Marché de Daka : 3 ateliers de couture et leurs contenus partent en fumée

Dans la nuit du mardi à mercredi 20 mars, un incendie s’est déclaré au marché de Daka, commune urbaine de Labé aux environs de 22 heures.

Il n’y a pas eu de perte en vie humaine mais les dégâts matériels ont été importants. Trois ateliers de couture et leurs contenus ont été consumés par le feu. Sur les circonstances du drame, le président du conseil de quartier de Daka 2 a expliqué en ces termes : « J’ai été alerté par un conseil communal et je suis venu subitement trouver qu’il y a un Kiosque qui a brûlé, un atelier de couture. Il y avait beaucoup de choses à l’intérieur, il y avait des habits, des machines et rien n’est sorti dans les ateliers. Grâce à l’intervention des citoyens riverains, nous avons pu maîtriser le feu sinon tout le marché allait prendre feu. Heureusement, il n’y a eu de perte en vie humaine, ni de blessé », confie Alpha Oumar Moromi Diallo.

Interrogé, le gardien dudit marché a précisé que c’est un fer à repasser (au charbon) qui était dans l’un des ateliers de couture qui a été à la base de cet incendie. « Le marché a pris feu aux environs de 22 heures, j’ai été alerté par les gens qui étaient dans une supérette à côté. Donc, j’ai ouvert les portails et on a cassé les cadenas pour chercher à éteindre le feu. Il y a eu plusieurs dégâts matériels car, trois ateliers de couture et leurs contenus ont été ravagés par le feu. C’est un fer à repasser à charbon qui n’était pas bien éteint qui a causé l’incendie », a fait savoir Mamadou Aliou Diallo. Selon l’un des propriétaires de ces ateliers, une dizaine de machines à coudre dont certaines qui coûtent près de 10 millions ont été réduites en cendre ainsi que plusieurs basins cousus et non cousus.

El hadj Saikou Yaya : « Alpha Condé avait dit que Bambéto et Cosa sont des ghettos… »

Le président de la Coordination Haali Poular de Guinée vient d’interpeller le Président Alpha Condé.

Le doyen Elhadj Saikou Yaya Barry qui s’insurge contre les opérations de déguerpissement à Kaporo-rails et à Kipé2,  a lancé un appel au Chef de l’État. Selon lui, les récentes démolitions s’inscrivent dans une dynamique de division ethnique et d’une stratégie de gouvernance par le chaos, la répression et la division entre l’Administration et les Administrés.  « A maintes reprises, Monsieur Alpha Condé a fait des insinuations sur une prétendue occupation de la capitale nationale par des non-autochtones. En 2014, il déclara que les quartiers de Cosa et de Bambéto sont des ghettos qu’il voulait transformer en zones viables. Les récentes démolitions s’inscrivent dans cette dynamique de division ethnique et d’indexation cynique de zones urbaines occupées principalement par de paisibles citoyens qui, pour la plupart sont des peulhs  favorables à l’opposition », a condamné le doyen Saikou Yaya Barry.

Si le Gouvernement actuel était soucieux d’une urbanisation ou de la décongestion de la capitale, il devrait commencer par encourager une occupation ordonnée de la zone de Kaporo-Rails et la compensation des propriétaires, relève ce compagnon de l’indépendance dans une déclaration. Il rappelle dans cette note dont nous avons copie, que plus de deux décennies après les démolitions, la zone est restée inoccupée et insalubre. Quelques buildings et l’ambassade des Etats-Unis cohabitent avec des carcasses de véhicules. Des milliers de familles sont dans le dénuement total depuis la démolition de leurs maisons d’habitation par le Gouvernement déterminé à récupérer les réserves foncières de l’Etat. Ce déguerpissement impitoyable est vivement critiqué. Elhadj Saiou Yaya Barry lance un appel pressant au président de la République afin que cette forme sauvage de déguerpissement puisse cesser définitivement en respectant  les dispositions légales en vigueur.

Il demande aussi que les victimes soient traitées avec plus de dignité et d’humanisme, qu’elles soient indemnisées à la juste valeur de leurs investissements et recasées dans des zones appropriées.  Le président de la Coordination Nationale des Foulbhes et Haali Poular de Guinée demande aussi que  les élèves disloqués  de cette zone soient identifiés et réorientés dans des centres appropriés  grâce à la diligence des autorités scolaires afin de leur faire éviter une année blanche indépendamment de leurs volontés.  Il dit  prend à témoin l’opinion publique Nationale, Régionale et internationale des agissements des autorités étatiques qui, loin de préserver la paix et la quiétude sociales, contribuent au contraire, à créer des foyers de tension qui pèsent lourdement sur un tissu social déjà fortement fragilisé.

 

 

Boké: l’équipe de Mansalya remporte la coupe du tournoi du football communautaire

La formation du district de Mansalya a remporté mardi 19 Mars 2019, le trophée de la 2ème édition du tournoi de football communautaire en battant son homologue de Kaboyé sur le score de trois buts à deux (3-2), ceci, autour d’une épreuve fatidique du tir aux buts.

C’est une initiative du Consortium SMB-Winning dans le cadre du rapprochement des communautés entre elles autour de ses actions   dans la préfecture de Boké.  Le stade du secteur Yèppèrèya, district de Kaboyé, sous-préfecture de Tanènè dans la préfecture de Boké a servi de cadre à l’événement. La cérémonie a mobilisé outre, les autorités sous-préfectorales de Kaboyé (Tanènè), Mansalia, Katougouma (Kolaboui), les encadreurs et admirateurs du cuir rond de tous les horizons.

« L’objectif de ladite compétition sportive est de rapprocher les communautés entre elles d’une part, et raffermir les liens de solidarité, de fraternité entre les communautés riveraines et le Consortium SMB-Winning en général», déclare  Mamadou Adama Diallo, le responsable des relations communautaires basé dans la zone de Kaboyé. Dans son adresse, le président de district de Kaboyé, Daouda Diaby a prodigué d’utiles conseils aux protagonistes en vue de bon déroulement de la finale qui avait regroupé les équipes de 23 villages entourant la Mine. Soulignant que Kaoyé et Kolaboui constituent une famille, M. Diaby a invité les joueurs et encadreurs au fair-play, à la civilité, et à accepter les décisions du référé central qui, selon lui, agira dans la transparence.

Le Consortium SMB Winning s’est félicité de voir dans le football un véritable instrument du renforcement de la paix, et qu’une cohabitation pacifique durable est possible entre les communautés riveraines et son institution. Une façon de promouvoir le football et le développement local à la base. Présent à la rencontre, le sous-préfet de Kolaboui, Mamadouba Yakha Camara a demandé aux jeunes des localités concernées de participer activement à la préservation des biens de la SMB et ses employés. Ceci, dit-il, pour une meilleure coopération entre les deux parties. Cet autre tournoi de football fait suite aux tournois miniers, et au Marathon qui avait aussi mobilisé près de 500 coureurs le long de la route de l’entente. A noter qu’à l’issue de l’événement, les meilleurs joueurs, le meilleur buteur, l’équipe vaincue et celle dite victorieuse ont été récompensés par les organisateurs.

 

ANCG : Dr Mamadou Dramé élu président, Aminata Touré 1ère vice-présidente

Le congrès de l’Association nationale des communes de Guinée (ANCG) a tenu son congrès électif les 19 et 20 à l’Hôtel Riviera à Conakry, en présence des cadres du MATD, des représentants de l’AIMF (Association internationale des maires francophones) et des partenaires techniques et financiers.

Elhadj Mamadou Dramé (ancien maire de Kindia, aujourd’hui conseiller communal) a été réélu président du Bureau exécutif de cette structure-faîtière des communes de Guinée. Mme Camara Aminata Touré (maire de Kaloum) a été élue au poste de première vice-présidente. Au lancement des travaux du congrès, l’honneur est revenu à Elhadj Mamadou Dramé de présenter l’ANCG. Il mettra l’occasion à profit pour remercier sincèrement le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation pour l’organisation des élections communales les plus disputées dans notre pays. Il a également parlé des acquis et des résultats obtenus depuis 2012 grâce notamment à l’appui de l’Etat guinéen, de l’Ambassade de France et de l’Union européenne. Parmi les difficultés rencontrées par l’ANCG, il a cité entre autres le retard accusé très souvent dans le payement des cotisations. L’ancien maire de Kindia n’a pas manqué de louer les efforts consentis ces dernières années par le président de la République, Pr. Alpha Condé et son gouvernement pour appuyer les collectivités locales dans la mise en œuvre de leur plan de développement.

Au nom de la Délégation de l’Union européenne, Mme Jurate Smalskyte, chef d’équipe Gouvernance, s’est réjouie du fait que le congrès de l’ANCG ait eu lieu après la mise en place des 342 conseils communaux et la tenue des Etats généraux de la Décentralisation et du développement local. Elle a invité les élus à faire preuve d’exemplarité dans la gestion de leurs communes respectives en vue d’améliorer les conditions de vie de des populations à la base. Dans son intervention, M. Poissonnier de l’Ambassade de France a indiqué que l’ANCG est nécessaire à la vie des communes de Guinée. Il a toutefois exhorté cet organe consultatif du MATD à être au service de ses membres, à communiquer sur ses activités et à porter une vision claire.

Présidant officiellement le lancement des travaux du congrès de l’ANCG, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le général Bouréma Condé, qui avait à ses côtés des membres de son cabinet et le Directeur national de la Décentralisation, fera remarquer dans son discours que la décentralisation et le développement local font partie des priorités de Son Excellence Monsieur le président de la République, Pr. Alpha Condé et de son gouvernement dirigé par Dr Ibrahima Kassory Fofana. Aux membres du nouveau Bureau exécutif de l’ANCG, il demandera de redoubler d’efforts pour mériter la confiance que les autres élus ont placée en eux pour diriger leur structure-faîtière dans l’intérêt de tous. Il a tenu à rappeler aux 342 maires du pays que la décentralisation est une volonté de l’Etat, et qu’elle ne saurait se faire contre cet Etat. La population, a-t-il ajouté, attend plutôt des élus la promotion de la bonne gouvernance au niveau local.

CAN U23 : la Guinée s’impose (2-1) face au Sénégal

Le Syli national U23 s’est imposé ce mercredi 20 mars, sur un score de 2 buts à 1 face au Sénégal au stade du 28 septembre de Conakry.

Les poulains de Souleymane Camara ont créé de belles occasions au cours de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la phase Aller du second tour des éliminatoires de la CAN 2019. Après une trentaine de minutes de jeu, La Guinée a obtenu un pénalty à la suite d’une faute de main dans la surface. Jules Keita a ouvert le score à la 34ième minute. Cette réalisation guinéenne a fait réveiller les Sénégalais qui ont mis de la force sur leur pied pour chercher une égalisation. Dans les minutes qui ont suivi, Moussa N’Diaye a logé le ballon dans le petit filet à la 39ième minute.

La mi-temps s’est donc clôturée par ce score de parité (1-1). Au retour des vestiaires, les hommes de Souleymane Camara ont fait secouer le public grâce à une réalisation Morlaye Soumah à la 49ième minute, ce qui a amené la rencontre à un score de 2-1. Le match retour entre les Guinéens de moins de 23 ans et les Sénégalais aura lieu 25 mars prochain à Thiès.

Lancement du premier numéro d’Emergence Magazine

Le premier numéro du magazine économique Emergence a été lancé ce mercredi 20 mars à la Minière, dans la banlieue proche de Conakry.

Ce magazine qui traite exclusivement des informations sur l’économie est le premier du genre en Guinée. Il sera animé par des journalistes pétris de talent et forts d’une grande expérience dans le milieu médiatique guinéen. En plus de ce magazine, cette équipe de journalistes va animer un site web dénommé www.emergence.net. Présidée par le ministre de l’information et de la communication Amara Somparé, la cérémonie de lancement a connu la présence de plusieurs acteurs évoluant dans le secteur.

Pour le directeur de la publication d’Emergence magazine, son équipe se donne pour ambition de casser les codes en termes d’informations économiques. « ÉMERGENCE est né de la volonté d’une équipe de journalistes, de casser les codes en termes d’informations économiques, ce magazine tourné vers l’avenir, est aussi l’expression du renouveau dans un pays en pleine mutation sur le plan social mais aussi économique et politique. Cette équipe se donne pour ambition de faire bouger les lignes en vantant certes les actions pragmatiques et innocentes mais sans flagornerie », a dit Lamine Mognouma Cissé.

Dans son discours de circonstance, le ministre de l’information a félicité les fondateurs de cet organe de presse. Pour Amara Somparé, le débat en Guinée a été longtemps politisé. « Je suis très heureux du lancement de ce magazine, parce que l’équipe qui procède à ce lancement est composé de jeunes journalistes talentueux, pour lesquels j’ai une affection toute particulière et que j’accompagne depuis un certain temps. C’est un organe de presse écrite qui est lancé et pour moi, la presse écrite est la mère de tous les médias. J’encourage notre jeune génération à lire plus souvent, parce que c’est par la lecture de la presse écrite qu’on arrive à construire son vocabulaire, qu’on arrive à améliorer sa phraséologie et qu’on arrive consolider son corpus théorique.  Alors le lancement d’un magazine comme ÉMERGENCE, ne peut que me réjouir. Donc je félicite cette équipe parce que le débat en Guinée a été longtemps politisé », a-t-il dit. Ce nouveau magazine sera dans les kiosques chaque mois et est composé de plusieurs rubriques qui puissent permettre à ses lecteurs de comprendre l’actualité socio-économique

Alpha Condé inaugure le premier Tribunal de commerce en Guinée

Le président Alpha Condé a inauguré ce mercredi 20 mars 2019 le tout premier siège du Tribunal de commerce de Guinée.

C’était en présence du Président-directeur général de la Société financière internationale (SFI), Philippe Le Houerou, en visite officielle en Guinée.  La mise en place de ce tribunal de commerce vise à assurer une sécurité juridique et judiciaire en vue de faciliter l’activité des entreprises, d’améliorer la fourniture de ce service public aux investisseurs, de rassurer quant à la transparence et l’équité dont ils bénéficieront dans la conduite de leurs affaires en Guinée, de stimuler la croissance des investissements locaux et étrangers.

Pour son mot de bienvenue, le président du Tribunal de commerce, Pierre Lamah, a rappelé que ce dit Tribunal a été créé par la loi N°33 du 4 juillet 2017 modifiant certaines dispositions de loi portant organisation judiciaire en République de Guinée et promulguée par décret le 10 septembre 2017. Le ministre d’Etat à la Justice garde des sceaux, Me Cheick Sako,  a exprimé sa satisfaction de participer au côté du Président de la République à la cérémonie d’inauguration  du Tribunal de commerce de la Guinée. « Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des grandes orientations de réforme de la justice telle qu’inscrit dans la politique nationale de réforme de la justice adoptée en juillet 2014, sous les auspices de son Excellence M. le président de la République Pr Alpha Condé. L’axe un de cette politique, est en effet consacré à l’accès au droit et à la justice.  Je sais que Monsieur le Président tient beaucoup compte à ça », dit-il.

Pour lui, la création du tribunal de commerce vise à assurer une prise en charge cohérente, efficace et diligente de litiges économiques.  « Dans la même dynamique, pour la composition de ce tribunal la voix de la mixité a été empruntée, c’est-à-dire la coexistence des magistrats professionnels et des juges consulaires élus afin de garantir les connaissances des règles de fonds et de procédures. Mais aussi la perception pour chaque affaire de sa dimension économique », a-t-il expliqué.

Président cette cérémonie d’inauguration solennelle, Alpha Condé a indiqué qu’il est extrêmement important d’inaugurer ce Tribunal de commerce puis que quand « nous avons commencé à travailler avec SFI pour le financement, ils ont dit comment voulez-vous qu’on vous accompagne vous n’avez pas un tribunal de commerce ? Donc c’est un défi que la SFI nous a lancé pour pouvoir nous accompagner.  La justice est un grand problème en Guinée, nous avons fait les états généraux de la justice en 2011, pour voir ce qui ne va et faire les reformes. Mais j’ai toujours un problème avec les juges. Le Conseil Supérieur de la Magistrature sanctionne. Il y a des juges qui sont révoqués, certains sont rétrogradés, suspendus. Mais la population ne le sait pas, donc comment voulez-vous que la population soit encouragée à porter plainte, quand ils ne savent pas.  Si je pose la question au garde des sceaux, il me dit c’est le prestige des magistrats.  Mais est-ce que les Magistrats sont différents des professeurs d’Université et des autres ? ».

Poursuivant, il rappelle que personne n’est au-dessus de la loi donc tous les citoyens sont égaux à cet effet. « Il n’y a pas de raison si un juge est révoqué, qu’on ne soit pas informé.  Si les gens savent que les juges peuvent être révoqués, ils seront encouragés chaque fois à porter plainte. C’est bien de créer le Tribunal, mais faudrait-il que les juges soient corrects. Et qu’ils rendent effectivement la justice, c’est-à-dire qu’ils soient indépendants de l’argent. Mais pour y arriver il faut que l’action judiciaire soit appliquée. Nous constatons aujourd’hui, qu’il y a des hommes d’affaires qui portent plainte et ils gagnent en première instance, en appel et à la Cour suprême.  Cela ne va encourager les gens à aller devant en justice. »

Sidya Touré défi à Alpha Condé

Sidya Touré vient de lancer un défi au président Alpha Condé dont il était le haut représentant, jusqu’à une période récente!

Si le chef de l’Etat vante son bilan qu’il expose avec fierté, son ancien haut représentant le renvoie devant la dure réalité. Trois (3) milliards de dollars investis dans l’énergie, mais le résultat final, selon l’opposant, c’est qu’aucune ville en Guinée ne dispose d’une distribution constante de l’électricité. Surpris par les montants engloutis dans le secteur énergétique depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, l’ancien premier Ministre s’interroge sur le résultat. « J’ai cru comprendre qu’on aurait dépensé 3 milliards $, soit une fois et demi le budget de la Guinée pour obtenir 725 MWT. Ce serait l’électricité la plus chère au monde », dénonce Sidya Touré avant de lancer un défi.

Après le « fiasco » de Kaléta, le Gouvernement guinéen mise sur le barrage de Souapiti en construction pour résoudre le déficit énergétique dans le pays. « Mais au fait, peut-on me citer une ville en Guinée qui dispose d’une distribution constante d’électricité? », s’interroge le leader de l’UFR. Opposé au projet de troisième mandat, le leader de l’UFR parie  sur la présidentielle de 2020 pour prendre les rênes du pays après deux échecs (2010 et 2015).Depuis son divorce avec le président Alpha Condé, Sidya Touré a arboré le manteau d’opposant qui ne porte plus de gants pour dénoncer les « turpitudes » du pouvoir.

Kaporo-Rail : Damaro dénonce le populisme de Cellou

Le déguerpissement à Kaporo-rails et à Kipé 2 continue de susciter des réactions au sein de la classe politique.

Amadou Damaro Camara s’interroge sur sa cohérence. « Je ne sais pas comment des militants d’un seul parti peuvent se retrouver sur des dizaines de kilomètres dans une ville comme Conakry. Ça ne peut pas être politique. Ce n’est que du pur populisme », dénonce le chef de la majorité présidentielle. Tandis que  Cellou Dalein Diallo affirme que cette opération « controversée »  est un règlement de compte politique visant son parti. De nombreuses familles se sont retrouvées sans abris à cause de la démolition de leurs maisons par le Gouvernement qui a entamé en début février une opération de récupération des domaines de l’Etat.

L’action vivement contestée et critiquée  est concentrée dans la commune de Ratoma (Kaporo-rails et Kipé 2), réputée être un bastion de l’opposition. Pour Cellou Dalein Diallo, il n’y a pas de doute : c’est un règlement de compte politique. Prudent sur cette affaire en attendant de cerner tous les contours, le président du Groupe parlementaire RPG arc-en-ciel exprime cependant un regret. La politisation et la communautarisation du débat. « Je regrette qu’on ne puisse plus rien débattre en Guinée en dehors du spectre politique et ethnique », déplore le parlementaire, rappelant que lorsque Cellou Dalein Diallo était aux affaires, il avait défendu une position contraire à celle qu’il défend aujourd’hui sur le dossier Kaporo-rails.

Aboubacar Sylla : ‘’il faut refondre tout le processus d’organisation du pèlerinage en Guinée’’

Les travaux des journées nationales de concertation sur le hajj (pèlerinage) ont démarré hier mardi 19 mars, dans les locaux du palais du peuple, à Conakry. C’est le président Alpha Condé qui a donné le coup d’envoi desdits travaux de deux jours en présence de plusieurs des membres du gouvernement, de responsables d’institutions et diplomates dont l’Ambassadeur de l’Arabie Saoudite en Guinée.

Au terme de cette cérémonie de lancement, le président du comité d’organisation de ces journées, le ministre d’Etat aux Transports, Aboubacar s’est confié à notre rédaction. Lisez !

Mediaguinee.com : Aujourd’hui, le Président de la République a posé plusieurs questions relatives à l’organisation des prochains hadj. Parmi ces questions soulevées figure celle-ci : Est-ce que c’est le Secrétariat des Affaires religieuses qui doit continuer à organiser le hajj où ce sont les agences de voyage ? En tant président du comité d’organisation des journées nationales de concertation sur le hajj, qu’est-ce que vous en pensez ?

Aboubacar Sylla : Disons que le Président de la République est venu nous honorer de par sa visite à ces journées nationales de concertation sur le hajj. Il a présidé même à l’inauguration de ces journées et il en a profité pour délivrer un message dans lequel il a fixé le cap, il a posé la vraie problématique autour du pèlerinage. Il a fait d’abord la remarque pourquoi les pèlerins guinéens souffrent beaucoup aux lieux saints de l’islam ? Ils souffrent même avant d’y arriver, ils souffrent aux lieux saints de l’islam et pour leur retour également, ils sont l’objet de beaucoup de souffrances. Donc, il voudrait que cela cesse, que les pèlerins guinéens à l’instar des pèlerins des pays qui nous environnent puissent effectuer leur pèlerinage dans les meilleures conditions, de sécurité et de confort. Or, c’est possible parce que les différents dysfonctionnements constatés, les anomalies et les lacunes de toute la chaîne d’organisation du pèlerinage peuvent être débattus au cours de ces journées et des solutions idoines peuvent y être apportées. Le Président de la République a insisté sur le fait qu’il n’y a aucun sujet tabou, même la structure organisatrice du pèlerinage (secrétariat général des affaires religieuses) peut faire l’objet de débats. En Guinée, cela a toujours été le Secrétariat Général des Affaires Religieuses (SGAR). Mais dans certains pays, il y a des structures totalement autonomes qui sont dédiées à l’organisation du pèlerinage et qui sont composées de personnes ayant une certaine expertise en matière de logistique. Car, n’oublions pas que le problème de pèlerinage est avant tout une question de logistique. Le fondement est religieux mais l’organisation est une question de logistique, il s’agit d’envoyer des milliers de personnes d’un point A à un point B, assurer leur hébergement, leur déplacement, l’exercice de tous les cultes qui sont requis et leur retour au point A d’où ils sont partis. Le président a également posé des questions que vous avez certainement dû suivre également. Les problèmes de discrimination, les problèmes de copinage, les problèmes de népotisme et les retards dans l’observation des différentes étapes du hadj. Et tous ceux-ci amènent à cette situation catastrophique que nous connaissons et que les pèlerins guinéens souffrent le martyr aux lieux saints de l’islam. L’objectif de ces journées, c’est justement de trouver les solutions pour sortir de cette situation et nous inscrire dans le cercle vertueux des pèlerinages calmes, tranquilles et je dirais même confortables pour les nationaux guinéens qui optent pour cette activité islamique.

Jusqu’aujourd’hui la Guinée n’a pas recruté l’avionneur qui doit transporter les candidats au hajj. Est-ce que nous ne sommes pas en retard cette année ?

Nous avons déjà commencé à accumuler un retard. Depuis le 15 février dernier, je vous le confirme, on devait déjà communiquer aux autorités saoudiennes, le nom du transporteur aérien retenu. Ce qui nous aurait permis de disposer ce qu’on appelle les slots les plus favorables, c’est-à-dire les plages horaires d’atterrissage et de décollage des avions qui transportent nos pèlerins dans les meilleures conditions de confort pour nos pèlerins. On a déjà pris du retard et l’objet de ces journées nationales de concertation, c’est d’éviter à l’avenir la perpétuation de ce type de situation. Nous allons donc rapidement retenir l’avionneur et nous rapidement faire de sorte que le tarif du hajj soit effectivement fixé, nous allons donc faire en sorte que les paiements puissent commencer et nous allons également faire que les vaccins soient disponibles à temps. Le Président de la République a fait une révélation. C’est qu’on voudrait à l’avenir, que les pèlerins puissent commencer leur préparation au hajj dans leurs régions d’origine, pas dans les préfectures pour le moment mais dans les régions. Pour leur éviter une longue attente à Conakry et pour leur éviter toutes ces souffrances à Conakry, au centre islamique où chez les parents qui les hébergent pendant des semaines, voire pendant un mois parfois avant leur date de voyage pour la Mecque. Tous ceux-ci, nous allons essayer de faire autant que faire se peut, d’introduire des changements significatifs. Mais on verra ce qu’on peut faire cette année parce que comme vous l’avez si bien dit, on est déjà en retard sur certaines questions et ce qu’on peut faire à partir de 2020. Je pense qu’il faut refondre tout le processus d’organisation du pèlerinage en Guinée, il faut faire une fusion à la même jusqu’à la modification de l’architecture institutionnelle pour l’organisation de ce pèlerinage. Mais il faudrait le faire à des moments opportuns pour ne pas pénaliser le pèlerinage de 2019.