Nadia Nahman monte en grade à l’UFDG

Dans une décision en date du 13 mars, la cheffe de cabinet par intérim du principal parti de l’opposition a été nommée porte-parole du président dudit parti

 

Régulièrement en mission à l’étranger, Cellou Dalein Diallo veut soigner davantage sa communication. Le leader de l’Union des forces démocratiques de guinée (UFDG) vient de nommer une nouvelle porte-parole. C’est désormais Nadia Nahman, cheffe de cabinet  de l’UFDG qui devient également « porte-parole du président du parti » précise une décision signée par Cellou. Juriste et Doctorante en droit international des droits de l’Homme, Nadia a longtemps milité au sein  de l’UFDG à Strasbourg, avant d’être promue récemment cheffe de cabinet de Cellou Dalein Diallo.

Cette nomination de Nadine intervient après celle d’Ousmane Gaoual Diallo qui avait été promu coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG. Candidat malheureux aux présidentielles de 2010 et 2015, Cellou Dalein Diallo espère créer l’alternance en 2020 succéder au président Alpha Condé. Mais les querelles internes au sein de l’opposition fragilisent l’espoir d’une alternance alors qu’Alpha Condé multiplie les signaux pour son maintien au pouvoir.

Vers une meilleure qualification du Conseil National du Patronat

Le Conseil National du Patronat guinéen a ouvert ce mardi 12 mars 2019 un atelier de formation pour leurs responsables.

Objectif, doter le CNP d’un plan stratégique quinquennal en cours de validation. Cette formation va permettre la mise en œuvre des objectifs 2 et 3 dudit plan qui prévoit le renforcement des capacités des membres du conseil d’administration, des présidents des fédérations membres du CNP et du personnel du secrétariat général. Durant trois jours, ces acteurs du CNP Guinée seront formés par une experte de l’Organisation Internationale du Travail. Le Président du Conseil National du Patronat de Guinée qui a présidé l’ouverture de cet atelier a expliqué qu’il compte hisser le CNP au niveau des organisations patronales les plus performantes de la sous-région. Selon lui, cette formation va être un point de départ pour le CNP vers l’excellence.

« Le défi pour une organisation d’employeurs est de parvenir à fédérer et défendre les intérêts de ses membres provenant des divers secteurs d’activités économiques. Nous comptons exécuter le plan opérationnel 2019 dans sa totalité, et ainsi ne jamais renoncer à notre noble ambition d’hisser le CNP Guinée au niveau des organisations patronales les plus performantes de la sous-région, fédéré au sein de la fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest, la FOPAO. La mise en œuvre du plan stratégique reste un processus et cet atelier de formation doit constituer un départ pour sa mise en œuvre effective », a expliqué Ansoumane Kaba avant de détailler l’importance de cette formation pour son organisation.

La  responsable principale du programme activités pour les employeurs qui est chargée de diriger cette formation a quant à elle donné les enjeux de la formation pour le CNP Guinée. « L’enjeu pour le Conseil National du Patronat de Guinée c’est de renforcer ses structures pendant la formation qui accueille un certain nombre des gens qui travaillent au secrétariat du CNP, mais aussi tous les présidents des fédérations sectorielles qui composent le CNP. L’idée c’est ensemble pouvoir établir un plan pour renforcer les structures du CNP et faire que cette organisation soit plus efficace vis-à-vis de la défense des intérêts de ses membres, les entreprises privées de Guinée, et quelle puisse représenter les intérêts du secteur privé de façon plus efficace », a expliqué Jeanne Schmitt, formatrice au sein du Centre International de de Formation CIF Basé à Turin en Italie avant de donner les thématiques qui seront abordées au cours de la formation. « Au cours de la formation on va aborder un certain nombre des thématiques internes par exemple la gouvernance ou le recrutement des membres mais aussi externes en termes des services à proposer aux entreprises ou plaidoyers lobbying », conclu cette formatrice.

 

 

 

La jeunesse guinéenne à l’école du processus de passation de marchés publics

Ce mardi 12 mars 2019, les 35 jeunes filles et garçons des trois coopératives de Matoto ont entamé leur formation sur le processus de passation de marchés publics, à l’initiation aux affaires et montage du plan d’affaire en République de Guinée.

70 jeunes organisés en six coopératives dont trois dans la commune de Matoto et trois autres dans la commune de Ratoma, suivent actuellement des formations sur le processus de passation de marchés publiques et à  l’initiation aux affaires et montage du plan d’affaires. Ces deux formations financées par l’ONU-Habitat s’inscrivent dans le cadre de l’insertion socioprofessionnelle et la lutte contre la délinquance urbaine dans les villes de Conakry et N’zérékoré. La première coopérative dénommée Guinée Eclairage comprend 12 membres et, est présidée par le Jeune Yéro Barry, la seconde dénommée Public éclairage plus comprend 12 membres  dirigée Mariam Sidibé et la troisième coopérative dénommée Global éclairage, comprend 11 membres et, est dirigée par Mamoudou Kourouma.  Le 13 mars 2019, les autres 35 jeunes filles et garçons de la commune de Ratoma vont suivre les mêmes formations au siège de la commune de Ratoma.

La formation sur le processus de passation de marchés publics est donnée par Monsieur Mamadou Gando Bah, Chef de Section á la Direction des Marchés Publics. Celle sur l’initiation aux affaires et montage du plan d’affaires est donnée par Monsieur Ibrahima Baldé venu d’AFIRLAND FIRST BANQUE. Les 70 jeunes et les deux formateurs étaient encadrés par Monsieur Sékou Camara Chef de Division de la planification urbaine, Direction nationale de l’Aménagement  du Territoire et de l’Urbanisme (DATU) assisté par son chargé d’études Ingénieur. Les six coopératives des deux communes urbaines de Matoto et de Ratoma se sont unies pour former une grande coopérative á la tête de laquelle se trouvent Monsieur Yéro Barry comme Président et la demoiselle Aminata Kouyaté comme Vice- Présidente.

Des gendarmes outillés en technique d’intervention professionnelle

Après trois semaines de formation, 75 gendarmes ont reçu ce mardi 12 mars leurs diplômes de formation  en technique d’intervention professionnelle.

La cérémonie s’est déroulée à l’aéroport international de Conakry en présence de plusieurs officiers de la gendarmerie des transports aériens (GTA) et de plusieurs autorités civiles évoluant dans le domaine des transports aériens. Le directeur général adjoint de l’aviation civile qui a présidé cette cérémonie en lieu et place du ministre des transports, a dans son discours de circonstance, remercié la gendarmerie pour avoir initié cette formation. « La sûreté et la sécurité constituent les maillons forts de l’aviation civile dans tous les Etats y compris le nôtre. Nous remercions donc la gendarmerie pour tous ces efforts qu’elle déploie pour la remise à niveau constante de son personnel évoluant ici à l’aéroport international de Conakry Gbessia. Ce travail, non seulement il est continu, mais je voudrais rassurer tous ceux qui sont là sur le fait que la sûreté demeure la préoccupation majeure de l’aviation aujourd’hui », a dit Ahmed Tidiane Soumah.

Le colonel Banfa Condé, représentant le Haut commandant de la gendarmerie nationale, a rassuré que la gendarmerie entend poursuivre son rôle dans la sécurité aérienne. « Cette formation qui a duré trois semaines, a permis aux participants de s’approprier de nouvelles techniques d’intervention et de maîtrise de l’adversaire avec ou sans armes. C’est le lieu pour la gendarmerie de rassurer les autorités que les agents chargés de protéger les installations aéroportuaires, prendront en compte les risques et menaces qui planent sur le secteur du transport aérien et se donneront les moyens pour les contrer. Nous rassurons toutes les parties prenantes du secteur que la gendarmerie nationale entend poursuivre et intensifier ce type de formation afin de pouvoir remplir correctement la mission de sécurité qui lui est dévolue. »

Ces 75 agents récipiendaires de cette formation en technique intervention professionnelle font partie de la gendarmerie des transports aériens et sont chargés de la sûreté et la sécurité des aéroports, des aérodromes, des aéronefs et leurs installations ainsi que la sécurité des passagers et leurs biens.

Boké : le forage de la mosquée de la ville en arrêt

L’unique forage implanté dans le but d’approvisionner les fidèles musulmans et usagers pendant les heures de prière, est en panne depuis des jours.

Depuis que ce forage est en panne, des vendeurs d’eau ont pris l’habitude de s’attrouper à la devanture de la préfecture à chaque heure de prière. Des fidèles qui désireraient accomplir leurs obligations religieuses, sont obligés de se procurer des sachets d’eau notamment, Kakandé, Tinguilinta, Batafong, Kamsar, Aïcha ainsi que des sachets ordinaires affectueusement appelés «Famille » dont le prix unitaire est de 100 francs guinéens. Ainsi, après l’usage, ces sachets d’eau sont aussitôt abandonnés dans la cour de la préfecture où on dénombre plusieurs tas d’ordures éparpillés çà et là.

De l’autre côté de l’enceinte de la Cour du Bloc administratif de la préfecture, des charrettes anarchiquement stationnées et encombrant les lieux. A l’heure, les latrines de la mosquée et celles du bloc administratif de la préfecture dégagent des odeurs dégoûtantes gênant les visiteurs et travailleurs. Chaque jour, les plantons alimentent les toilettes avec de l’eau qu’ils remorquent soit de la Résidence administrative de Monsieur le préfet, soit de chez les secrétaires généraux chargés des collectivités décentralisées et des affaires administratives. Un véritable calvaire pour les vieux plantons en quête du quotidien. Malgré l’urgence qui s’impose, il n’y a toujours pas de réactions de la part des autorités religieuses, administratives, des fidèles musulmans, des personnes de bonne volonté.

SADEN 2019 : incompréhension entre entrepreneurs guinéens

Les travaux de la première édition du Salon des Entrepreneurs de Guinée (SADEN) ont démarré dans la soirée de ce mardi 12 mars 2019.

C’est le Président de à République, Pr Alpha Condé qui a officiellement donné le coup d’envoi du SADEN 2019 qui durera deux jours en présence de plusieurs personnalités gouvernementales, diplomatiques et institutionnelles. Organisé par le gouvernement guinéen à travers les Ministères des Investissements et du Partenariat Public-Privé, celui de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail et le Centre du Commerce International, ce salon a pour objectifs d’utiliser l’entreprenariat comme moteur de développement de la Guinée en participant à l’essor de domaines peu ou sous exploités comme l’agriculture, le tourisme, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et l’environnement ; Lutter contre le chômage et l’émigration clandestine des jeunes en créant des activités génératrices de revenus par le biais de l’entreprenariat, parmi tant d’autres.

D’entrée, l’honneur est revenu au Directeur général de l’AGUIPE, Sékouba Mara de prendre la parole au nom du comité d’organisation de souhaiter la bienvenue à l’ensemble des invités et participants, avant d’indiquer : « Le diagnostic de la situation économique et sociale de la plupart des pays africains démontre des défis majeurs pour assurer la transformation structurelle de leurs économies ; entre autres défis, figure en bonne place, l’insuffisance du capital humain et/ou la faible adaptation de celui-ci aux besoins du système productif national, aussi, un système productif peu évolutif et à faibles effet de création d’emploi décent. Pour inverser cette tendance, en Guinée, l’assurance de l’emploi décent, de l’inclusion sociale des couches vulnérables constitue un résultat stratégique du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES). Le volet emploi est le premier domaine à promouvoir pour l’atteinte de ce résultat à travers la promotion de l’emploi productif et l’entrepreneuriat des jeunes, des femmes et des personnes vivant avec un handicap… »

 

Parlant de l’accompagnement, la Directrice exécutive du Centre du Commerce International, Arancha Gonzalez et la représentante du chef de la délégation de l’Union Européenne en Guinée n’ont pas manqué de mots pour magnifier les bonnes relations qui existent entre leurs institutions respectives et la Guinée. Elles ont par ailleurs rassuré que l’accompagnement de entrepreneuriat occupe une place importante dans leur domaine d’intervention à travers le monde en général en général et dans les pays africains en particulier. Le ministre des Investissements et Partenariats Publics et Privés, Gabriel Curtis a mis un accent particulier sur les efforts fournis depuis huit ans par le gouvernement dans le cadre de la promotion du secteur privé guinéen. « Depuis huit ans, le gouvernement sous l’impulsion du Président de la République, Pr Alpha Condé s’est engagé dans une série de réformes pour améliorer le climat des affaires et rendre le secteur privé plus compétitive… »

« Attentat » perpétré dans la commune de Matoto

Le maire de la commune de Matoto assure qu’un attentat a été perpétré dans sa commune lelundi 11 mars 2019.

Mamadouba Tos Camara a parlé d’attentat après l’explosion d’un véhicule dans l’enceinte de la mairie de Matoto. Un véhicule de marque Renault Mégane immatriculé RC 4240K a explosé aux environs de 7h du matin ce lundi 11 mars 2019. Cette voiture qui a été garé à cet endroit par des inconnus avait à son bord une bouteille de gaz, deux bidons d’essence et des boites de lait. « On n’a vu des gens sortir de la voiture, ils ont pris la tangente, on n’a pas pu identifier les intéressés.   On ne connait pas le propriétaire de la voiture. Nous avons vu comme ça les flammes sortir de la voiture », rapporte un témoin de l’incendie.

Le maire de Matoto, n’écarte pas la piste d’un attentant.  « Ce qui est paradoxale, le matin nous avons observé un véhicule garé vers les 7 h moins.  Il a pris feu et ceux qui ont amené le véhicule ont pris la tangente.  Nos agents sont venus de partout pour éteindre le feu. Nous avons observé à l’intérieur 2 bidons d’essence, une bouteille de gaz et 15 boites de lait. Vous savez quand le feu prend les boites de lait ça explosent comme pour dire qu’ils étaient venus pour un attentat.  Moi, je mets dans ce contexte réellement ; Mais le pourquoi nous qui sommes là dans la commune on ne sait pas. C’est vrai ils ont fait cela le matin, mais cela n’a rien dérangé dans nos activités quotidiennes », a déclaré Mamadouba Tos Camara, le maire de Matoto.

Déguerpissementde kipé : les hommes d’Ibrahima Kourouma investissent les lieux

Après  Kaporo-rails et Soloprimo  dans sa partie non-lotie, les hommes d’Ibrahima Kourouma, ministre de la ville et de l’aménagement du territoire ont débarqué ce mardi 12 mars 2019 à Kipé 2 où les casses ont commencé.

 

Les habitants de Kipé 2 rejoignent la longue des victimes de déguerpissement à Conakry sous le règne d’Alpha Condé. La zone est située dans la commune de Ratoma. Alors que les bulldozers, les Caterpillars et d’autres engins lourds se rivalisent d’ardeur dans la casse des maisons, certains citoyens se précipitent pour sauver quelques biens, a-t-on constaté. Le gouvernement a engagé une vaste opération de récupération de certains domaines appartenant à l’Etat depuis début février. L’action est vivement critiquée par la société civile et l’opposition qui déplore le manque de mesures d’accompagnements. Les victimes sont livrées à elles-mêmes, sans assistance. Plusieurs d’entre elles dorment à la belle étoile sur les ruines de leurs anciennes habitations.

Amara Kourouma: ‘’ Aujourd’hui il est important que les IMF puissent facturer leur service’’

Depuis le début de l’année, Le Crédit Rural de Guinée est dirigée par un nouveau directeur général. Nous l’avons rencontré pour un entretien à bâtons rompus.

Le choix du Conseil d’administration a été porté sur Amara Kourouma. Il a pour  mission: de contribuer au renforcement des acquis qui s’étalent sur 30 (trente) ans d’activité et accélérer le rythme de croissance de l’institution.

Comment se porte le CRG après ces années de redressement suite à l’épidémie d’Ebola ?

Nous avons renoué avec des résultats d’exploitation positifs depuis 2017. En 2018, le CRG a réalisé un bénéfice d’environ 2 milliards de francs guinéens. Il faut cependant souligner que les bénéfices obtenus ne sont pas encore suffisants pour effacer tous les effets négatifs des exercices difficiles antérieurs, au cours de la période évoquée plus haut. Néanmoins, l’élan amorcé est encourageant et nous estimons que c’est une bonne dynamique pour amorcer la véritable croissance que nous projetons. Nous y travaillons.

Quelles sont les priorités de la direction générale du CRG ? 

A court terme, nos priorités sont  de renforcer la discipline dans le réseau et instaurer une véritable culture d’entreprise. N’oubliez pas que nous sommes au service des populations, de nos adhérents et des actionnaires de l’institution. Nous travaillerons aussi à mieux faire connaitre le CRG,  ses activités et son apport indéniable dans développement socioéconomique de notre pays.

Le CRG est l’une des  institutions de micro finance leader en Guinée. Comment comptez-vous confirmer voire renforcer votre place dans le secteur ?

Le CRG a une stratégie pour atteindre ses objectifs. Nous nous renforcerons en étant plus à l’écoute des populations pour comprendre leurs attentes et leur proposer des services plus adaptés à leurs besoins et  préoccupations. Parallèlement, nous essayerons d’améliorer nos prestations et chercher davantage à nous adapter aux exigences du marché.

Le taux d’intérêt constitue un frein à l’épanouissement des institutions comme le CRG. Qu’en pensez-vous ?

C’est vrai que la question du taux d’intérêt est la principale critique qu’on nous oppose, mais tout a une explication rationnelle et logique. Les études faites autour cette question précise le prouvent. D’abord il faut savoir qu’à un premier niveau, les taux d’intérêts sont fixés par les banques qui sont-elles mêmes contrôlées par la Banque Centrale (BCRG). Les Institutions de Micro finance (IMF), qui accordent plus de facilités à leurs clients et qui prennent beaucoup plus de risques, puisent leurs fonds à ce niveau. A partir de là, il est important de tenir compte de tous les paramètres ; de la couverture de leurs frais généraux ; des pertes sur créances irrécouvrables, de l’inflation etc.  Au CRG, avant même de financer quelque activité que ce soit, nous faisons une étude rentabilité avec le client. Nous analysons avec lui la pertinence de prendre ou de pas prendre un crédit. La quasi-totalité de nos clients (plus de 96 à 98 %) parviennent non seulement à rembourser leur crédit mais également à refinancer leurs propres activités. Ils deviennent même à terme des employeurs. Comme vous pouvez le constater, cela a un effet indéniable sur le développement socio-économique du pays.

Croyez-vous que des efforts peuvent être faits  sur ce le taux d’intérêt ou sur un autre ?

Aujourd’hui il est important que les IMF puissent facturer leur service au juste prix mais tout doit se faire dans un cadre juste et pragmatique. Cela leur permettra de garantir leurs activités et de continuer à offrir leurs services aux populations. La concurrence devrait leur permettre de réguler les taux d’intérêt. Bonifier les taux pour les plus démunis peut être une solution conjoncturelle et pour des besoins précis, mais ce n’est pas une solution pérenne selon des études sérieuses en la matière.

Qu’est-ce que la micro finance pourrait apporter au renforcement des petites et moyennes entreprises en Guinée ?

Aux PME, les IMF apportent des appuis pour les fonds de roulement et souvent même pour leur démarrage quand les montants des prêts souhaités ne sont pas exagérés. Pour le moment, nous n’avons pas vocation à financer des gros investissements demandant des ressources à long terme sachant que les ressources à notre disposition sont de court terme constituées essentiellement de l’épargne des associés et clients. Néanmoins, dans le cadre de programmes spécifiques encadrés par des partenaires crédibles, nous avons des mécanismes d’intervention appropriés et négociables. Nous restons ouverts aux discussions dans ce sens avec les partenaires étatiques, paraétatiques ou privés.

Le CRG s’est également positionné dans le secteur du transfert de fonds. Concrètement comment cela se passe pour votre institution financière ?

Comme toutes les autres sociétés de transfert d’argent nous assurons l’envoi et la réception de fonds à travers tout le pays. En plus, nous assurons au compte de plusieurs institutions les paiements de masses ainsi que la remontée de pièces justificatives. Nous assurons également les remontées de fonds surtout de gros volume à la BCRG pour les mêmes institutions et pour tout autre opérateur économique évoluant sur le terrain.

Nzérékoré : il tue son frère en le prenant pour un voleur

 Un garçon de  15 ans tire à bout portant sur son grand frère qu’il a pris pour un voleur.

Le drame s’est produit au quartier Belle-vue, dans la commune urbaine de Nzérékoré. Selon les témoignages  recueillies sur le terrain, le jeune Alphonse Zogbelemou a ouvert le feu sur son grand frère Jean Zogbelemou  pensant avoir surpris un voleur. ‘’ Cela faisait deux jours de suite, qu’ils  étaient menacés par des voleurs qui ont tenté d’enfoncer la porte de leur chambre. C’est ainsi  que ce samedi 9 mars 2019 , le cadet s’est couché tôt. Pris de peur, en se couchant étant seul à la maison, il a décidé de s’armer d’un fusil calibre 12 appartenant à son papa qui était encore au travail. Il s’est endormi. A 22heures, son grand frère est venu taper à la porte. Alphonse s’est réveillé en sursaut pensant que c’était un voleur. Il a directement saisi l’arme puis a tiré en direction de la porte. Les balles ont atteint son grand frère au front. Ce dernier a rendu l’âme sur place’’, nous a relaté Mr Haba Cécé Patrice, un voisin. Et de poursuivre : « Quand le petit a compris que c’est son frère qu’il a tué, il a commencé à crier. Au moment où je sortais, je l’ai trouvé chez une voisine qui lui prodiguait des conseils parce qu’il voulait se suicider. Pour des raisons de Sécurité, j’ai demandé à la dame de me laisser l’enfant afin qu’on le mette à la disposition des autorités. Le corps a été déposé à la morgue par la police qui était déjà sur les lieux. »

Rappelons que le 03 Janvier 2019r, un jeune commerçant s’est ôté la vie à l’aide d’un fusil à fabrication locale dans le même quartier Bellevue. Le 18 du même mois, le corps sans vie d’un jeune homme a été découvert dans un faussé en face de l’hôpital régional. Le 18 février dernier, un nigérian d’une quarantaine d’années a été assassiné alors qu’il prenait garde dans un magasin de Colas au quartier commercial. Ce 25 février un autre père de famille s’est donné la mort au quartier Gonia à l’aide d’une arme à fabrication locale. Déjà 5 cas de meurtre en moins de 3 mois. Ces cas de meurtre relèvent de l’insécurité qui gangrène actuellement la ville de Nzérékoré, mais aussi du port des armes par les citoyens dans leurs domiciles. Cette insécurité doit interpeller les autorités et prendre des dispositions pour freiner ce phénomène qui prend l’ampleur à Nzérékoré.