres zones qui sont des réserves de l’État y compris les emprises des routes. C’est dans le même décret.

Il avait été dit dans ce décret que tous ceux qui n’avaient pas investi avant avril 1988 de ne pas le faire et que s’ils le font c’est à leurs risques et périls. Mais on a toujours politisé ce problème de Kapororails. Quand le problème s’était posé dans les années 97 et 98, on avait politisé. Ceux qui tiraient à bout portant contre le système, sont aujourd’hui dans le même problème. Quand un politicien doit parler, il doit faire attention. C’est valable pour ceux d’hier et ceux d’aujourd’hui. Il n’y a pas ce que les partis d’opposition, le Rpg d’Alpha Condé, l’Unr de Ba Mamadou etc., n’avaient pas dit contre le régime Conté. Sur le fond, l’État est dans son droit. Je souhaite qu’on dépolitise ce débat. Ça fait très mal à tout citoyen. Ça, c’est le côté social. Mais il faut voir aussi le côté administratif et juridique.

De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer des velléités anticonstitutionnelles pour octroyer un 3e mandat à Alpha Condé. Qu’en pensez-vous ?

Moi, je n’ai pas vu un communiqué dans ce sens. Donc, je mets cela au compte des rumeurs. Je sais une seule chose, présentement il y a une Constitution qui verrouille le nombre de mandats. Je sais que cette Constitution n’est encore en vigueur, point. Au cas où ces rumeurs devenaient réalités ? Au cas où?, au cas où, vous vous retrouverez à Kassa tout à l’heure.

ALDEPAC : Cellou Dalein défend le libre-échange

Le chef de l’opposition guinéenne est Afrique du Sud pour une rencontre de l’Alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe, le Pacifique, l’Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC) sous le  thème « Vers un accord de libre-échange entre l’Afrique et l’UE ».

Le vice-président de l’International libéral, dans son discours devant un parterre de personnalités a insisté entre autres sur la nécessité de mettre en place une assistance transitoire pour assurer la mise à niveau des économies africaines. En retour, dit M. Diallo, « les pays africains doivent améliorer le climat des affaires, lutter contre la corruption, réaliser des infrastructures de base (routes, énergie, télécommunications, etc.) ». Selon une source  proche de Dalein, « il a également insisté sur la nécessité d’une reconduction dans le prochain Accord global, les dispositions des articles 96 et 97 de l’accord de Cotonou qui engagent les deux parties de respecter les règles et les principes de la démocratie et de l’Etat de droit, d’assurer la protection des droits humains et de lutter contre la corruption ». La rencontre qui a débuté le 1er mars dernier s’est achevée hier le 02 mars 2019

Kaporo-rails : l’enfer des victimes

De nombreuses familles y vivent depuis 40 ans. Livrées à elles-mêmes sans assistance de l’Etat alors qu’on est à deux mois du début de l’hivernage, les victimes se demandent à quel saint se vouer.

 

Situé dans la commune de Ratoma, le quartier Kaporo souffre le martyr pour la seconde fois. Car sous le règne de Lansana Conté également, plusieurs familles avaient été déguerpies. Plus de vingt ans après, l’histoire se répète. Mais cette fois-ci, un drame cache un autre. Car au-delà des destructions de biens, c’est l’avenir des milliers d’écoliers qui se trouve menacé. Car cette opération intervient en pleine année scolaire. La zone visée regorge de nombreuses écoles privées qui ont été contraintes de fermer. L’Etat a-t-il pensé à ce volet avant d’entamer les casses ? Ce n’est pas l’impression qui se dégage sur le terrain.

La zone est devenue un vaste champ de ruines. Le quartier vit au rythme des bruissements des Caterpillars de l’armée qui rasent tout, sous les yeux impuissants des victimes.  Certains déguerpis disent n’avoir nulle part où aller. L’opération de casse en cours ne se passe pas sans violences. Des heurts ont éclaté ce lundi d’ailleurs, faisant plusieurs autres victimes collatérales. Plusieurs déguerpis accusent des éléments de la gendarmerie d’exactions. Thierno Oumar Dem habite ce quartier depuis la première République. Marié à 4 femmes et pères de 28 enfants, il dit être l’un des premiers habitants de Kaporo-rails.  « Je suis vraiment inquiet aujourd’hui. Je suis là depuis le temps de Sékou Touré, Lansana Conté m’a trouvé ici, Dadis m’a trouvé ici, Konaté aussi et Alpha Condé la même chose, ça fait combien d’années ? Moi je ne sais pas. Au moment où je suis venais ici, il n’y avait pas de route à Bambéto ici, la transversale N°2 n’existait pas, il n’y avait pas une route pour aller à Hamdallaye. Lorsqu’on construisait cette maison on portait à la tête les sacs de ciment qu’on utilisait. En ce moment il n’y avait ni marché, ni rien. C’est grave vraiment, j’ai quatre (4) femmes et les enfants, aujourd’hui je n’ai rien à dire sauf je suis inquiet », a expliqué ce père de famille les larmes aux yeux.

Chassée par la rébellion en Sierra Léone, Fatoumata Diariou Barry est rentrée dans son pays dans l’espoir de vivre en paix. Mais quelques années après, elle est déguerpie deux fois par son propre Gouvernement. Cette mère de 7 enfants explique que c’est grâce à son petit commerce de l’eau glacée qu’elle nourrit sa famille. « Nous étions en Sierra Léone, lorsqu’il y a eu la rébellion on a fui. En ce moment lorsqu’on avait commencé à pleurer parce que nous étions des étrangers mon mari nous avait dit à l’époque d’arrêter de pleurer qu’on a où revenir en Guinée. Et nous sommes revenus, nous sommes 4 épouses, moi personnellement j’ai sept (7) fils, mes coépouses aussi, l’une a sept (7) fils, l’autre cinq (5) et la dernière a neuf (9). En 1998 lorsqu’ils étaient venus pour nous déguerpir ici je me suis battu avec eux et finalement on m’a laissé cette maison de 3 chambres et je suis là avec mon mari, mes 3 coépouses et nos enfants (28 enfants, ndlr). Moi je revends de l’eau glacée et c’est avec ça que je nourri mes enfants. Avec tout ce monde où on va aller ? On n’a nulle part où aller maintenant. Nous on pensait que comme on a fui les rebelles en Sierra Léone qu’on allait nous accueillir. Mais hélas ! »

D’autres habitants de Kaporo-rails voient cette action du Gouvernement guinéen comme une démonstration d’une haine contre une seule communauté. Selon Mamadou Samba Sow, la Capitale Conakry compte plusieurs réserves foncières de l’Etat, mais c’est seulement Kaporo-rails qui sont détruit. « Ce qui s’est passé à Kaporo-rails ici c’est la démonstration et l’accomplissement d’une haine parce qu’il faut dire les choses par leurs noms, c’est une haine contre la communauté locale et celle qui est majoritaire ici c’est la communauté Peulh, c’est elle qui habite Kaporo-rails. », a expliqué cet habitant de Kaporo-rails. Mamadou Samba Sow ajoute que les citoyens de Kapopro-rails se sentent comme des étrangers dans leur propre pays. Il demande par ailleurs que les habitants de cette zone soient traités comme tous les autres guinéens.

Bataille de Ouré-Kaba : l’UFDG entre siéger et ne pas siéger

Le verdict sur le contentieux électoral né du 11 février 2019 pour le contrôle de la commune rurale de Ouré Kaba, à Mamou, est tombé ce mercredi 27 février 2019.

Le tribunal de première instance de Mamou a jugé irrecevable la plainte de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) pour défaut de qualité et a confirmé dans la foulée l’élection d’Elhadj Ousmane Barry du RPG arc-en-ciel à la tête de cette juridiction. Non content, le secrétaire fédéral de l’ufdg, candidat malheureux a fustigé la justice en ces termes : « nous avons porté plainte au tribunal, mais vous savez, chez nous on porte plainte juste puisque il n’y a pas d’autres recours, ce n’est pas puisqu’ils [les juges] vont dire la vérité. Hier [mardi], toute la journée on était sur le procès, il a été constaté que le RPG a violé le code électoral, mais la justice nous dit qu’on devrait venir au tribunal prendre un huissier de justice pour qu’il parte là-bas le jour du vote pour constater les dégâts et comment le camp adverse a pris part au vote, avant d’amener notre plainte. Il on dit puisqu’une personne a signé PO pour les autres, ils nous ont donc restitué nos plaintes, car ils ne peuvent les prendre en compte. En plus, ils nous ont dit qu’on ne peut porter plainte nulle part ailleurs après cette décision. Il n’y pas d’autre recours pour nous. Mais vous n’êtes pas sans savoir la situation dans laquelle nous sommes, eux-mêmes ils savent que nous avons raison, mais ils n’osent pas nous rétablir dans nos droits. Certains d’entre nous disent de ne pas siéger, mais certains de nos responsables nous disent de siéger », explique Madiou Diallo.

 

 

 

Rougeole : de nombreux cas signalés

Après la Fièvre Lassa, Plusieurs villes du pays ont enregistré des cas de rougeole.

84 cas sont pour le moment recensés. Plus de 200 enfants suspects ont été recensés à Conakry et dans les préfectures de Nzérékoré et Labé. Les enfants de moins de 5 ans sont généralement les plus touchés. « Nos agents qui sont dans les centres de traitement épidémiologie ont le protocole de traitement de toutes ces maladies à potentiel épidémique.  Les enfants là sont hospitalisés directement dans ces centres. Certaines préfectures commencent avant qu’on ne sache que c’est la Rougeole dans les centres de pédiatrie. Dès que le diagnostic est posé on transfert le cas dans ces centres. L’ANSS (L’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire, Ndlr) est chargée de les ravitailler en produits et médicaments. Actuellement, nous sommes sur ça, chaque trois mois on revoit les stocks et on les envoie les produits nécessaires pour atténuer l’effet de la maladie », a rassuré Dr Sakoba Keita, le Directeur Général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire.

En Guinée, 25% des enfants ont déjà été vaccinés contre la rougeole.  Pour éviter la propagation de cette maladie qui entraîne chez le malade une forte fièvre et une éruption cutanée, l’ANSS a mis en place une vaccination en ceinture et la fourniture de 850 motos dans les postes de santé pour atteindre chaque enfant dans les zones reculées.

Recrutement militaire : plus de 600 postulants pour à Faranah

Dans le cadre du rajeunissement de l’armée guinéenne, le gouvernement a lancé une opération de recrutement.

A Faranah, en Haute Guinée, des milliers de jeunes venus de tous les horizons de la préfecture s’activent pour déposer leurs dossiers. Les opérations ont effectivement démarré ce mercredi 27 février au centre culturel. Depuis le début de ces opérations, les postulants prennent d’assaut la cour du centre culturel à partir de 5 heures du matin. La commission en charge de collecte de ces dossiers, rencontre d’énormes difficultés. Face à cette situation, le président de ladite commission fustige certains comportements. « On n’a pas dit que quand tu déposes ton dossier que tu es recruté dans l’armée. Depuis 2 heures du matin certains sont venus ici et moi, je suis venu ici depuis 6 heures du matin. J’ai dit aux postulants de ne pas  donner un franc à un membre de la commission. Ce matin, j’ai trouvé qu’un postulant a donné 10 mille francs à un membre de la commission. J’ai mis ce dernier à la disposition de la gendarmerie parce que c’est une corruption. Ici à Faranah, on n’a rien, on est pauvre. Mon équipe n’est pas prête à cautionner la corruption. Nous invitons les parents de ne pas entretenir la corruption, le préfet est ferme là-dessus. En plus, il faut que les dossiers soient bien constitués. Nous avons dans certains dossiers où les certificats de résidence sont photocopiés. Les chefs de quartiers ont laissé les certificats de résidence dans les mains de leurs enfants. Ces derniers font les photocopies et les revendent à 10 mille fg voire de plus. Les contrôleurs qui viennent, s’il y a des anomalies dans un dossier, ils vont rejeter. On est là pour les aider mais non contre eux », a soutenu Florentin Sagno.

 

Mise en circulation ce vendredi de nouveaux billets de 20.000 et 10.000 fg

Loucény Nabé a annoncé la mise en circulation à partir de ce vendredi 1er mars des coupures de 2.000 et 10. 000 francs guinéens.

La mesure vise selon lui, à assainir la circulation fiduciaire et à sécuriser d’avantage les signes monétaires. « J’ai l’agréable plaisir de porter à la connaissance du public que ce 1er mars 2019, la banque centrale met en circulation de nouveaux billets de 10.000 francs guinéens redimensionnés, de même qu’elle introduit pour la 1ère fois une coupure de 2.000 GNF », a indiqué Loucény Nabé. Le premier responsable de la BCRG est aussi revenu sur le bilan de l’année dernière. «  L’année 2018 est marquée par le maintien du taux directeur de la BCRG à 12,5 pour cent et du coefficient de réserve obligatoire à 16 pour cent pour préserver les acquis en matière de stabilisation macroéconomique. En dépit de certaines tensions dues notamment aux hausses de salaires, l’inflation reste maintenue à un chiffre », souligne-t-il.

Rusal offre des fournitures scolaires à Mambia et Friguiagbé

Dans le cadre de son appui pour le développement du système éducatif en Guinée, la société minière Rusal/CBK a offert ce mercredi, 27 février 2019, plusieurs fournitures scolaires aux établissements des localités de Débélé et de Mambia

La cérémonie de remise du don a eu lieu au lycée de Débélé en présence du préfet de Kindia, N’Fansoumane Touré, des autorités locales, des élus locaux, du Directeur général de Rusal/CBK, Petr GAEVSKY, ainsi que Rusal/CBK a également offert  des matériels bureautiques pour les besoins de l’administration des sous-préfectures de Mambia et de Friguiagbé, dans la préfecture de Kindia. Plusieurs responsables de la société. Dans cet important lot de fournitures scolaires et de matériels bureautiques, figurent des dictionnaires, des cahiers, des règles, des ballons, des imprimantes et plusieurs autres objets qui ont été remis aux autorités.

 

Dans son discours de bienvenue, le sous-préfet de Mambia, Labilé 2 Loua, a salué les efforts la compagnie Rusal/CBK pour son appui constant aux habitants de sa sous-préfecture. « Nous sommes fiers de dire que ce don qui vient s’ajouter à d’autres aura un impact sur la qualité de la formation des élèves, de travail des enseignants et de la population. » Revenant sur les nombreuses autres actions de la compagnie minière en faveur des collectivités, Labilé 2 Loua a rappelé la construction des écoles, la restauration des infrastructures administratives, l’appui à la jeunesse, la réalisation de forages en faveur des communautés, l’appui financier aux groupes féminins et aux confessions religieuses. Pour lui, la réalisation de toutes ces actions a été rendue possible grâce au climat de paix, de solidarité, de concorde sociale et de bonne coopération existant entre les communautés et les travailleurs de la compagnie.

 

Le Directeur général de Rusal/CBK, Petr GAEVSKY  s’est réjoui de la forte présence des autorités et des populations à la remise du don. Il a en outre profité de l’occasion pour rappeler que depuis 17 ans, Rusal apporte porte assistance au système éducatif dans notre pays en général et Kindia en particulier. Pour appuyer son argument, Petr GAEVSKY a cité comme exemple la reconstruction et l’équipement d’une école primaire dans la cité de Débélé en 2011, la construction d’un nouveau lycée de 12 classes en 2012-2016, l’achèvement de la construction d’une nouvelle école primaire à Balaya, dans la sous-préfecture de Friguiagbé, etc. « Dans les mois à venir, nous achèverons la construction et l’équipement de deux nouvelles écoles primaires à Mambia et Friguiagbé », a promis le DG de Rusal/CBK. Par ailleurs, Petr GAEVSKY a rappelé l’autre priorité de sa société qui concerne le programme éducation « Bourse Rusal 2018 ». Dans ce cadre, il a souligné que déjà les 101 lauréats dont 13 filles qui ont été sélectionnés ont démarré leur cours gratuitement dans les universités russes et les frais de scolarité, de voyage et d’hébergement des étudiants seront entièrement pris en charge par Rusal.«  C’est un programme conçu pour six ans et qui coutera 8 millions de dollars américain à la société Rusal», a-t-il dit. Au nom de la Direction Préfectorale de l’Education de Kindia, la directrice sous-préfectorale de l’Education de Mambia, madame Mariama Sadio Sow, a vivement remercié la société Rusal. « Le soutien que vous apportez à nos écoles prouve que vous êtes passés par les bancs et que vous êtes conscients, cela nous va droit au cœur. Nous souhaitons que ces actions se pérennisent car, elles contribuent au développement des écoles à Mambia », dit-elle.